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Grève féministe du 14 juin

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Grève féministe du 14 juin

Informations
Date  ; chaque depuis 2019
Localisation Toute la Suisse
Caractéristiques
Revendications Mettre fin aux inégalités salariales entre hommes et femmes, à la discrimination à l'embauche et au sexisme en entreprise
Nombre de participants Plus de 500 000 (1991)
Types de manifestations Grèves et manifestations

La grève féministe du 14 juin, aussi appelée la grève des femmes du 14 juin, est une grève des femmes organisée chaque en Suisse depuis 2019, afin de protester contre les inégalités salariales entre hommes et femmes, la discrimination à l'embauche en raison de la couleur de peau ou du genre et les comportements sexistes au travail.

La date a été décidée en souvenir de la grève du des ouvrières de la vallée de Joux pour de meilleures conditions de travail.

Dénomination

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La nom « grève féministe » plutôt que « grève des femmes » vise à inclure toutes les personnes qui soutiennent les revendications féministes, au-delà des seules femmes[1].

Le changement de nom, qui s'accompagne d'une critique du capitalisme[n 1],[2], ne fait pas l'unanimité, notamment auprès de femmes situées au centre ou à la droite de l'échiquier politique, qui dénoncent des revendications extrémistes[3],[n 2], mais aussi chez certaines figures historiques telles que Christiane Brunner, à l'origine de la Grève des femmes de 1991[n 3].

Droit de grève en Suisse

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Dans l'article 28 la constitution de la Suisse[7], le droit de grève est défini comme suit :

« 1. Les travailleurs, les employeurs et leurs organisations ont le droit de se syndiquer pour la défense de leurs intérêts, de créer des associations et d'y adhérer ou non.

2. Les conflits sont, autant que possible, réglés par la négociation ou la médiation.

3. La grève et le lock-out sont licites quand ils se rapportent aux relations de travail et sont conformes aux obligations de préserver la paix du travail ou de recourir à une conciliation.

4. La loi peut interdire le recours à la grève à certaines catégories de personnes. »

La question de la légitimité juridique de la grève féministe s'est plus fois posée, étant donnée qu'il s'y ajoute des revendications dépassant le cadre du droit du travail. Cependant, plusieurs employeurs acceptent la prise d'une demi-journée ou d'un jour de congé, à condition que l'entreprise ne soit pas perturbée et les heures rattrapées. Catherine Frammery, journaliste au Temps, résume que c'est « avant tout un grand coup de gueule festif, en toute « adelphité » (sentiment de camaraderie non genré, regroupant fraternité et sororité), pour se faire entendre »[8].

Mobilisation

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Le , les ouvrières de la vallée de Joux et plus de 500 000 femmes protestent contre leurs conditions de travail, afin de revendiquer un meilleur salaire. La grève des femmes du 14 juin 2019 est très médiatisée : ce sont plusieurs milliers de personnes dans toute la Suisse, dont 75 000 à Genève, qui se réunissent.

Organisation

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L'organisation de la grève féministe est très décentralisée, chaque collectif féministe s'organisant de son côté pour le . Diverses activités sont proposées, généralement dans une ambiance festive et politique.[réf. nécessaire]

Revendications

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Sur son site officiel, la grève féministe revendique[9] :

  • une hausse des salaires et des rentes de vieillissement,
  • une meilleure conciliation de la vie privée et de la vie professionnelle,
  • la lutte contre le harcèlement sexuel et moral au travail,
  • une meilleure reconnaissance des métiers du soin aux personnes

Notes et références

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  1. Le collectif qui organise la manifestation déclare vouloir « mettre au centre de nos préoccupations et de nos actions l’être humain, l’équilibre écologique et la vie en lieu et place de l’argent et du profit. »
  2. Marianne Maret : « En 2019, j’étais descendue dans la rue, à Sion. Le changement de nom, de « grève des femmes » en « grève féministe », me gêne. Cet événement est trop militant, trop limitant aussi. »[3]
    Isabelle Chassot : « Les revendications vont trop loin ... Les partis de gauche ont provoqué la division chez les femmes »
    Elisabeth Schneider-Schneiter : « Cette grève est trop marquée à gauche »
    Andrea Gmür : « la grève de cette année ressemble à une manifestation d’Unia »[4]
    Christelle Luisier : « À titre personnel, j'ai choisi de vivre le féminisme au quotidien. Et je trouve dommage que le mouvement ne s'en tienne pas aux thématiques d'origine »[5].
  3. « À l’époque, c’était pour toutes les femmes. Aussi pour celles qui n’avaient pas de conscience féministe »[6].

Références

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  1. Lea Hartmann, « Voici pourquoi les Suissesses descendront dans la rue ce mercredi », Blick,‎ (lire en ligne)
  2. Collectif d'initiatrices et militantes du mouvement pour la grève des femmes, « La grève de toutes les femmes ! », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  3. a et b « Grève féministe du 14 juin : 300 000 personnes sont descendues dans la rue », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  4. David Haeberli, « La grève féministe provoque de premiers échanges tendus entre élues bourgeoises et de gauche », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne Accès payant, consulté le )
  5. « Plusieurs centaines de milliers de personnes ont participé à la grève des femmes », sur rts.ch, (consulté le )
  6. « 14 juin en Suisse – Plus de 300’000 personnes ont participé à la Grève féministe », 24 heures, (consulté le )
  7. « Constitution fédérale de la Confédération suisse » [PDF], sur Administration fédérale (consulté le )
  8. « La grève des femmes de Suisse expliquée à celles et ceux qui n’ont encore rien suivi », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  9. « Foire aux questions », sur 14juin.ch, (consulté le )

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Articles connexes

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Liens externes

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