Géographie du Togo
Géographie du Togo | |
Continent | Afrique |
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Région | Afrique de l'Ouest |
Coordonnées | 8°N 1°E |
Superficie |
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Côtes | 56 km |
Frontières | 1 647 km Ghana, 644 km Bénin, 126 km Burkina Faso |
Altitude maximale | 986 m (mont Agou) |
Altitude minimale | 0 m (Lac Togo, Région maritime) |
Plus long cours d’eau | Mono (500 km), Pendjari (520 km), Kara (fleuve au Togo) (200 km) |
Plus importante étendue d’eau | barrage de Nangbéto (180 km2) |
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Ouvert sur la baie du Bénin dans le golfe de Guinée, le Togo occupe une étroite bande de terre en Afrique de l'ouest, entre le Ghana, le Bénin et le Burkina Faso. Large de 50 à 150 km en moyenne, pour une longueur du nord au sud de 600 km[1].
Topographie
[modifier | modifier le code]Le relief togolais consiste principalement en deux plaines couvertes de savane séparées par la chaîne des monts Togo, ou encore appelée la chaîne de l'Atacora, orientée du nord-est au sud-ouest.
Le Togo est généralement divisé en six régions géographiques. La côte sableuse est bordée de palmiers et autres végétations caractéristiques de ce type d'écosystème [2]et de lagons peu profonds. Les lacs y sont nombreux, le plus grand étant le lac Togo.
Plus au nord, entre 60 et 90 mètres d’altitude, le plateau du Ouatchi s’étend sur une trentaine de kilomètres. On l’appelle parfois Terre de barre en raison de son sol rougeâtre, riche en fer. Au nord-ouest du plateau du Ouatchi se trouve le bassin du Mono.
La chaîne de l'Atacora traversent le pays au sud-ouest en direction du Ghana, où ils prennent le nom d'Akwapim, et du Bénin, où ils se nomment alors Atacora. Le point culminant du Togo est le mont Agou, au sud, à 986 mètres d'altitude[3].
Hydrographie
[modifier | modifier le code]Les principaux cours d'eau du Togo sont les fleuves Mono, Oti et Kara[1] qui prennent tous leurs sources le long du massif montagneux de l'Atakora, du sud-ouest du Ghana au nord-ouest du Bénin et se jette dans l'Océan Atlantique au niveau de Grand-Popo, un village à la frontière sud-est entre le Togo et le Bénin. Etant le plus court, le fleuve Kara à une longueur d'environ 300 km, puis vient le fleuve Mono avec une longueur d'environ 500 km et enfin l'Oti avec une longueur maximale de 527 km. Un barrage hydroélectrique érigé sur le cours du fleuve Mono a été construit à Nangbéto (à environ 200 km au nord de Lomé), ce qui a permit d'irriguer une grande surface autour de ce dernier au centre du pays, améliorant l'agriculture national et amenuisant la quantité d'eau drainée par la partie sud du Mono.
Géologie
[modifier | modifier le code]La géologie du Togo est marquée par une grande diversité de formations rocheuses qui s'étendent sur tout le pays. Le sol togolais est principalement constitué de roches cristallines datant du Protérogène, notamment des gneiss et des granites, particulièrement présents dans les régions centrales et méridionales du pays. Ces formations remontent à environ 600 millions d'années. En revanche, dans la zone côtière, ces roches sont recouvertes de sédiments du Crétacé et du Cénozoïque[4].
Le Togo est aussi traversé par des formations géologiques plus anciennes et complexes dans sa partie septentrionale, où le socle de roches métamorphiques néoprotérozoïques et des granites paléoprotérozoïques sont courants. Cette zone fait partie du craton d'Afrique de l'Ouest, qui a des structures cristallines datant du Néoarchéen au Paléoprotérozoïque. Ces formations géologiques sont particulièrement présentes au nord de Dapaong, où des migmatites et des amphibolites, notamment, sont observées[5].
Le Togo possède également des gisements miniers intéressants, notamment des phosphates situés dans le bassin côtier, une ressource majeure pour le pays. Ces phosphates se trouvent dans des formations datant de l’Éocène, et le pays est le sixième producteur africain de ce minerai. Outre les phosphates, le Togo exploite aussi de l'or, des diamants, ainsi que d'autres ressources minérales comme la bauxite, le manganèse, et le zinc[4].
Le pays est ainsi doté d’un potentiel géologique et minier considérable, même si certaines ressources, comme le fer ou l'uranium, n’ont pas encore été pleinement exploitées[5].
Climat
[modifier | modifier le code]Le climat du Togo est tropical. Ce dernier varie entre le sud tropical humide, avec deux saisons des pluies, et le nord au climat sub-sahélien plus sec. Cette diversité climatique influence la végétation, qui passe des forêts denses aux savanes dans les régions septentrionales.. Une grande saison pluvieuse qui débute d'avril à juin (la mousson) puis la petite saison pluvieuse qui survient de septembre à octobre avec 890 mm de précipitations annuelles suivies des sèches[6],[7]. La côte est la région la plus sèche du pays.
Il n’y a qu’une saison des pluies et une sèche dans la moitié nord du pays, qui s'alternent (de juin à septembre et d'octobre à mai) avec, au sein desquelles, de légères variations surviennent rarement. Les précipitations moyennes se montent à 1 200 mm par an, généralement concentrées sur les quatre mois d’été. L’harmattan se lève régulièrement durant l’hiver.
Les variations annuelles de température sont plus faibles au sud (de 23° à 32 °C) qu’au nord (de 18° à 38 °C).
Environnement
[modifier | modifier le code]Les informations suivantes sont issues du profil environnemental du Togo cité en référence.
État de l'environnement
[modifier | modifier le code]Le développement du Togo a entraîné une dégradation importante de l’environnement qui se manifeste au niveau :
- des sols : 90 % des sols cultivables sont aujourd'hui dégradés physiquement, chimiquement et biologiquement. Limité dans les années 1970 au Sud-Est du Pays, ce phénomène affecte maintenant toutes les zones peuplées. La politique de développement agricole mise en œuvre depuis 1966 en est à l'origine, tout comme l'exploitation minière et le BTP.
- de l'eau : si les précipitations, les eaux superficielles ou souterraines sont abondantes, cette ressource est mal gérée et est donc confrontée à une surexploitation, à une pollution agricole, industrielle et domestique des eaux superficielles. Enfin, les aquifères côtiers sont affectés par l’intrusion des eaux marines.
- des forêts : la diminution de la fertilité des sols a conduit les agriculteurs à défricher 212 000 ha entre 1992 et 1999. Les zones boisées sont également soumises à une exploitation importante pour produire du bois de chauffage. Cette déforestation entraîne une réduction de la biodiversité, un changement du climat, un envasement des cours d'eau... Le reboisement n'est pas suffisant.
- de la biodiversité : le Togo est l'un des points chauds de biodiversité par la présence de la forêt guinéenne de l'Ouest africain. Cependant :
- la panthère, l'éland de Derby, le chimpanzé ont probablement disparu ;
- le lion, le lycaon, le bongo, la sitatunga, le cercopithèque diane, le colobe bai, le colobe noir et le blanc d’Afrique de l’Ouest et le lamantin sont fortement menacés de disparition tandis que l’effectif de la population d’éléphants est tombé à un niveau critique.
- L’exploitation forestière, les feux de brousse, le défrichement intensif des terres, la pollution de l'eau ainsi que l’exploitation abusive des espèces pour l’alimentation humaine, le trafic d'animaux, le tourisme et la médecine traditionnelle constituent les principales menaces.
- Si les parcs, les réserves ont eu un réel impact, la population quant à elle les a remis en cause au début des années 1990. L’État y remédie désormais en mettant en place une gestion participative de ces aires.
- des ressources énergétiques : Les 1 500 000 tonnes d'équivalent pétrole de consommation annuelle se répartissent de la manière suivante :
- 80 % bois ;
- 16 % produits pétroliers ;
- 4 % électricité.
- Les conséquences en sont la pollution de l'air, perte de ressources naturelles, érosion de biodiversité, poids de la facture énergétique...
- des déchets : les déchets ménagers, les eaux usées ne sont pas gérés, ce qui a des conséquences sanitaires.
- du climat : La réduction de la surface forestière, la combustion des ressources énergétiques ont une action sur le climat. De 1961 à 2000, la moyenne des températures augmente de 0,5 à 0,8 °C du sud au nord, la pluviométrie diminue de 3,3 mm/an à 2,2 mm/an et le nombre de jours de pluie se réduit de 14.4 jours par an à 10.64 jour par an selon les milieux) tandis que le rapport entre les niveaux de précipitations et d’évapotranspiration se situe en dessous de 0,75 dans plusieurs localités indiquant une nette tendance à l’aridité.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Geography of Togo » (voir la liste des auteurs).
- « géographie du togo. »
- « géographie togo »
- « géographie du togo »
- « Géologie du Togo »
- « Togo : géologie. »
- « Quand partir au Togo : Climat, météo et Guide de voyage », sur partir.ouest-france.fr (consulté le ).
- « Togo: Climat, saisons et météo », sur Routard.com (consulté le ).
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Mawuli Komi AMEGADJE, Profil environnemental du Togo, , 204 p. (lire en ligne)