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Drongo à raquettes

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Dicrurus paradiseus

Le Drongo à raquettes (Dicrurus paradiseus) est une espèce d'oiseau appartenant à la famille des Dicruridae.

C'est le plus grand des drongos, même sans tenir compte de la queue[1].

Il doit son nom aux deux "raquettes" qui semblent le poursuivre quand il vole et qu'on discerne bien, comme suspendues dans le prolongement de la queue, lorsqu'il est perch��.

En Malaisie, on le nomme hamba kera (litt. esclave des singes) car il accompagne souvent les bandes de singes à la cime des arbres afin de capturer les insectes que dérangent ces primates remuants et agités[2].

Dickcissel d'Amérique mâle perché sur un poteau métallique, chantant cou tendu et bec ouvert.

Chants et appels

Enregistrement 1 :

Répartition et habitat

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Le drongo à raquette est un oiseau commun des forêts tropicales humides et des jungles à bambous.

On le trouve en Asie tropicale (Inde, Cachemire, Sri Lanka, Indonésie, Thaïlande), le plus souvent en forêt.

Description

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Cet oiseau de taille moyenne mesure jusqu'à 35 cm de long. Il pond deux à quatre œufs dans le nid en forme de coupe lâche et profonde de fines brindilles, de débris d'écorce et de tiges d'herbes qu'il installe à la fourche horizontale d'un arbre.

L'adulte est capable d'attaquer des espèces bien plus grandes (comme le calao rhinocéros...) s'il sent le nid ou les petits menacés. Le plumage bleu-noir a des reflets métalliques, la queue d'hirondelle est longue et prolongée par deux élégantes plumes, la variété indienne, D. p. grandis, porte une sorte de huppe proéminente alors qu'elle est à peine visible chez d'autres sous-espèces. La forme sri-lankaise, D. p. ceylonicus ou Dicrurus ceylonicus selon certains auteurs qui la classent à part, a ainsi une huppe plus petite et une longue queue très échancrée mais sans "raquettes".

C'est un insectivore aux courtes pattes qui se nourrit d'une grande variété d'insectes, des moucherons aux grands papillons et coléoptères, insectes qu'il trouve dans les parties basse et moyenne de la canopée.

Le chant du drongo à raquettes, puissant et varié, peut être musical et sifflé, grinçant et chuintant ou encore métallique et tintant. Il peut se résumer à quelques notes saccadées tiou-ouit, cli-ouh, tiou-ouit, cli-ouh ou bien être un cri uit-uit-uit sifflé ou un cri clink-link-link carillonnant[3].


Selon Goodale et Kotagama (2006), le drongo à raquettes semble capable d'apprendre les cris d'alarme d'autres oiseaux, aptitude assez rare chez les oiseaux à l'état sauvage.

Drogon à raquettes imitant la galloperdrix rouge

Liens externes

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Notes et références

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  1. Colin Harrison et Alan Greensmith (trad. Antoine Reille), Les oiseaux du monde, Bordas, coll. « L’œil nature », , 416 p. (ISBN 2-04-027016-7), Drongo à raquettes page 381
  2. J. et K. MacKinnon (trad. Janine Cyrot), Les animaux d'Asie : Écologie de la région indo-malaise, Fernand Nathan, , 172 p., Drongo de paradis page 62
  3. Les Beletsky (trad. Marc Duquet), Les plus beaux chants d'oiseaux du monde, Éditions du Gerfaut, , 368 p. (ISBN 978-2-35191-242-3), Drongo à raquettes pages 274 et 275