Graignes
Graignes | |
![]() Ancienne église de Graignes. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Saint-Lô |
Commune | Graignes-Mesnil-Angot |
Intercommunalité | Saint-Lô Agglo |
Statut | Ancienne commune |
Code postal | 50620 |
Code commune | 50216 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 14′ 21″ nord, 1° 12′ 01″ ouest |
Superficie | 14,27 km2 |
Élections | |
Départementales | Pont-Hébert |
Historique | |
Fusion | 2007 |
Intégrée à | Graignes-Mesnil-Angot |
Localisation | |
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Graignes est une ancienne commune française, du département de la Manche (ancien canton de Saint-Jean-de-Daye) et de la région Normandie.
Géographie
[modifier | modifier le code]Le village de Graignes avant la fusion, avait une superficie de 14,27 km2. L'altitude varie de 0 à 35 m, avec une altitude moyenne de 5 m[1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes Grania entre 1109 et 1113, Sancto Michaele in Grania en 1277[2], Graignes entre 1753 et 1785[3].
François de Beaurepaire rapproche les formes anciennes de Graignes de celles de Grand (Vosges; Granno à l'époque mérovingienne) et de Grane (Drôme)[4]. L'auteur estime que l'on retrouve également le radical gran-, dans le nom de Guernesey (Greneroi au XIe siècle) et se référant à Grannos, dieu celtique.
On notera que le -s final de Graignes, non étymologique, est d'apparition très tardive : on le relève en effet pour la première fois sur la carte de Cassini (1753/1785), puis il s'impose rapidement à l'époque de la Révolution[3].
Voir Graignes-Mesnil-Angot.
Le gentilé est Graignais.
Histoire
[modifier | modifier le code]Moyen Âge et temps modernes
[modifier | modifier le code]Vers 1161, Thomas et Richard de Graignes signèrent un acte en faveur du prieuré de Bohon (Saint-Georges-de-Bohon).
La seigneurie de Graignes fut la possession jusqu'au XVIe siècle de la famille de Meurdrac[note 1], l'une des plus riches de Normandie et d'Angleterre[5]. L'église du lieu conserve l'épitaphe de Robert Muldrac, seigneur de Graignes en 1463 lors de la recherche de Montfaut, et mort le [6].
La terre passa ensuite aux Thieuville de Graignes[note 2] à la suite du mariage en 1574 de Charles de Thieuville[note 3] avec l'héritière de Jean de Meurdrac. Au XVIIIe siècle, Graignes passe à la famille de Saint-Gilles[note 4], à la suite d'un mariage avec l'héritière des Thieuville-Meurdrac[7].
Époque contemporaine
[modifier | modifier le code]Seconde Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]La commune a connu un évènement tragique lors de la Seconde Guerre mondiale entre le et le , après le débarquement allié, des éléments de la 17e SS-Panzergrenadier-Division Götz von Berlichingen ont perpétré des crimes de guerre sur des civils et des prisonniers américains : 32 habitants de la commune et 34 Américains sont assassinés[8].
XXIe siècle
[modifier | modifier le code]Le , Graignes a fusionné avec Le Mesnil-Angot pour former la nouvelle commune de Graignes-Mesnil-Angot[9].
Administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]Économie
[modifier | modifier le code]La commune se situe dans la zone géographique des appellations d'origine protégée (AOP) Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny[11].
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Mémorial franco-américain inauguré le sur le site de l'ancienne église de Graignes détruite en 1944[5].
- L'ancienne église qui remontait au temps de la conquête et appartenait dès cette époque à l'abbaye aux Dames de Caen[12].
- Hippodrome du Vieux-Château bâti à l'emplacement du vieux château détruit en 1944.
- Église Saint-Michel du XXe siècle inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du [13]. Elle fut construite de 1956 à 1958 selon les plans des architectes Pison, Martinet et Maublanc. Elle abrite une tapisserie de Chapuis et une verrière du XXe de Chapuis et Razin, inscrites au titre objet aux monuments historiques[14].
- Stèle érigée en mémoire du 507e RIP qui a libéré la commune.
- Maisons traditionnelles du pays au Bas-Vernay et au Haut-Vernay.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- ↑ Les Meurdrac avaient pour armes : de gueules à deux jumelles d'or, à un lion passant du même en chef.
- ↑ Les armes de la famille de Thieuville étaient :d'argent à deux bandes de gueules accompagnées de sept coquilles de même.
- ↑ La branche des Thieuville de Graignes est connue sous le nom de Thieuville-Meurdrac[7].
- ↑ Les Saint-Gilles portaient : d'azur à l'aigle éployé d'or, becqué et membré de gueules.
Références
[modifier | modifier le code]- ↑ Les altitudes mini et maxi, les coordonnées et la superficie viennent de la page sur Graignes sur le site de l'Institut géographique national.
- ↑ Ernest Nègre - 1990 - Toponymie générale de la France - Volume 1 - Page 624.
- Carte de Cassini.
- ↑ François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, Paris, 1986, p. 125.
- Gautier 2014, p. 230.
- ↑ « Dalle funéraire de Robert Muldrac », notice no PM50014734, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
- de Gerville 1829, p. 273 lire en ligne sur Gallica..
- ↑ Voir l'article en anglais : Battle of Graignes.
- ↑ Journal officiel no 56 (), p. 4378, texte no 26.
- ↑ Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Graignes », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le )..
- ↑ AOP Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny.
- ↑ Charles de Gerville, « Recherches sur les anciens châteaux du département de la Manche : Arrondissement de Saint-Lô », dans Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie, Mancel (Caen) - Ponthieu et Delaunay (Paris), (lire en ligne), p. 272.
- ↑ « Église », notice no PA50000032, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- ↑ « Pièce murale », notice no PM50014891 et « Ensemble de verrières abstraites », notice no IM50002385, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 97.
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 230.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressources relatives à la géographie :