Hépar
Hépar | |
Pays d’origine | France |
---|---|
Ville d’origine | Vittel |
Société | Nestlé Waters |
Date de création | 1882 |
Type | Eau plate |
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Hépar est une marque d'eau minérale appartenant à Nestlé Waters, division « Eaux » du groupe suisse Nestlé depuis 1992. Hépar fait partie de la société des eaux de Vittel, comprenant Vittel et Contrex.
Hépar appartient au groupe des eaux très minéralisées, en particulier en magnésium
Situation
[modifier | modifier le code]Sa source se situe à Vittel dans le département des Vosges à 3 km à l'est de la grande source de Vittel.
Propriétés et composition analytique
[modifier | modifier le code]- Extrait sec à 180 °C : 2 513 mg/l
- pH : 7,2
Espèce | Formule | Teneur (mg/l)[1],[2] |
---|---|---|
Bicarbonates | HCO3− | 383,7 |
Calcium | Ca2+ | 549 |
Chlorures | Cl− | 18,8 |
Fluorures | F− | 0,4 |
Magnésium | Mg2+ | 119 |
Nitrates | NO3− | 4,3 |
Potassium | K+ | 4,1 |
Sodium | Na+ | 14,2 |
Sulfates | SO42− | 1 530 |
Hépar appartient au groupe des eaux très minéralisées, en particulier en magnésium.
Historique
[modifier | modifier le code]L'histoire d'Hépar est très liée à celle de Vittel.
- 1873, Louis Bouloumié, ancien homme politique et avocat de formation, déjà propriétaire de la source de Gérémoy à Vittel dans les Vosges (Est de la France) découvre la source salée à 3 km à l'est de la première source, une eau très riche en sels minéraux.
- Le , autorisation gouvernementale d'exploiter la source.
- 1879, décès de Louis Bouloumié. Reprise de la source par son fils Amboise Bouloumié.
- 1882, création de la Société générale des eaux minérales de Vittel (SGEMV) regroupant Vittel et Hépar[3].
- 1903, décès d'Amboise Bouloumié. La source est déclarée d'intérêt public le .
- 1913, Jean Bouloumié succède à son père.
- 1920, elle est rebaptisée Hépar et vendue dans des bouteilles carrées en grès.
- Dans les années 1930, avec l’essor du thermalisme à Vittel, Hépar est vendue en bouteille de verre pour permettre aux curistes de prolonger la cure à domicile.
- 1952, décès de Jean Bouloumié et succession par sa sœur Germaine Bouloumié.
- 1979, Guy de la Motte-Bouloumié, neveu de Germaine, prend la succession de la source.
- 1990, Au même titre que Perrier, la découverte dans l'eau Hépar de traces d’alcane, un hydrocarbure, entraîne un retrait de quelques centaines de bouteilles en Gironde, en Bretagne et dans la région marseillaise.
- 1992, Nestlé rachète la société des eaux de Vittel et l'intègre dans sa division Eaux : Nestlé Waters[4].
Production
[modifier | modifier le code]Hépar est conditionnée dans la même usine que les eaux Vittel d'où sortent plus de deux milliards de bouteilles par an de Contrex, Vittel et Hépar.
Pour la marque Hépar, jusqu'à 800 000 mètres cubes par an peuvent être prélevés dans les nappes phréatiques. Cependant à cause des dégradations climatiques, le groupe est amené à réduire sa production. Ainsi d'après un communiqué du Groupe, « Nestlé Waters est confrontée (...) à des conditions climatiques qui se détériorent, avec des événements plus fréquents et plus intenses, tels que les sécheresses régulières suivies de fortes pluies, qui affectent les conditions d'exploitation de certains forages sur son site des Vosges »[5].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Composition de l'eau minérale naturelle Hépar, sur nestle-waters.fr (consulté le 16 juin 2014).
- Ces valeurs sont aussi celles que l'on peut relever sur les étiquettes des bouteilles commercialisées ; vérifications opérées entre 2009 à mi-2021, sur une dizaine d'achats en Picardie (Somme) et en Rhône-Alpes (Isère).
- Histoire de la marque Vittel, sur Prodimarques.
- « Perrier : OPA obligatoire ou dérogation », Les Échos, no 16040, , p. 15.
- « Sécheresse : Nestlé Waters suspend deux forages destinés à la production de l'eau Hépar à Vittel », sur Franceinfo, (consulté le )