Ali Kafi
Ali Kafi علي كافي | |
Fonctions | |
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Président du Haut Comité d'État de la République algérienne démocratique et populaire (chef de l'État) | |
– (1 an, 6 mois et 28 jours) |
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Élection | 2 juillet 1992 |
Chef du gouvernement | Sid Ahmed Ghozali Bélaïd Abdessalam Redha Malek |
Prédécesseur | Mohamed Boudiaf |
Successeur | Liamine Zéroual (président de l'État) |
Biographie | |
Nom de naissance | Ali Hussain Kafi |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | El Harrouch (Algérie) |
Date de décès | (à 84 ans) |
Lieu de décès | Genève (Suisse) |
Sépulture | Cimetière d'El Alia |
Nationalité | Algérienne |
Parti politique | FLN |
Entourage | Mohammed Harbi (neveu) |
Profession | Militaire |
Religion | islam |
Résidence | Palais d'El Mouradia, Alger |
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Chefs d'État algériens | |
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Ali Kafi | |
Origine | Algérie |
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Allégeance | Armée de libération nationale Algérie |
Grade | Colonel |
Conflits | Guerre d'Algérie |
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Ali Kafi, en arabe (علي كافي), né le à El Harrouch en Algérie et mort le à Genève en Suisse, est un militaire et homme d'État algérien. Il dirige l'Algérie du au .
Militaire de carrière, militant du FLN durant la guerre d'Algérie, il exerce comme ambassadeur d'Algérie dans plusieurs pays, après l'indépendance. Il succède à Mohamed Boudiaf en devenant, du au , le second président du Haut Comité d'État, organe transitoire de la gestion de l'État.
Biographie
[modifier | modifier le code]Formation religieuse
[modifier | modifier le code]Il est né le à M'Souna, localité près de la ville d'El Harrouch dans l'actuelle wilaya de Skikda, dans une famille de petits paysans affiliée à la célèbre confrérie musulmane Rahmaniya[1]. Le père d'Ali Kafi, cheikh El Hocine, qui se chargea de son éducation, lui dispensa lui-même l'enseignement religieux[2]. En 1946, il est envoyé dans une école coranique réputée de Constantine, l'Institut Kettenia. Marqué par les massacres de Sétif de 1945, adhérant rapidement aux idées nationalistes du Parti du peuple algérien (PPA), il y forme avec d'autres étudiants une cellule militante. Diplômé « El Ahlia »[3] en 1950, il part en Tunisie renforcer sa formation dans la grande université islamique de la mosquée Zitouna. Il y côtoie les milieux nationalistes tunisiens et participe à plusieurs actions militantes. Expulsé de Tunisie en 1952, il purge alors une peine de six mois de prison pour ses activités[2].
Militant nationaliste
[modifier | modifier le code]Libéré, il reprend ses activités nationalistes, et est nommé enseignant dans une école libre de Skikda tenue par le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques en Algérie (MTLD)[4]. Le 1er novembre 1954, au déclenchement de la guerre d'Algérie, Ali Kafi est contacté par Didouche Mourad, responsable FLN de la zone II (Nord Constantinois). Il intensifie alors son action militante à Skikda et rejoint l'Armée de libération nationale (ALN). Sous les ordres de Zighoud Youcef, à la tête de la wilaya II après la mort de Didouche Mourad, il participe aux massacres du Constantinois en 1955 entrant dans la lutte armée[4]. En , il fait partie de la délégation de la wilaya II du congrès de La Soummam, qui met en place les structures administratives et militaires du mouvement indépendantiste. Il devient alors représentant militaire, puis colonel, et enfin commandant de la wilaya de 1957 à 1959[4]. En , il fait partie des dix colonels chargés de l’organisation des opérations militaires de l’ALN à Tunis, où il s'installe jusqu'à l'indépendance algérienne. Durant la crise de l’été 1962, il soutient le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) de Benyoucef Benkhedda face au bureau politique du FLN de Ben Bella.
Carrière diplomatique
[modifier | modifier le code]Après l'indépendance, il est nommé ambassadeur d'Algérie dans plusieurs pays.
Parcours politique
[modifier | modifier le code]Secrétaire général de l'ONM
[modifier | modifier le code]En 1990, il devient secrétaire général de l'Organisation nationale des moudjahidine.
Chef de l'État
[modifier | modifier le code]Le , après la destitution du président Chadli Bendjedid, l'armée met en place un Haut comité d'État (HCE), organe provisoire de la gestion de l'État, et Ali Kafi en est nommé membre[5]. En pleine « décennie noire », le , il succède à Mohamed Boudiaf, assassiné, à la présidence du HCE. Devenant de plus en plus entreprenant, il entame notamment sans concertation un dialogue avec les partis politiques, une conférence du HCE décide alors de le remplacer[5]. Il remet ses pouvoirs de chef de l'État à Liamine Zéroual le .
Dernières années et mort
[modifier | modifier le code]Ali Kafi publie ses mémoires en 2002 dans un ouvrage intitulé Du militant politique au dirigeant militaire[6] où il revient notamment sur de nombreuses zones d'ombres de la « révolution algérienne », ouvrage pour lequel il sera lourdement critiqué notamment pour ses révélations, jugées offensantes, entre autres sur Abane Ramdane[4].
Il meurt le 16 avril 2013 à Genève à l'âge de 84 ans. Huit jours de deuil national sont décrétés puis il est enterré au cimetière d'El Alia[7].
Décorations
[modifier | modifier le code]- Sadr de l'ordre du Mérite national d'Algérie.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Confrérie originaire de Kabylie et largement répandue au Maghreb, notamment connue pour sa résistance à la conquête français durant la révolte de 1871.
- « Fragments de mémoires sur la paume de la main » par Kaddour M'Hamsadji, L'Expression, 16 octobre 2002.
- Correspond au 9e de l'actuel enseignement islamique de base.
- « Un livre pour témoigner de l’Histoire », La Nouvelle République, 9 octobre 2002.
- Ali Kafi (1992-1994) par Marcel Péju, JeuneAfrique.com, 11 mai 1999.
- Du militant politique au dirigeant militaire. Mémoires (1946-1962). Éditions Casbah, Alger, 2002.
- « Ali Kafi, Algeria head of state during civil war, dies », The Daily Star, Algiers, (lire en ligne, consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Guerre d'Algérie | Guerre civile algérienne
- Zighoud Youcef | Krim Belkacem | Liamine Zéroual
- Mohammed Harbi, historien algérien, neveu d'Ali Kafi
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Ali Kafi, portrait sur le site de la Présidence de la République algérienne
- Dz Lit - Ali Kafi, critiques dans la presse algérienne
- Ali Kafi sort de sa réserve : « Je regrette d'avoir été président du HCE », El Watan,
- Président de l'Algérie
- Ambassadeur d'Algérie en Tunisie
- Ambassadeur d'Algérie en Irak
- Ambassadeur d'Algérie en Syrie
- Ambassadeur d'Algérie en Égypte
- Ambassadeur d'Algérie en Italie
- Personnalité du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques
- Membre du Front de libération nationale (Algérie)
- Récipiendaire de l'ordre du Mérite national (Algérie)
- Militaire algérien du XXe siècle
- Militaire algérien du XXIe siècle
- Naissance en octobre 1928
- Naissance en Algérie française
- Naissance à El Harrouch
- Décès en avril 2013
- Décès à Genève
- Décès à 84 ans
- Personnalité ayant eu des obsèques nationales
- Personnalité inhumée au cimetière d'El Alia