Karakul
Région d’origine | |
---|---|
Région | Asie centrale |
Caractéristiques | |
Poids | 60-70 kg (bélier) 40-50 kg (brebis) |
Statut FAO (conservation) | Non menacé |
Autre | |
Diffusion | internationale |
Utilisation | lait, viande et laine |
modifier |
Le karakul ou caracul est une race de moutons à poils longs et queue grasse originaires d'Asie centrale (nommée d'après le village de Karakul (turc qara : noir + qul, göl : lac) dans la province de Boukhara en Ouzbékistan). Certaines preuves archéologiques suggèrent que les moutons de Karakul sont élevés de façon continue depuis 1400 av. J.-C[1].
Originaires des régions désertiques d'Asie centrale, les moutons de Karakul sont réputés pour leur capacité à chercher de la nourriture et à prospérer dans des conditions de vie extrêmement difficiles. Ils peuvent survivre à des conditions de sécheresse sévères grâce à leur capacité de stocker de la graisse dans leur queue.
Les Karakul sont également nombreux en Namibie, après leur introduction sur ce territoire par des colons allemands au début du XXe siècle[2]. Ils y ont supplanté le mouton Namaqua Afrikaner, qui y était traditionnellement élevé par le peuple Nama[3].
Usage de la toison
[modifier | modifier le code]Par extension, karakul désigne également la fourrure de ce mouton. Le karakul né avant terme fournit le Breitschwanz. L'astrakan est une fourrure bouclée de jeunes agneaux karakul qui transitait à l'origine par la ville d'Astrakhan (avec h) en Russie.
La toison des Karakuls, appelée aussi Broadtail ou Astrakan, se retrouve dans bon nombre de vêtements de luxe en Occident. L'astrakan correspond à la fourrure d'agneaux abattus très rapidement après leur naissance (généralement 1, 2 ou 4 jours), ou ce qui est encore plus prisé, à la fourrure de fœtus dans les derniers jours de leur gestation. Pour ce dernier cas, ces peaux fœtales sont « officiellement » annoncées comme provenant d'animaux mort-nés. Les fœtus sont extraits du ventre de leur mère et leur fourrure prélevée.
La surface obtenue étant très petite, il faut beaucoup d'animaux pour confectionner chaque vêtement (cela peut atteindre une trentaine d'agneaux pour un manteau). Les manteaux et ensembles fabriqués à partir d'agneaux karakuls se vendent entre 10 000 € et 20 000 €[4]. Au total, ce sont 4 à 5 millions d'agneaux qui sont tués chaque année pour réaliser ces produits et répondre à la demande de l'industrie de la mode[4].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Karakul sheep » (voir la liste des auteurs).
- (en) « Breeds of Livestock - Karakul Sheep », sur afs.okstate.edu, (consulté le )
- (en) « Weird Sheep Breeds - Karakul Sheep », sur thatsfarming.com, (consulté le )
- (en) Epstein, H, « History and Origin of the Ronderib and Namaqua Afrikaner sheep », Zeitschrift für Tierzuchtung und Zuchtungsbiologie, vol. 74, , p.273
- Didier Acker, « Des vêtements en foetus d’agneau ! », sur unidivers.fr (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Derrière la fourrure d’astrakan, le mouton karakul, article sur l'élevage du mouton karakul en Ouzbékistan, sur le site de Courrier International.