Bipaliinae
Règne | Animalia |
---|---|
Embranchement | Platyhelminthes |
Sous-embr. | Rhabditophora |
Ordre | Tricladida |
Sous-ordre | Continenticola |
Super-famille | Geoplanoidea |
Famille | Geoplanidae |
Les Bipaliinae sont une sous-famille de vers plats terrestres de la famille des Geoplanidae[1]. Plusieurs espèces de Bipaliinae sont envahissantes.
Description
[modifier | modifier le code]Les Bipaliinae se caractérisent par une tête en forme de marteau ou de demi-lune et par leur grande longueur[2]. Ils peuvent, pour certains, atteindre 1 m de long[3].
Écologie et comportement
[modifier | modifier le code]Invasivité
[modifier | modifier le code]Plusieurs Bipaliinae sont devenus des espèces envahissantes, le plus célèbre étant l'espèce Bipalium kewense, désormais présente dans de nombreux pays sur tous les continents sauf l'Antarctique[4]. Cette espèce se rencontre en particulier en France métropolitaine[5].
Diversibipalium multilineatum[6] et Vermiviatum covidum[7] sont également signalés en France.
Une étude de 2022 a utilisé des bases de données d'occurrences, y compris iNaturalist, et des variables climatiques et pédologiques pour modéliser la distribution potentielle de cinq espèces de Bipaliinae, à savoir Bipalium kewense, B. adventitium, B. pennsylvaanicum, B. vagum et Diversibipalium multilineatum. L'étude a conclu que les cinq espèces pouvaient envahir l'Asie du Sud-Est, la Nouvelle-Zélande, l'Est de l'Australie, une partie de l'Amérique du Sud, l'Est des États-Unis, l'Europe de l'Ouest et l'Afrique centrale[8].
Alimentation
[modifier | modifier le code]Les Bipaliinae sont des carnivores. Ils attaquent et consomment les animaux présents au niveau du sol[2].
Reproduction
[modifier | modifier le code]Certaines espèces se reproduisent par scissiparité[2].
Habitat et répartition
[modifier | modifier le code]Originaire d'Asie, les Bipaliinae se retrouvent dans le monde entier.
En France, on les trouve particulièrement dans les Pyrénées-Atlantiques et sur la Côte d'azur, affectionnant un hiver doux et légèrement humide[3].
Systématique
[modifier | modifier le code]Le nom valide complet (avec auteur) de ce taxon est Bipaliinae Stimpson, 1857[Publication originale 1],[9].
Liste des genres
[modifier | modifier le code]Selon la base de données World Register of Marine Species (16 janvier 2024)[9], la famille des Bipaliinae regroupe les genres suivants :
- Diversibipalium Kawakatsu, Ogren, Froehlich & Sasaki, 2002
- Humbertium Ogren & Sluys, 2001
- Novibipalium Kawakatsu, Ogren & Froehlich, 1998
- Umbotectum Solà & Sluys, 2023
- Vermiviatum Solà & Sluys, 2023
Synonymes
[modifier | modifier le code]Bipalium Stimpson, 1857 a pour synonyme les genres suivants[9] :
- Dunlopea Wright, 1860 ;
- Perocephalus Graff, 1896 ;
- Placocephalus Graff, 1896 ;
- Sphaerocephalus Loman, 1888 ;
- Sphyrocephalus Bleeker, 1844 .
Notes et références
[modifier | modifier le code]Publication originale
[modifier | modifier le code]- (la) William Stimpson, « Prodromus descriptionis animalium evertebratorum quæ in Expeditione ad Oceanum, Pacificum Septentrionalem a Republica Federata missa, Johanne Rodgers Duce, observavit er descripsit. Pars I. Turbellaria Dendrocœla », Proceedings of the Academy of Natural Sciences of Philadelphia, vol. 9, , p. 19-31 (lire en ligne)
Notes
[modifier | modifier le code]- Tyler, Schilling, Hooge & Bush 2006 : Turbellarian taxonomic database. Version 1.5 Base de données
- https://sites.google.com/site/jljjustine/plathelminthe-terrestre-invasif/especes
- Jean-Lou Justine, « Des vers géants prédateurs envahissent les jardins français. Dans l’indifférence », sur The conversation,
- (en) H. D. Jones, « Identification: British land flatworms », British Wildlife, vol. 16, 2005, p. 189-194 Texte intégral
- J. Vivant, « Bipalium kewense Moseley, ver tropical terricole, existe à Orthez (Pyr. atl.) », Bulletin de la Société Mycologique Landaise, 2005, p. 46-47
- (en) Giuseppe Mazza, Mattia Menchetti, Ronald Sluys, Eduard Solà, Marta Riutort, Elena Tricarico, Jean-Lou Justine, Luca Cavigioli et Emiliano Mori, « First report of the land planarian Diversibipalium multilineatum (Makino & Shirasawa, 1983) (Platyhelminthes, Tricladida, Continenticola) in Europe », Zootaxa, vol. 4067, no 5, , p. 577 (ISSN 1175-5334, DOI 10.11646/zootaxa.4067.5.4) (accès ouvert)
- (en) Jean-Lou Justine, Romain Gastineau, Pierre Gros, Delphine Gey, Enrico Ruzzier, Laurent Charles et Leigh Winsor, « Hammerhead flatworms (Platyhelminthes, Geoplanidae, Bipaliinae): mitochondrial genomes and description of two new species from France, Italy, and Mayotte », PeerJ, vol. 10, , e12725 (ISSN 2167-8359, DOI 10.7717/peerj.12725) .
- (en) Yoan Fourcade, Leigh Winsor et Jean‐Lou Justine, « Hammerhead worms everywhere? Modelling the invasion of bipaliin flatworms in a changing climate », Diversity and Distributions, (ISSN 1366-9516, DOI 10.1111/ddi.13489)
- World Register of Marine Species, consulté le 16 janvier 2024
Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) Référence Animal Diversity Web : Bipaliidae
- (en) Référence Catalogue of Life : Bipaliinae Stimpson, 1857 (consulté le )
- (fr) Référence INPN : Bipaliinae von Graff, 1896 (TAXREF) (consulté le )
- (fr + en) Référence ITIS : Bipaliinae Stimpson, 1857 (consulté le )
- (en) Référence NCBI : Bipaliinae (taxons inclus) (consulté le )
- (en) Référence Taxonomicon : Bipaliinae Stimpson, 1857 (consulté le )
- (en) Référence WoRMS : Bipaliinae Stimpson, 1857 (+ liste espèces) (consulté le )
- Yoan Fourcade, Jean-Lou Justine et Leigh Winsor, « L’invasion des vers plats est loin d’être terminée », sur The Conversation, (DOI 10.6084/m9.figshare.19626978.v1, consulté le )
- Page d'appel à témoins de l'Inventaire National du Patrimoine Naturel sur des vers plats invasifs similaires en France
- Ressources relatives au vivant :