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Hugo Claus

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Hugo Claus
Hugo Claus en 1961.
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Hugo Maurice Julien ClausVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Période d'activité
À partir de Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Guido Claus (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoints
Elly Overzier (d) (jusqu'en )
Veerle de Wit (d) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Thomas Claus (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinctions
Liste détaillée
Leo J. Krynprijs (d) ()
Arkprijs van het Vrije Woord (en) ()
Prix Henriette Roland Holst (d) ()
Prix Martinus-Nijhoff ()
Prix Edmond Hustinx pour auteurs de pièces de théâtre (d) ()
Prix Constantijn-Huygens ()
Prix de la Communauté flamande pour la littérature théâtrale ()
Prix Cestoda (d) ()
Prix des lettres néerlandaises ()
Prix Herman-Gorter (d) ()
Prijs voor Meesterschap (d) ()
Prix VSB de la Poésie (en) ()
Prix Libris (en) ()
Signet d'Or du magazine Humo (d) ()
Premio Nonino (d) ()
Prix de Littérature des Provinces flamandes ()
Preis der Stadt Münster für Europäische Poesie ()
Leipziger Buchpreis zur Europäischen Verständigung ()
Prix de la Communauté flamande du Mérite culturel général ()
Chevalier de l'ordre de la CouronneVoir et modifier les données sur Wikidata
Archives conservées par
Œuvres principales
signature de Hugo Claus
Signature

Hugo Claus, né le à Bruges et mort le à Anvers, est un écrivain, poète, dramaturge, scénariste et réalisateur belge d'expression néerlandaise.

Fils d'un imprimeur, Hugo s'enfuit de la maison paternelle et devient ouvrier saisonnier dans le nord de la France.

À Paris, Antonin Artaud devient pour lui un second père[réf. nécessaire]. Il participe à la révolution avant-gardiste de l'art d'après-guerre et fait partie du mouvement Cobra (1948-1951). Il devient proche notamment du peintre Guillaume Corneille avec lequel il réalise plusieurs projets artistiques[réf. souhaitée]. Après un séjour en Italie où il apprend à connaître le milieu cinématographique, il retourne en Flandre et commence une carrière de romancier, poète, auteur dramatique, cinéaste et peintre.

À la fin des années 1960, Claus joue un rôle important dans le mouvement contestataire qui veut réformer la politique sociale et culturelle en Flandre. Au quatrième Festival international du cinéma expérimental de Knokke-le-Zoute, en 1967, il choque l'opinion publique en faisant paraître sur scène trois hommes nus dans le rôle de la sainte Trinité.

En 1971, il est fait chevalier de l'ordre de la Couronne.

À partir du milieu des années 1980, il s'installe la moitié de l'année en France, dans le Vaucluse, d'abord près de Cavaillon puis près de Gordes[2].

Hugo Claus, atteint de la maladie d'Alzheimer, a choisi la date de sa mort et a demandé, comme la loi belge l'y autorisait, à subir une euthanasie[3],[4].

Vie privée

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Pendant une dizaine d'années, Hugo Claus fut le compagnon de l'actrice Sylvia Kristel. Ils ont eu un fils, Arthur, né le , qui est comédien.

L'écrivain

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De aarde danst op haar wolken,
poème d'Hugo Claus à Leyde (Pays-Bas).

Considéré comme l'un des romanciers belges les plus talentueux de son époque, dont l'œuvre connaît une ampleur internationale, Hugo Claus, cité plusieurs fois pour le prix Nobel de littérature, se définit lui-même comme un « flamingant francophile »[5]. Il est surtout le critique du traditionalisme et du provincialisme de la société flamande, tout en portant à l'universel l'évocation de la médiocrité. Si son style puise autant son inspiration dans les grands mythes et les classiques littéraires, il ne recule pas pour autant devant le burlesque, la trivialité, voire l'obscénité[5].

Profondément marqué par son enfance dans un internat catholique très strict, il a su évoquer dans Le Chagrin des Belges (1985, trad. de 1983 Het verdriet van België) le comportement de ses compatriotes pendant la dernière guerre et peindre le Flamand fricoteur, conformiste et profiteur avec un réalisme qui rappelle celui de Pieter Bruegel l'Ancien ou de James Ensor. Il reste cependant fasciné par sa région maternelle qu'il ne cesse de recréer avec sensibilité et intelligence :

« Maintenir les mœurs et les extases de la tribu : oui, c'est aussi le rôle de l'écrivain. Par exemple, Le Chagrin des Belges, je l'ai écrit pour que mes deux fils sachent comment leur père avait vécu dans une civilisation tout à fait étrange et néandertalienne. J'ai voulu leur montrer ce que c'était de vivre avant la guerre, pendant la guerre et après la guerre dans une toute petite communauté. » (H. Claus, Le Passe-Muraille, Lausanne, 1997.)

Le Chagrin des Belges est également son premier grand succès international de librairie.

Le Passé décomposé, son dernier roman, paru au Seuil en , reprend les mêmes personnages que La Rumeur :

« L'interrogatoire policier qui en constitue la trame, aussi serré et aussi ambigu que ceux de Crime et Châtiment, éveille une quantité de questions essentielles sur la condition humaine tout en recourant au grotesque qui déclenche un rire grinçant. C'est un livre selon mon cœur, fait de sang et de rire, de tendresse et d'horreur, d'obscénité et de poésie. » (Dédicace du traducteur, France Inter.)

Hugo Claus s'est vu attribuer une cinquantaine de prix pour son œuvre[6], notamment :

Bibliographie

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Enny Meunier et Coba Kelling (nl) dans une retransmission télévisée de 1959 de la pièce d'Hugo Claus Een bruid in de morgen.

Théâtre et scenario

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Grâce à des rééditions modernes, on connaît Escal-Vigor, le roman de Georges Eekhoud publié au Mercure de France en 1899. C'est le premier roman moderne où l'amour d'un homme pour un autre homme n'est pas présenté comme un vice honteux, mais comme un sentiment juste et légitime. Les bourgeois de Belgique, la patrie de Georges Eekhoud, ont entendu la nouveauté du propos et l'auteur a eu à se défendre en 1900 devant la cour d'assises de Bruges pour atteinte aux mœurs. Mais ce qu'on ne connaissait pas, c'est l'adaptation du roman d'Eekhoud par Hugo Claus. Le grand romancier belge de langue néerlandaise, connu surtout pour Le Chagrin des Belges, son maître livre paru en traduction française en 1985 par Alain Van Crugten, est aussi auteur de scénarios (une vingtaine) et réalisateur. On lui doit des films comme De Vijanden (Les Ennemis), (1967), Vrijdag (« Vendredi jour de liberté ») (1980), Het Sacrament (« Le sacrement ») (1989) ou De verlossing (« La rédemption ») (2001). Il adapta le roman de Georges Eekhoud Escal-Vigor en 1995 avec l'intention de le porter à l'écran. Mais le scénario est resté dans ses cartons et le film n'a jamais été réalisé. On peut supposer que l'histoire de ce scénario ressemble un peu à celle contée par Hugo Claus dans son roman Belladonna

Mirande Lucien, qui a consacré sa thèse de doctorat à Georges Eekhoud, a traduit en français le scénario d'Hugo Claus. Les éditions QuestionDeGenre/GKC publient sa traduction poursuivant ainsi ce jeu de langue entrepris par Eekhoud : un Flamand de langue française.

  • Poèmes, Mercure de France, 1965
  • Encre à deux pinceaux, écrit avec Karel Appel et Pierre Alechinsky, Yves Rivière, 1979
  • Traces : choix de poèmes 1948-1985, L'Âge d'Homme, 1988
  • D'encre et d'eau. Alechinsky, Yves Rivière, 1995
  • Poèmes, L'Âge d'Homme, 1998
  • Sans merci, linogravure de Michael Bastow, Dumerchez, 2000

Romans et nouvelles

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  • Hugo Claus imagier (Hugo Claus prentenmaker, 1988), œuvres picturales, choix de textes et traductions par Marnix Vincent, textes de Freddy De Vree et al., Anvers, Fonds Mercator / Paris, Éditions Albin Michel, 1988, 256 p., illus.

Adaptation à l'écran

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Monographie

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  • (nl) Michel Dupuis, Hugo Claus, reeks Monografieën over Vlaamse Letterkunde, Antwerpen ; Amsterdam : De nederlandsche boekhandel, 1976 (ISBN 9028901329)

Adaptations de ses œuvres

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  • Absynthe Minded, un groupe belge, a adapté un poème d'Hugo Claus, Envoi, en anglais dans une chanson du même nom.
  • (12381) Hugoclaus, astéroïde.

Notes et références

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  1. « http://www.archiefbank.be/dlnk/AE_13681 »
  2. Emmanuelle Bouchez, « Hugo Claus, un Belge dans le Vaucluse », Télérama, no 2326, 10 août 1994, p. 16-19.
  3. RTL info : « Hugo Claus, le plus grand écrivain flamand est mort ».
  4. Le Soir : « Hugo Claus a choisi de partir ».
  5. a et b « Hugo Claus » par Paul Gellings sur le site de l'encyclopædia Universalis, consulté le 03 mai 2014.
  6. Centre Claus, université d'Anvers.
  7. Evene.fr : Hugo Claus, écrivain belge.
  8. Voir sur cinebel.be.

Liens externes

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