Liposarcome
Spécialité | Oncologie |
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ICD-O | 8850/3 |
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DiseasesDB | 31482 |
eMedicine | 1102007 |
MeSH | D008080 |
Un liposarcome est un cancer se formant aux dépens des adipocytes.
Épidémiologie
[modifier | modifier le code]Bien que rare, le liposarcome est le plus fréquent des cancers des tissus mous[1].
Anatomopathologie
[modifier | modifier le code]Trois types de liposarcomes sont caractérisés : bien différenciés (avec souvent des anomalies du chromosome 12), mal différenciés et pléiomorphique (avec caryotype complexe)[1]. En fait, les altérations génétiques des formes bien différenciées et indifférenciées sont proches, avec une amplification de certaines régions du chromosome 12, dont celles concernant les gènes MDM2 et CDK4[2].
Liposarcome myxoïde
[modifier | modifier le code]Il apparait généralement sur la cuisse, entre les grands muscles et la couche de graisse sous-cutanée, avec des symptômes tardifs faisant que la tumeur mesure en moyenne déjà environ 10 centimètres lors du diagnostic[3].
Traitement
[modifier | modifier le code]L'ablation de cette forme très rare de cancer doit être faite si cela est possible.
Une irradiation est souvent prescrite, préalablement à l'opération pour limiter le risque de récidive, mais avec des effets indésirables chez un tiers des patients environ (complications de la plaie chirurgicale)[3].
Sur la base d'études conduites entre 2010 et 2020, une étude publiée par la revue JAMA Oncology en 2020 a conclu que les patients atteints d'un liposarcome myxoïde peuvent et doivent être irradiés moins souvent pour obtenir le même effet. Les directives antérieures de traitement sont à adapter[3]. Le nombre de séance peut passer de 25 à 18, avec un risque de complications de la plaie diminuant alors de 50%. Une seconde opération est aussi alors moins souvent nécessaire, et sept visites de moins sont nécessaires pour suivre la radiothérapie[3], ce qui limite aussi le risque d'y contracter une infection nosocomiale.
Pronostic
[modifier | modifier le code]Les tumeurs mal différenciées ou les localisations rétropéritonéales tendent à récidiver et sont de mauvais pronostic[4].
Recherche
[modifier | modifier le code]Dans un modèle de xenogreffe orthotopique de liposarcome dédifférencié dérivé de patients, la chloroquine associée à la rapamycine arrête la croissance tumorale[5].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Dei Tos AP, « Liposarcoma: new entities and evolving concepts » Ann Diagn Pathol, 2000;4:252–266.
- (en) Horvai AE, DeVries S, Roy R, O’Donnell RJ, Waldman F, « Similarity in genetic alterations between paired well-differentiated and dedifferentiated components of dedifferentiated liposarcoma » Mod Pathol, 2009;22:1477–1488
- Karolien Van de Velde, « Liposarcome myxoïde : moins de séances de radiothérapie nécessaires », sur Site-LeJournalDuMedecin-Oncologie-FR, (consulté le )
- (en) Crago AM, Singer S, « Clinical and molecular approaches to well differentiated and dedifferentiated liposarcoma » Curr Opin Oncol, 2011;23:373–378
- (en) Noriyuki Masaki, Yusuke Aoki, Yutaro Kubota et Koya Obara, « Chloroquine Combined With Rapamycin Arrests Tumor Growth in a Patient-derived Orthotopic Xenograft (PDOX) Mouse Model of Dedifferentiated Liposarcoma », In Vivo, vol. 36, no 6, , p. 2630–2637 (ISSN 0258-851X et 1791-7549, PMID 36309387, PMCID PMC9677795, DOI 10.21873/invivo.12997, lire en ligne, consulté le )