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Anatoli Diatlov

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Anatoli Diatlov
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 64 ans)
KievVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Cimetière forestier de Kiev (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domicile
Pripiat (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activité
Autres informations
A travaillé pour
Lieu de détention
Prison de Loukianivska (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions

Anatoli Stepanovitch Diatlov (en russe : Анатолий Степанович Дятлов, ) était l'ingénieur en chef adjoint de la centrale nucléaire de Tchernobyl la nuit de la catastrophe, le . Il supervisait les tests à l'origine de la catastrophe.

Né en 1931 dans la région du kraï de Krasnoïarsk en Russie, il s'enfuit de chez lui à quatorze ans. Il obtient son diplôme à l'Institut d’ingénierie et de physique de Moscou en 1959. Il travaille tout d'abord dans un chantier naval à Komsomolsk-sur-l'Amour où il installe des réacteurs dans des sous-marins. Un accident nucléaire se produit un jour mais rien ne prouve que Diatlov pourrait en être responsable. Il reçoit environ 200 REM de radiations (2 sieverts).

Il perd l'un de ses deux fils, âgé de neuf ans, à cause d'une leucémie. En 1973, il déménage à Pripiat et travaille sur la toute nouvelle centrale nucléaire de Tchernobyl.

Le , il supervise les tests du réacteur no 4 de la centrale, les tests en question seront à l'origine du plus gros accident nucléaire jamais connu. En 1987, il est jugé coupable de « gestion criminelle d'une activité potentiellement explosive » et écope de dix ans de prison. Il en sort en octobre 1990. Diatlov a publié en 1991 une explication de l'accident[1] et plus tard il a écrit un livre, Tchernobyl. Comment c'était[2], où il dénonce la mauvaise conception du réacteur. Durant une interview qu'il donne à la télévision ukrainienne peu de temps avant son décès, il dénonce les autorités soviétiques chargées du nucléaire et déclare que le réacteur n°4 n'aurait pas dû être en service, qu'ils n'avaient pas la documentation nécessaire concernant ce réacteur et que l'explosion était inévitable[réf. souhaitée]. Ces affirmations sur les mauvaises conceptions des centrales nucléaires soviétiques dotées d'un réacteur RBMK 1000 ont aussi été avancées par Valeri Legassov et également été confirmées par l'Agence internationale de l'énergie atomique en 1992 dans le rapport INSAG-7[3].

Diatlov meurt d'un cancer de la moelle osseuse en 1995, les risques de cancer de ce type étant un effet secondaire connu en radiotoxicité. Il a été exposé à 390 REM (3,9 Sv) à la suite de l'accident[réf. souhaitée].

Références

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  1. Anatoly Dyatlov: How it was: an operator's perspective, Nuclear Engineering International, Novembre 1991
  2. en russe : Дятлов А.С.: Чернобыль. Как это было, 1995
  3. INSAG-7: The Chernobyl Accident: Updating of INSAG-1, Safety Report Series, IAEA, Vienne (AT), Novembre 1992, p. 23 "The accident is now seen to have been the result of the concurrence of the following major factors: specific physical characteristics of the reactor; specific design features of the reactor control elements; and the fact that the reactor was brought to a state not specified by procedures or investigated by an independent safety body. Most importantly, the physical characteristics of the reactor made possible its unstable behaviour."