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André Brulé

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André Brulé
Description de cette image, également commentée ci-après
André Brulé dans Le cœur dispose de Francis de Croisset, théâtre de l'Athénée, 1912 (cliché Henri Manuel).
Nom de naissance Albert André Brulé
Naissance
Bordeaux, Gironde
Décès (à 73 ans)
Neuilly-sur-Seine, Seine
Nationalité française
Activité principale acteur
Activités annexes metteur en scène
directeur de théâtre

André Brulé est un acteur, metteur en scène et directeur de théâtre français né le à Bordeaux (Gironde) et mort le à Neuilly-sur-Seine (Seine).

Issu d’une famille de manufacturiers, Albert André Brulé[1] naît le à Bordeaux (Gironde) de Gabriel Lucien Brulé, négociant, et Marie Claudine Grésely, sans profession[2]. Il a un jeune frère, Lucien, né en 1887 et qui deviendra également acteur.

Il s’intéresse très tôt au théâtre. Élève au Conservatoire national de Musique en 1899, il devient artistique dramatique[3]. Sarah Bernhardt le remarque et lance sa carrière. Il joue notamment en 1908 le rôle d'Arsène Lupin, le gentleman cambrioleur créé par Maurice Leblanc[4],[5]. En 1910, il participe à une tournée théâtrale en Belgique puis en Russie[3]. Il joue parallèlement dans divers films muets.

Durant la guerre, André Brulé, réformé depuis 1911, souscrit un engagement volontaire pour la durée du conflit dans le train des équipages automobile en . Il est à nouveau réformé pour motif médical en . Il contribue alors à l'effort de guerre en participant à une tournée de propagande artistique en Espagne, au Portugal et en Amérique Centrale et du Sud de 1916 à 1918[3].

Dans les années 1930, il tourne plusieurs films dont Les Gens du voyage de Jacques Feyder où son panache s'impose et le fait revenir au premier plan. Il tient le rôle-titre dans Vidocq de Jacques Daroy l'année suivante. En 1940, il crée au théâtre Les Monstres sacrés de Jean Cocteau, aux côtés d'Yvonne de Bray et Jany Holt. En 1942, après le tournage de Retour de flamme en 1942, il se retire des plateaux de tournage — malgré une tentative de retour avortée en 1945[4],[5], puis de la scène.

Metteur en scène de nombreuses pièces dès les années 1920, il dirige le théâtre de la Madeleine jusqu'à sa mort. Il organise par ailleurs de nombreuses tournées théâtrales à l'étranger. Il est nommé de président du Syndicat des directeurs de théâtre de Paris et de président du Dîner des artistes[6].

Sa contribution à l'art dramatique lui vaut une reconnaissance institutionnelle concrétisée par les insignes de chevalier de la Légion d'honneur en 1928. Il est promu officier du même ordre en 1947[6].

Il meurt le à Neuilly-sur-Seine (Seine)[7],[8] à l'âge de 73 ans. Ses obsèques ont lieu à l'église Saint-Jacques de Neuilly avant l'inhummation au cimetière de Sceaux[9].

Vie privée

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De sa relation avec l'actrice Ghislaine Dommanget (1900-1991) est issu un fils, Jean-Gabriel, né en 1934 à Nice[10].

Le , il épouse à la mairie de Corenc (Isère) l'actrice Madeleine Lely (1878–1961)[11],[12], sa partenaire de scène depuis le début du siècle[13] et qui reprendra la direction de la Madeleine au décès de son mari.

André Brulé caricaturé par Charles Gir.

Filmographie

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Notes et références

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  1. Brulé est son nom véritable et pas un pseudonyme ainsi que le colportent certaines sources lui attribuant par erreur le nom de naissance de Grésely, patronyme de sa mère.
  2. Acte no 1221 (vue 180/264), registre des naissances de l'année 1879 pour la ville de Bordeaux (3e section) sur le site des Archives départementales de la Gironde (avec mention marginale du décès).
  3. a b et c « Fiche matricule no 3230 d'Albert André Brulé, registres des matricules de la classe 1899 », sur Paris Archives (consulté le )
  4. a et b « André Brulé », sur archives.sceaux.fr (consulté le )
  5. a et b « André Brulé », sur premiere.fr (consulté le )
  6. a et b « Cote 19800035/197/25781 », base Léonore, ministère français de la Culture
  7. R. K., « André Brulé », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès payant).
  8. Gérard Bauër, « La mort d'André Brulé », Le Figaro,‎ (lire en ligne).
  9. « Obsèques d'André Brulé », Libération,‎ (lire en ligne).
  10. Joseph Valynseele et Denis Grando, « À la découverte de leurs racines (seconde série) », L'Intermédiaire des chercheurs et curieux, 1994, p.136
  11. Madeleine Lely sur Les Archives du spectacle.
  12. « Une première bien parisienne », Le Petit Dauphiné,‎ (lire en ligne).
  13. « M. Brulé et Mlle Lely à l'Athénée dans Le Greluchon (cliché atelier Nadar) », sur Gallica,
  14. Il est remplacé en cours de tournage par Jean Yonnel

Liens externes

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