Camille Chevillard
Nom de naissance | Alexandre Camille Chevillard |
---|---|
Naissance |
Montmartre, France |
Décès |
(à 63 ans) Chatou, France |
Activité principale | Compositeur, chef d'orchestre |
Formation | Conservatoire de Paris |
Maîtres | Georges Mathias |
Famille | Charles Lamoureux (beau-père) |
Distinctions honorifiques | Officier de la Légion d'honneur |
Alexandre Camille Chevillard, né le à Montmartre et mort le à Chatou, est un compositeur et chef d'orchestre français.
Biographie
[modifier | modifier le code]Issu d'une famille musicienne, son père Alexandre Chevillard était un célèbre violoncelliste[1], il apprend le piano et entre au Conservatoire de Paris, où il obtient un second prix dans la classe de Georges Mathias en 1880[2]. Charles Lamoureux, directeur des Concerts du même nom l'engage en 1887 comme chef de chant.
Le 16 avril 1888, Chevillard épouse à Paris IXe la professeure de chant Marguerite Victoire Lamoureux (1861-1941), fille de Charles Lamoureux[3], et c'est donc tout naturellement qu'il succède à ce dernier en 1897 à la tête de son association symphonique. C'est à la tête de celle-ci qu'il crée notamment Pelléas et Mélisande (1901) de Gabriel Fauré, les Nocturnes (1901-1902) et surtout La Mer (1905) de Claude Debussy ainsi que La Valse (1920)[4] de Maurice Ravel.
En 1903, il est lauréat du prix Chartier de l'Académie des beaux-arts pour ses compositions de musique de chambre[5].
Professeur d'ensemble instrumental au Conservatoire à partir de 1907[6], il devient également directeur musical de l'Opéra de Paris en 1914[7]. Il y crée en 1923 le ballet Cydalise et le Chèvre-pied de son ami Gabriel Pierné.
En 1910, il engage comme soliste des Concerts Lamoureux la mezzo-soprano Spéranza Calo-Séailles dont il sera le témoin à son mariage en 1913 avec l'ingénieur, chimiste et inventeur Jean Charles Séailles (1883-1967)[8].
Comme chef d'orchestre, il privilégiait la musique des romantiques allemands (Wagner, Liszt...) et russes[7], n'ayant que peu d'estime pour celle de ses contemporains français[9] (bien que dans les faits, il en ait dirigé beaucoup...).
Compositions
[modifier | modifier le code]Son activité de compositeur se borne à quelques pièces de musique de chambre (une Sonate pour violon et piano, une pour violoncelle et piano, un Trio, deux Quatuors et un Quintette, enfin plusieurs Mélodies), pour piano seul (un Thème et Variations), et quelques œuvres symphoniques, par exemple le poème symphonique Le Chêne et le roseau ainsi qu'une Fantaisie symphonique pour orchestre[10].
Distinctions
[modifier | modifier le code]- Officier d'Académie (1892)[11] puis officier d'instruction publique[12].
- Chevalier de la Légion d'Honneur (décret du ministre de l'Instruction publique du 22 janvier 1902). Parrain : Stephen Duteil d'Ozanne, directeur honoraire à la Grande chancellerie de la Légion d'Honneur.
- Officier de la Légion d'honneur (décret du ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts du 2 août 1919). Parrain : Jacques Rouché, directeur de l'Opéra de Paris[13].
Discographie
[modifier | modifier le code]- Camille Chevillard - Sonate op. 8, par Jean-Jacques Kantorow, violon, et Alexandre Kantorow, piano. Sonates françaises, CD NoMadMusic (2014).
Références
[modifier | modifier le code]- « Comœdia illustré : journal artistique bimensuel / [directeur-gérant : M. de Brunoff] », sur Gallica, (consulté le )
- « Paris-midi : seul journal quotidien paraissant à midi / dir. Maurice de Waleffe », sur Gallica, (consulté le )
- « Le Ménestrel : journal de musique », sur Gallica, (consulté le )
- Les dates entre parenthèses sont celles des créations
- « Séance publique annuelle / Académie des beaux-arts », sur Gallica, (consulté le )
- « La Critique indépendante : théâtres, concerts, arts, littérature : organe de la défense des intérêts et des droits du public », sur Gallica, (consulté le )
- « La Rampe : revue des théâtres, music-halls, concerts, cinématographes », sur Gallica, (consulté le )
- Collectif, Lap, le ciment-roi de l'art déco, catalogue de l'exposition éponyme à la Maison des Arts d'Antony du 17 septembre au 2 novembre 2014, Impr. Le Réveil de la Marne, juillet 2014, 20.p.
- Dictionnaire de la musique ([Nouvelle éd.]) / Larousse ; sous la direction de Marc Vignal, (lire en ligne), p. 190-191
- « Le Ménestrel : journal de musique », sur Gallica, (consulté le )
- Constant Pierre, Le Conservatoire national de musique et de déclamation : documents historiques et administratifs, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), p. 721
- Figures contemporaines, tirées de l'album Mariani, neuvième volume, Paris, Librairie Henri Floury, (lire en ligne)
- « Cote LH/525/16 », base Léonore, ministère français de la Culture
Source
[modifier | modifier le code]- Marc Vignal, Dictionnaire de la musique, Larousse.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressources relatives à la musique :
- Ressource relative à la vie publique :
- Ressource relative à la recherche :
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Compositeur français de musique classique de la période moderne
- Chef d'orchestre français
- Élève du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris
- Enseignant au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris
- Officier de la Légion d'honneur promu en 1919
- Naissance en octobre 1859
- Naissance à Montmartre
- Décès en mai 1923
- Décès à Chatou
- Décès à 63 ans
- Personnalité inhumée à Chatou
- Personnalité liée à la musique classique décorée de la Légion d'honneur
- Décès en Seine-et-Oise