Aimé Charles Irvoy
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Aimé Charles Irvoy né le à Vendôme (Loir-et-Cher) et mort le à Grenoble (Isère)[1] est un sculpteur français, actif à Grenoble.
Biographie
[modifier | modifier le code]Aimé Charles Irvoy expose ses œuvres dès 1840 à Tours. Peu de temps après, Irvoy entre à l'École des beaux-arts de Paris où il est l'élève de Jules Ramey et d'Auguste Dumont. Il est aussi l'élève du sculpteur grenoblois Victor Sappey. En 1854, il obtient le second prix de Rome avec le groupe Hector et son fils Astyanax.
Il arrive à Grenoble en 1855, et l'année suivante, le poste de directeur de l'école de sculpture architecturale de Grenoble étant vacant, obtient cette place et la conservera 41 ans[2]. En 1861, il épouse Louise Charrut (1832-1914). De 1867 à 1869, il sculpte les bustes de la préfecture de l'Isère et les statues de L'Agriculture et de L'Industrie à la Chambre de commerce et d'industrie du boulevard Gambetta à Grenoble. En 1870, il réalise l'aigle monumental de l'immeuble du Dauphiné libéré dans l'avenue Alsace-Lorraine à Grenoble, mais ses relations avec la municipalité deviennent tendues en raison du refus de lui passer commande d'une statue équestre de Napoléon Ier destinée à la place d'Armes.
Charles Irvoy est enterré au cimetière Saint-Roch de Grenoble, dans lequel on retrouve de nombreuses tombes ornées de ses œuvres, comme le gisant de l'abbé Jean Gerin, le médaillon d'Albin Crépu, les cariatides ornant la sépulture du maire Joseph Marie de Barral, ou le médaillon du général de Miribel[3],[4].
Des œuvres d'Aimé Irvoy sont conservées au musée de Grenoble (bustes de personnalités) et dans plusieurs lieux de la ville, ainsi qu'au musée des Beaux-Arts de Lyon. Au Muséum d'histoire naturelle de Grenoble, seize médaillons en terre cuite (1871) représentent des savants illustres, depuis Aristote jusqu’à Coenraad Jacob Temminck (1778-1858), en passant par Dominique Villars (1745-1814) ou Alexander von Humboldt (1769-1859).
Œuvres dans les collections publiques
[modifier | modifier le code]- Grenoble :
- musée de Grenoble :
- La Sentinelle gauloise, 1878, statue en plâtre bronzé, récompensée au Salon de 1878[5]. Le bronze, offert à la ville et inauguré en 1905 sur les bords de l'Isère, disparaît lors de la construction de la gare de départ du téléphérique en 1934[6] ;
- Louis Joseph Vicat, 1883, buste en plâtre patiné terre cuite[7] ;
- Abbé Laurent Guétal, 1896, buste en marbre ;
- musée grenoblois des Sciences médicales : La Charité, 1865, haut-relief en pierre. Fronton de l'ancien hôpital civil désaffecté en 1913, ce fronton était resté en place, caché sous du plâtre, le bâtiment abritant alors l'hôtel Majestic, jusqu'en 1944. Ce fronton est exposé de nos jours à proximité du musée grenoblois des sciences médicales[8].
- Muséum d'histoire naturelle : médaillons en terre cuite réalisés entre 1870 et 1874[9] :
- Georges Cuvier, 1870 ;
- Dominique Villars, 1871 ;
- Alexander von Humboldt, 1871 ;
- Augustin Pyrame de Candolle, 1871 ;
- Henri-Marie Ducrotay de Blainville, 1871 ;
- Georges-Louis Leclerc de Buffon, 1871 ;
- Bernard de Jussieu, 1873 ;
- Déodat Gratet de Dolomieu, 1873 ;
- Étienne Geoffroy Saint-Hilaire, 1873 ;
- Adolphe Brongniart, 1874 ;
- Aristote ;
- Coenraad Jacob Temminck ;
- cimetière Saint-Roch[10] :
- Albin Crépu, 1866, médaillon ornant la tombe du médecin ;
- Cariatides, ornant la tombe de Joseph Marie de Barral ;
- Le Général de Miribel, 1897, médaillon ornant sa sépulture
- musée de Grenoble :
- Nîmes, musée des Beaux-Arts : Portrait du général-baron de Chabaud-La-Tour (1804-1885), 1869, buste en marbre.
- Stenay, église Saint-Grégoire :
- Vierge à l'Enfant, 1850 ;
- un évêque, 1852.
- Vendôme : Statue de Ronsard, bronze.
-
Vierge à l'Enfant (1850), Stenay, église Saint-Grégoire.
-
La Charité (1865), bas-relief, Grenoble, musée grenoblois des Sciences médicales.
-
Portrait du général-baron de Chabaud-La-Tour (1869), marbre, musée des Beaux-Arts de Nîmes.
-
Aigle (1870), immeuble du Dauphiné libéré, avenue Alsace-Lorraine à Grenoble.
-
Louis Joseph Vicat (1883), musée de Grenoble.
-
Abbé Laurent Guétal (1896), musée de Grenoble.
-
Georges Cuvier (1870) -
Alexander von Humboldt (1871) -
Augustin Pyrame de Candolle (1871) -
Dominique Villars (1871) -
Déodat Gratet de Dolomieu (1873) -
Bernard de Jussieu (1873) -
Adolphe Brongniart (1874)
Élèves
[modifier | modifier le code]- Pierre Rambaud (1852-1893), de 1872 à 1877.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Archives municipales de Grenoble, acte no 355.
- L'ancienne école (1853) et le logement de son directeur, rue Hébert, abritent aujourd'hui le musée de la Résistance et de la Déportation de l'Isère.
- Union de quartier de l'Île-Verte, Mémoire de l'Île, 2006, p. 195.
- Personnages et tombes remarquables : des sculpteurs, site de l'Association Saint Roch ! Vous avez dit cimetière ?, consulté le .
- « La Sentinelle gauloise », notice no 09940004820, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
- « La Sentinelle gauloise – Grenoble (disparu) », notice sur e-monumen.net.
- « Louis Joseph Vicat », notice no 09940004823, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
- « Le fronton de la Charité de l’ancien Hôpital de Grenoble », notice sur musee-sciences-medicales.fr.
- Les collections d’ethnologie et d’anthropologie, site du Muséum d'histoire naturelle de Grenoble, consulté le .
- « Des sculpteurs », sur le site de l'Association Saint-Roch ! Vous avez dit cimetière ?, consulté le .
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Valérie Huss (dir.), Grenoble et ses artistes au XIXe siècle, Grenoble, Editions Snoeck - Musée de Grenoble, 2020, 272 p. (ISBN 9461615949) — Catalogue de l'exposition du au .
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- « Aimé Charles Irvoy » dans la base Joconde.