Gustave Buschmann
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Gustave Buschmann, né à Anvers, le et mort dans la même ville le , est un peintre et un graveur belge, de l'école romantique, connu pour ses peintures d'histoire, ses scènes de genre et ses peintures religieuses.
Plusieurs de ses gravures sont conservées au Rijksmuseum Amsterdam et une toile au Musée de la ville de Cologne.
Biographie
[modifier | modifier le code]Famille
[modifier | modifier le code]Gustave (François Gustave) Buschmann, né à Anvers le , est le fils de Jean Guillaume Buschmann (1789-1846), négociant en cuir, natif de Saint-Vith, et de Marie Catherine Lucie Boch (1789-1885), née à Septfontaines, mariés le à Eich, ville de Luxembourg[1]. Son frère aîné, Joseph Ernest Buschmann (1815-1853) est un illustrateur anversois renommé[2].
Formation
[modifier | modifier le code]Gustave Buschmann reçoit ses premières leçons de sa mère. Ensuite, il étudie avec Ignace van Regemorter, puis avec Ferdinand de Braekeleer et enfin à l’Académie royale des beaux-arts d’Anvers avec Mathieu-Ignace Van Brée. De 1831 à 1836, en compagnie de son frère il est étudiant au Collège de France à Paris. De retour à Anvers, il se consacre aux beaux-arts et à la littérature artistique[3].
Carrière
[modifier | modifier le code]Il commence à exposer au Salon de Bruxelles de 1839, puis à Cologne, à Liège, à Anvers, à Gand et à La Haye[3]. Il voyage également et se rend en Allemagne (1844), aux Pays-Bas (1846), à Paris (1850), ville qu'il connaît déjà[4].
Gustave Buschmann obtient, grâce à La Translation d'une relique de sainte Catherine, commandée par le gouvernement pour orner l'église Sainte-Catherine de Sinay à Saint-Nicolas, une médaille de vermeil au Salon de Bruxelles de 1845[5]. Lorsqu'en 1852 son frère Joseph Ernest, professeur d'histoire à l'Académie d'Anvers, est empêché d'enseigner en raison de sa maladie de langueur, Gustave Buschmann le remplace[3].
Gustave Buschmann meurt, célibataire, à l'âge de 34 ans, à Anvers le , huit mois avant son frère[3].
Œuvre
[modifier | modifier le code]Caractéristiques
[modifier | modifier le code]Son champ pictural, de style romantique couvre essentiellement les peintures d'histoire, les scènes de genre et les peintures religieuses. Il est également connu pour ses eaux-fortes rapidement et spirituellement enlevées, comme Croquades, neuf têtes à l'honneur[2].
Au Salon de Bruxelles de 1845, où Gustave Buschmann a pourtant obtenu une médaille de vermeil pour La Translation d'une relique de Sainte Catherine de la Palestine en Flandre par des chevaliers belges au commencement du XIIIe siècle, le critique Victor Joly est sévère et considère le peintre comme « un traînard de l'école romantique, resté empêtré en plein moyen-âge […], bien qu'il comprend l'époque féodale avec intelligence et distinction de manière qu'il traite avec une ordonnance savante et dramatique[6] ».
Son œuvre inspirée d'Ivanhoé, intitulée Jugement de Rebecca par les Templiers, exposée au Salon de Bruxelles de 1848 connaît un succès mitigé car elle rappelle les vignettes anglaises, mais n'est pas sans mérite et les tons sont harmonieux[7].
Adolphe Siret cite également comme tableaux de Gustave Buschmann : Bernard de Palissy et Henri III, L'Armurier dans son atelier, Front de bœuf, scène d'Ivanhoé, La Veillée des armes, Le Chevalier au donjon, Copie du portrait de Léopold Ier par Winterhalter et Descente des Normands près du Burght d'Anvers[2]. Il est également l'auteur d'Impressions de voyage par un artiste anversois, après un voyage effectué en 1842 au grand-duché de Luxembourg, publié dans La Revue d'Anvers[2].
Galerie de gravures conservées au Rijksmuseum
[modifier | modifier le code]-
Épisode du siège d'Anvers de 1585 (1842). -
Études de figures, d'une statue mariale et d'un intérieur (1842). -
Vues du château de Rollingergrund, Ansembourg, Hohenfels et Schoenfels (1840). -
Homme priant devant un tombeau gothique (1840).
Expositions
[modifier | modifier le code]Belgique
[modifier | modifier le code]- Salon de Bruxelles de 1839 : Édouard III, roi d'Angleterre, et son fils le prince de Galles, ayant vécu Philippe de Valois à Crécy en 1346, visitent le champ de bataille et reconnaissent parmi les morts le cadavre de Jean l'Aveugle, comte de Luxembourg et roi de Bohême, qui avait suivi la fortune du roi de France. Les vainqueurs s'attendrissent sur le sort de leur illustre et malheureux adversaire[8].
- Salon de Liège de 1842 : Escouade de soldats[2].
- Salon de Bruxelles de 1842 : Le récit du pèlerin, scène d'intérieur au XIVe siècle et Intérieur de cabaret au XVIIe siècle[9].
- Salon d'Anvers de 1843 : Le Ministre de Wakefield, renfermé malade dans une prison et entouré de sa famille, fait assembler autour de lui ses compagnons de captivité, et soutenu par l'aîné de ses fils, il exhorte les prisonniers à la vertu, en leur parlant du ciel et des compensations qu'il réserve aux malheureux de ce monde[10].
- Salon de Gand (XIX) de 1844 : Retour de la Palestine et Vue des bords de la Sarre (Prusse Rhénane)[11].
- Salon de Bruxelles de 1845 : La Translation d'une relique de Sainte Catherine de la Palestine en Flandre par des chevaliers belges au commencement du XIIIe siècle (médaille de vermeil)[12].
- Salon de Gand (XX) de 1847 : Une embuscade, Intérieur de corps de garde et Préparatifs pour le bal masqué[13].
- Salon de Bruxelles de 1848 : Jugement de Rebecca par les Templiers[14].
Pays-Bas
[modifier | modifier le code]- Exposition des maîtres vivants de La Haye de 1843 : Le Récit du soldat et Un page[3].
Allemagne
[modifier | modifier le code]Collections muséales
[modifier | modifier le code]- Rijksmuseum Amsterdam : 17 eaux fortes et lithographies[15].
- Musée de la ville de Cologne : Bataille d'Ulrepforte en 1268 (en collaboration avec Édouard Jean Conrad Hamman, 1841).
Références
[modifier | modifier le code]- « État-civil d'Anvers », sur agatha.arch.be, (consulté le ).
- Adolphe Siret et 1872 p.193.
- Adolphe Siret et 1872 p.192.
- Adolphe Siret et 1872 p.192-193.
- Moniteur, « Exposition nationale des beaux-arts de 1845 », L'Organe des Flandres, no 279, , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
- Victor Joly, Salon de 1845 : Analyse critique de l'exposition des beaux-arts, Bruxelles, Librairie des voyageurs, , 260 p. (lire en ligne), p. 147-148.
- J.G.A. Luthereau, Revue de l'exposition des beaux-arts, Bruxelles, Imprimerie photographique, , 88 p. (lire en ligne), p. 188.
- Catalogue, Exposition nationale des Beaux-Arts : explication des ouvrages de peinture, sculpture, gravure, dessin et lithographie des artistes vivans, exposés au Salon de 1839, Bruxelles, Demortier frères, , 85 p. (lire en ligne), p. 14.
- Catalogue, Exposition nationale des Beaux-Arts : explication des ouvrages de peinture, sculpture, gravure, dessin et lithographie exposés au Salon de 1842, Bruxelles, Demortier frères, , 107 p. (lire en ligne), p. 17.
- Société royale pour l'encouragement des arts, Catalogue du Salon d'Anvers, Anvers, H.P. Vander Hey, , 81 p. (lire en ligne), p. 53.
- Académie royale des beaux-arts de Gand, Salon de Gand de 1844 (XIX), Gand, D.J. Vanderheghen-Hulin, , 47 p. (lire en ligne), p. 48.
- Catalogue, Exposition nationale des Beaux-Arts : explication des ouvrages de peinture, sculpture, gravure, dessin et lithographie exposés au Salon de 1845, Bruxelles, Demortier frères, , 136 p. (lire en ligne), p. 22.
- Académie royale des beaux-arts de Gand, Salon de Gand de 1847 (XX), Gand, P.F. De Goesin-Verhaeghe, , 42 p. (lire en ligne), p. 11.
- Catalogue, Exposition nationale des Beaux-Arts : explication des ouvrages de peinture, sculpture, gravure, dessin et lithographie exposés au Salon de 1848, Bruxelles, J-B-J De Mortier, , 120 p. (lire en ligne), p. 18.
- (nl) « Buschmann », sur rijksmuseum.nl, (consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Adolphe Siret, Biographie nationale : Gustave Buschmann, vol. 3, t. 3, Bruxelles, H. Thiry, , 496 p. (lire en ligne), p. 192-193
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :