Aller au contenu

Bataille de Wurtzbourg (1796)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Bataille de Wurtzbourg
Description de cette image, également commentée ci-après
Bataille de Wurtzbourg, 3 septembre 1796. Illustration dessinée par Martinet et gravée par Branche, 1837.
Informations générales
Date
Lieu Wurtzbourg, principauté épiscopale de Wurtzbourg
Issue Victoire autrichienne
Belligérants
Drapeau de la France République française Drapeau du Saint-Empire Saint-Empire
Commandants
Jean-Baptiste Jourdan Charles-Louis d'Autriche-Teschen
Forces en présence
30 000 hommes 30 000 hommes
Pertes
2 000 tués ou blessés
1 000 prisonniers
7 canons
1 200 tués ou blessés
300 prisonniers

Première Coalition

Batailles

Coordonnées 49° 47′ 36″ nord, 9° 55′ 46″ est
Géolocalisation sur la carte : Allemagne
(Voir situation sur carte : Allemagne)
Bataille de Wurtzbourg
Géolocalisation sur la carte : Bavière
(Voir situation sur carte : Bavière)
Bataille de Wurtzbourg
Géolocalisation sur la carte : Europe
(Voir situation sur carte : Europe)
Bataille de Wurtzbourg

La bataille de Wurtzbourg se déroule le 3 septembre 1796 à Wurtzbourg, en principauté épiscopale de Wurtzbourg, au cours de la guerre de la Première Coalition. Elle opposa l'armée française de Sambre-et-Meuse commandée par le général Jean-Baptiste Jourdan à l'armée impériale autrichienne de l'archiduc Charles. Les Français attaquèrent les forces de l'archiduc, mais celui-ci tint tête aux attaques françaises pendant toute la journée du 3 septembre jusqu'à l'arrivée de renforts qui firent définitivement pencher la balance en faveur des Autrichiens.

Au cours de l'été 1796, deux armées françaises, commandées par les généraux Jourdan et Moreau, pénétrèrent en Allemagne du Sud. Face à eux, l'archiduc Charles d'Autriche s'efforça de ralentir leur progression avec deux armées autrichiennes sous les ordres des généraux Wilhelm von Wartensleben et Maximilien Antoine de Baillet de Latour. Lors de la bataille d'Amberg, le 24 août, Charles parvint à accabler sous le nombre les troupes de Jourdan et les obligea à se retirer. C'est en vain que Jourdan tenta une contre-attaque à Wurtzbourg dans l'espoir d'interrompre sa retraite. Vaincu, le général français fut contraint de se replier sur le Rhin, forçant l'armée de Moreau à abandonner à son tour l'Allemagne du Sud.

Forces en présence

[modifier | modifier le code]

Ordre de bataille français

[modifier | modifier le code]

Armée de Sambre-et-Meuse : général de division Jean-Baptiste Jourdan, commandant en chef — 25 000 fantassins, 5 000 cavaliers, 11 batteries d'artillerie[1]

Jean-Baptiste Jourdan François Joseph Lefebvre Paul Grenier Jean-Étienne Championnet Jean-Baptiste Bernadotte
Jourdan Lefebvre Grenier Championnet Bernadotte

Ordre de bataille autrichien

[modifier | modifier le code]

Armée du Bas-Rhin : Feldmarschall archiduc Charles-Louis d'Autriche-Teschen, commandant en chef — 30 000 hommes[2],[note 1]

Charles-Louis d'Autriche Friedrich von Hotze Anton Sztáray Pál Kray Wilhelm von Wartensleben
Charles-Louis d'Autriche Friedrich von Hotze Anton Sztáray Pál Kray Wilhelm von Wartensleben

Déroulement de la bataille

[modifier | modifier le code]
La forteresse de Marienberg surplombant la ville de Wurtzbourg.

L'armée française attaqua ce qu'elle pensait être une division autrichienne isolée sous les ordres du général Sztáray. Le plan de Jourdan était de tomber sur les troupes de Sztáray avec les divisions Bernadotte et Championnet, les fantassins de Grenier et la cavalerie de Bonnaud restant en réserve. La brume matinale donna toutefois le temps à l'archiduc Charles, conscient du péril encouru par son subordonné, de lui envoyer en renfort la division du général Hotze, annulant ainsi la supériorité numérique des Français.

Le rapport de force était d'autant moins favorable à ces derniers que Jourdan était privé d'une partie importante de ses forces en l'absence de la division du général Lefebvre, fixée au nord par la division autrichienne Elsnitz. La situation s'aggrava encore lorsque le reste de l'armée de l'archiduc traversa le Main sur des pontons jetés par les sapeurs autrichiens. Les attaques françaises sur les positions adverses furent repoussées, jusqu'à l'arrivée des divisions autrichiennes Kray et Wartensleben qui chassèrent les Français du champ de bataille.

Conséquences

[modifier | modifier le code]

L'armée française perdit 2 000 tués ou blessés, 1 000 prisonniers et 7 canons. Les pertes autrichiennes étaient deux fois inférieures : 1 200 hommes hors de combat et 300 prisonniers[3]. La défaite de Jourdan à Wurtzbourg provoqua à court terme l'échec définitif de la campagne de 1796 en Allemagne du Sud. Charles se lança à la poursuite des Français vaincus et contourna l'armée de Jourdan par le sud, empêchant ce dernier de recevoir l'appui des forces du général Moreau qui opéraient également en Allemagne.

Le 7 septembre, l'archiduc obligea les Français à lever le siège de Mayence[2]. Aux alentours du 16, les belligérants se retrouvèrent sur les bords de la rivière Lahn, où les 11 000 hommes du général autrichien Kray battirent les 15 000 Français de Jourdan à Limburg an der Lahn. À la suite de cette défaite, Jourdan se replia sur Düsseldorf avant de repasser le Rhin[4].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Rothenberg 1980, p. 248 donne un effectif de 44 000 hommes, pouvant inclure la division Elsnitz absente du champ de bataille.

Références

[modifier | modifier le code]
  1. Smith 1998, p. 121 et 122.
  2. a et b Smith 1998, p. 122.
  3. Rothenberg 1980, p. 248.
  4. Smith 1998, p. 124.

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (en) Digby Smith, The Greenhill Napoleonic Wars Data Book : Actions and Losses in Personnel, Colours, Standards and Artillery, 1792-1815, Londres, Greenhill Books, , 582 p. (ISBN 1-85367-276-9, BNF 38973152). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Gunther Rothenberg, The Art of War in the Age of Napoleon, Bloomington, Indiana University Press, , 272 p. (ISBN 0-253-31076-8). Document utilisé pour la rédaction de l’article