Hey Puthong
Hey Puthong (E Phou Thang en cambodgien), né le à Koh Kong, est un champion de Kun Khmer (boxe khmère)[1].
Biographie
[modifier | modifier le code]Il est né d'une mère thaïlandaise et d'un père boxeur. Il est marié et père de deux enfants, sous-officier de l'armée de terre, sous statut d’athlète de haut niveau et donc salarié par l'État. Il a dominé le Kun Khmer pendant plus de quinze ans.
Il est entrainé par son père dès 7 ans à Koh Kong, son lieu de naissance. Un entraîneur chevronné reprend la conduite de son entraînement à Prey Veng, dans le club du chef de province, pendant 5 ans. Arrivé à Phnom Penh, il reçoit les enseignements du Kru Cheut Sarem et du Kru khat Peum.
Catégorie
[modifier | modifier le code]Boxeur de 1,80 m, il a longtemps évolué entre 65 et 70 kg avant de passer en -81 kg et à 90 kg en fin de carrière. Ses techniques préférées : le « coup de genou sauté » (Tchong Kong Ha), les coudes et son middle kick droit, grâce auxquels il a gagné nombre de ses combats.
Palmarès sportif
[modifier | modifier le code]Son palmarès est de 11 défaites (dont une à Paris en Juin 2007 face à Aurélien Duarte ; puis au Cambodge en Mars 2008, en 5 matchs nuls, pour environ 215 combats.[réf. nécessaire] . Parmi plus de 90 KO, le dernier a été obtenu au 1er round en en Nouvelle-Zélande contre un adversaire américain.
Lorsqu’on lui demande de commenter ce résultat, il répond : « Je ne me souviens que des défaites et des matches nuls, pour le reste je ne compte plus depuis longtemps !»[réf. nécessaire] Les journalistes sportifs, les officiels de la fédération cambodgienne le confirment : plus personne ne sait exactement combien de fois il a combattu. Les plus tenaces ont abandonné le décompte après 190 combats.[réf. nécessaire]
Philosophie
[modifier | modifier le code]Fortement influencé par les croyances traditionnelles khmères, Hey Puthong déclarait lors d'une interview pour le magazine spécialisé Karaté-Bushido : « trouver sa force grâce à un Lok Krou (maître) qui lui a appris à frapper avec une force surnaturelle»[réf. nécessaire] Ses tatouages sur le torse et le dos représentent des divinités hindouistes. Sur les coudes et les genoux, des inscriptions en sanscrit sont destinées à le protéger et lui donner plus de force.
À une journaliste de la Radio khmère de Lyon, il déclare, lors de son passage à Paris en , que lorsqu’il monte sur un ring, il ne sait pas trop s’il va gagner ou perdre. Mais où qu’il se trouve, il a toujours confiance en lui.
Presque tous les combats de Hey Puthong se sont déroulés lors de visites de ses adversaires au Cambodge.
Combats à l'étranger
[modifier | modifier le code]À l’étranger, il a boxé en Australie (match perdu aux points) ; à l'occasion de l’anniversaire du roi de Thaïlande à Bangkok (éliminé au 2nd tour aux points par le vainqueur thaïlandais du tournoi Suriya Prasathinpimai) ; à Paris en (battu aux points par Aurélien Duarte) et en Nouvelle-Zélande en (vainqueur par KO au 1er round).
Retiré de la compétition, Hey Puthong est aujourd'hui entraîneur dans le camp qu'il possède à Phnom Penh. Ses apparitions publiques lors des galas de Kun Khmer au Cambodge, ou à l'étranger, témoignent de sa popularité.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Charles Meur (photogr. Paul Raguiman), « Hey Poutan, cheval volant de la boxe khmère », Gavroche Thaïlande, no 80, , p. 50 (lire en ligne [PDF])