Louis Ier de Bar
Louis Ier de Bar | ||
Le duc de Bar avec celui de Lorraine en 1429 au sacre de Charles VII par Léonard Gaultier. | ||
Biographie | ||
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Naissance | entre 1370 et 1375 France |
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Père | Robert Ier de Bar | |
Mère | Marie de France | |
Ordination sacerdotale | ||
Décès | Varennes-en-Argonne |
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Cardinal de l'Église catholique | ||
Créé cardinal |
par l'antipape Benoît XIII | |
Évêque de l'Église catholique | ||
Ordination épiscopale | ||
Évêque de Verdun | ||
– | ||
Évêque de Poitiers | ||
– | ||
Évêque de Verdun | ||
Depuis le | ||
Évêque de Châlons | ||
Depuis le | ||
Évêque de Langres | ||
– | ||
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||
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Louis Ier de Bar | |
Titre | |
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Duc de Bar | |
– (14 ans, 7 mois et 29 jours) |
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Prédécesseur | Édouard III |
Successeur | René Ier |
Biographie | |
Dynastie | Maison de Scarpone |
Père | Robert Ier de Bar |
Mère | Marie de France |
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Louis Ier, cardinal-duc de Bar, né vers 1379, mort le à Varennes, était fils de Robert Ier, duc de Bar, et de Marie de France.
Biographie
[modifier | modifier le code]Dixième des onze enfants du couple ducal et le plus jeune des fils, il fut destiné à une carrière ecclésiastique et fut :
- évêque de Poitiers de 1391 à 1395 ;
- cardinal en 1397 au titre de Sant'Agata dei Goti ;
- évêque de Langres de 1395 à 1413 ;
- évêque de Châlons de 1413 à 1420 ;
- évêque administrateur de Verdun de 1420 à 1423 et de 1424 à 1430.
Neveu du roi Charles V de France et de Philippe II de Bourgogne, en France, il joua un rôle important à partir de l'assassinat du duc d'Orléans, en 1407. En 1409, il se rend au concile de Pise avec Guy de Roye, archevêque de Reims, et Pierre d'Ailly, évêque de Cambrai. À Volti, près de Gênes, une querelle entre les maréchaux de la ville et l'archevêque de Reims dégénère et tourne à l'émeute, Guy de Roye est massacré par la foule, et Louis de Bar manque de peu d'être tué. Arrivés à Pise, les cardinaux prononcent la déchéance de l'antipape Benoît XIII d'Avignon et du pape Grégoire XII de Rome et élisent Alexandre V, élection censée mettre fin au Grand Schisme d'Occident, mais qui ajouta encore plus de confusion, les deux rivaux cités refusant de se démettre.
La mort de ses frères avant lui et notamment d'Édouard III, duc de Bar, et de Jean, seigneur de Puisaye, tués à Azincourt en défendant la France contre les Anglais, le , fit tomber la succession de ces princes aux mains de Louis de Bar, le seul fils survivant de Robert Ier, duc de Bar et de Marie de France (1344-1404). Le cardinal de Bar dut défendre son héritage contre son beau-frère Adolphe Ier, duc de Juliers et de Berg, qui considère que Louis, en tant que clerc, n'est pas apte à hériter du duché. Louis réussit à vaincre Adolphe.
Louis de Bar, trop âgé pour renoncer à l'état ecclésiastique qu'il avait embrassé dans sa jeunesse et se marier pour engendrer un héritier, accepta la couronne ducale du Barrois, tout en conservant le titre de cardinal, et la crosse épiscopale de Châlons, qu'il permuta ultérieurement pour celle de Verdun, ville plus rapprochée que Châlons de son héritage.
Ce prince que son âge, son état et sans doute aussi son caractère, éloignaient des habitudes guerrières, s'appliqua, dès le commencement de son règne, à cicatriser les plaies que les hostilités survenues entre le duché de Lorraine et le Barrois, en guerre depuis plusieurs années, avaient faites au duché de Bar : il rechercha l'amitié du duc de Lorraine et la paix. Il ne tarda pas à obtenir l'une et l'autre. Les deux princes signèrent, le , un traité qui mit fin aux événements désastreux dont les deux duchés avaient été le théâtre sur la fin du règne de Robert et sous celui d'Édouard III[1].
Après avoir assuré la paix au dehors de ses états, le cardinal de Bar s'occupa de rétablir le calme au dedans. C'est à son penchant pour la paix qu'est due la création de l'Ordre du Lévrier, « ou de la Fidélité », qui deviendra l'Ordre de Saint-Hubert. Cette institution, créée évidemment pour maintenir, dans le duché de Bar et le marquisat du Pont, l'ordre et la tranquillité, se forma à Bar-le-Duc, sous la protection du Cardinal, et les statuts furent arrêtés en sa présence, le .
En 1419, pour mettre fin au différend entre les ducs de Bar et de Lorraine, qui dure depuis plusieurs siècles, il négocie le mariage de son petit-neveu et héritier René d'Anjou avec la fille et héritière de Charles II de Lorraine, et lui confia le gouvernement du duché de Bar dès 1420.
Le cardinal de Bar devient évêque de Verdun en 1430[2]. La même année, il meurt le [3] à Varennes[4] et, conformément à ses dernières volontés, est enterré dans sa cathédrale de Verdun[2],[5].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- La guerre soutenue par Charles II de Lorraine contre Édouard III a été fatale à plusieurs des villages des environs de Bar-le-Duc. Le 2 mai 1414, des maisons furent incendiées à Savonnières-devant-Bar, par le duc de Lorraine et ses alliés, qui brûlèrent aussi le même jour le village de Louppy-le-Château. Des quittances ou décharges d'impôt furent accordées pour 6 ans, à ceux des habitants de Savonnières dont les maisons avaient été arses. De semblables décharges furent accordées, aussi vers le même temps, aux villages de Rambercourt-sur-Orne, Tronville, Fains, les Marais, Condé, Belrain, Ville et Varney. On est fondé à penser que ces dernières exemptions eurent également pour motif les désastres de la guerre.
- Murielle Gaude-Ferragu, D'or et de cendres : la mort et les funérailles des princes dans le royaume de France au bas Moyen Âge, Villeneuve-d'Ascq, Presses universitaires du Septentrion, coll. « Histoire et civilisations », , 395 p. (ISBN 2-85939-878-3), p. 49.
- Jean Favier, Le Roi René, Paris, Fayard, , 742 p. (ISBN 978-2-213-63480-7).
- Monique Maillard-Luypaert, « Des assemblées capitulaires aux assemblées conciliaires : la contribution du chapitre cathédral de Cambrai à l'unité de l'Église d'Occident (1378-1417) », dans Christine Barralis, Jean-Patrice Boudet, Fabrice Delivré, Jean-Philippe Genet (dir.), Église et État, Église ou État ? Les clercs et la genèse de l'État moderne, Paris / Rome, Publications de la Sorbonne / École française de Rome, coll. « Le pouvoir symbolique en Occident, 1300-1640 / Collection de l'École française de Rome » (no 10 / 485), , 496 p. (ISBN 978-2-85944-786-1 et 978-2-7283-1077-7, lire en ligne), p. 288, n. 35.
- Poull 1994, p. 365.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Georges Poull, La Maison souveraine et ducale de Bar, [détail de l’édition].
- Victor Servais, Notice historique sur l'Ordre de Saint-Hubert du duché de Bar, J.B. Dumoulin, , 12 p. (lire en ligne).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressources relatives à la religion :
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