Avec son premier roman il crée en 1937 le personnage de Toine Culot qui le rend célèbre. Il écrit une trentaine de romans (et quelques pièces de théâtre), où le dialecte wallon est fréquemment inséré dans les conversations. Il y exprime émoi, amitié et richesse du cœur. Chantre du paysmosan, il a décrit la vie des petites gens et des villages, avec humour, mais profondeur aussi. De ce fait, il a été comparé notamment à Daudet ou à Marcel Pagnol.
Les cinq romans mettant en scène son personnage de Toine Culot forment un cycle désigné du terme de la « Toinade ». Cette série a diverti une génération de Wallons pendant le deuxième conflit mondial. Toine dans la tourmente, publié en 1946, fournit un témoignage surprenant sur les années d'occupation nazie.
Arthur Masson a aussi rédigé un ouvrage d'étude du vocabulaire de la langue française : Pour enrichir son vocabulaire, édité en 1949 par les Éditions Baude, dans la collection « Bien écrire et bien parler ».
Avec finesse, Arthur Masson s'est dépeint lui-même en ces termes : « Un Monsieur quelconque. Article de série. Ni réservé, ni condamné, ni ascète, ni Don Juan. Ni agité, ni endormi. Travaille dur. Se repose à temps. Aime son pays et les bonnes gens toutes simples qui le peuplent. »
Décédé à Namur le Arthur Masson a été inhumé au cimetière de Dave.
Un ‘Espace Arthur Masson’ a été créé en son honneur, à Treignes, dans la commune de Viroinval (Le village de Trignolles, dans ses romans, était un raccourci de Treignes et de Matignolle, un hameau situé 1 km au nord de Treignes), ainsi qu'un centre de mémoire socioculturel régional.
Une composition sculpturale fut installée autour d'une fontaine devant l’Espace Arthur Masson’. Œuvres de l'artiste belge Claude Rahir les trois statues de bronze évoquent les héros principaux de la Toinade : Toine Culot, Hilde son épouse, et le cousin T. Déome[1].
Robert Guelluy (1913-2001)[2], lors de ses homélies, récollections, conférences, parmi d'autres expériences personnelles, évoquait sa satisfaction de lire les romans et les nouvelles d'Arthur Masson en qui il trouvait une forte inspiration chrétienne.