Genès d'Arles
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Genès d'Arles ou Genès de la Colonne (également orthographié Geniès, Geniez ou encore Genest), est un saint de l’Église catholique, mort martyr en 308 à Arles.
Hagiographie
[modifier | modifier le code]Greffier au tribunal romain d'Arles et chrétien, il refusa de transcrire l'édit de persécution de Dioclétien ; et il fut décapité à Trinquetaille au pied d'un mûrier dont ses vénérateurs arrachèrent des feuilles et des rameaux provoquant la mort de l'arbre remplacé par une colonne qui donna par la suite à l'église édifiée non loin de là son vocable de "Saint-Genest de la Colonne"[2]. Cette petite église existe toujours mais au sein d'un mas privé, et elle est inscrite aux monuments historiques depuis le [3].
D'autres églises arlésiennes furent dédiées à saint Genest : une au centre des arènes n'existe plus, l'autre aux Alyscamps est l'église Saint-Honorat ; d'autre part la primatiale Saint-Trophime, recelant les reliques du corps du saint, aujourd'hui dans la chapelle des Reliques, possède une chapelle Saint-Genès[4].
L'église San Ginés de Arlés, à Madrid, est dédiée au culte de ce saint français.
Plusieurs communes françaises se nomment Saint-Geniez, en référence à ce saint, ainsi que le quartier Saint-Giniez de Marseille.
Le transfert de reliques de Genès d’Arles est évoqué par Grégoire de Tours, vers 570-580, dans un passage de son ouvrage " La Gloire des Martyrs "[5]. En effet, dans le texte du miracle de Genès d’Auvergne, Grégoire précise que, lors de la fondation de la nouvelle basilique paléochrétienne sur le tombeau de Genès, saint local thiernois, des reliques de Genès d’Arles, célèbre homonyme, sont apportées à la nouvelle église pour assoir son rayonnement. La célébrité et le rayonnement de Genès d’Arles à l’époque mérovingien sont importants et quelques saints de la gaule mérovingienne nommé « Genès » ne sont finalement que des doublets de Genès d’Arles comme celui de Thiers ou de Tarbes[6].
L'Histoire littéraire de la France lui consacre un chapitre[7].
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Eglise St Genest de la colonne (cliché fin XIXe ou début XXe siècle)
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Reliquaire Saint-Genès d'Arles présent dans la basilique de Saint-Trophime (Arles)
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Ancienne église Saint Genès de la Colonne (monument privée)
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Colonne du quartier Saint Genest ou Saint Genès d'Arles (monument érigé en 2007)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- ↑ Voir saint Genès d'Arles sur Nominis.
- ↑ Maurice Molinier, Saint Genest et ses sanctuaires en Arles, in Bulletin des Amis du Vieil Arles no 79, pages 22 & 23
- ↑ Notice no PA00081137, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- ↑ Maurice Molinier, Saint Genest et ses sanctuaires en Arles, in Bulletin des Amis du Vieil Arles no 79, page 28
- ↑ D. Martinez - Site des Millières à Thiers / Aux origines de la ville de Thiers : le Thigernum castrum de la fin de l’antiquité et du haut Moyen Age / Rapport de prospection thématique et de sondages – 2023 – ARAMEA - https://journals.openedition.org/adlfi/167300
- ↑ Grégoire de Tours – La gloire des Martyrs – traduction et commentaires de Luce Piétri – 2020 – Editions Belles Lettres. Pages 198-199 pour les passages concernant Thiers. Pages 213 à 215 pour les passages concernant Tarbes et Bigorre.
- ↑ Lire en ligne sur Gallica
Liens externes
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- Ressource relative à la religion :