Liste des maires de Blois
Maire de Blois | ||
Blason de la Ville de Blois. | ||
Titulaire actuel Marc Gricourt depuis le (16 ans, 9 mois et 2 jours) | ||
Création | ||
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Mandant | Suffrage universel | |
Durée du mandat | 6 ans, renouvelable | |
Premier titulaire | Guillaume Druillon | |
Site internet | http://www.blois.fr/ | |
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Cet article dresse une liste par ordre de mandat des 60 maires de Blois depuis 1692[Note 1].
Antécédents
[modifier | modifier le code]Blois n'a été formellement intégrée au royaume de France qu'en 1547 avec l'avènement du roi Henri II. Jusque là, la charge d'administrateur de la ville de Blois a été occupée soit par les comtes de Blois, soit par leurs vicomtes.
Des conseillers municipaux existaient également –on les appelait alors échevins–, et leur chef –le premier échevin– avait souvent une autorité proche d'un maire, sans en avoir officiellement le titre. Cependant, c'est le bailli qui représentait localement l'autorité royale[Note 2].
Après la réapparition du titre de comte de Blois en faveur de Gaston d’Orléans entre 1626 et 1660, un gouverneur de la ville est un temps nommé, à savoir Jacques II Charon, seigneur de Nozieux et de Menars[1].
Ancien régime (1692-1790)
[modifier | modifier le code]Comme dans le reste des grandes villes du royaume de France, la charge de maire de Blois a été créée sous Louis XIV à la suite de l'édit royal d'.
Réservée à une certaine bourgeoisie, la charge de maire est ainsi à acheter parmi les habitants. Le maire est nommé à vie par le roi, la fonction donne droit à la noblesse, et est dans un premier temps un titre héréditaire.
Pour la Couronne, il s'agit alors de nommer quelqu'un responsable de l'administration locale sans perdre de nobles à Versailles et tout en renflouant les caisses de l'État.
En plus d'une vacance du titre entre 1712 et 1715 pour des questions de minorité des héritiers, la charge a été supprimée entre 1717 et 1723 puis entre 1724 et 1765.
# | Identité politique | Période | Autres fonctions | Notes |
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1er | Guillaume Druillon († ) |
– | Lieutenant-général du bailliage de Blois | Descendant d'une famille d'échevins blésois depuis un siècle, il est nommé lieutenant-général en 1690[B 1] puis maire lorsque la charge est installée le [2]. En 1700, il accueillit Louis XIV et son petit-fils, le futur Philippe V d'Espagne[A 1]. |
2e | Pierre Druillon († ) |
– | Lieutenant-général du bailliage de Blois | Fils de Guillaume, il est nommé à sa succession en tant que lieutenant-général et maire le , mais décède sept mois plus tard[2]. |
Pas de maire (vacance) | ||||
3e | François Bachod de l'Esbat († 1731) |
– | Seigneur de Lesbat, Lieutenant-général du bailliage de Blois |
La charge étant vacante car les héritiers de Druillon étant mineurs, le seigneur de Lesbat s'arrangea avec sa famille pour récupérer la mairie de Blois. Il fut nommé le [2]. |
Pas de maire (offices supprimés) | ||||
4e | Jean Desnoyers (†) |
– | Bourgeois blésois, il est élevé maire au rétablissement de la charge en 1723, mais celle-ci est révoquée à peine un an plus tard[2]. | |
Pas de maire (charge supprimée) | ||||
5e | François-Simon Neiltz de la Fosse (†) |
– | Lieutenant de maréchaussée, Chevalier de Saint-Louis |
Il fut élu le pour trois ans parmi trois candidats[2]. |
6e | Premier échevin (par intérim) |
– | L'identité du premier échevin à ce moment nous est pas parvenue. | |
7e | Paul Boësnier de l'Orme († 1793) |
– | Économiste, Maître des Eaux et Forêts |
Ancien échevin, il est nommé maire le [2]. |
8e | Jean-François III de La Saussaye († 1788) |
– | Seigneur de la Raboie | Ancien échevin et syndic de la noblesse du Blésois, il est élu nommé maire en 1773[2]. En 1777, il fit rénover l'hôtel de ville, alors sur les quais de Loire[A 2]. Issu de la famille blésoise de La Saussaye, il fut le grand-père du numismate Louis de La Saussaye. |
9e | Pierre Boucherat (†) |
– | Négociant | Échevin dévoué, il fut recompensé par le conseil de ville en 1776, puis designé maire le [2]. Début , il porta secours aux Blésois victimes d'une importante crue de la Loire[A 3]. |
10e | Pierre-Paul Boësnier de l'Orme (1742–1802) |
– | Maître des Eaux et Forêts | Neveu de Paul Boësnier de l'Orme, il est nommé le et assume la charge jusqu'à la Révolution française[2]. |
Première République (1790-1795)
[modifier | modifier le code]À la Révolution, le maire devient élu au suffrage censitaire. Ainsi, pour pouvoir voter, il faut être de sexe masculin, avoir plus de 25 ans et payer le cens (alors équivalent à trois journées de travail, ou dix pour devenir éligible)[3]. Le maire est élu pour un an.
À Blois, le jusque-là maire Pierre-Paul Boësnier de l'Orme est contraint de se retirer et d'organiser les premières élections municipales. Six mois plus tard, ce dernier fut élu vice-président du directoire du département[4].
# | Identité politique | Période | Autres activités | Notes |
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11e | Henri Petit de Villanteuil (1745–1807) |
– | Magistrat | Né sans jambes dans la maison familiale dans la rue des Papegaults, le 1er maire élu de Blois a dû gérer la confiscation des biens du clergé pour éponger la dette de l'État[3]. En , il est élu membre du directoire du Loir-et-Cher jusqu'en 1793[4], puis se retira de la politique[3]. |
12e | Paul Legros-Mouillanderie († 1800) |
– | Commerçant | Négociant en vin, il devint membre consulaire du tribunal de commerce, administrateur de l'hôpital, puis conseiller municipal en 1782, puis pendant le mandat d'Henri Petit de Villanteuil. Après son mandat de maire, il fut membre du directoire du département jusqu'à l'épuration de 1794[5]. |
13e | Nicolas Girault-Villiers (†) |
– | Commerçant | Élu à la suite de la 3e élection municipale[A 4], il fut destitué par le député Guimberteau, alors de passage à Blois pour une séance d'épuration[A 5],[Note 3]. |
14e | Michel Bezard-Boisse (1750–1829) |
– | Commerçant | D'abord maire de Suèvres, il devint membre du directoire du Loir-et-Cher en 1791[4] puis est proclamé maire le par Guimberteau[A 4],[Note 4]. |
Directoire (1795-1800)
[modifier | modifier le code]La Constitution du 5 fructidor an III () met en place les municipalités cantonales. Chaque commune doit dorénavant élire un agent municipal qui participe à l'administration de la municipalité cantonale. La fonction de maire est temporairement remplacée par celle d'un « président de municipalité cantonale », élu pour un an, et obtient ses prérogatives. À Blois, la reunion des cantons donnant essentiellement la ville, le rôle de président de municipalité revient à celui de maire.
# | Identité politique | Période | Autres activités | Notes |
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15e | Louis Antoine Thomas Desfray (1741–1811) |
– | Marchand | Simple marchand mercier lorsque la Révolution éclate, il devient député des merciers-drapiers et représente le Tiers-état lors des États généraux de 1789[4]. Il fut le père du docteur Desfray (odonyme), médecin chirurgien blésois[6]. |
16e | Michel Bezard-Boisse (1750–1829) |
– | Marchand | Réélu pour un deuxième mandat en 1797[B 2]. |
17e | Benoit Pierre Lemaignen (†) |
– | Épicier | Simple épicier blésois en 1789 et cousin germain de Bezard-Boisse[7], il fut élu pour l'an VI[B 2]. |
18e | Michel Bezard-Boisse (1750–1829) |
– | Marchand | Réélu pour un troisième et dernier mandat en 1799[B 2]. |
Début XIXe siècle (1800-1885)
[modifier | modifier le code]À partir de la Constitution du 22 frimaire an VIII (), le maire est nommé par le Premier consul de la République, sauf entre 1831 et 1848 où il est nommé par le roi.
Aussi, à compter du 2 pluviôse an IX (22 janvier 1801) le maire est chargé seul de l’administration de la commune et les conseillers ne sont consultés que lorsqu’il le juge utile. Le maire exerce ce pouvoir absolu jusqu’en 1867.
De plus, entre 1803 et 1828, la commune de Saint-Gervais-la-Forêt est intégrée à Blois et ressort donc du territoire administré par le maire de Blois.
Dans leur ouvrage, Bergevin et Dupré détaillent qu'en 1846, Blois comptait 831 électeurs municipaux (dont 693 censitaires et 138 à qui les fonctions ou titres donnèrent droit de vote). Le cens minimal était alors fixé à 81,45 francs[B 3].
Au début de la Troisième République en 1871, le maire continue d'être nommé, cette fois par le préfet.
# | Identité politique | Période | Autres activités | Notes |
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19e | Louis Michel Lefèvre (1746–1824) |
– | Notaire | Notaire blésois, il est installé le , puis est ensuite devenu sous-préfet de Vendôme[B 2]. |
20e | Louis-Athanase Bergevin (1753–1832) |
– | Notaire, Magistrat |
Nommé le , il relia sa « Terre de Saint-Gervais » à Blois[8], initia l'éclairage public, puis refusa de renouveler son mandat et nomma son neveu à sa succession[9]. Il continua d'être membre du conseil municipal jusqu'en 1831, et devint vice-président du tribunal de première instance de Blois[B 2]. Il fut le père, entre autres, de l'historien Louis-Catherine Bergevin[9]. |
21e | Jean-Marie Pardessus (1772–1853) |
– | Avocat, Député, Conseiller général, Conseiller à la Cour de cassation |
Neveu de Louis-Athanase Bergevin, à qui il succède en tant que maire le . Il fut également membre de l'Institut de France[B 2]. |
22e | Louis Asselin (1770–1849) |
– | Préfet, Conseiller général |
Nommé maire le [B 2], puis élevé baron de l'Empire le [10]. |
23e | Charles Pierre Barbier de Préville (1781–1859) |
– | Sous-préfet | Nommé maire le , il est ensuite devenu sous-préfet de Ségré[B 2]. |
24e | Jacques de Chauvelin de Beauregard (1754–1828) |
– | Seigneur de Beauregard, Membre du conseil général |
Descendant de Toussaint Chauvelin[11], il est nommé maire le [B 2]. |
25e | Étienne Legros-Boureau (1771–1840) |
– | Négociant | Fils du président du tribunal de commerce de Blois en 1791, M. Legros-Moyendri[B 4], il est nommé maire le [B 2]. Il démissionna pendant les Trois Glorieuses[A 6]. |
26e | Sébastien Pierre Péan (1786–1846) |
– | Avocat, Député, Juge |
Avocat, il est nommé maire le , puis reconduit à la suite des élections de 1831, mais élu député de l'arrondissement de Vendôme en 1832[B 2]. |
27e | Jean-Marie Leroy (1794–1880) |
– | Avoué, Préfet |
Ancien avoué et membre du conseil général, il est nommé le [B 2]. |
28e | Sébastien Couteau-Laurand (†) |
– | Magistrat | Ancien président du tribunal de commerce de Blois, il est nommé le [B 2]. |
29e | Pierre Stanislas Maigreau-Blau (1788–1847) |
– | Avocat, Conseiller général de Blois-Est |
Avocat et membre du conseil général, il est nommé le , puis reconduit après les élections de 1840 et 1843[B 2]. |
30e | Auguste Dominique Lemaignen-Doulceron (1795–1869) |
– | Soldat | D'abord soldat sous le Premier Empire[12], il devient l'adjoint au maire Maigreau[13], puis lui succède en 1847. Ensuite, il est devenu président du conseil d'arrondissement de Blois en 1853, puis s'est illustré en aidant les habitants lors de l'inondation de 1866[12]. |
31e | Jean-Marie Leroy (1794–1880) |
– | Avoué, Conseiller général de Blois-Ouest, Préfet |
Ancien maire et après avoir été député dans l'opposition[B 5], il est nommé de nouveau maire puis préfet du Loir-et-Cher[4], puis de la Creuse en 1849[14]. |
32e | Pierre Eugène Péan-Coupé (1801–1866) |
– | Marchand, Conseiller général de Blois-Ouest |
Marchand de fer, il est élu conseiller général de Blois-Ouest le , puis président de la commission municipale le [4]. Il aurait démissionné en [réf. nécessaire]. |
33e | Eugène Riffault (1803–1888) |
– | Censeur, Conseiller général d'Herbault |
Équivalent blésois du préfet de Paris, Georges Eugène Haussmann. Sous tout le Second Empire, il transforma la ville grâce au percement de nouvelles rues[Note 5]. Il démissionna à la suite de la chute du régime. |
34e | Sylvain Louis Baptiste Pousset-Péan (né en 1826) |
– | Banquier, Conseiller général de Blois-Ouest |
Capturé par les Prussiens le , il ne fut de retour que le [15], lui valant d'être décoré chevalier de la Légion d'honneur le [16]. Il fit cependant banqueroute en 1873 et fut donc radié[15]. |
35e | Victor-Auguste Poulain (1825–1918) |
– | Industriel, Chocolatier, Conseiller général d'Herbault |
Pendant l'occupation, la ville est administrée par une commission administrative municipale avec Victor-Auguste Poulain à sa tête, en l'attente de nouvelles élections. |
36e | Charles Dufay (1815–1898) |
– | Médecin, Deputé, Conseiller général de Blois-Ouest |
Élu maire et deputé du Loir-et-Cher à la suite des élections de 1871, il est ensuite élu conseiller général du canton Ouest en 1873. Défavorable au cumul de mandats, il démissionne au profit de l'un de ses colistiers[17]. |
37e | Jules Charrier (1823–1891) |
– | Originaire de Villefrancœur[18] et cousin du peintre Jules Contant[19], il suivit son oncle Amédée Contant, conseiller municipal en 1870, dans la politique en devenant l'adjoint de Dufay, que ce dernier nomma à sa succession, puis il remporta l'élection municipale de 1874 en s'alliant avec une droite ne faisant pas politique[17]. | |
38e | Henri Chavigny (1816–1885) |
– | Notaire, Conseiller général de Blois-Est |
Ancien notaire, il est élu maire à la suite des élections de 1878[20]. |
39e | Charles Dufay (1815–1898) |
– | Médecin, Sénateur |
Bien que devenu sénateur en 1879, Dufay assuma de nouveau la charge de maire en 1881 avant de la convocation d'élections. |
40e | Paul Mahoudeau (1829–1921) |
– | Boulanger, Clerc de notaire, Conseiller général de Blois-Est |
Élu en 1882 et reconduit en 1884, il finit par démissionner à la suite d'un désaccord avec ses conseillers municipaux quant aux indemnités destinées aux pompiers[21]. |
Depuis 1885
[modifier | modifier le code]Depuis la loi du 5 avril 1884 et les élections qui ont suivi, l'élection des conseillers municipaux se fait au suffrage universel qui ensuite procèdent à l'élection du maire. Le mandat est d'abord fixé à 4 ans, puis augmenté à 6 ans en 1929[22].
Les citoyens votent ainsi pour une liste de candidats, en deux tours si aucune liste n'atteint les 50 % lors du premier. La tête de liste élue est nommée maire, et sa liste obtient d'emblée une prime majoritaire augmentant sa représentation au sein du conseil municipal[23].
Ce mode de scrutin est cependant suspendu sous le régime de Vichy, soit entre et , lors duquel la charge est un temps supprimée avant d'être rétablie au profit d'Henri Drussy dès 1941.
Les femmes ne peuvent voter que depuis les élections de 1945[24], et les militaires depuis celles de 1947[25]. Enfin, c'est en 1974 que l'âge du droit de vote a été abaissé de 21 à 18 ans[26].
# | Identité politique | Période | Autres activités | Notes |
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41e | Anatole Badaire (†) |
– | Comptable | Trésorier de la Société des sciences et lettres de Loir-et-Cher[27], il est également nommé membre du Conseil départemental de l'instruction publique à la mort d'Henri Chavigny en 1885[28]. |
42e | Jules Guéritte (†) |
– | Industriel | Radical-socialiste, anticlérical et franc-maçon[29], il était propriétaire de l'usine Guéritte, dans l'avenue Gambetta[30]. |
43e | Paul Gauthier (†) |
– | Industriel | Espérantiste[31], il a été nommé maire à la suite du désistement d'Edmond Bourdain pour raisons de santé[32]. |
44e | Jules Brisson (1843–1914) |
– | Industriel, Conseiller général de Blois-Ouest |
Entrepreneur, il a œuvré pour donner à Blois un réseau de tramways[33],[34]. Il est mort dans l'exercice de ses fonctions le , à deux semaines de l'entrée de la France dans la Première Guerre mondiale[35]. |
45e | Pierre-Alexis Bouët (†) |
– | Premier adjoint au maire Brisson qu'il remplaça peu avant le début de la Première Guerre mondiale[36]. | |
46e | Louis Antony Croizeau (1854–1927) |
– | Magistrat | Nommé juge suppléant au tribunal du première instance en 1886[37], il remporta les élections de 1919. |
47e | Maurice Olivier (1876–1944) |
– | Psychiatre | Interne, médecin, puis directeur de l'asile départemental, le docteur Olivier est à l'origine de la clinique du Centre qu'il délocalisa de Salbris au château de Saumery, à Huisseau-sur-Cosson[38],[39]. Il démissionna pour des raisons de santé et pour se concentrer sur l'activité de sa clinique[38]. |
48e | Émile Laurens (1884–1940) |
– | Enseignant | Professeur de collège[34] et adjoint au maire Olivier à qui il succède à sa démission, son domicile a été bombardé lors de l'invasion nazie, le ; le maire en exercice succomba à ses blessures[40]. |
49e | Maurice Olivier (1876–1944) |
– | Psychiatre | Après la mort de Laurens et le début de l'occupation, le docteur Olivier revint sur Blois assumer la charge de maire[38] mais celle-ci fut supprimée en août par le gouvernement de Vichy. |
Pas de maire (charge supprimée) | ||||
50e | Henri Drussy (1893–1944) |
– | Conseiller général de Blois-Est | Grièvement blessé en 1915, il fut actif en créant diverses associations en soutiens aux autres mutilés de la Première Guerre mondiale[41],[42]. Nommé en 1940 président de la délégation de reconstruction à Blois, il fut nommé maire en 1941. D'abord loyal envers l'occupant, il bascula dans la Résistance[43] et finit emprisonné à deux reprises[40],[41]. Il meurt le d'une crise d'urémie[44]. |
51e | René Calenge (1921–1973) |
– | Bras droit de Drussy dès 1940[45], il est nommé à sa succession lorsque ce dernier est emprisonné en 1944. | |
52e | Charles Ruche (†) |
– | Directeur d'école | Blessé de la Première Guerre mondiale, il était directeur de l'école de garçons de Blois[Note 6] pendant l'entre-deux-guerres, avant d'être élu maire le [46]. |
53e | René Calenge (1921–1973) |
– | Calenge redevint maire à la suite des élections de 1947, et s'attelle à la reconstruction de la ville en s'aidant des dessins de Drussy[47]. En 1950, il reçut au nom de la ville de Blois et de ses habitants la Croix de guerre des mains du général Kœnig[48]. Conscient du manque de logements malgré la reconstruction, il proposa le projet ZUP en [49]. | |
54e | Marcel Bühler (1893–1965) |
– | Mutilé de la Première Guerre mondiale[50] puis résistant du réseau Prosper-Alphonse avec Pierre Culioli pendant la Seconde[51],[52], il remporta les élections de 1959 auxquelles Calenge n'a pas participé[53]. Dès , il accueillit de Gaulle à Blois[54], puis lança le projet ZUP[Note 7] en août. | |
55e | Louis Pétré (†) |
– | Élu en 1965, il est vaincu aux élections suivantes par l'ancien ministre-député Sudreau, à qui il confia le défi de la croissance urbaine[55]. | |
56e | Pierre Sudreau (1919–2012) |
– | Préfet, Député, Ministre de la Construction, Ministre de l'Éducation nationale |
Élu en 1971 contre Pétré, les trois mandats de l'ancien ministre de la Construction (1958-1962) se caractérisent par une redéfinition de la politique urbaine et un agrandissement de la ZUP[55]. |
57e | Jack Lang (né en 1939) |
– | Député, Conseiller général de Blois-4, Ministre de l'Éducation nationale, Ministre de la Culture |
D'abord ministre de la Culture sous Mitterrand (1981-1986 et 1988-1993), il remporta les élections de 1989 et de 1995, mais fut contraint par Chirac de démissionner lorsqu'il fut nommé ministre de l'Éducation nationale en l'an 2000. |
58e | Bernard Valette (né en) |
– | Proviseur | Ancien proviseur du lycée Sonia-Delaunay[56], il est temporairement élu le par le conseil municipal après le départ de Jack Lang au gouvernement[57], de qui il était l'adjoint au maire[58]. Il est principalement connu pour son action associative : promotion du Val de Loire auprès de l'UNESCO, création de l'ALCV[Note 8] et l'Observatoire Loire, notamment[59]. |
59e | Nicolas Perruchot (né en 1966) |
– | Député, Conseiller général |
Comme à l'élection départementale de 2000, Perruchot l'emporte en 2001 face au duo Lang/Valette. Son mandat est marqué par la rénovation de la ZUP vieillissante. |
60e | Marc Gricourt (né en 1961) |
depuis 2008 | Infirmier, Conseiller général de Blois-4 |
Infirmier de formation[60], puis élu au second tour le face à Perruchot[61], il a poursuivi la rénovation de la ZUP et entrepris celle du centre-ville grâce au projet ACVL[Note 9],[62]. |
Records
[modifier | modifier le code]À Blois, le député Eugène Riffault reste le maire avec le plus grand nombre d'années en exercice (à savoir 20 ans), dont le mandat correspond aux deux décennies du Second Empire.
Le mandat le plus court fut cependant le second de Maurice Olivier (2 mois), au début de la Seconde Guerre mondiale.
Le maire ayant assumé le plus grand nombre de mandats reste le remarquable Michel Bezard-Boisse et ses trois mandats discontinus lors des troubles de la Révolution[Note 10].
Le maire le plus célèbre à échelle nationale est sans nul doute Jack Lang, instigateur de la Fête de la musique également connu pour avoir été ministre de la Culture sous Jacques Chirac[Note 11].
Hommages et toponymes
[modifier | modifier le code]Nombre de ces maires ont laissé des odonymes à Blois :
- en centre-ville :
- le quai de La-Saussaye,
- le mail Pierre-Sudreau,
- la rue Boësnier,
- la rue Émile-Laurens,
- la rue Henri-Drussy,
- la rue Pardessus,
- en Vienne :
- l'école élémentaire Marcel-Bühler,
- le quai Henri-Chavigny,
- la promenade Bernard-Valette[63],
- la rue Bergevin,
- la rue Charles-Ruche,
- la rue du Docteur-Olivier,
- la rue Jules-Brisson,
- dans d'autres quartiers :
- le boulevard Eugène-Riffault (entre Saint-Jean et la Halle aux grains),
- la place Louis-Pétré (vers le centre administratif),
- les place et rue Auguste-Poulain (près de la gare),
- la rue Paul-Mahoudeau (près du parc de l'Arrou),
- la rue René-Calenge (près de la caserne Maurice-de-Saxe).
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Au 1er janvier 2024.
- Quelques baillis de Blois connus : Jean Ier de Viart, Jacques II de Viart, Louis d'Étampes.
- Discours de Guimberteau à Nicolas Girault-Villiers le 30 octobre 1793 : « Un jour qu’on t’avertissait de l’inexécution de la loi qui ordonne aux femmes de porter la cocarde, tu as répondu que ce n’était pas la cocarde qui faisait le patriotisme. Je te destitue ; je te taxe révolutionnairement à 1 200 livres ; j’ordonne que de ce lieu tu te rendras au repaire des aristocrates, dont tu as toujours été le souteneur. » (Bergevin et Dupré 1846, Vol. 1, p. 210–211)
- Discours de Guimberteau à Michel Bezard-Boisse le 30 octobre 1793 : « Habitants de Blois, je vous propose pour maire le citoyen Bezard-Boisse. Citoyen, je te mets à même de rendre de grands services à cette commune, trop longtemps gouvernée par des hommes faibles ou ennemis des droits du peuple ; je te proclame maire de Blois. » (Bergevin et Dupré 1846, Vol. 1, p. 211)
- On doit à Eugène Riffault la rue du Prince Impérial (actuelle rue Denis-Papin), le boulevard de l'Est (actuel boulevard Eugène-Riffault), le boulevard de l'Ouest (actuel boulevard Daniel-Dupuis), ainsi que l'escalier Denis-Papin, notamment.
- L'ancienne école de garçons, dont le bâtiment construit en 1896 existe encore, est située sur l’avenue du Docteur Jean Laigret.
- ZUP : Zone à Urbaniser en Priorité.
- ALCV : Association de Loisirs et Culture en Vienne.
- ACVL : Aménagement Cœur de Ville-Loire.
- D'autres maires ont assumé trois mandats continus, dont Pierre Sudreau et l'actuel Marc Gricourt.
- Si bien sa condition de maire est discutable –il était officiellement « président de la commission administrative municipale »–, Victor-Auguste Poulain est surtout connu en tant qu'entrepreneur industriel pour sa marque de Chocolat Poulain.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Louis-Catherine Bergevin et Alexandre Dupré, Histoire de Blois, Volume 1, Blois, Chez tous les libraires, , 679 p. (ISBN 978-1-160-10666-5, lire en ligne) :
- Partie I, chap. VIII (« Depuis la mort de Gaston jusqu'à la Révolution de 1789 »), p. 155–156.
- Partie II, chap. VIII (« Édifices publics »), p. 487.
- Partie II, chap. V-5 (« Crues de la Loire »), p. 434.
- Partie I, chap. IX (« Blois pendant la Révolution »), p. 210–211.
- Partie I, chap. IX (« Blois pendant la Révolution »), p. 187.
- Partie I, chap. X (« Blois depuis la Révolution jusqu'à nos jours »), p. 296.
- Louis-Catherine Bergevin et Alexandre Dupré, Histoire de Blois, Volume 2, Blois, Chez tous les libraires, , 660 p. (ISBN 978-1-273-86178-9, lire en ligne) :
- Partie III, chap. IX (« Administration judiciaire »), p. 309.
- Partie III, chap. VI (« Administration civile »), p. 204–207.
- Partie III, chap. VI (« Administration civile »), p. 296.
- Partie III, chap. IX (« Administration judiciaire »), p. 332.
- Partie III, chap. V (« Députations politiques »), p. 160–162.
Références
[modifier | modifier le code]- Mémoires de la Société des sciences et lettres de Loir-et-Cher (1867)
- Société archéologique et historique de l'Orléanais, Mémoires, Volume 14, (lire en ligne), p. 509–511
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