Carlos Manuel de Céspedes y Quesada
Carlos Manuel de Céspedes y Quesada | |
De Céspedes y Quesada en 1914. | |
Fonctions | |
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Président de la république de Cuba | |
– (22 jours) |
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Prédécesseur | Alberto Herrera y Franchi (Intérim) |
Successeur | Ramón Grau San Martín |
Ambassadeur de Cuba aux États-Unis | |
– (8 ans, 4 mois et 8 jours) |
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Prédécesseur | Pablo Desvernine y Galdós |
Successeur | Cosme de la Torriente y Peraza |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | New York, New York, États-Unis |
Date de décès | (à 67 ans) |
Lieu de décès | La Havane, Cuba |
Nationalité | Cubaine |
Parti politique | Parti libéral de Cuba |
Conjoint | Laura Bertini y Alessandri |
Enfants | 2 |
Profession | Écrivain Diplomate |
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Présidents de la république de Cuba | |
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Carlos Manuel de Céspedes y Quesada, né le à New York et décédé à La Havane le , est un écrivain et diplomate cubain et président de Cuba par intérim du au .
Biographie
[modifier | modifier le code]Jeunesse et carrière
[modifier | modifier le code]Carlos Manuel de Céspedes y Quesada naît à New York en 1871 de Carlos Manuel de Céspedes et Ana Maria de Quesada y Loinaz. Il reçoit son éducation à New York, avant d'être emmené avec sa sœur jumelle par sa mère pour étudier en Allemagne. Il reçoit par la suite des diplômes en droit international et en diplomatie au collège Stanislas de Paris. Il retourne à Cuba en 1895 pour combattre pendant la guerre d'indépendance, qui dure jusqu'en 1898. Il reçoit alors le grade de lieutenant-colonel (en espagnol : teniente coronel) et est affecté au poste de gouverneur de la province de Santiago de Cuba[1].
Débuts en politique
[modifier | modifier le code]Il entre en politique peu après sa participation à la guerre et devient vice-président de la chambre des représentants (en) de 1902 à 1908. L'année suivante, il rejoint le service des relations internationales de Cuba et devient ministre pour l'Italie, l'Argentine et en tant qu'émissaire spécial pour la Grèce. De 1914 à 1922, il est ambassadeur de Cuba aux États-Unis, et retourne au pays pour devenir le ministre des Affaires étrangères sous Gerardo Machado, mais démissionne après une année en poste. Le président le nomme ensuite ambassadeur pour le Mexique, mais ce dernier remet son départ à plus tard pour des raisons médicales[1].
Présidence
[modifier | modifier le code]Ayant montré son soutien pour renverser le président Machado, on lui offre le poste de président après son départ le , poste qu'il accepte après le départ de Herrera. Il forme alors un cabinet formé du colonel Federico Laredo Brú, le Dr Carlos Saladrigas Zayas (en), le Dr Joaquin Martinez Saenz, le Dr Eduardo Chibás (en), le Dr Rafael Santos Jiménez, le Dr Guillermo Belt, le Dr José Antonio Presno Bastiony, le Dr Nicasio Silverior, le capitaine Demetrio Castillo Pokorny et le Dr Raúl de Cárdenas Echarte (es)[2].
Déjà, au , le diplomate américain Sumner Welles (en), qui avait servi de médiateur lors de la destitution de Machado, note que les tensions avaient remonté, puisque beaucoup étaient mécontent que certains officiels du gouvernement Machado étaient restés en place et que les autres avaient eu l'immunité politique. Welles propose alors à Céspedes de tenir des élections générales dans cinq mois, pour former un gouvernement plus stable, proposition que Céspedes accepte. Le président met alors en place le décret no. 1298, qui annule les réformes adoptées en 1928 et qui réinstaure la Constitution cubaine de 1901 (en). Il propose aussi de dissoudre toutes les institutions mises en place par Machado et promet de élections en pour apaiser la population[3].
Sa tentative de stabilité est peu efficace, et 11 jours seulement après l'adoption du décret, Céspedes est destituté. Du 4 au , la rébellion des Sergents (en) prend lieu, alors que Céspedes visite les villes de Matanzas et Santa Clara, ravagées par des ouragans récents. À son arrivée dans la capitale, le président est accueilli par Ramón Grau et le groupe révolutionnaire Directorio Estudiantil Universitario (en), qui lui donnent un ultimatum, qu'il est contraint d'accepter. Son départ se fait sans violence et le pouvoir exécutif est rapidement pris par la Pentarchie de 1933 (en)[4].
Dernières années et vie personnelle
[modifier | modifier le code]Après son départ, Céspedes continue d'occuper quelques fonctions diplomatiques, en devenant ambassadeur en Espagne. À son retour en 1935, il écrit plusieurs livres, incluant Carlos Manuel de Céspedes, Las Banderas de Yara y de Bayamo et Manuel de Quesada y Loynáz[1].
Il a aussi reçu plusieurs distinctions, incluent la grande croix de l'ordre de la Couronne de Belgique, la grande croix de l'ordre du Mérite de la République italienne, la grande croix de l'ordre du Soleil du Pérou, la grande croix de l'ordre du Mérite civil de l'Espagne, le grand collier de l'ordre du Libérateur du Venezuela, l'ordre du Mérite du Chili, la médaille de l'ordre national de la Légion d'honneur de la France et l'ordre des Saints-Maurice-et-Lazare, entre autres.
Il était aussi cousin du poète Pedro Figueredo. En 1915, il marie l'italienne Laura Bertini y Alessandri à Rome, puis à une seconde cérémonie à l'hôtel de ville de New York en présence du maire John Purroy Mitchel. Le couple a un enfant, l'écrivaine Alba de Céspedes[1].
Il meurt le à La Havane, dans le quartier Vedado (en), d'une crise cardiaque. Il est enterré au cimetière Christophe Colomb.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- (es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Carlos Manuel de Céspedes y Quesada » (voir la liste des auteurs).
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Carlos Manuel de Céspedes y Quesada » (voir la liste des auteurs).
- (en) Lorraine Perry et Alan Perry, « Carlos Manuel de Cespedes y Quesada », sur The Perucho Figueredo Page (consulté le ).
- Perkins et Nuermberger 1933, p. 363.
- Perkins et Nuermberger 1933, p. 375.
- Perkins et Nuermberger 1933, p. 384.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- (es) José M. Hernández, Política y militarismo en la independencia de Cuba, 1868–1933, Cuba, Editorial Colibrí, , 301 p. (ISBN 978-8492355051) ;
- (es) Juan Joaquín Otero (gl), Libro De Cuba, Una Enciclopedia Ilustrada Que Abarca Las Artes, Las Letras, Las Ciencias, La Economia, La Politica, La Historia, La Docencia, Y ElProgreso General De La Nacion Cubana - Edicion Conmemorative del Cincuentenario de la Republica de Cuba, 1902-1952, La Havane, Publicasiones Unidas, , 956 p. ;
- (en) Louis A. Pérez, Cuba under the Platt Amendment, 1902–1934, Pittsburgh, University of Pittsburgh Press (en), , 432 p. (ISBN 9780822954460). ;
- (en) Louis A. Pérez, Cuba: Between Reform and Revolution, Oxford, Oxford University Press, , 496 p. (ISBN 9780199301447). ;
- (en) E. R. Perkins et Gustave A. Nuermberger, Foreign Relations of the United States, Diplomatic Papers, 1933 : The American Republics, vol. V, Washington, Bureau d'impression du gouvernement des États-Unis, (lire en ligne). .
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Naissance en août 1871
- Naissance à New York
- Décès en mars 1939
- Décès à La Havane
- Décès à 67 ans
- Mort d'une crise cardiaque
- Président de Cuba
- Diplomate cubain du XXe siècle
- Militaire cubain du XIXe siècle
- Écrivain cubain du XXe siècle
- Ministre cubain des Affaires étrangères
- Commandeur de la Légion d'honneur (date non précisée)
- Commandeur de l'ordre des Saints-Maurice-et-Lazare
- Enfant de dirigeants nationaux à Cuba