Aller au contenu

Anne-Gabriel Meusnier de Querlon

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Anne-Gabriel Meusnier de Querlon
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 77 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonymes
M. D. Q., M ***, Un Avocat de Rouen, Cuisinier françois, comte de Kearney, M. de ***, Mnaseas, d' Kearni, de KearnyVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités

Anne-Gabriel Meusnier de Querlon, né le à Nantes et mort le à Paris, est un homme de lettres français.

Reçu avocat au Parlement de Paris en 1723, Meusnier de Querlon s’occupe, en tant qu’employé, de 1727 à 1735, de la Bibliothèque du Roi.

De 1752 à 1776, il conserve le privilège des Affiches de province, dont il fait un recueil littéraire à succès. Il y écrit des articles avec Coste et l'abbé de Fontenai. En même temps, il collabore à la Gazette de France durant cinq ans, au Journal économique et au Journal étranger. Il loue surtout Palissot. Homme de lettres, journaliste et éditeur fin, ayant des connaissances assez étendues, il accorde aux lettres une place privilégiée car il n’est pas intéressé par l’argent ou la gloire. Sa passion pour les lettres, pure et d’une grande utilité puisqu’il a travaillé sans relâche. Toutefois, La Harpe juge Meusnier bavard, ayant un « style platement bourgeois ou ridiculement burlesque, des annonces de livres à acheter ou de maisons à vendre ».

En dehors de ses oeuvres personnelles, souvent parues sans mention d'adresse ou sous adresse fictive, Meusnier a édité, avec des notes, Lucrèce (1748) ; Phèdre (1748) ; Anacréon (1754) ; l’Anthologie française de Monet (1765, 3 vol. in-8°), etc.

Il a donné, avec Surgy, la Continuation de l’histoire des voyages, de l’abbé Prévost (3 vol.). Comme éditeur, il a réalisé en 1774 l’édition originale du Journal de voyage en Italie en 1580 & 1581 de Michel de Montaigne[1], dont le manuscrit avait été découvert par l’abbé Prunis.

L'oeuvre de Meusnier de Querlon apparaît aujourd'hui d'autant plus marginale que, contemporain des philosophes des Lumières, il est resté plus proche des libertins érudits du XVIIe siècle, même s'il "nous est facile de trouver dans ces histoires d'hier des suggestions pour une morale d'aujourd'hui" (M. Delon)

  • Les Soupers de Daphné. Oxfort (sic) (Paris ?). 1740
  • Apologie des Modernes. S.l. (Paris ?). 1740
  • Code lyrique, ou Règlement pour l'Opéra de Paris, avec des éclaircissements historiques. A Utopie, chez Thomas Morus. 1743
  • La Tourière des carmélites. P. 1745
  • Psaphion ou la courtisane de Smyrne, roman (Londres ; Paris, 1748, in-12) ; réédition :
    • Psaphion ou la courtisane de Smyrne, suivi de Les Soupers de Daphné ; préface Michel Delon ; Nantes, le Passeur, 2001
  • Le Roman du jour (Ibid. , 1754, 2 vol. in-12)
  • Mémoires de M de*** pour servir à l’histoire du XVIIe siècle (Amsterdam ; Paris, 1759, 2 vol. in-12)
  • Journal historique de la campagne de Dantzig en 1734 (Ibid., 1761, in-12)
  • Préface des Exercices de dévotion de M. Henri Roch avec Madame la duchesse de Condor de l'abbé de Voisenon, 1780; réédition: Vaucluse, 1786; rééd.: sous le titre Les exercices de dévotion de M. Henri Roch avec Madame la duchesse de Condor, Amsterdam, s.d. (attribué à Poulet-Malassis, Bruxelles, 1864 puis 1865 et à A. Christiaens, 1865); rééd.: « Bibliothèque érotique », no 5, 1875; rééd; F. Schmid, coll. « Les œuvres galantes et libertines du 18e siècle », Champigny (années 1930); rééd.: Plein Chant, coll. « Bibliothèque Facétieuse, Libertine et Merveilleuse », 1997; rééd. Hachette Livre et BnF, 2022

Iconographie

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Le Journal du voyage de Montaigne est en ligne sur Wikisource.
  2. Carole Blumenfeld, Une Facétie de Fragonard, les révélations d'un dessin retrouvé, Éditions Gourcuff-Gradenigo, 2013, 80 p.
  • Dictionnaire des Lettres Françaises. Le XVIIIe siècle, édition revue et mise à jour sous la direction de François Moureau, Fayard et Librairie Générale Française, 1995 (ISBN 2-253-05665-0).
  • Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des littératures, Paris, Hachette, 1876, p. 1672.

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :