Aller au contenu

Danburite

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Danburite
Catégorie IX : silicates[1]
Image illustrative de l’article Danburite
Danburite - San Sebastian Mexique - (35x28x21 cm)
Général
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique B2CaO8Si2 CaB2(SiO4)2
Identification
Masse formulaire[2] 245,866 ± 0,021 uma
B 8,79 %, Ca 16,3 %, O 52,06 %, Si 22,85 %,
Couleur incolore, blanche à jaune orange
Système cristallin orthorhombique
Réseau de Bravais Primitif P
Classe cristalline et groupe d'espace Dipyramidale ;
Pnam
Macle sur {010}
Clivage Imparfait sur {001}
Cassure Subconchoïdale, irrégulière
Habitus cristaux prismatiques
Échelle de Mohs 7 - 7,5
Trait blanc
Éclat vitreux, gras
Propriétés optiques
Indice de réfraction a=1,63,
b=1,633,
g=1,636
Biréfringence Biaxial (+/-) ; 0,0060
2V = 88-90°
Fluorescence ultraviolet fluorescent en bleu parfois luminescent
Transparence transparent à translucide
Propriétés chimiques
Densité de 2,93 à 3,02
Solubilité Insoluble dans les acides
Propriétés physiques
Magnétisme aucun
Radioactivité aucune

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

La danburite est une espèce minérale du groupe des silicates sous-groupe des tectosilicates, composée de calcium, de bore et de silice de formule CaB2(SiO4)2 avec des traces de fer et de manganèse. Le minéral ressemble à de la topaze mais s'en distingue par sa dureté. Les formes gemmes sont taillées comme pierre fines. Ce minéral présente les particularités de fluorescence, luminescence et thermoluminescence. C'est l'analogue calcique de la maleevite (it) et de la pekovite (it).

Inventeur et étymologie

[modifier | modifier le code]

Décrite par le minéralogiste Charles Upham Shepard en 1839[3], la danburite tire son nom du topotype : Danbury (Connecticut), dans le Comté de Fairfield aux États-Unis.

Danbury , Comté de Fairfield, Connecticut, États-Unis

Cristallographie

[modifier | modifier le code]
  • Paramètres de la maille conventionnelle : a = 8,048 Å, b = 8,763 Å, c = 7,731 Å, Z = 4; V = 545.23
  • Densité calculée = 3,00
  • Les cations Si et B sont coordonnés tétraédriquement.

Minéral relativement rare, d'origine pneumatolytique des pegmatites et des greisens. Rarement d'origine hydrothermale dans les filons métallifères ou les fentes alpines.

Minéraux associés

[modifier | modifier le code]

albite, anhydrite, apophyllite, axinite, bakerite (en), calcite, datolite, dolomite, fluorine, grossulaire, gypse, micas, quartz, stilbite, titanite, tourmalines.

  • Bémentite (selon E. S. Dana[4]) cristaux prismatiques de danburite, souvent couverts ou incluant des chlorites ou des aiguilles de tourmaline. Décrit en 1887 à Piz Vallatscha, Vallée de Medel, Grisons, Suisse, par le chimiste, géologue et minéralogiste allemand George Augustus Koenig en l’honneur du collectionneur de minéraux américain Clarence Sweet Bement[5]

Gisements remarquables

[modifier | modifier le code]
  • États-Unis
Danbury, Comté de Fairfield, Connecticut[6]
  • France
Saint-Maime-Volx, Alpes-de-Haute-Provence[7]
  • Japon
Mine d'Obira, Ono-gun, préfecture d'Oita, Kyushu[8]
  • Madagascar
Anjanabonoina, Mont Ikaka, Commune d'Ambohimanambola, District de Betafo, Région de Vakinankaratra, Province d'Antananarivo [9]
  • Mexique
Mine de San Sebastian, Charcas, Municipalité de Charcas, San Luis Potosí[10]
  • Russie
Danburitovyi Mine (Tetyukhe; Tjetjuche; Tetjuche), Sibérie (spécimens atteignant 50 cm)[11]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  3. Charles Upham Shepard (1839), American Journal of Science and Arts, 35, 137
  4. Edward Salisbury Dana, The System of Mineralogy of James Dwight Dana, 1837–1868, John Wiley & Sons, New York (NY), 6e éd., 1892, 1134 p.
  5. mindat.org : Bementite
  6. The Minerals of New York City & Its Environs, New York Mineralogical Club Bull., Vol. 3, No. 1, Manchester, J.G. (1931): 70.
  7. Favreau, G., Meisser, N. & Chiappero, P.J. (2004): Saint-Maime (Alpes-de-Haute-Provence): un exemple de pyrométamorphisme en région provençale, Le Cahier des Micromonteurs, 85 , 59-92.
  8. Ryoichi SADANAGA and Michiaki BUNNO (1974) THE WAKABAYASHI MINERAL COLLECTION Bulletin No. 7 The University Museum, The University of Tokyo
  9. Lacroix, A. (1908): Les minéraux des filons de pegmatite à tourmaline lithique de Madagascar. Bulletin de la Société Française de Minéralogie 31: 218- 247
  10. Panczner (1987): 177
  11. Mineralogical Record: 32: 9.