Affaire des irradiés de Forbach
Affaire des irradiés de Forbach | |
Type | Irradiation professionnelle |
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Pays | France |
Localisation | Technopole de Forbach Sud (Moselle) |
Coordonnées | 49° 11′ 20″ nord, 6° 54′ 03″ est |
Cause | Procédure de radioprotection |
Date | à 1 h 23 min 45 s (UTC+04:00) |
Résultat | Arrêt de l'installation |
Bilan | |
Blessés | 2 radio-exposés |
Morts | 1 mort (en 2007) |
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L'Affaire des irradiés de Forbach a commencé à Forbach en Lorraine le [1], lorsque trois ouvriers ont été irradiés par un accélérateur de particules (des électrons en l'occurrence) de la société EBS (Electron Beam System) à la suite d'une intervention en radioprotection : Jean-Marc Bies, chef d'équipe, Daniel Leroy et Giovanni Nespola, manutentionnaires. Il est classé de niveau 3 (incident grave) sur l'échelle INES, puisqu'il est sans conséquence à l'extérieur du site et n'entraîne pas de contamination extérieure[2].
L'installation n'avait pas été déclarée à l'inspection du travail[3].
Circonstances de l'incident
[modifier | modifier le code]L'installation avait pour objet de pulvériser du téflon grâce à un faisceau d'électrons, afin de le recycler[4]. Deux des agents intérimaires sont intervenus à plusieurs reprises pour décoincer un plateau sur un tapis roulant alors que l'installation n'était pas complètement arrêtée, pour gagner du temps. Après avoir constaté des rougeurs inexpliquées, le médecin du travail a prévenu le SCPRI le . Le , l'installation n'est toujours pas arrêtée. Les fortes doses d'électrons étaient produites par un accélérateur de 2,5 MeV. Ayant reçu des doses entre 50 et 100 grays, ils ont été hospitalisés à l'hôpital de Forbach puis au service des grands brûlés à hôpital militaire Percy à Clamart.
Conséquences de l'incident
[modifier | modifier le code]L'installation a été arrêtée en . Le responsable de l'installation a été condamné à 6 mois de prison ferme, le PDG à 1 an avec sursis. Daniel Leroy, un des deux intérimaires, brûlé à 60% au 3e degré[5], est décédé le [6] après plusieurs opérations, greffes et amputations[7]. Il avait été placé en coma artificiel et isolé pendant des mois en chambre stérile[8]. Cet accident mortel est considéré comme « un indice de la dégradation des conditions de travail des sous-traitants du secteur du nucléaire »[9].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- https://sfrp.asso.fr/wp-content/uploads/2021/05/Accident_de_Forbach_de_1991_A_Biau_-2.pdf
- « Incidents et accidents », sur www.irsn.fr (consulté le )
- Voyage au pays de l'arbitraire : la justice au travail, Yonnel Liégeois, Éditions de l'Atelier, 1996 (ISBN 9782708249608)
- « Deux des irradiés de Forbach réhospitalisés », sur Le Télégramme
- « Témoignage accablant des irradiés de Forbach », L'Humanité, (lire en ligne, consulté le ).
- « Mort de Daniel Leroy, « l'irradié de Forbach » », sur La Croix,
- https://www.dissident-media.org/infonucleaire/irradiation_forbach.html
- « L'irradié de Forbach est mort », sur Le Monde,
- Amiante Un scandale improbable - Sociologie d'un problème public, Emmanuel Henry, 2015 (ISBN 9782753538542)