La partie de la principauté de Römhild (Fürstentum Römhild) qu'il possède, à savoir le bailliage de Themar (Amt Themar) ;
Les seigneuries de Cobourg situées sur la rive gauche de la Steinach, à savoir : Mogger, Mupperg et Oerlsdorf (aujourd'hui, parties de Föritz), Liebau, Lindenberg et Rotheul (aujourd'hui, parties de Neuhaus-Schierschnitz), Langenmuss et les terres dites en friche.
De Frédéric Ier de Saxe-Hildburghausen, le bailliage de Königsberg (Amt Königsberg) et de celui Sonnefeld (Amt Sonnefeld), à l'exception des fiefs du Haut-pays de Meiningen (Meininger Oberland) ;
De Bernard II de Saxe-Meiningen, les domaines de Callenberg (Kammergut ou Gut Callenberg ; aujourd'hui, partie de Beiersdorf, quartier de Cobourg) et de Gauerstadt (Kammergut ou Gut Gauerstadt ; aujourd'hui, partie de Bad Rodach), situés dans la principauté de Cobourg.
Le duché de Saxe-Cobourg et Gotha fut constitué en 1826, après l'extinction en 1825 de la famille de Saxe-Gotha-Altenbourg. Détachée de la Saxe-Altenbourg, la Saxe-Gotha, qui avait existé de 1640 à 1672 sous le même nom mais avec une superficie bien plus vaste à l'époque, fut unie à la Saxe-Cobourg, qui avait déjà existé jusqu'en 1735 avec une étendue similaire, dont fut détachée la Saxe-Saalfeld, au bénéfice du duc de Saxe-Meiningen.
Les deux duchés, initialement en union personnelle, ne constituèrent une union réelle qu'à partir de 1852, les tentatives ultérieures de fusion ou union complète échouant, à la différence des duchés cousins et voisins de Saxe-Altenbourg, avec Hildburghausen, et de Saxe-Meiningen, avec Saalfeld. C'est la raison pour laquelle on parlait le plus souvent de duché de Saxe-Cobourg et Gotha, plutôt que de duché de Saxe-Cobourg-Gotha[1].
En 1852, les deux duchés obtinrent une constitution reprenant des éléments essentiels des droits fondamentaux de la Constitution de l'Assemblée nationale de Francfort. Cette constitution était la même pour les deux États, mais il y avait deux assemblées distinctes, l'une à Cobourg, l'autre à Gotha. Conformément à la loi fondamentale de l'État de 1852, les duchés formèrent alors une union réelle[2]. Le double duché devint alors un État quasi fédéral[3]. Des efforts ultérieurs pour fusionner les duchés échouèrent en 1867 en raison du refus du parlement de Gotha d'assumer les importantes dettes publiques de Cobourg, et à nouveau en 1872 lorsque la question de l'unification devait être associée à celle des domaines.
Malgré la faible influence politique du duché dans le cadre allemand, Ernest II présenta un plan de réforme pour la Confédération germanique. Selon les idées de 1855, il proposa l'introduction d'une représentation populaire allemande aux côtés du Bundestag.
Le duché disposait de deux capitales, Gotha et Cobourg. Ainsi, toute la cour ducale, incluant le théâtre de la cour, déménageait deux fois par an : de Cobourg à Gotha et vice versa. Pour le théâtre de la cour, deux lieux de représentation presque identiques furent construits simultanément en 1840 à Gotha (détruit pendant la Seconde Guerre mondiale) et à Cobourg (aujourd'hui le théâtre national de Cobourg). En plus des châteaux de Friedenstein à Gotha et d'Ehrenbourg à Cobourg, la famille ducale utilisait également le château de Reinhardsbrunn près de Gotha, ainsi que les châteaux de Callenberg et de Rosenau près de Cobourg.
Ernest Ier décéda en 1844. Son fils aîné et successeur, Ernest II, régna jusqu'à sa propre mort en 1893. Étant décédé sans descendance, le trône des deux duchés aurait dû revenir aux descendants masculins de son frère défunt, le prince Albert. Cependant, le prince Albert était marié à la reine Victoria du Royaume-Uni, et leur fils aîné, Albert-Édouard, prince de Galles, était déjà l'héritier du trône britannique. De plus, la constitution des deux duchés excluaient sa succession s'il existait d'autres héritiers masculins éligibles[4]. Ainsi, Albert-Édouard avait déjà renoncé à ses droits en faveur de son frère cadet, le prince Alfred, duc d'Édimbourg. Par conséquent, Alfred devint le prochain duc de Saxe-Cobourg et Gotha.
Alfred, duc de Saxe-Cobourg et Gotha
Le fils unique d'Alfred, également prénommé Alfred, décéda en 1899. Ainsi, lors du décès du duc Alfred en 1900, son successeur fut son neveu, le duc d'Albany, fils de 16 ans du plus jeune fils de la reine Victoria, Léopold. Cela survint car le frère suivant d'Alfred, le prince Arthur, duc de Connaught, et son fils, le prince Arthur de Connaught, avaient renoncé à leurs droits de succession. Charles Édouard débuta son règne sous la régence du prince Ernest de Hohenlohe-Langenbourg jusqu'à sa majorité en 1905. Le nouveau duc continua également à utiliser son titre britannique, le duc d'Albany. Cependant, en choisissant de soutenir les Allemands contre les Britanniques pendant la Première Guerre mondiale, il fut déchu de ses titres britanniques en 1919[5].
Après que la Révolution de novembre eut mis fin à la monarchie en 1918, le duché se scinda en deux États distincts et indépendants : l'État libre de Cobourg et la République de Gotha, plus tard renommée État libre de Gotha. Cependant, leurs dirigeants estimèrent que leurs nouveaux pays n'étaient pas économiquement viables, ce qui les poussa à envisager des fusions possibles. Finalement, un référendum fut organisé le 30 novembre 1919 et la décision de fusionner fut prise. Ainsi, le 1er mai 1920, l'État libre de Gotha fusionna avec le nouvel État de Thuringe, et l'État libre de Cobourg suivit deux mois plus tard, le 1er juillet 1920, en s'unissant à l'État libre de Bavière.
L'actuel chef de la Maison de Saxe-Cobourg et Gotha est le prince Andreas (né en 1943), toujours le propriétaire des châteaux de Callenberg près de Cobourg et de la Greinbourg à Grein (Autriche).
Chaque duché possédait un parlement distinct : le Landtag de Cobourg comptait 11 membres et celui de Gotha en avait 19. Les membres de ces parlements étaient élus tous les quatre ans par les hommes contribuables âgés de plus de 25 ans, avec une éligibilité fixée à partir de 30 ans. Ces assemblées se réunissaient annuellement, mais tous les deux ans, elles se combinaient pour discuter des questions communes, alternant entre Gotha et Cobourg[6].
Palais du Reichstag , Berlin, XXe siècle
Bien que Gotha abritât un ministère d'État, celui-ci était structuré en deux départements ministériels presque indépendants à Cobourg et à Gotha. Le ministre d'État supervisait le département ministériel de Gotha et était responsable des affaires d'État communes, ainsi que des politiques économiques et industrielles, de la justice et de l'application des lois impériales. À Cobourg, les affaires internes telles que les services communautaires, la police, le soutien à l'église d'État, l'éducation, la gestion des biens et les finances, ainsi que les affaires de la cour jusqu'en 1891, étaient gérées sans ingérence directe de Gotha.
Dans l'Empire allemand, le duché avait une voix au Bundesrat et deux voix au Reichstag, représentant les deux duchés de Cobourg et de Gotha.
Les finances des deux duchés demeuraient principalement distinctes. Un budget commun, établi tous les quatre ans, servait principalement à gérer les relations financières avec l'Empire et à couvrir les tâches communes. Les subventions provenant des budgets des deux duchés étaient allouées dans un rapport de 7 pour Gotha et 3 pour Cobourg.
La superficie du territoire était de 1 977 km2. En 1871, la population s'élevait à 174 339 habitants, et en 1914, elle atteignait 257 177 habitants. Les capitales étaient Cobourg, qui comptait 21 000 habitants, et Gotha, qui en comptait 39 000 en 1910.
Le duché était organisé en villes autonomes de Gotha, Ohrdruf et Waltershausen, ainsi qu'en trois districts administratifs distincts de Gotha, Ohrdruf et Waltershausen. En dehors du territoire principal du duché, il y avait cinq exclaves :
Le duché était divisé en villes autonomes de Cobourg, Königsberg, Neustadt an der Haide, Rodach ainsi qu'en un district administratif à Cobourg. En dehors du territoire principal du duché, il y existait trois exclaves :
La principauté de Lichtenberg, qui faisait partie du duché de Cobourg jusqu'en 1834, couvrait en 1816 une superficie de 537 km2 et comptait environ 25 000 habitants. Les deux villes principales de la principauté étaient St. Wendel et Baumholder[9].
Duché de Saxe-Cobourg et Gotha
Duché de Saxe-Cobourg et Gotha
Duché de Saxe-Gotha
Duché de Saxe-Gotha
Duché de Saxe-Cobourg
Duché de Saxe-Cobourg
Duché Sachsen-Coburg, Exclave de Königsberg en Franconie
Duché Sachsen-Coburg, Exclave de Königsberg en Franconie
En 1838, le duché adhéra au traité monétaire de Dresde. Deux thalers selon le système monétaire prussien de 14 thalers correspondaient désormais à 31⁄2florins sud-allemands dans le système de 241⁄2 florins, établi comme monnaie commune des "États contractants". Cette monnaie commune, équivalant à "2 thalers = 31⁄2 florins", était légalement valide dans tous les États du Zollverein, indépendamment de l'émetteur. La Saxe-Cobourg et la Saxe-Gotha frappaient leurs propres monnaies :
La Saxe-Cobourg selon le système monétaire bavarois (1 florin = 60 kreuzer = 240 pfennigs), avec des ateliers monétaires à Dresde de 1841 à 1872, et à Berlin de 1886 à 1911.
La Saxe-Gotha selon le système monétaire du royaume saxon (1 thaler = 30 groschen = 300 pfennigs), avec un atelier monétaire à Gotha.
La fragmentation du système monétaire prit fin avec l'introduction du mark comme monnaie impériale le 1er janvier 1876, conformément à la loi du 4 décembre 1871.
La Thurn-und-Taxis-Post sécurisa le monopole postal à travers des contrats avec les duchés ernestins :
L'administration commune était déjà identifiable par son nom, ses armoiries postales et ses uniformes distincts, marqués par différentes couleurs de col. Ainsi, l'établissement postal était nommé : « Expédition postale féodale ducale de Cobourg, princière de Thurn-und-Taxis » ou « Expédition postale féodale ducale de Gotha, princière de Thurn-und-Taxis ». Les armoiries postales combinaient les deux blasons, celui du duché en bas et celui de la principauté de Thurn-und-Taxis au-dessus. De 1852 à 1866, la Thurn-und-Taxis-Post émit ses propres timbres-poste en deux monnaies différentes : la Saxe-Cobourg avec la monnaie en kreuzer pour le district sud, et la Saxe-Gotha avec la monnaie en groschen pour le district nord. À partir de 1867, le monopole postal fut transféré à la Prusse, bien que la Confédération de l'Allemagne du Nord et la Prusse continuèrent d'émettre des timbres en groschen et kreuzer jusqu'à l'instauration de la monnaie impériale en 1876.
La juridiction était placée sous l'autorité de la Cour d'appel à Iéna, compétente pour les quatre États saxons-ernestins, la principauté de Schwarzbourg-Rudolstadt, les deux principautés de Reuss ainsi que les districts prussiens de Schmalkalden, Schleusingen et Ziegenrück. Le duché entretenait deux tribunaux régionaux : un pour le duché de Saxe-Gotha et un tribunal commun avec Saxe-Meiningen pour le duché de Saxe-Cobourg, en plus de 13 tribunaux cantonaux.
Tribunal régional de Gotha (pour la Saxe-Gotha) avec les huit tribunaux cantonaux de Gotha, Liebenstein, Ohrdruf, Tenneberg, Thal, Tonna, Wangenheim, Zella.
Tribunal régional de Meiningen (pour la Saxe-Meiningen, la Saxe-Cobourg, le district prussien de Schleusingen dans la province de Saxe et le district prussien de Schmalkalden dans la province de Hesse-Nassau) avec les cinq tribunaux cantonaux de Cobourg, Königsberg, Neustadt an der Haide, Rodach, Sonnefeld.
En tant que membre de la Confédération germanique, le duché fournissait un contingent de 1 366 hommes d'infanterie et formait le 2e bataillon de la division de réserve de l'armée fédérale. Après l'extinction de la maison de Saxe-Gotha en 1825 et son rattachement à la ligne de Cobourg, le contingent de Gotha fut uni à celui de Cobourg. Ainsi, un bataillon d'infanterie était stationné à Gotha et une section de chasseurs à Cobourg. En 1855, le contingent fut porté à deux bataillons de quatre compagnies chacun[10].
Après la convention militaire conclue avec la Prusse en 1867 et renouvelée en 1873, les troupes des deux duchés, avec celles de Saxe-Meiningen, formèrent dans l'Empire allemand le 6e régiment d'infanterie thuringien no 95, qui appartenait au 11e corps d'armée prussien à Cassel. Son Ier bataillon était en garnison à Gotha, le IIe bataillon à Hildburghausen et le IIIe bataillon à Cobourg.
Blason : Les armoiries sont divisées cinq fois et coupées trois fois avec un écusson central à l'intersection des sixième, septième, dixième et onzième champs. Dans les champs :
Écusson : Neuf fois coupé de sable et d'or. (Armes ancestrales de la maison de Wettin, ligne ernestine et petites armoiries d'État de Saxe-Cobourg et Gotha)
Champ 1 : D'or au lion de sable. (Duché de Juliers, prétention héréditaire)
Champ 2 : De gueules à l'escarboucle fleurdelisée d'or à huit rais, chargée en cœur d'un écusson d'argent. (Duché de Clèves, prétention héréditaire)Drapeau du duché de Saxe-Cobourg et Gotha de 1911 à 1920Champ 3 : D'argent au lion de gueules, couronné d'or, à la queue fourchée. (Duché de Berg, prétention héréditaire)
Armoiries de la maison de Saxe Cobourg et Gotha (version traditionnelle).Champ 4 : De gueules à trois feuilles de nénuphar d'or (2:1). (Duché d'Engern, modifié, prétention héréditaire)
Champ 5 : De gueules au cheval cabré d'argent. (Duché de Westphalie, prétention héréditaire)
Champ 10 : Parti d'argent et d'azur au lion de l'un en l'autre, couronné d'or, la moitié inférieure du champ semée de croix pattées d'argent. (Principauté de Lichtenberg dans le Palatinat)
Champ 11 : D'azur à l'aigle d'or, couronné du même. (Palatinat de Saxe)
Champ 22 : D'azur au lion contourné d'argent. (Seigneurie de Tonna dans l'arrondissement de Gotha)
Champ 23 : De gueules plain. (Champ régalien)
Les couleurs du pays étaient, depuis environ 1830, le vert et le blanc. Le drapeau du pays était rayé horizontalement de vert et de blanc. Seules les autorités utilisaient parfois, lors d'occasions solennelles, un drapeau rayé de vert-blanc-vert-blanc[11].
Herzog zu Sachsen-Coburg und Gotha, Jülich, Cleve und Berg, auch Engern und Wesrfalen, Landgraf in Thüringen, Markgraf zu Meissen, gefürsterter Graf zu Henneberg, Fürst zu Lichtenberg, Graf zu Mark und Ravensberg, Herr zu Ravenstein und Tonna u. f. w.
↑Cela est bien expliqué dans l'extrait de l'article suivant : « Tout en vaquant à ses affaires et à celles de ses voisins, Ernest II avait lieu de méditer […] sur les contradictions des hommes en général et des Allemands en particulier. Ayant sous son commandement deux très petits duchés, dont l'un était un bien de patrimoine et l'autre un acquit, il tâchait depuis longtemps de rattacher plus étroitement Saxe-Gotha à Saxe-Cobourg, d'obtenir qu'elles consentissent à vivre sous la même constitution, à se laisser administrer en commun. Il y avait perdu ses peines. Non-seulement les populations étaient jalouses de leurs droits, de leurs intérêts séparés, les principaux fonctionnaires des deux duchés se détestaient cordialement. On aurait pu s'imaginer qu'en 1848, la réconciliation se ferait d'elle-même. D'un bout à l'autre de l'Allemagne, on ne parlait que d'unité nationale, de parlement national, de grande patrie. Cependant, Cobourg et Gotha s'entêtaient à vivre séparés de corps et de biens ; c'était les prier de leur déshonneur que de les engager à s'entendre, leurs chiens refusaient obstinément de chasser ensemble : “Dans un temps où les hommes les plus raisonnables étaient en proie à des rêves de mégalomanie nationale, il était impossible de régler la plus simple affaire d'administration commune, et force était de constater que le particularisme ou la politique de clocher est un héritage auquel l'Allemand ne renoncera jamais.” », cf. Victor Cherbuliez (pseudonyme : G. Valbert), « Les mémoires d'Ernest II, duc de Saxe-Cobourg-Gotha (compte rendu) », La Revue des Deux Mondes, Paris, vol. 85, , p. 221 (lire en ligne, consulté le ).
↑Ulrich Hess et Volker Wahl, Geschichte Thüringens, 1866 bis 1914, Böhlau, coll. « Regionalgeschichtliche Forschungen im Verlag Hermann Böhlaus Nachfolger Weimer », (ISBN978-3-7400-0077-6)
↑Georg Jellinek, « Die Staatenverbindungen », dans Allgemeine Staatslehre, Springer Berlin Heidelberg, , 737–787 p. (ISBN978-3-662-42822-1, lire en ligne)
↑Sander, Harold. "II.1.4 Prinz Albert", Das Haus von Sachsen-Coburg und Gotha 1826 bis 2001, page 86: "Der zukünftige König von England und der vorraussichtliche englische Thronfolger sind von der von Regierung im Herzogtum ausgeschlossen" ["Le futur roi d'Angleterre et l'héritier présomptif du trône britannique sont exclus du gouvernement dans le Duché."]
↑Heinrich Ambros Eckert und Dietrich Monten, Das deutsche Bundesheer, Band II., Dortmund 1981, S. 15.
↑Jens Hild: Besonderheiten der Flaggenführung im Herzogtum Sachsen-Coburg und Gotha. In: Der Flaggenkurier. Zeitschrift der Deutschen Gesellschaft für Flaggenkunde. 19. Jahrgang, Nr. 38, November 2013, S. 10–11.
↑(en) François Velde, « House Laws of the Saxe-Coburg and Gotha », Heraldica, 17 juin 2008, (lire en ligne, consulté le ). La source originale est (de) Paul Posener, Die staatsverfassungen des Erdballs; unter Mitwirkung von Gelehrten und Staatsmännern [« Les Constitutions des États du monde, avec la participation d'érudits et d'hommes d'État »], Charlottenburg, Fichtner, .