Charles de Viry
Député de la Savoie au Parlement sarde | |
---|---|
- | |
Corps des tribunaux administratifs et des cours administratives d'appel Cour d'appel de Chambéry Cour d'appel de Caen |
Comte |
---|
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nationalité | |
Activités | |
Père | |
Mère |
Augusta Montagu (d) |
Distinctions |
---|
Le comte Charles de Viry, né le à Douglas (île de Man) et mort le à Chambéry, est un magistrat et homme politique, issu d'une vieille famille noble savoyarde.
Biographie
[modifier | modifier le code]Famille
[modifier | modifier le code]Charles Joseph Hippolyte de Viry naît le , à Douglas (île de Man)[1]. Il est le fils de François-Joseph-Marie-Henri La Perrière de Viry (né en 1766 à Londres et mort en 1820 à Tours), militaire de carrière au service du roi de Sardaigne, qui démissionne pour passer sous celui du futur roi du Royaume-Uni, George IV, et qui devient par ailleurs membre de la Chambre des Communes. Il est par ailleurs le petit-fils de Justin de Viry, ancien ambassadeur du roi de Sardaigne-Piémont à Londres.
Ce dernier avait émigré en Angleterre pendant l'occupation de la Savoie par les troupes françaises. François épousa Augusta Montagu-Sandwich (1769-1849), fille de John Montagu (4e comte de Sandwich), avec qui il aura quatre fils et quatre filles. Charles est le dernier né. Son père ne revient qu'à partir de 1818 dans les terres familiales[2].
Charles de Viry épouse, en septembre 1839, Rose-Jeanne-Marie, dite Jenny, de Piochet de Salins (1807-1842). Ils auront un fils, Edmond (...-1881), capitaine d'artillerie dans l'armée sarde, sans alliance ni postérité et une fille, Albertine, morte enfant.
Carrière
[modifier | modifier le code]Charles de Viry fait des études de droit. Il est conseiller à la Cour d'Appel de Nice[3],[4].
Après une carrière de magistrat, il est élu en 1853 comme député de la Savoie au Parlement de Turin, représentant le collège de Saint-Julien lors de la IVe législature[4]. Il succède en fait à Hippolyte Pissard (1849-1852), puis à Eugène de Roussy de Sales (1852-1853).
Il déclare en 1859 à la Chambre « Je sais que vous viendrez me dire que nous sommes les représentants de la nation entière et non pas d'une province. Mais vous aurez beau faire, vous n'abaisserez pas les Alpes qui séparent la Savoie de l'Italie et vous ne ferez jamais de la Savoie une province italienne ! »[4],[5], modifiant une citation antérieure[Note 1],[9]. Il exprime ainsi le sentiment des Savoyards face à la politique du Risorgimento de la Maison de Savoie, qui les engage dans une guerre contre l'Autriche qui leur semble éloignée de leurs préoccupations[10]. Son opposition lui vaut d'être privé de parole lors de la séance du [3]. Alors qu'il menace de donner sa démission, le Président du Conseil Cavour l'invite à donner également celle de conseiller[3].
Au lendemain de l'Annexion du duché de Savoie, en 1860, il devient conseiller à la Cour royale d'Appel de Chambéry, puis termine sa carrière comme conseiller honoraire à la cour d'appel de Caen[11].
Charles de Viry meurt le , dans l'ancienne capitale du duché, Chambéry[3].
Décorations
[modifier | modifier le code]Charles de Viry a été fait :
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- L'expression d'origine est « À chaque événement, les Alpes s'élèvent et le Jura s'abaisse », dont la paternité, selon l'historien Paul Guichonnet, est donnée soit au procureur François Renand, à Taninges en 1851[6], soit au marquis Pantaléon Costa de Beauregard[7], soit également à Charles de Viry[8].
Références
[modifier | modifier le code]- « Cote LH//2732/12 », base Léonore, ministère français de la Culture
- André Palluel-Guillard, L'aigle et la croix : Genève et la Savoie, 1798-1815, Éditions Cabedita, , 662 p. (ISBN 978-2-88295-260-8), p. 235 et notice p.625.
- François Miquet, « Les représentants de la Savoie au Parlement sarde », Revue savoisienne, vol. XI - série II, no 36, , p. 171-178 et 269-270 (lire en ligne).
- Paul Guichonnet, Comment la Savoie se rallia à la France, SILP, coll. « Savoie française », , 141 p., p. 55.
- Atti del Parlamento Subalpino. Discussioni della Camera dei Deputati, Sessione del 1859 (VI legislatura), volume III, Tipografia eredi Botta Rome, 1875 , p.343 (lire en ligne).
- Paul Guichonnet, « Le bagage sentimental de la Savoie » (pp. 9-12), Revue de Savoie, 1960.
- Paul Guichonnet, Nouvelle encyclopédie de la Haute-Savoie : Hier et aujourd'hui, Montmélian, La Fontaine de Siloé, , 399 p. (ISBN 978-2-84206-374-0, lire en ligne), p. 14.
- Paul Guichonnet (préf. Henri Baud), Histoire de l'annexion de la Savoie à la France et ses dossiers secrets, Roanne, Éditions Horvath, , 354 p. (ISBN 978-2-7171-0235-2), p. 71.
- Charles Dufayard, Histoire de Savoie, Boivin & cie, 1930, p.306
- Régine Boisier, Adrien : Fils de paysan, appelé l'aristo, La Fontaine de Siloé, , 363 p. (ISBN 978-2-84206-213-2), p. 83.
- Revue historique de l'Ouest, Volume 3, p. 127.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Histoire de la Savoie de 1815 à 1860
- Annexion de la Savoie
- Liste des députés de la Savoie au Parlement sarde
Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives à la vie publique :
- Député du duché de Savoie
- Député de la IVe législature du royaume de Sardaigne
- Député de la Ve législature du royaume de Sardaigne
- Député de la VIe législature du royaume de Sardaigne
- Chevalier de la Légion d'honneur
- Chevalier de l'ordre des Saints-Maurice-et-Lazare
- Noblesse de Savoie
- Magistrat savoyard
- Naissance en juin 1809
- Décès en février 1888
- Décès à Chambéry
- Décès à 78 ans