Dany Chamoun
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داني شمعون |
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Chamoun family (en) |
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Patti Chamoun (d) |
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Parti politique |
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Dany Chamoun (prononcé en arabe libanais : داني شمعون), né le à Deir-el-Qamar et mort assassiné le à Beyrouth, est un homme politique libanais. Fils de l'ancien président Camille Chamoun, il est assassiné, au summum de l'invasion syrienne, à Baabda, région complètement occupée, après la chute du général Michel Aoun. Il était contre la présence des forces syriennes et des forces israéliennes au Liban.
Biographie
[modifier | modifier le code]Dany Chamoun est né à Deir-el-Qamar dans une grande famille maronite. En 1975, il devient secrétaire de la Défense du parti de son père, le Parti national-libéral (Al-Ahrar) et il fonde la milice des Tigres (noumour al-Ahrar en arabe). La milice joue un grand rôle durant la guerre civile du Liban jusqu'en 1980 ; elle est alors absorbée de force par la milice des Forces libanaises après une opération militaire éclair ; en moins d’une journée, l'opération fait 70 morts et une centaine de blessés. Dany Chamoun quitte alors la politique pour peu de temps.
Comme son père, Dany Chamoun soutient la cause chrétienne au Liban. Il est le secrétaire général du Parti national-libéral de 1983 à 1985. Puis il remplace son père, mort le . à la tête du parti. En 1988, il devient le président du Front libanais, une coalition de partis chrétiens. La même année, il est candidat à l'élection présidentielle pour succéder à Amine Gemayel.
En 1990, Dany Chamoun, s'oppose à l’accord de Taëf qui, selon lui, permet à la Syrie de contrôler totalement le Liban. Il refuse de reconnaître le nouveau gouvernement du président Elias Hraoui.
Pendant la guerre qui oppose l'Armée libanaise sous le commandement du général Michel Aoun à la milice des Forces libanaises en 1990, Dany Chamoun soutient le général Aoun. En conflit avec Samir Geagea, chef de la milice des Forces libanaises, il se retire du Front libanais et forme avec d'anciens membres le nouveau Front libanais qui appuie le général Aoun.
Le , Chamoun, sa femme Ingrid et ses deux enfants Tarek Chamoun (7 ans) et Julian (5 ans) sont assassinés, une semaine après la chute de général Michel Aoun et l'invasion de l'armée syrienne des régions chrétiennes. En 1994, l'État arrête son ancien rival Samir Geagea qui est accusé de cet assassinat et passera onze ans en prison sous différentes accusations. Dory Chamoun, qui a pris la place de son frère Dany à la tête du parti, déclare publiquement en 2005 qu'il croit que les preuves contre Geagea, son nouvel allié au sein de l’alliance du 14 Mars, ne sont pas suffisantes.
Dany Chamoun a deux filles qui ont survécu à l'assassinat, notamment sa fille aînée Tracy Chamoun.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Tracy Chamoun, Le sang de la paix, éditions Jean-Claude Lattès, Paris, 2013 (ISBN 978-2709643764)
- Jean-Marc Aractingi, La politique à mes trousses, éditions L'Harmattan, Paris, 2006 (ISBN 978-2-296-00469-6)
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Article connexe
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ministre libanais
- Maronites
- Personnalité de la guerre du Liban
- Personnalité politique libanaise assassinée
- Candidat à une élection présidentielle au Liban
- Étudiant de l'université de Loughborough
- Naissance en août 1934
- Naissance à Deir-el-Qamar
- Décès en octobre 1990
- Décès à Beyrouth
- Décès à 56 ans
- Assassinat par arme à feu
- Mort assassiné au Liban