Arthur Martin (journaliste)
Arthur Martin | |
Naissance | Bar-sur-Aube |
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Décès | (à 51 ans) Arras |
Profession | Journaliste |
Médias actuels | |
Fonction principale | rédacteur en chef |
Historique | |
Presse écrite | Courrier du Pas-de-Calais |
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Arthur Martin (1855-1907) est un journaliste français, rédacteur en chef du Courrier du Pas-de-Calais à Arras.
Un journaliste catholique conservateur
[modifier | modifier le code]Arthur Martin naît le à Bar-sur-Aube (Aube)[1].
Il travaille à partir de 1879 pendant neuf ans au journal La Vraie France, publié à Lille (Nord). C’est une publication royaliste, légitimiste et catholique[2]. Il collabore ensuite pendant dix-neuf ans au Courrier du Pas-de-Calais, dont il est rédacteur en chef[3].
Le Courrier du Pas-de-Calais est un quotidien catholique édité à Arras (Pas-de-Calais). Héritier d’une feuille d’annonces lancée sous le Consulat, le journal s’engage en politique. Il est successivement orléaniste, bonapartiste puis royaliste. Il s’affiche comme « ami de l’ordre et de la légalité »[4].
Arthur Martin défend des positions conservatrices, favorables à l’ordre, opposées à la République et parfois à connotation antisémite. Ainsi, après les affrontements meurtriers du à Fourmies (Nord), il condamne « l'esprit épais et férocement égoïste de la bourgeoisie républicaine » et excuse l'armée, accusée d’être responsable de la fusillade. Il met en cause, en des termes très proches de ceux de l’écrivain Édouard Drumont, des fonctionnaires : « Il y a, dans le drame sanglant de Fourmies, un acteur qu’il est nécessaire de mettre en pleine lumière : c’est le sous-préfet d’Avesnes, un sieur Isaac, un juif pur sang. Un peu plus haut dans la hiérarchie administrative, nous trouvons un autre sémite, ou du moins semi-sémite, M. Vel-Durand, préfet du Nord »[5]. Il est cependant non clérical[6].
Les éditoriaux d’Arthur Martin sont fréquemment cités dans la presse nationale : « c'était un journaliste de grande classe »[7]. Après son décès le à la suite d'une attaque d’apoplexie survenue dans son bureau, il fait l’objet d’hommages notamment de Gaston Calmette (Le Figaro) et d’Édouard Drumont[8].
Une famille engagée[9]
[modifier | modifier le code]Arthur Martin aura quatre enfants. D’un premier mariage :
- Henri, médecin, meurt en 1913,
- Albert, juriste, décède des suites d’une maladie contractée pendant la Première Guerre mondiale.
Arthur épouse en secondes noces en 1898 Henriette Martin-Le Dieu à Arras, professeure de piano, qui élèvera leurs deux filles après sa disparition en travaillant au pensionnat Jeanne d’Arc d’Arras puis, à partir de la guerre et de l’évacuation des civils de la ville d’Arras, au lycée Molière à Paris :
- Lucie (née en 1898) travaille à la Société des Nations à Genève (Suisse). Elle épouse en 1921 Adam Rosé (1895-1951), diplomate puis ministre en Pologne,
- Marietta (1902-1944), écrivain, est active dans la Résistance à l’occupation nazie, notamment en contribuant au journal La France continue.
Henriette Martin-Le Dieu et Lucie Adam-Rosé publieront toutes deux des biographies de Marietta Martin dans lesquelles elles évoquent la vie d’Arthur Martin.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Henriette Martin-Le Dieu, Marietta Martin, morte au champ d'honneur, Paris-Lille, A. Taffin-Lefort, 1945 ;
- Lucie Adam-Rosé, La Vie de Marietta Martin, La Colombe, Paris, 1955 ;
- Jean-Paul Visse, La Presse arrageoise. 1788-1940, Société des Amis de Panckoucke et Lire à Roubaix, Wambrechies, 2009.
Références
[modifier | modifier le code]- Georges Defurne et Fernand Sergeant, Dictionnaire biographique de la ville d’Arras et de son arrondissement, imprimerie Théry et Plouvier, Arras, 1906
- René Choquet, La Vraie France : journal royaliste, légitimiste et catholique lillois de la fin du XIXe siècle, Lille, Université de Lille III, 1993, (Mémoire de maîtrise)
- Revue bibliographique universelle : t. CIX, janvier 1907, Rennes Imprimerie Polyglotte Francis Simon
- Jean-Paul Visse, Arras attendait le Courrier, in L’Abeille, n° 2, décembre 2005, Société des Amis de Panckoucke, Roubaix
- André Pierrard, Jean-Louis Chappat : La fusillade de Fourmies: premier mai 1891, 1991
- Henriette Martin-Le Dieu : Marietta Martin, morte au champ d'honneur, Paris-Lille, A. Taffin-Lefort, 1945
- Émile Moussat : Lieutenant Marietta Martin, in Anthologie des écrivains morts à la guerre (1939-1945), Association des écrivains combattants, Albin Michel, Paris, 1960
- Lucie Adam-Rosé : La Vie de Marietta Martin, La Colombe, Paris, 1955
- Lucie Adam-Rosé : La Vie de Marietta Martin, La Colombe, Paris, 1955 ; Henriette Martin-Le Dieu : Marietta Martin, morte au champ d'honneur, Paris-Lille, A. Taffin-Lefort, 1945