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Les Soirs illuminés par l'ardeur du charbon

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Les Soirs illuminés par l'ardeur du charbon
L 150
Genre Pièce pour piano
Nb. de mouvements 1
Musique Claude Debussy
Durée approximative min 30 s
Dates de composition 1917

Les Soirs illuminés par l'ardeur du charbon est une pièce pour piano de Claude Debussy composée en 1917, durant la Première Guerre mondiale.

Présentation

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Les Soirs illuminés par l'ardeur du charbon est la dernière pièce pour piano de Debussy. Composée en février-mars 1917, l'œuvre est écrite pour remercier le marchand de charbon du compositeur, M. Tronquin, qui l'avait aidé à obtenir une livraison de charbon, précieux en temps de guerre, et lui avait demandé un autographe[1]. Le compositeur évoque « le froid, la course au charbon, toute cette vie de misère domestique et autres [qui le] désemparent tous les jours davantage[2] ».

La pièce est intitulée d'après un vers du Balcon, poème de Charles Baudelaire déjà utilisé par Debussy pour le premier de ses Cinq poèmes de Charles Baudelaire mis en musique dans les années 1888[1] :

« Les soirs illuminés par l’ardeur du charbon,
Et les soirs au balcon, voilés de vapeurs roses.
Que ton sein m’était doux ! que ton cœur m’était bon !
Nous avons dit souvent d’impérissables choses
Les soirs illuminés par l’ardeur du charbon. »

— Les Fleurs du mal, Spleen et Idéal, XXXI. « Le Balcon »[3].

Le manuscrit ne réapparaît que lors d'une vente publique en 2001. La partition est publiée par Durand en 2003 (éditée par Denis Herlin)[1].

Les Soirs illuminés par l'ardeur du charbon est une courte page de trente et une mesures, « Lent et rêveur », de tempo noire = 55, écrite sur trois portées[1].

Pour Guy Sacre, le morceau, « entièrement établi sur la pédale de tonique (la bémol), commence par se souvenir du prélude Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir (autre vers, et plus connu, de Baudelaire), avant de laisser s'entrouvrir un délicat motif de tierces, puis d'établir, en quelques mesures d'accords parfaits, un climat de douceur, presque d'euphorie, – une ultime rêverie... au coin du feu »[4].

La durée d'exécution moyenne de la pièce est de deux minutes environ[5].

Dans le catalogue des œuvres du compositeur établi par le musicologue François Lesure, Les soirs illuminés porte le numéro L 150[1] .

Discographie

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Références

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  1. a b c d et e Lesure 2003, p. 567.
  2. Michiels 2011, p. 13.
  3. Le Balcon sur wikisource
  4. Sacre 2004, p. 8.
  5. (en) « Les soirs illuminés par l'ardeur ... | Details », sur AllMusic (consulté le )
  6. Christopher Howell, « Debussy bavouzet chan10421 [CH]: Classical CD Reviews », sur www.musicweb-international.com,
  7. Pierre-Jean Tribot, « Le beau Debussy de Noriko Ogawa », sur ResMusica,
  8. Pierre Gervasoni, « Coffret : la trajectoire novatrice de Claude Debussy », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
  9. Leslie Wright, « Debussy Early HYPERION CDA68390 [LW] Classical Music Reviews », sur MusicWeb-International,

Bibliographie

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Monographies

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Notes discographiques

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  • (nl + fr + en) Jan Michiels (piano) (trad. Michel Stockhem), « Quelques notes sur le chant du cygne pianistique de Debussy, ses dernières lettres et le premier hommage au musicien français… », p. 13-14, Bruxelles, Outhere (Fuga Libera FUG590), 2011 (Lire en ligne) .
  • (fr + en) Guy Sacre, « Claude Debussy », p. 4-8, Pierre Verany (PV 704091), 2004 .

Liens externes

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