Kin no unko
Kin no unko (金のうんこ, caca doré ), également connu sous le terme anglais : golden poo, est un porte-bonheur japonais ayant produit un phénomène commercial au Japon. La proximité du terme avec l'association de kōun (幸運(こううん」 , porte-bonheur) et de unko (うんこ , excrément) sont à l'origine du calembour qui font de cet objet un symbole de bon augure[1].
Historique
[modifier | modifier le code]Les kin no unko sont à l'origine en porcelaine recouverte d'or 24 carats. Les prix des produits varient de 105 yens pour un petit tas à 2 100 yens pour un gros tas sur un oreiller en soie rouge. Depuis 2000, le phénomène kin no unko a remporté un énorme succès sur le marché mondial. Le PDG de Ryukodo en a eu l'idée en 1999, voulant offrir aux Japonais un produit bon marché qui ferait sourire en période de récession en jouant sur un jeu de mots en japonais signifiant « caca doré » et « bonne chance[2],[3] ». En 2006, 2,7 millions de ces breloques de téléphones portables sous cette forme ont été vendus[4] ,[5].
Le symbole, ou quelque chose de similaire appelé unchi, apparaît comme un émoji disponible sur de nombreux appareils mobiles prenant en charge une extension Unicode réalisée à l'été 2014[6]. La breloque est inhabituelle en dehors du Japon mais a été commercialisée sur le site web en anglais ThinkGeek[7].
Dans la tradition japonaise
[modifier | modifier le code]Selon le professeur Takeshi Mitsuhashi (université Kokugakuin de Tokyo) affirme que ce kin no unko « fait partie intégrante de cette tradition » des talismans dans la culture japonaise[2].
Prix Golden Poop
[modifier | modifier le code]Le magazine Consumerist en a aussi fait un prix annuel décerné à la pire entreprise américaine[7] et décerné pour 2010 à BP[8], deux années de suite à Electronic Arts pour 2012 et 2013[9] et pour 2014 à Comcast[10].
La sculpture la Flamme d'or de Philippe Starck, au sommet de l'Asahi Beer Hall, à Tokyo, est surnommée « kin no unko » par les locaux pour sa similitude[11],[12].
Dans la culture populaire
[modifier | modifier le code]Le jeu vidéo The Legend of Zelda: Breath of the Wild de 2017 contient un objet connu sous le nom de Hestu's Gift[13], qui ressemble à un kin no unko.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Kin no unko » (voir la liste des auteurs).
- (ja) « 柴又で人気の「幸せを呼ぶ金のうんこ」は運気を上げるって本当!? », sur Ameba.
- (en) Alice Gordenker, « Gold poop », Japan Times, (lire en ligne).
- Aaronson et Kwan 2008, p. 26.
- (en) Brian Lam, « Japanese Golden Poop Cellphone Charm », sur Gizmodo, .
- George 2009.
- (en) Adam Sternbergh, « Smile, You're Speaking EMOJI: The rapid evolution of a wordless tongue », New York magazine, (lire en ligne).
- (en) Laura Northrup, « Award Your Own Golden Poo To That Special Company In Your Life », sur Consumerist, Consumer Reports, .
- (en) Chris Morran, « Congratulations BP: You’re The Worst Company In America! », Consumerist, (lire en ligne).
- (en) Chris Morran, « EA Makes Worst Company In America History, Wins Title For Second Year In A Row! », sur Consumerist, .
- (en) « Congratulations To Comcast, Your 2014 Worst Company In America! », sur Consumerist, .
- Zatko 2014.
- (en) Robin Gerster, Legless in Ginza. Orientating Japan., Melbourne University Press, , 245 p. (ISBN 9780522848632), p. 131.
- (en) « Zelda: Breath of the Wild a une récompense merdique pour avoir trouvé les 900 graines de Korok ».
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Rose George, The Big Necessity: The Unmentionable World of Human Waste and Why It Matters, Macmillan, (ISBN 9781429925488, lire en ligne), p. 25
- (en) Martin Zatko, The Rough Guide to Tokyo, Penguin, (ISBN 9780241011621, lire en ligne), p. 69
- (en) Deborah Aaronson et Kevin Kwan, Luck. The Essential Guide, HarperCollins, , 288 p. (ISBN 9780061491153)
Liens externes
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