Jeanne Maubourg
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Jeanne Maubourg (née le à Namur - morte le à Montréal) est une chanteuse (mezzo-soprano), comédienne et professeure.
Biographie
[modifier | modifier le code]Jeanne Maubourg est née à Namur (Belgique) le et a reçu ses premières notions musicales de son père, Alexis Maubourg, chef d'orchestre aux Théâtre des Galeries St-Hubert en Belgique[1]. Elle poursuit sa formation à Nancy, ensuite à Alger et finalement à Paris où elle étudie l'art dramatique avec Maurice de Féraudy[2],[3].
En 1897, elle entre au Théâtre de la Monnaie de Bruxelles où elle tient de nombreux rôles, notamment ceux de Musette (La Bohème), Hansel et Carmen. À partir de 1900, elle fait quatre saisons au Covent Garden de Londres alors dirigé par André Messager[4] et, en 1909, elle est engagée au Metropolitan Opera de New York où elle débute le (Lola dans Cavalleria Rusticana)[3]. Elle y demeure jusqu'en 1914, interprétant un nombre important de rôles de soutien. Mentionnons, parmi ces rôles, celui de Phénice dans la première américaine de l'opéra Armide de Gluck, le , aux côtés de Caruso, Olive Fremstad, Louise Homer et Alma Gluck, sous la direction de Toscanini.
En , elle vient à Montréal pour chanter l'opérette Gillette de Narbonne[4],[1]. Elle s'établit à Montréal vers 1917 et, le , elle épouse le chef d'orchestre Albert Roberval[3]. Elle participe à de nombreuses représentations d'opérettes avant de se joindre à la Société canadienne d'opérette en 1923 puis aux Variétés lyriques en 1936, deux troupes avec lesquelles elle s'illustre surtout dans des rôles de composition. Elle a également enseigné (au Conservatoire Lassalle et en séances privées) à (entre autres): Pierrette Alarie, Amanda Alarie, Fleurette Beauchamp, Camille Ducharme, Rolande Désormeaux, Honoré Vaillancourt, Roméo Mousseau, Guy Mauffette et Estelle Mauffette.
Elle a été comédienne dans un des premiers films québécois "Le Père Chopin" (1945) et très active dans plusieurs feuilletons radiophoniques à Montréal. Elle a été, entre autres, une des vedettes principales du cycle de Robert Choquette des Velder dans les radioromans La Pension Velder (1938-1942) et Métropole (1943-1956). Elle y tenait le rôle de Joséphine Velder. Durant l'année 1948, elle marie en secondes noces Auguste Aramini un chanteur et comédien français établi à Montréal[5].
Jeanne Maubourg décède le samedi à Montréal[6],[7]. Ses funérailles ont lieu le mercredi à l'église Saint-Jacques à Montréal[8].
Honneurs
[modifier | modifier le code]À Montréal, l'avenue Maubourg (près de la rue Beaubien est et du boulevard Langelier) a été nommée en son honneur le [9].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Jean Béraud, « Madame Jeanne Maubourg », La Presse, , p. 61 (lire en ligne)
- « Mort à Montréal de Madame Maubourg », Le Soleil, , p. 17 (lire en ligne)
- Hélène Paul, « Le couple Maubourg-Roberval », L’Annuaire théâtral: Revue québécoise d’études théâtrales, nos 13-14, , p. 75 (ISSN 0827-0198 et 1923-0893)
- André Vermeirre, L'immigration des belges au Québec, Les éditions du Septentrion, , 205 p. (ISBN 978-2-89448-301-5, lire en ligne)
- Robert, Lucie, « Jeanne Maubourg (1875-1953) : L’apprentissage de la modernité théâtrale », Jeu : Revue de théâtre, no 124, (ISSN 0382-0335 et 1923-2578, lire en ligne, consulté le )
- « Nécrologie : Maubourg, Jeanne », La Presse, , p. 45 (lire en ligne)
- « Madame J. Maubourg est décédée », Le Devoir, , p. 8 (lire en ligne)
- « Funérailles de Jeanne Maubourg », La Presse, , p. 49 (lire en ligne)
- « Fiche descriptive : avenue Maubourg », sur www.toponymie.gouv.qc.ca (consulté le )
Sources
[modifier | modifier le code]- Raymonde Bergeron et Marcelle Ouellette. Radio-Canada 1936-1986, Voix, visages et légendes, 1986
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressource relative au spectacle :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :