Chizuko Ueno
Professeure |
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Naissance | |
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Nom dans la langue maternelle |
上野 千鶴子 |
Nationalité | |
Formation |
Université de Tokyo Lycée Ninsui de Kanazawa (d) Université de Kyoto University of Toyama Faculty of Human Development Attached Junior High School (d) |
Activités | |
Conjoint |
A travaillé pour |
Université de Tokyo Université pour femmes de Heian (en) Université Kyoto Seika Université de Ritsumeikan |
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Membre de |
Chizuko Ueno (上野 千鶴子, Ueno Chizuko ), née le , dans la préfecture de Toyama, est une sociologue et féministe japonaise.
Biographie
[modifier | modifier le code]Chizuko Ueno a été élevée au sein d'une famille chrétienne (seulement 1 % de la population japonaise est chrétienne)[1]. Dans un entretien au Japan Times, elle décrit son père comme « un sexiste complet » qui avait des attentes élevées vis-à-vis de ses deux frères, mais considérait sa fille comme une « personne de compagnie », ce qui lui a donné la liberté de faire ce qu'elle voulait. Elle a décidé d'étudier la sociologie à l'université de Kyoto. Elle y participe aux manifestations étudiantes des années 1960[1].
De 1979 à 1989, elle est professeure associée puis professeure à l'université pour femmes de Heian (en), avec une période de deux ans, de 1982 à 1984, où elle est chercheuse invitée aux États-Unis. Elle devient ensuite professeure à l'université Kyoto Seika, au Département des sciences humaines, de 1989 à 1994. En 1993, rejetée de plusieurs universités pour ses positions féministes qui font polémique, elle reçoit finalement une invitation de l'université de Tokyo[1]. De 1996 à 1997, elle est membre invitée du Barnard College à l'université Columbia[2],[1].
Elle est professeure, et invitée spéciale, à la Graduate School of Core Ethics and Frontier Sciences (GSCEFS)[3].
Au début des années 2020, les livres de Ueno deviennent des best-sellers en Chine[4].
Principales publications
[modifier | modifier le code]En 1982, dans Shufu ronsõ wo yomu (en français : lire les débats sur les femmes au foyer), elle analyse les discours sur les femmes au foyer, dans une décennie où la présence des femmes sur le marché du travail se renforce fortement au Japon, avec quelques années plus tard, des évolutions législatives significatives (loi de 1986 sur l'égalité dans le travail, puis celle de 1997 abolissant les restrictions à l'emploi féminin)[5],[6]. Cette même année 1982, elle publie également Sekushi gyaru no daikenkyuu (Études sur la fille sexy) où elle décrypte les messages des publicités et des médias et leur façon d'utiliser l'image des femmes[5].
En 1992, son ouvrage Danryu bungakuron (la littérature masculine) est une analyse critique de la littérature masculine. Deux ans plus tard, en 1994, dans Kindaikazoku no seiritsu to shuen (La famille moderne au Japon, formation et déclin), elle étudie l'évolution de la famille et les politiques de l’État en la matière[5], ainsi que les hommes et les femmes de moins de trente ans qui restent célibataires : « Ces évolutions ne signifient pas que les Japonais préfèrent vivre seuls, mais que, s'ils décident de vivre ensemble, c'est selon d'autres critères que leurs parents »[7].
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Chizuko Ueno » (voir la liste des auteurs).
Références
[modifier | modifier le code]- Prideaux 2006, The Japan Times.
- Site de l’université d'État de Pennsylvanie
- Site de Graduate School of Core Ethics and Frontier Sciences (GSCEFS)
- AP, As China censors homegrown feminism, a feminist scholar from Japan is on its bestseller lists, The Mainichi (30 septembre 2023).
- Mizutamari et al. 2013, p. 4415.
- Pons 1998, Le Monde.
- Pons 2002, Le Monde.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Sandra Buckley, Broken Silence: Voices of Japanese Feminism, University of California Press, , 382 p. (lire en ligne), p. IX, XV, 2, 37, 76, 162, 169, 194, 262, 272-302.
- Philippe Pons, « Le Japon dans la lumière des femmes », Le Monde, (lire en ligne).
- Livia Monnet, Approches critiques de la pensée japonaise du XXe siècle, Presses de l'Université de Montréal, , 570 p. (lire en ligne), p. 24-26, 33, 517.
- Philippe Pons, « Les Japonaises se rebiffent », Le Monde, (lire en ligne).
- (en) Eric Prideaux, « Chizuko Ueno. Speaking up for her sex », The Japan Times, (lire en ligne).
- (en) Laura Dales, Feminist Movements in Contemporary Japan, Routledge, , - 176 (lire en ligne), p. 1, 9-10, 17-25, 31, 34-37, 61-63, 107, 118-119, 131, 138-139, 147, 151.
- Mayumi Mizutamari, Béatrice Didier (dir.), Antoinette Fouque (dir.) et Mireille Calle-Gruber (dir.), Le dictionnaire universel des créatrices, Éditions des femmes, , « Ueno, Chizuko [Toyama 1948] », p. 4415.
- (en) « Holding back half the nation », The Economist, (lire en ligne).
- Ueno Chizuko, Une idéologie pour survivre – Débats féministes sur violence et genre au Japon, Les Presses du réel, .
Article connexe
[modifier | modifier le code]Webographie
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- Ressource relative à la recherche :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- (en) Ayumi Ohmoto, « Chizuko Ueno », sur le site de l’université d'État de Pennsylvanie.
- (en) « Chizuko Ueno », sur le site de Graduate School of Core Ethics and Frontier Sciences (GSCEFS).
- (en) « Ueno Chizuko », sur le site arsvi.com.