Ahmed Jaabari
Ahmed Jaabari أحمد الجعبري | |
Fonctions | |
---|---|
Commandant des Brigades Izz al-Din al-Qassam | |
– (9 ans) |
|
Prédécesseur | Mohammed Deïf |
Successeur | Mohammed Deïf |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Gaza (bande de Gaza) |
Date de décès | (à 51-52 ans) |
Lieu de décès | Gaza |
Nationalité | palestinienne |
Diplômé de | Université islamique de Gaza |
modifier |
Ahmed al-Jaabari (arabe : أحمد الجعبري), né en 1960 et tué le , est une personnalité politique palestinienne.
Il est le chef des brigades Izz al-Din al-Qassam, branche armée du mouvement Hamas, de 2002 jusqu'à son assassinat par l'armée israélienne en 2012.
Il appartient au courant modéré du Hamas, représenté notamment par Ismaël Haniyeh.
Biographie
[modifier | modifier le code]Ahmed al-Jaabari grandit dans un quartier surpeuplé de Gaza, du temps de l'occupation israélienne du territoire[1]. Il rejoint dans sa jeunesse le Fatah, parti nationaliste et laïc de Yasser Arafat et étudie l'histoire à l'Université islamique de Gaza[2]. Emprisonné par Israël pendant 13 ans, de 1982 à 1995, il fait la connaissance en détention d'Abdel Aziz al-Rantissi, Nizar Rayyan et Salah Shehadeh, trois membres du Hamas qui seront assassinés par Tsahal[1].
Il rejoint le Hamas à sa libération et participe à des opérations armées contre Israël, ce qui lui vaut d’être arrêté en 1998 par la police de l'Autorité palestinienne et détenu pendant un an[1].
Ahmed est devenu commandant et chef exécutif de la branche armée du Hamas lorsque Mohammad Deïf est blessé à la suite d'un raid israélien en 2003[3]. Sous son impulsion, les Brigades Izz al-Din al-Qassam deviennent de plus en plus professionnelles, après le lancement de la seconde intifada contre l'occupation israélienne en 2000[1].
Il échappe à plusieurs tentatives d'assassinat de la part d'Israël, dont l'une en 2004, a coûté la vie à son fils aîné, son frère et à trois de ses cousins[4],[2],[1]. Se sachant traqué par l'armée israélienne, il mène une vie clandestine extrêmement rigoureuse et n'apparait quasiment jamais en public[4].
Il est personnellement impliqué dans la capture du soldat franco-israélien Gilad Shalit. C'est lui qui a remis personnellement le soldat israélien aux médiateurs égyptiens le [5]. Ce fut l'une de ses seules apparitions publiques[4].
Il œuvre pour la coopération avec Israël[6] dans un contexte où le Hamas tente de bloquer les tirs de roquette de petits mouvements indépendantistes en direction d'Israël et en arrêtant les militants de ces mouvements[7].
Ahmed négociait également des accords de paix avec Israël avec l'aide du gouvernement égyptien[8],[9].
Il a été tué le lors d'une frappe aérienne, au début de l'opération militaire israélienne « Pilier de défense », qui cause au total 177 morts palestiniens, dont au moins 26 enfants, et plus de 1 200 blessés[10].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Ahmed al-Jaabari, le stratège des brigades islamistes », sur Le Figaro, (consulté le )
- « Ahmad Al-Jaabari, l'homme de l'ombre du Hamas », sur France 24, (consulté le )
- ↑ Gaza: le chef militaire du Hamas éliminé par Israël sur Presseocean.fr
- « Traqué par l'armée israélienne, Ahmad Jabari vivait dans la clandestinité », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- ↑ Site du Guardian, 14 novembre 2012
- ↑ Israel killed its subcontractor in Gaza sur Haaretz.com
- ↑ New Hamas force in Gaza is foiling rocket attacks against Israel sur Haaretz.com
- ↑ Protests against Gaza violence in West Bank sur Ma'an news
- ↑ Aluf Benn, Israel killed its subcontractor in Gaza, Haaretz, 2012-11-14
- ↑ (en) IDF kills top Hamas commander; prepares for ground offensive, Ynetnews, 14 novembre 2012