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Louis Kergaravat

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Louis Kergaravat
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Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
MilitaireVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Grade militaire
Général de corps d'armée (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Louis Kergaravat, né le au Faouët (Morbihan) et mort le à Paris, est un général français.

Formation et Seconde Guerre mondiale

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Après ses études à l'école spéciale militaire de Saint-Cyr, il rejoint l'infanterie coloniale. En septembre 1939, il fait partie du 21e régiment d'infanterie coloniale puis rejoint un état-major de division coloniale[1].

Affecté en Afrique-Occidentale française (AOF) en 1941, il rejoint l'année suivante le régiment de tirailleurs sénégalais de Guinée. Il participe aux opérations de la Libération de la France au sein du 6e régiment de tirailleurs sénégalais[1], où il est capitaine[2].

Guerres de la décolonisation

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Envoyé fin 1945 en Indochine, il y retourne de 1951 à 1953[1]. Pendant cette période, il commande le groupe mobile no 4 lors de l'opération Lorraine (octobre-novembre 1952), opération pendant laquelle son unité subit de lourdes pertes en se dégageant d'une embuscade Việt Minh sur la route coloniale 2 le 17 novembre[3], et la division B formée pour l'opération Mouette (octobre-novembre 1953)[4].

En avril 1959, il prend le commandement de la 4e brigade d'AOF. En janvier 1962, il est nommé adjoint au général commandant le corps d'armée de Constantine, dont il prend le commandement en mai[1].

En décembre 1962, il est nommé délégué pour la défense de la zone d'outre-mer no 2 de Brazzaville[5]. À ce titre, il commande l'intervention française lancée le 14 août 1963 pour protéger le président Fulbert Youlou menacé par des manifestations populaires. Il interdit aux soldats français d'ouvrir le feu sur les manifestants et le président Youlou est chassé le lendemain[6],[7]. Le 18 février 1964, il dirige l'opération qui permet de restaurer à Libreville l'autorité du président Léon Mba[8],[9],[10].

Décorations

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En 1962, le général Kergaravat est titulaire de dix-huit citations et commandeur de la Légion d'honneur[1].

Références

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  1. a b c d et e « LE GÉNÉRAL KERGARAVAT succède au général Ducournau à la fête du corps d'armée de Constantine », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. « Le débarquement de Provence raconté par le combattant villeneuvois Jean Flory », sur lepetitnicois.net,
  3. (en) Bernard Fall, Street Without Joy: The French Debacle in Indochina, Pen and Sword, (1re éd. 1961) (ISBN 978-1-84415-318-3, lire en ligne), p. 96-103
  4. Ivan Cadeau, « La bascule d’intensité : Indochine 1945-1946 », Revue militaire générale, no 58 « L'intensité du combat : constantes et changements, le défi à relever »,‎ , p. 61-67 (lire en ligne)
  5. « LE GÉNÉRAL KERGARAVAT nommé délégué à la défense de la zone d'outre-mer no 2 », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. Jean-Pierre Bat, « Le rôle de la France après les indépendances: Jacques Foccart et la pax gallica », Afrique contemporaine, vol. n°235, no 3,‎ , p. 43–52 (ISSN 0002-0478, DOI 10.3917/afco.235.0043, lire en ligne, consulté le )
  7. « « La Fabrique des barbouzes », 15 août 1963 : « Restez en ligne, je passe la communication à Colombey » », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. André Fourès, Au-delà du sanctuaire, Economica, (ISBN 978-2-402-31201-1, lire en ligne), p. 29-30
  9. Michael C. Reed, « Gabon: A Neo-Colonial Enclave of Enduring French Interest », The Journal of Modern African Studies, vol. 25, no 2,‎ , p. 283–320 (ISSN 0022-278X, lire en ligne, consulté le )
  10. « Des troupes françaises interviennent au Gabon pour rétablir le gouvernement de M. Léon Mba », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )