Aller au contenu

4e étape du Tour de France 1952

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

4e étape du Tour de France 1952
Pierre Molinéris, seul en tête, se dirige vers Roubaix pour signer sa première victoire sur le Tour de France.
Généralités
Course4e étape، Tour de France 1952
Typeétape de plaine Étape de plaine
Date28 juin 1952
Distance232[a]
PaysFRA France
Lieu de départRouen
Lieu d'arrivéeRoubaix
Partants113
Arrivants109
Dénivelé1 400 m
Résultats de l’étape
1erFRA Pierre Molinéris6 h 23 min 19 s
(Sud-Est)
2eFRA Jean Dotto+ 2 min 34 s
(France)
3eFRA Antonin Rolland+ 3 min 21 s
(France)
CombatifFRA Pierre Molinéris
(Sud-Est)
Classement général à l’issue de l’étape
LeaderFRA Nello Lauredi23 h 09 min 39 s
(France)
2eFRA Bernard Gauthier+ 3 min 43 s
3eBEL Rik Van Steenbergen+ 4 min 04 s
Classements annexes à l’issue de l’étape
ÉquipeFRA France
◀3e étape5e étape▶
Documentation

La 4e étape du Tour de France 1952 se déroule le entre les villes du Rouen, qui accueille le Tour pour la troisième fois, et Roubaix, ville-étape pour la sixième fois[1].

Profil de l'étape

[modifier | modifier le code]

C'est la troisième fois que Rouen accueille le Tour de France (après 1949 et 1950)[2]. Le peloton quitte la place du Général-de-Gaulle pour le départ fictif et se déplace en groupe jusqu'à la route de Neufchâtel, d'où est donné le départ lancé. Il emprunte l'ancien tracé de la RN 28 de Rouen à Abbeville, l'ancien tracé de la RN 25 jusqu'à Arras, l'ancien tracé de la RN 37 jusqu'à Souchez, l'ancien tracé de la RN 25 de nouveau jusqu'à Seclin, puis l'ancien tracé de la RN 352 jusqu'à Roubaix, ville étape pour la sixième fois[3],[2]. Le profil est quelque peu accidenté sur la première partie, et davantage plat dans la seconde. En revanche de nombreuses sections pavées sont disséminées donnant au parcours une particularité et une difficulté singulière[4].

1re partie (138 km) : un tronçon accidenté avec quelques courtes côtes

[modifier | modifier le code]

La première partie commence à la sortie du Rouen, avant de prendre la route nationale en direction de Neufchâtel-en-Bray et de traverser le Pays de Bray. La première difficulté arrive après Saint-Martin-Osmonville (km 28) avec une côte de 1,8 km à 4 % de dénivelé moyen. Viennent ensuite une côte de 5 km à 3 % après Neufchâtel-en-Bray (km 42), une côte de 2 km à 5 % entre Ménonval et Vatierville (km 51), une côte de 2 km à 4,5 % après Fallencourt (km 63) et enfin une côte d'1,9 km après Blangy-sur-Bresle (km 73). Le dénivelé cumulé total sur cette portion est d'environ 1 100 mètres sur 138 km[5],[6]. Plusieurs sections pavées sont présentes sur le tronçon, dont la traversée de Neufchâtel-en-Bray, d'Abbeville ainsi que celle de Blangy-sur-Bresle[3].

Graphique représentant le profil altimétrique de la première partie de l'étape.
Profil altimétrique de la première partie de l'étape (138 km).

2e partie (98 km) : un tronçon relativement plat mais avec des portions pavées

[modifier | modifier le code]
Carte
Localisation de la ligne d'arrivée à Roubaix

La deuxième partie commence avec la côte à la sortie de Doullens, longue d'1 km à 4% de dénivelé moyen, 25 km à parcourir sur un plateau avant de descendre sur Arras. La traversée du plateau de Vimy précède l'entrée dans le « pays minier » et plus tard les routes de « l'enfer du Nord ». Le dénivelé cumulé total sur cette portion est d'environ 300 mètres sur 98 km[5]. Plusieurs sections pavées sont présentes sur le tronçon, dont la traversée de Doullens, la traversée d'Arras (pavés en mauvais état), la traversée de Souchez (pavés en mauvais état) et enfin la dernière portion après Lens, où les sections pavés alternent avec des sections goudronnées. L'étape se termine après être entré dans Roubaix, par un tour et demi du vélodrome[3].

Graphique représentant le profil altimétrique de la deuxième partie de l'étape.
Profil altimétrique de la deuxième partie de l'étape (98 km).

L'organisateur prévoit une fin d'étape difficile sur les pavés

[modifier | modifier le code]

L'organisateur annonce, dans les colonnes de L'Équipe, que cette étape promet des écarts significatifs, notamment en raison d'une distance supérieure à 230 km et de l'apparition des pavés en fin de parcours, rappelant la dureté du Paris-Roubaix. Après quelques solides côtes dans le pays de Bray et celle de Coulonvillers, les coureurs « affronteront les pavés tant redoutés », sur un terrain particulièrement difficile qui pourrait jouer un rôle décisif. Il est donc probable que cette étape laisse des traces, tant physiquement que mentalement, même si le classement général ne devrait pas être chamboulé[5].

Contexte au départ de l'étape

[modifier | modifier le code]

Au lendemain de la troisième étape qui s'est déroulée entre Le Mans et Rouen, quelques enseignements ont pu être tirés par les journalistes qui suivent le Tour quant aux forces en présence et à la forme des différents coureurs et des équipes en ce début d'épreuve.

L'équipe de France prend le pouvoir avec Lauredi en jaune

[modifier | modifier le code]
Photo en noir et blanc montrant deux cyclistes professionnels assis l'un à côté de l'autre et souriants.
Lauredi (à gauche) et Gauthier (à droite) heureux et victorieux à Rouen à l'arrivée de la la troisième étape.

L'équipe de France a brillamment renversé la situation grâce à l'échappée chanceuse et victorieuse de Lauredi et Gauthier, qui ont franchi la ligne d'arrivée avec plus de dix minutes d'avance sur le peloton. Lauredi, déjà remarqué pour sa bonne forme lors de la première étape, a confirmé ses capacités en prenant le maillot jaune. Avec plus de onze minutes d'avance sur Coppi, il s'affirme comme un prétendant sérieux à la victoire finale, ayant réussi à creuser l'écart avant les étapes de montagne, où l'Italien est considéré comme le favori par les observateurs.

Alors que l'équipe de France ne comptait aucun coureur dans le Top 15 du classement général avant cette étape, elle se retrouve désormais avec deux hommes en tête, ce qui lui permet de remporter le classement par équipes de l'étape et de prendre la première place du classement général par équipes. Avec plus de quatre minutes d'avance sur une équipe de Belgique qui avait dominé le début du Tour, les Français renforcent ainsi leur position de force après cette troisième journée de course.

Van Steenbergen et les Belges déchus

[modifier | modifier le code]

« Je me suis trompé sur toute la ligne aujourd'hui [...] je n'ai pas cru à la réussite de la tentative de Lauredi. Le vent de face était violent et j'avais vu Bauvin renoncer à rejoindre seul les hommes de tête. [...] Quand ils prirent jusqu'à 14 minutes d'avance, je n'étais pas encore inquiet. Il restait encore 60 km à couvrir, et je me disais que les Italiens feraient obligatoirement cause commune avec nous. [...] C'est un coup dur pour nous, nous avions prévu d'entrer en Belgique avec le maillot jaune… Mais je crois que je vais changer de méthode. Je ne bougerai plus du peloton avant d'attaquer dans les 50 derniers kilomètres. »

Rik Van Steenbergen, L���Équipe du .

Après avoir dominé les deux premières étapes, l'équipe de Belgique a rencontré de nombreux déboires lors de cette troisième journée. Derijcke a abandonné, et les multiples crevaisons et chutes ont empêché les Belges de réagir efficacement à l'échappée des Français[7]. Van Steenbergen, déchu de son maillot jaune, a reconnu la fatigue de ses coéquipiers après leurs efforts initiaux, et a exprimé sa déception face à la malchance qui a frappé son équipe[8],[9]. Toutefois, les observateurs s'attendent à une réponse rapide de la part de l'effectif belge, le Tour arrivant sur des étapes du Nord de la France et de Belgique, comportant de nombreux secteurs pavés, terrain privilégié notamment de Van Steenbergen, vainqueur du Paris-Roubaix de cette année[10].

Coppi et les Italiens pris de court

[modifier | modifier le code]

Coppi, grand favori du Tour, s'est montré critique envers la gestion de la course par son équipe. Frustré de voir Lauredi prendre tant d'avance, il a regretté que ses coéquipiers n'aient pas réagi plus fermement :« On n'aurait jamais dû laisser partir Lauredi. Ses qualités nous sont connues et l'on sait qu'il est dangereux ». Coppi admet se trouver désormais dans une position délicate, devant combler un écart de plus de onze minutes[11]. Malgré l'inquiétude exprimée par le leader italien, les observateurs transalpins demeurent confiants dans l'ensemble. Selon eux, si les Italiens n'ont pas pris part à une contre-offensive en s'alliant avec les Belges, c'est bien parce qu'ils attendent les étapes de montagne pour s'exprimer[12],[13].

Des écarts conséquents au classement général

[modifier | modifier le code]

Après la 3e étape, les écarts au classement général sont déjà significatifs, avec plusieurs minutes d'avance pour Lauredi sur les principaux favoris, alors qu'aucune étape de montagne ni de contre-la-montre n'a été couru. Les observateurs du Tour remarquent la singularité de cette édition, dans laquelle les équipes favorites n'hésitent pas à attaquer dès les étapes de plat pour créer des écarts. À titre de comparaison, lors du Tour 1950 et 1951, au soir de la 3e étape, le maillot jaune comptait moins de 5 minutes d'avance (min 10 s en 1950 et min 27 s en 1951) sur le 10e en comparaison avec les onze dont dispose Lauredi[14],[15].

Coureur Pays Equipe Temps Résultats précédents leur position de favoris
1er Nello Lauredi Drapeau de la France France France en 16 h 38 min 41 s 2 victoires au Critérium du Dauphiné libéré (1950 et 1951)
21e Fausto Coppi Drapeau de l'Italie Italie Italie + 11 min 25 s 1er au Tour de France 1949, 1er au Tour d'Italie 1952 (et 1940, 1947 et 1949)
21e Jean Robic Drapeau de la France France France + 11 min 25 s 1er au Tour de France 1947
21e Gino Bartali Drapeau de l'Italie Italie Italie + 11 min 25 s 2 victoires au Tour de France (1938 et 1948) et 3 victoires au Tour d'Italie (1946, 1937 et 1946)
21e Raphaël Géminiani Drapeau de la France France France + 11 min 25 s 2e du Tour de France 1951
21e Stan Ockers Drapeau de la Belgique Belgique Belgique + 11 min 25 s 5e du Tour de France 1951, et 6e du Tour d'Italie 1952
49e Lucien Lazaridès Drapeau de la France France France + 14 min 7 s 3e du Tour de France 1951
54e Fiorenzo Magni Drapeau de l'Italie Italie Italie + 14 min 44 s 2 victoires au Tour d'Italie (1948 et 1951)

Déroulement de la course

[modifier | modifier le code]

Résumé de l'étape[b]

[modifier | modifier le code]

Départ du Rouen et apparition des premières attaques

[modifier | modifier le code]

Au matin du , les cyclistes ont un programme précis à suivre avant le départ de la course[4] :

La météo prévue est ensoleillée de plus en plus chaude, avec un vent du nord défavorable au début, puis favorable sur la fin.

Dès le départ, les Belges, dont Ockers, Blomme, Close et Vanderstock attaquent. Les Français réagissent, Lauredi appuyé par Geminiani et Gauthier ramènent le peloton.

Zaaf tente à son tour au km 9, mais il est rapidement rejoint. Vanderstock retente, de même que Rolland et Sowa. Au km 40, un groupe composé de Kebaili, Lafranchi et Zelasco compte 25 s d'avance sur le peloton. La chasse du peloton est menée par Dekkers, Decaux, Vitetta et Lauredi au km 52, le peloton est de nouveau regroupé.

Premières échappées sérieuses

[modifier | modifier le code]

Au km 58, Zelasco s'échappe sans succès. Il retente 20 km plus tard dans la côte de Blangy-sur-Bresle, accompagné par Molinéris (Sud-Est), Martini, Nolten (Hollande), Dotto (France), Quentin, Lazaridès, Rossinelli et Metzger, et l'écart se crée[16]. Derrière ce groupe de tête, Decaux et Berton suivent à 35 s, Coste et Van Breenen à 55 s, puis le peloton à min 20 s. Au km 85, le groupe de neuf compte 45 s d'avance sur le peloton qui lâche progressivement du temps. Il est rattrapé par le quatuor de poursuivants à la sortie d'Abbeville et compte min d'avance sur le peloton[16]. Au km 101, les treize comptent min 35 s sur De Hertog, Sowa et Gauthier et Pardoën, min 50 s sur Serra et min sur le peloton.

Le peloton mène la chasse mais l'échappée tient bon

[modifier | modifier le code]

Dans le groupe de tête, au (km 139) Decaux tente de s'échapper et prend 15 s d'avances, tandis que le peloton est toujours à 7 minutes derrière. Meunier intercalé a 50 secondes du peloton, n’insiste pas. Le peloton ne tarde pas à réagir alors que l'écart a atteint min 30 s au km 142 et accélère sous l'impulsion de Van Der Stock, Close, Rolland, Weillenmann, Carrea, Lajoie et Goldschmidt[16]. L'écart diminue progressivement, min 40 s au km 156, min 10 s au km 168, min 30 s au km 187 dans Lievin. Le groupe de tête quant à lui a perdu Coste sur crevaison à Arras, et Metzger sur ennuis mécaniques à Souchez (km 183), mais réagit au retour du peloton, notamment grâce aux relais des Français et de Rossinelli. L'écart s'elève à min 45 s au km 200.

À la sortie de Carvin (km 205), Berton échappé dans le groupe de tête, tente de s'enfuir, suivit par Quentin et peu de temps après par Lazaridès[16] mais le groupe se ressoude sous l'impulsion de Van Breenen (au km 211). Le rythme soutenu entraine néanmoins la lâchage de Nolten, Rossinelli et Zelasco sont lâchés.

L'ultime attaque dans le groupe de tête

[modifier | modifier le code]

Au km 213, Molinéris attaque suivit par Quentin mais ce dernier crève peu de temps après à Vendeville (km 215). Il laisse Molinéris partir seul[17]. Derrière, Dotto et Van Breenen, qu'il va peu de temps après lacher, tentent la chasse aux hommes de tête[18]. Lazaridès lui est prit d'une fringale[18]. Les autres membres du groupe d'échappée sont eux dispersés, seuls Dotto et Van Breenen talonnent Molineris. Derrière Rolland suivi par Magni et Watgmans les ont rejoint.

Les pavés et les crevaisons qu'ils entrainent définissent la hiérarchie finale, mais personne ne parvient à revenir sur Molineris qui rentre seul sur le vélodrome de Roubaix et s'impose pour la première fois sur le Tour de France. Il est également le premier régional à remporter une victoire sur cette édition. Dotto arrive 2 min 34 s après, puis c'est au tour d'un premier groupe de huit coureurs menés par Rolland d'arriver avec 3 min 21 s de retard. Derrière parmi les favoris, Geminiani chute et perd plus de 28 min. Coppi et Robic ont également crevé mais finissent dans le peloton.

Classements de l'étape

[modifier | modifier le code]

Classement individuel de l'étape

[modifier | modifier le code]
Classement individuel de la 4e étape
  Coureur Pays Équipe Temps
1er Pierre Molinéris Drapeau de la France France Sud-Est en h 23 min 19 s
2e Jean Dotto Drapeau de la France France France + min 34 s
3e Antonin Rolland Drapeau de la France France France + min 21 s
4e Robert Vanderstockt Drapeau de la Belgique Belgique Belgique + min 21 s
5e Fiorenzo Magni Drapeau de l'Italie Italie Italie + min 21 s
6e Andrea Carrea Drapeau de l'Italie Italie Italie + min 21 s
7e Alex Close Drapeau de la Belgique Belgique Belgique + min 21 s
8e Maurice Quentin Drapeau de la France France France + min 21 s
9e Lucien Lazaridès Drapeau de la France France France + min 21 s
10e Jean Goldschmit Drapeau du Luxembourg Luxembourg Luxembourg + min 21 s

Classement par équipe de l'étape

[modifier | modifier le code]
Classement par équipes de la 4e étape
  Équipe Pays Temps
1re France Drapeau de la France France en 19 h 18 min 43 s
2e Belgique Drapeau de la Belgique Belgique + min 7 s
2e Italie Drapeau de l'Italie Italie + min 7 s
4e Sud-Est Drapeau de la France France + min 32 s
5e Hollande Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas + min 55 s
6e Luxembourg Drapeau du Luxembourg Luxembourg + min 25 s
7e Ouest / Sud-Ouest Drapeau de la France France + 13 min 15 s
8e Espagne Drapeau de l'Espagne Espagne + 13 min 43 s
9e Nord-Est / Centre Drapeau de la France France + 14 min 11 s
10e Paris Drapeau de la France France + 15 min 21 s

Bonifications en temps

[modifier | modifier le code]

Le règlement du Tour de France offre des bonifications en temps aux premiers coureurs qui franchissent les cols répertoriés et à ceux qui arrivent premier et deuxième à l'arrivée de l'étape. Ces secondes gagnées permettent de prendre du temps sur les adversaires, au classement général de l’épreuve[19].

Bonifications à l'arrivée
Coureur Pays Équipe Secondes
1 Pierre Molinéris Drapeau de la France France Sud-Est 1 min
2 Jean Dotto Drapeau de la France France France 30 s

Prix de la combativité

[modifier | modifier le code]
  • Pierre Molinéris (Sud-Est) a obtenu huit voix sur treize de la part du comité chargé d'élire le coureur le plus combatif de l'étape[20].

Primes attribuées

[modifier | modifier le code]

Un ensemble de prix et de primes sont attribuées à la fin de chaque étape venant alimenter les cagnottes de chaque équipe du Tour. Elles sont versées par l'organisateur ou des sponsors. L'organisateur fait délibérément le choix de créer plusieurs catégories de primes afin qu'elles puissent récompenser tous les types de coureurs ainsi que les équipes et non plus seulement les vainqueurs.

Détail des primes attribuées à la fin de la 4e étape[21],[22]
Pos. Bénéficiaire Montant Sponsor
Classement de l'étape 1er Pierre Molinéris 100 000 fr. Picon
2e Jean Dotto 50 000 fr.
3e Antonin Rolland 25 000 fr.
4e Robert Vanderstockt 16 000 fr.
5e Fiorenzo Magni 12 000 fr.
Première équipe au classement du jour France 100 000 fr. Martini
Première équipe régionale du jour Sud-Est 50 000 fr. Martini
Porteur du maillot jaune Nello Lauredi 100 000 fr. La Suze
Coureur le plus combatif Pierre Molinéris 100 000 fr. Le Sucre
Coureur le plus malchanceux Louis Caput 20 000 fr. Les Assurances
Prime du sang froid Bernard Gauthier 20 000 fr. Cynar
Prime de Fienvillers 3 000 fr. Municipalité de Fienvillers
Prime de Seclin 1er régional 3 000 fr. Municipalité de Seclin
2e régional 2 000 fr.
Compte tenu de l'érosion monétaire due à l'inflation, le pouvoir d'achat de 100 000,00 anciens francs en 1952 est donc le même que celui de 2 401,66 euros en 2022[23].


Classements à l'issue de l'étape

[modifier | modifier le code]

Classement général individuel

[modifier | modifier le code]
Classement général
  Coureur Pays Équipe Temps
1er Nello Lauredi Leader du classement général Drapeau de la France France France Leader du classement par équipes en 23 h 9 min 39 s
2e Pierre Molinéris Drapeau de la France France Sud-Est + min 36 s
3e Alex Close Drapeau de la Belgique Belgique Belgique + min 44 s
4e Robert Vanderstockt Drapeau de la Belgique Belgique Belgique + min 40 s
5e Andrea Carrea Drapeau de l'Italie Italie Italie + min 54 s
6e Rik Van Steenbergen Drapeau de la Belgique Belgique Belgique + min 4 s
7e Édouard Fachleitner Drapeau de la France France Sud-Est + min 4 s
8e Antonin Rolland Drapeau de la France France France Leader du classement par équipes + min 7 s
9e Hein van Breenen Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas Hollande + min 15 s
10e Gerrit Voorting Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas Hollande + min 38 s
11e Jean-Marie Cieleska Drapeau de la France France Nord-Est / Centre + min 12 s
12e André Rosseel Drapeau de la Belgique Belgique Belgique + min 47 s
13e Jean Dotto Drapeau de la France France France Leader du classement par équipes + min 9 s
14e Maurice Quentin Drapeau de la France France France Leader du classement par équipes + min 16 s
15e Wout Wagtmans Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas Hollande + min 16 s

Classement par équipes

[modifier | modifier le code]
Classement par équipes
  Équipe Pays Temps
1re France Drapeau de la France France en 69 h 23 min 16 s
2e Belgique Drapeau de la Belgique Belgique + min 53 s
3e Hollande Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas + 20 min 8 s
4e Italie Drapeau de l'Italie Italie + 23 min 12 s
5e Sud-Est Drapeau de la France France + 25 min 2 s
6e Nord-Est / Centre Drapeau de la France France + 30 min 22 s
7e Ouest / Sud-Ouest Drapeau de la France France + 36 min 58 s
8e Espagne Drapeau de l'Espagne Espagne + 37 min 32 s
9e Paris Drapeau de la France France + 40 min 16 s
10e Luxembourg Drapeau du Luxembourg Luxembourg + 43 min 45 s

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Des erreurs de kilométrage du tracé de l'étape, notamment sur le lieu exact du départ lancé, ou des distances entres les localités de la fin de l'étape, aboutissent à une distance d'étape plus longue que la distance affichée officiellement. La distance réelle de l'étape est estimée à 236 km.
  2. Compte tenu de l'approximation de certains résumés d'étape rédigés par la presse nationale de l'époque et malgré les croisements d'informations, des inexactitudes peuvent demeurer dans le kilométrage des événements et la composition des échappées.

Références

[modifier | modifier le code]
  1. « Histoire - Tous les classements, palmarès, vainqueurs, partants, étapes, porteurs de maillots, résumés vidéos. », sur www.letour.fr (consulté le )
  2. a et b Jacques Augendre, Guide historique, Paris, Amaury Sport Organisation, , 207 p. (lire en ligne), p. 180
  3. a b et c 39e Tour de France 1952 : Livre de route officiel, Procyclingmaps, , 95 p., p. 12
  4. a b et c « Détail du parcours de la quatrième étape », L'Équipe : le stade, l'air, la route,‎ , p. 4 (lire en ligne sur Gallica Accès libre).
  5. a b et c Claude Tillet, « L'étape du jour. Changement de décor : distance supérieure à 230 km et apparition des pavés sur la fin de parcours du Paris-Roubaix », L'Équipe : le stade, l'air, la route,‎ , p. 4 (lire en ligne sur Gallica Accès libre).
  6. (en-GB) « TDF 1952 - Stage 3 » Inscription nécessaire, sur La Flamme Rouge (consulté le )
  7. « Le Tour au fil des jours. Quand on joue avec le feu… », Le Drapeau Rouge,‎ , p. 4 (lire en ligne Inscription nécessaire).
  8. Louis Vincent, « Le verrou français à fonctionné », Le Figaro,‎ , p. 10 (lire en ligne sur Gallica Accès libre).
  9. Robert De Smet, « Les malheurs de Blomme et l'abandon de Derijcke ont préparé la défaite de Van Steenbergen », L'Équipe : le stade, l'air, la route,‎ , p. 3 (lire en ligne sur Gallica Accès libre).
  10. Albert Van Laethem, « Albert Van Laethem fait le point », L'Équipe : le stade, l'air, la route,‎ , p. 8 (lire en ligne sur Gallica Accès libre).
  11. Albert de Wetter, « Coppi affirme qu'il n'aurait jamais laissé Lauredi s'échapper », L'Équipe : le stade, l'air, la route,‎ , p. 3 (lire en ligne sur Gallica Accès libre).
  12. Giuseppe Ambrosini, « Une victoire de Corrieri n'eut pas été imméritiée. », L'Équipe : le stade, l'air, la route,‎ (lire en ligne sur Gallica Accès libre).
  13. (it) Vittorio Varale, « Il francese Lauredi vince a Rouen e conquista la maglia gialla del Tour », La Stampa,‎ (lire en ligne Accès libre).
  14. « Classement général après la 3e étape », L'Équipe : le stade, l'air, la route,‎ , p. 2 (lire en ligne Accès libre)
  15. « Classement général après la 3e étape », L'Équipe : le stade, l'air, la route,‎ , p. 2 (lire en ligne Accès libre)
  16. a b c et d Claude Tillet, « Van Der Stock reprend 7'57 sur 7'58 à Lauredi et Coppi réalise un premier exploit majeur », L'Équipe : le stade, l'air, la route,‎ , p. 1-2 (lire en ligne Accès libre)
  17. Claude Tillet, « Van Der Stock reprend 7'57 sur 7'58 à Lauredi et Coppi réalise un premier exploit majeur », L'Équipe : le stade, l'air, la route,‎ , p. 1-2 (lire en ligne Accès libre)
  18. a et b Claude Tillet, « Van Der Stock reprend 7'57 sur 7'58 à Lauredi et Coppi réalise un premier exploit majeur », L'Équipe : le stade, l'air, la route,‎ , p. 1-2 (lire en ligne Accès libre)
  19. « Quelques aspects du réglement », Miroir des Sports : Guide du Tour 1952,‎ , p. 21 (lire en ligne Accès libre).
  20. « A Molineris, le plus combatif la quatrième prime du sucre », L'Équipe : le stade, l'air, la route,‎ , p. 4 (lire en ligne Accès libre).
  21. « Classement de la 4e étape Rouen-Roubaix », L'Équipe : le stade, l'air, la route,‎ , p. 2 (lire en ligne sur Gallica Accès libre).
  22. « Les primes de la 3e étape », L'Équipe : le stade, l'air, la route,‎ , p. 4 (lire en ligne sur Gallica Accès libre).
  23. « Convertisseur franc-euro », sur insee.fr (consulté le ).

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Bibliographie

[modifier | modifier le code]