Barka Wardougou
Barka Wardougou | |
Naissance | |
---|---|
Décès | (à 60 ans) Dubaï (Émirats arabes unis) |
Origine | Libyen, Toubou |
Allégeance | Libye (années 1980) Forces armées révolutionnaires du Sahara (années 1990) Bataillon du bouclier du désert (2011) |
Conflits | Première guerre civile libyenne Seconde guerre civile libyenne |
Faits d'armes | Campagne du Fezzan 2e Bataille de Sebha |
modifier |
Barka Wardougou, né vers 1956 et mort le à Dubaï, aux Émirats arabes unis, est un seigneur de guerre toubou.
Biographie
[modifier | modifier le code]Toubou membre du clan des Teda[1], Barka Wardougou est un temps officier dans l'armée libyenne[2].
Dans les années 1990, il prend les armes au Niger à la tête d'un mouvement rebelle, les Forces armées révolutionnaires du Sahara, soutenues par la Libye de Mouammar Kadhafi[1]. Le mouvement dépose les armes en 1997 et signe l'accord d'Alger[3]. En 2008, Barka Wardougou se rapproche des rebelles touaregs du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ)[1].
Il regagne la Libye et prend part en 2011 à première guerre civile libyenne contre Kadhafi et du côté du Conseil national de transition (CNT) à la tête de deux groupes toubous, le « bataillon du bouclier du désert » et la brigade des Martyrs d'Oumm al-Aranib. Il est considéré comme le premier à avoir pris les armes contre Kadhafi dans le Fezzan, dès le mois de juin 2011[4]. Le 19 août, le « bataillon du bouclier du désert » s'empare de Mourzouq[1],[3],[2]. Il prend ensuite le contrôle de la base aérienne de Waw an Namus et, le 25 août d'Al-Wigh[5] à la tête des deux groupes toubous[6]. Il dirige ensuite le conseil militaire de Mourzouq[7],[8].
En 2012, il a joué un rôle clé dans les négociations de paix entre les combattants toubous et Oulad Souleyman à Sebha et plus tard dans l'année entre les milices combattant Toubous et Zuwayya à Koufra[5].
Atteint d'un cancer de l'estomac, il commence à suivre des soins vers fin 2014 ou début 2015 et fait plusieurs aller-retours entre Dubaï et la Libye. Début 2016, il quitte définitivement la Libye. Après six mois à l'hôpital de Dubaï, Barka Wardougou meurt le à l'âge de 60 ans[1].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Rémi Carayol, « Libye : le chef de guerre Barka Wardougou vaincu par la maladie », Jeune Afrique,
- AFP, « Libye: des rebelles Toubous se lancent dans la bataille contre Kadhafi », La Dépêche,
- Christophe Boisbouvier, « Libye : quand les Toubous se réveillent », Jeune Afrique,
- (en) Jérôme Tubiana et Claudio Gramizzi, « Tubu Trouble: State and Statelessness in the Chad-Sudan–Libya Triangle », Small Arms Survey HSBA Working Paper, no 43, (lire en ligne)
- (en) « Senior Tebu commander dies in UAE », Libya Herald, (lire en ligne)
- « Libye : les rebelles prennent une ville-clé », Europe 1, (lire en ligne)
- Luc Mathieu, « En Libye, les parias du Sahara », Libération,
- Ursula Soares, « Libye: des populations inquiètes face à la fermeture des frontières », RFI,