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Jean-Baptiste Baillière

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Jean-Baptiste Baillière
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nationalité
Activités
Fratrie
Germer Baillière (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Gustave Germer-Baillière (d) (neveu)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinction
Logo J.-B. Baillère et fils
Plaque au nº 19 rue Hautefeuille, où il vécut et mourut.

Jean-Baptiste Marie Baillière, né le 30 brumaire an VI () à Beauvais et mort le à Paris 6e, est un éditeur et libraire français.

Issu d'une famille de drapiers très anciennement installée à Beauvais, Jean-Baptiste Baillière débute en librairie le , comme commis chez Méquignon l'aîné, libraire de la Faculté de médecine. En 1818, il ouvre une petite librairie exclusivement consacrée aux sciences médicales et naturelles, au 14 rue de l'École-de-Médecine[1]. Dix ans plus tard, il obtient, le privilège de libraire de l'Académie nationale de médecine, dont il sera l’éditeur officiel jusqu’à 1872[2]. En 1824, il épouse la fille de M. Ratier, négociant en nouveautés. En 1828, en secondes noces, il épouse Marie Georgette Meaux Saint-Marc.

Son frère, Germer-Jules Baillière (1807-1859), fonde en 1829 sa propre librairie médicale au 17, rue de l’École-de-Médecine, en rachetant le fonds de la veuve Auger, chez laquelle il fut commis. Son fils, Gustave-Germer Baillière (1837-1905), fonde les éditions Germer-Baillière, qui n'auront aucun lien. Cette maison fusionnera avec Félix Alcan en 1877[3].

En 1831, Jean-Baptiste Baillière ouvre sa première succursale internationale à Londres et y nomme l'un de ses frères à la direction. Cette filiale devint la librairie du British Museum. D'autres établissements furent ouverts à New York puis Melbourne et Madrid par ses neveux.

En 1847 président du comité d'organisation, il co-fonde le Cercle de la librairie, de l’imprimerie, de la papeterie, du commerce de la musique et des estampes, et de toutes les industries qui concourent à la publication des œuvres de la littérature, des sciences et des arts [4].

De 1827 de l'Académie nationale de médecine. Il a été vice-président du cercle de la librairie. Il avait fait quelques libéralités à la ville de Beauvais : nombreux dons à la bibliothèque publique, constitution d’une rente en faveur de l’Hospice des pauvres, fondation d’un prix de vertu, etc[5].

Le , il s'installe au 19 rue Hautefeuille, et jusqu'en 1864, il est membre du Conseil d'escompte de la Banque de France au IXe Siège. C'est là qu'il est mort, le , à l'âge de 88 ans, ayant appartenu à la librairie soit comme commis soit comme patron.

La famille Baillière fut l'une des dynasties éditoriales les plus importantes du XIXe siècle : une boutique-bureau exista longtemps, située 10 rue Thénard.

Une dynastie d'éditeurs

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Jean-Baptiste Baillière
Repères historiques
Création 1818
Fondée par Jean-Baptiste Baillière
Fiche d’identité
Siège social Paris (France)
Spécialités Médecine
Langues de publication Français

En 1819, Jean-Baptiste Baillière publie le premier livre qui porte sa marque : Médecine légale, par Lecieux et Renard.

Le , Marie Pauline Baillière, âgée de dix-neuf ans, sa fille, épouse Auguste Voisin, neveu du psychiatre Félix Voisin.

En 1863, il associe son fils Henri à ses affaires et fonde J.B. Baillière et fils. En 1877, Félix Alcan rejoint la Librairie philosophique et scientifique Germer-Baillière, fondée en 1828. En 1885, Albert, un autre fils de Baillière, entre dans la société[6].

Henri Baillière meurt en 1905, l'affaire est reprise par son fils, Émile Jean-Baptiste Baillière (mort en 1920), puis par Georges Baillière, lequel fut président du Cercle de la librairie entre 1929 et 1932 ; il meurt en octobre 1950[6].

Les éditions Baillière ont longtemps édité l'une des plus célèbres revues médicales françaises, La Revue du praticien, créée en 1951.

Extrait du catalogue

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  • Une rue porte son nom à Beauvais.
  • Une plaque commémorative sur l'immeuble du 19 rue Hautefeuille Paris 6e indique que « Jean-Baptiste Baillière a vécu et est mort dans cette maison. Libraire et éditeur, il a diffusé la médecine française à travers le monde ».

Décorations

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Références

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  1. Paul Brouardel, « J.-B. Baillière », Annales d’hygiène publique et de médecine légale, Paris, 3e série, t. xiv, no 6,‎ , p. 481 (ISSN 2547-5878, lire en ligne, consulté le ).
  2. « Le novembre… », Gazette anecdotique, littéraire, artistique et bibliographique, Paris, no 21,‎ , p. 277 (ISSN 2390-5921, lire en ligne, consulté le ).
  3. Valérie Tesnière, Chapitre 2. Les audaces de Gustave-Germer Baillière, in: Le Quadrige, 1860-1968, PUF, 2001, p. 37-52extrait en ligne sur Cairn.info.
  4. Historique cercle de la librairie
  5. Henri Baillière, « À côté des hommes… », L’Intermédiaire des chercheurs et curieux, Paris, 3e série, vol. 26, no 604,‎ , p. 277 (ISSN 2419-9869, lire en ligne, consulté le ).
  6. a et b Pascal Fouché (dir.), Chronologie de l'édition française de 1900 à nos joursmoteur de recherche en ligne.

Liens externes

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