Englebert Ier d'Enghien
Période d'activité |
fin XIe siècle |
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Famille | |
Père |
Engelbert I of Enghien (d) |
Enfants |
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Premier seigneur d'Enghien connu, Englebert Ier d'Enghien est mentionné à la fin du XIe siècle. En implantant sa motte castrale sur le territoire d'Enghien, il prit le nom de cette terre qu'il transmit ensuite à sa descendance. Il est la souche d'un puissant lignage féodal qui jouera un rôle important au Moyen Age dans l'histoire des principautés de Flandre, de Brabant et de Hainaut.
Biographie
[modifier | modifier le code]Englebert I d'Enghien[1] est connu par une unique mention en 1092 dans une charte par laquelle l'évêque de Cambrai libère l'autel Saint-Pierre dans l'église de Soignies[2],[3].
Les auteurs anciens (A. Miraeus-J.F. Foppens, C. Stroobant, F.V. Goethals) en font sans preuve un fils d'Eustache ou d'Otton, des auteurs plus récents (E. Matthieu, R. Goffin) d'Anselme d'Enghien qui aurait participé à la Première Croisade. Cet Anselme d'Enghien est un personnage légendaire apparu dans un roman de chevalerie de la fin du Moyen Age[4].
Ernest Matthieu fait d'Englebert I d'Enghien un compagnon de Baudouin IV, comte de Hainaut (1120-1171), affirmation que reprendra René Goffin[5],[6]. Mais c'est chronologiquement impossible. Michel de Waha affirme d'ailleurs que les Enghien ne furent jamais cités parmi les comilitiones des comtes Baudouin IV et Baudouin V de Hainaut[7]. Et de son côté, Léopold Génicot ne cite pas non plus les Enghien parmi les comilitiones du comte de Hainaut[8].
Englebert I était sans doute un seigneur allodial issu d'une famille de la haute aristocratie du XIe siècle implantée dans l'ancien Pagus de Brabant qui, en établissant sa motte dans le Bois du Strihoux (paroisse de Hoves, mais écart d'Enghien[9]), prit le nom d'Enghien qu'il transmis ensuite à ses descendants.
Englebert I d'Enghien n'est cité qu'en 1092. Ensuite, il faut attendre 1117 avec Boniface, et 1121 avec Hugues, pour que d'autres Enghien soient mentionnés dans les textes, soit une génération plus tard. Il est possible qu'Englebert I ait participé à la Première Croisade, comme tant d'autres seigneurs de son époque, et n'en soit jamais revenu, laissant derrière lui de jeunes enfants qui ne seront cités que des années plus tard, une fois arrivés à l'âge adulte.
Mariage et enfants
[modifier | modifier le code]Son alliance matrimoniale n'est pas connue[10]. Il fut peut-être le père de[11] :
- Boniface d'Enghien, cité en 1117. Boniface pourrait tout aussi bien être le frère d'Englebert I d'Enghien plutôt que son fils; et il pourrait aussi être le père d'Hugues plutôt que son frère, aucun lien de parenté entre ces personnages n'étant spécifiés dans les sources. Il est possible qu'il ait été seigneur d'Enghien avant Hugues et qu'il exerçait encore ce pouvoir en 1117[12].
- Hugues d'Enghien, seigneur d'Enghien de ... 1121 à environ 1165.
- Gossuin Hennerus, frère d'Hugues seigneur d'Enghien, cité de 1122 à 1161.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Luc Delporte, « La seigneurie et les premiers seigneurs d'Enghien (III) Englebert 1er d'Enghien (... 1092 ...) », Annales du Cercle Archéologique d'Enghien, vol. 40, , p. 9-12
- Charles Duvivier, Recherche sur le Hainaut ancien (pagus hanoensis) du VIIe au XIIe siècle, Bruxelles, , p. 457-458
- Téophile Lejeune, Mémoire historique sur l'ancienne ville de Soignies, t. 4, coll. « Mémoires et Publications de la Société des Sciences, des Arts et des Lettres du Hainaut, 3esérie », 1898-1899, p. 342
- Luc Delporte, « Anselme d'Enghien (fin XIe s.), un personnage légendaire ! », Bulletin trimestriel du Cercle Archéologique d'Enghien, no 24, , p. 470-475
- Ernest Matthieu, Histoire de la ville d'Enghien, Mons, , p. 38-40
- René Goffin, Généalogies enghiennoises, livre I, La maison d'Enghien, Grandmetz, s.d., p. 13
- Michel de Waha, « Du pagus de Brabant au comté de Hainaut : Eléments pour servir à l'histoire de la construction de la principauté », Annales du Cercle Royal d'Histoire et d'Archéologie du Canton de Soignies, vol. 36, , p. 77
- Léopold Genicot, « Le premier siècle de la "curia" de Hainaut (1060 env.-1195) », Le Moyen Age, vol. 53, 1947-1948, p. 39-60
- La ville d'Enghien n'existait pas encore. Jusqu'à la fin du XIIe siècle, la dénomination Enghien correspond au territoire de ce qui deviendra Petit-Enghien. La "ville" d'Enghien ne sera fondée que dans la seconde moitié du XIIe siècle. Elle s'appellera d'abord Enghien-le-Château, par opposition à Vieil-Enghien, puis Grand-Enghien par opposition à Petit-Enghien, et finalement simplement Enghien.
- Luc Delporte, « La seigneurie et les premiers seigneurs d'Enghien (III) Englebert 1er d'Enghien (... 1092 ...) », Annales du Cercle Archéologique d'Enghien, vol. 40, , p. 15-16
- Luc Delporte, « La seigneurie et les premiers seigneurs d'Enghien (III) Englebert 1er d'Enghien (... 1092 ...) », Annales du Cercle Archéologique d'Enghien, vol. 40, , p. 16-25
- Luc Delporte, « La seigneurieet les premier seigneurs d'Enghien (II). Boniface d'Enghien (1117), seigneur d'Enghien ? », Annales du Cercle Archéologique d'Enghien, vol. 39, , p. 29-42
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Luc Delporte, La seigneurie et les premiers seigneurs d'Enghien (III). Englebert 1er d'Enghien (... 1092 ...), dans Annales du Cercle Archéologique d'Enghien, t. 40, 2007, pp. 7-27.
- Luc Delporte, Anselme d'Enghien (fin XIe s.), un personnage légendaire !, dans Bulletin trimestriel du Cercle Archéologique d'Enghien, n° 24, sept. 1999, pp. 470-475.
- Luc Delporte, La seigneurie et les premiers seigneurs d'Enghien (II). Boniface d'Enghien (1117), seigneur d'Enghien ?, dans Annales du Cercle Archéologique d'Enghien, t. 39, 2005, pp. 29-42.
- M. de Somer, Recherches sur les origines de la noblesse en Hainaut, Un lignage noble hennuyer : les d’Enghien aux XIIe et XIIIe siècles, mém. de licence inédit, Université Libre de Bruxelles, 1955-1956.
- René Goffin, Généalogies enghiennoises, livre 1, La maison d ’Enghien, s.d., Grandmetz (Recueil 3 des Tablettes du Hainaut).
- Ernest Matthieu, Histoire de la ville d'Enghien, Mons, 1876, pp. 12-37.
- Jacques Reygaerts, La région d'Enghien : une géographie historique, une histoire urbaine, 2 vol., s.l., 1998, 1154 pp.
- Bernard Roobaert et Jean-Jacques Vanhollebeke, Le Liber Chronotaxis de Godfried van Elshoudt (1137-1197) et les seigneurs d'Enghien, dans Annales du Cercle Archéologique d'Enghien, t. 37, 2003, pp. 5-23.
- Jean-Jacques Vanhollebeke, La seigneurie d'Enghien (des origines à la fin du XIVe siècle), Bruxelles, AGR, 2001.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- FMG - Medieval Lands : Enghien (en anglais)