Aller au contenu

Hierodula majuscula

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Hierodula majuscula est une espèce d'insectes de la famille des Mantidae (ordre des Mantodea).

Répartition

[modifier | modifier le code]

Cette espèce est endémique du Queensland en Australie[1].

Description

[modifier | modifier le code]

Description de la femelle

[modifier | modifier le code]

La femelle mesure de l'ordre de 95 mm avec un pronotum de 30 mm et des élytres de 113 mm[1].

La tête est verte avec des yeux proéminents[1].

Pronotum est rétréci postérieurement et le prosternum est vert[1].

Les ailes sont larges et bien arrondies. Les élytres sont opaques, vert pâle, avec des nervures vert plus foncé. Les ailes postérieures sont hyalines avec l'apex vert pâle[1].

L'abdomen est jaunâtre avec des cerques grossiers[1].

Les coxae antérieures sont vertes avec la face interne teintée d'orange à la base et à l'apex avec le milieu largement coloré de noir de jais. Leur bord antérieur présente une rangée de dents aiguës et obliques. Les fémurs sont verts avec la face interne jaune-orange. Les pattes sont vertes[1].

Reproduction

[modifier | modifier le code]

Chez les insectes, la complexité de l'environnement pouvant influencer la transmission des informations, plusieurs modes sensoriels peuvent être utilisés pour augmenter la probabilité d'une localisation précise d'un partenaire potentiel. Ainsi, la localisation à longue distance implique principalement des indices chimiques ou acoustiques tandis que la communication à courte distance utilise principalement des indices visuels ou tactiles. Chez les mantes, la localisation à longue distance utilise des phéromones et des indices visuels sont utilisés pour la localisation de proximité.

Chez Hierodula majuscula, l'émission de phéromones par les femelles, qui prennent alors une posture particulière, est captée par les mâle au moyen de sensilles basiconiques positionnés sur leurs antennes[2].

Alimentation

[modifier | modifier le code]

Les mantes ont une vision monochromatique avec une sensibilité maximale dans la région « verte » du spectre[3].

Il semblerait que les punaises Tectocoris diophthalmus de coloration métalliques sont plus sujettes à la prédation par Hierodula majuscula que celles de couleur orange[3].

Systématique

[modifier | modifier le code]

L'espèce Hierodula majuscula a été nommée et décrite en 1923 par l'entomologiste australien Norman Tindale sous le protonyme Parhierodula majuscula[1].

Publication originale

[modifier | modifier le code]
  • (en) Norman B. Tindale, « Review of Australian Mantidae », Records of the South Australian Museum, Adélaïde, vol. 2, no 3,‎ , p. 425-457 (ISSN 0376-2750, lire en ligne, consulté le ).

Espèce similaire

[modifier | modifier le code]

Hierodula majuscula peut être confondue avec Hierodula atrocoxata mais cette dernière, plus petite, ne présente pas d'orange sur les coxae antérieurs et n'est connue que de l'Indonésie[4].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a b c d e f g et h Tindale 1923, p. 449
  2. (en) Louise E. Allen, Katherine L. Barry et Gregory I. Holwell, « Mate location and antennal morphology in the praying mantid Hierodula majuscula », Australian Journal of Entomology, mai 2012, vol. 51, n. 2, p. 133-140 (lire en ligne).
  3. a et b (en) Scott A. Fabricant et Marie E. Herberstein, « Hidden in plain orange: aposematic coloration is cryptic to a colorblind insect predator », Behavioral Ecology, 3 septembre 2014, vol. 26, n. 1, p. 38-44, DOI 10.1093/beheco/aru157.
  4. (en) Matthew G. Connors, « Studies in Australian Mantodea: New synonyms, notes on distributions, and an updated checklist », Zootaxa, 13 février 2023, vol. 5239, n. 4, p. 477-499 (lire en ligne).

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :