Dar Ben Ayed
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Le Dar Ben Ayed est un palais de la médina de Tunis situé sur les rues Ben Ayed, de l'École et d'El Banna dans le quartier de Bab Jedid, à proximité du Tourbet El Bey et du souk Es Sabbaghine.
Il est classé dans l'inventaire de Jacques Revault, membre du Groupe de recherches et d'études sur le Proche-Orient, comme l'une des grandes demeures citadines historiques de Tunis.
Historique
[modifier | modifier le code]On doit la fondation de ce palais au caïd-gouverneur Rajeb Ben Ayed, à la fin du XVIIIe siècle. Il subit une intervention de son frère, le caïd-gouverneur Hmida Ben Ayed. Le caïd-gouverneur, conseiller et ambassadeur Mohamed Ben Ayed y effectue des modifications, poursuivies par son fils, le caïd-gouverneur Abderrahmane Ben Ayed, soutenu par Chakir Saheb Ettabaâ, principal ministre sous le règne de Hussein II Bey[1].
Au milieu du XIXe siècle, le caïd-gouverneur, conseiller et ministre Mahmoud Ben Ayed et le caïd-gouverneur et entrepreneur Hmida Ben Ayed effectuent divers embellissements et agrandissements[1].
Le général Rachid Ben Abdallah Al Hanafy acquiert la demeure et reste propriétaire des lieux jusqu'en 1867, date de son exécution par Sadok Bey.
Le , le palais fait l'objet d'une mesure de classement comme monument historique[2].
Architecture
[modifier | modifier le code]La demeure se compose de locaux d'habitation, de parties communes, de jardins intérieurs, de magasins à provisions (makhzens) et d'un oratoire[1]. L'ornementation associe les styles traditionnel et occidental, avec du marbre blanc, des plafonds en bois peint, des faïences italiennes et des carreaux de Qallaline.
- Première partie : immenses makhzens, huilerie, vastes vestibules (driba), escalier d'honneur, étage des hôtes (sraya) et grandes salles de réception séparées du patio ;
- Deuxième partie aménagée en bâtiments annexes : grande loggia divisée en alcôves, jardin, salle de repos (kushk), habitation luxueuse avec cour à lanterneau et deux habitations plus modestes ;
- Troisième partie : maison du maître, étage des hôtes, makhzens et écuries ;
- Quatrième partie (conserve le nom du général Rachid Ben Abdallah Al Hanafy) : rez-de-chaussée avec étage supérieur, étage des hôtes et makhzens[1].
Références
[modifier | modifier le code]- Jacques Revault, Palais et demeures de Tunis (XVIIIe et XIXe siècles), Paris, Éditions du Centre national de la recherche scientifique, , 648 p. (lire en ligne), p. 129-145.
- « Arrêté du ministre de la Culture du 18 mai 1999 relatif à la protection des monuments historiques et archéologiques » [image], sur docartis.com (consulté le ).