Léon Carissan
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Sabang |
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Officier de marine |
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Léon Jacques Carissan (Saint-Jean-d'Angély, – Penang, ), est un officier de la Marine française.
Biographie
[modifier | modifier le code]Il entre à l'École navale en et en sort aspirant en . Il sert alors au service torpilles sur le croiseur cuirassé Bruix en Extrême-Orient (1907-1908) puis en escadre du Nord sur le contre-torpilleur Fanion.
Enseigne de vaisseau (), il devient en 1911 second du contre-torpilleur Tromblon dans l'Atlantique puis est envoyé aux sous-marins à Cherbourg comme chef du service torpilles-électricité du Mariotte.
En 1913, second du torpilleur Fronde à la division navale d'Extrême-Orient puis du Mousquet (1914), commandé par le lieutenant de vaisseau Théroinne. Officier torpilleur et TSF, il est à bord au moment de la déclaration de guerre. Le navire a alors comme mission d'assurer l'escorte du commerce entre Singapour et Colombo.
Lors d'un de ces missions, le , le Mousquet rencontre le croiseur allemand SMS Emden (1908) au large de Penang. Écrasé par la puissance de feu de son adversaire, le Mousquet coule après une résistance héroïque. Le commandant tué, Carissan est le seul officier survivant. Il est recueilli gravement blessé par le Emden. Le 30 octobre, le navire allemand transfère les prisonniers français sur le cargo britannique Newborn qui les débarque ensuite à Sabang, sur l'île de Weh dans les Indes néerlandaises. Jacques Carissan décède quelques heures après des suites de ses blessures. Il est inhumé avec deux autres soldats dans le cimetière européen de l'île[1].
Il est fait chevalier de la Légion d'honneur à titre posthume en [réf. souhaitée].
Après le 11 novembre 1918 et la victoire française, un butin de guerre français sera une partie de la marine de guerre allemande, dont un sous-marin renommé Carissan afin de rendre homme à l'officier, car, notamment, Jacques Carissan, le 28 octobre 1914, après le combat contre l'Emden, « n’a voulu se laisser soigner qu’après tous les autres blessés de son bâtiment »[2].
Sépulture
[modifier | modifier le code]Un monument à la mémoire des héros du Mousquet est inauguré le 6 juin 1922 en présence de deux navires de la marine françaises et des autorités politiques et militaires locales. Rapidement oubliée, la sépulture est redécouverte par Denys Lombard en 1985 lors d'une expédition à Sumatra.
En 2004, les soldats français déployés pour aider les sinistrés après le tsunami qui a frappé la région découvrent une nouvelle fois la sépulture. Elle est par la suite restaurée par la France et entretenue par l'ambassade de France en Indonésie[3].
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Paris, Tallandier, , 573 p. (ISBN 978-2-84734-008-2, OCLC 50268241), p. 86
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Jacques Carissan sur le site de l’École navale (avec photographies)
- Jacques Carissan sur le Mémorial des Officiers de marine
Références
[modifier | modifier le code]- Denys Lombard, « Une tombe française à Sabang », Archipel, vol. 33, no 1, , p. 181–184 (DOI 10.3406/arch.1987.2340, lire en ligne, consulté le )
- « Liste des noms de sous-marins français durant l'Entre-Deux-Guerres » (consulté le )
- « SOUVENIR - Hommage aux soldats tombés pour la France à Sumatra », sur lepetitjournal.com (consulté le )
- Officier de marine
- Chevalier de la Légion d'honneur décoré en 1919
- Décoré de la Légion d'honneur à titre posthume
- Élève de l'École navale
- Naissance en juillet 1885
- Naissance à Saint-Jean-d'Angély
- Décès en octobre 1914
- Militaire français mort au combat lors de la Première Guerre mondiale
- Décès à 29 ans
- Naissance en Charente-Inférieure