1917 en Géorgie
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1914 1915 1916 1917 1918 1919 1920 Décennies : 1880 1890 1900 1910 1920 1930 1940 Siècles : XVIIIe XIXe XXe XXIe XXIIe Millénaires : -Ier Ier IIe IIIe |
Cette page recense des événements qui se sont produits durant l'année 1917 en Géorgie.
Évènements
[modifier | modifier le code]- Famine dans plusieurs régions géorgiennes dues à l'économie de guerre (paysannerie mobilisée sur le front du Moyen-Orient de la Seconde Guerre mondiale à hauteur de 200 000 hommes[1], blocus russo-ottoman de la mer Noire, administration russe affaiblie)[2].
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- Naissance du violoniste Guiorgui Barnabichvili (décédé en 1982).
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- Naissance du poète Lado Assatiani (décédé en 1943)[3].
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- Proclamation du soviet de Petrograd, composé de sociaux-démocrates (bolcheviks et mencheviks) et de sociaux-révolutionnaires : le Géorgien Nicolas Tchkhéidzé, député de Koutaïssi, chef de l’opposition à Nicolas II à la Douma, est élu président du Comité exécutif[4].
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- Proclamation du soviet d’Irkoutsk : le Géorgien Irakli Tsereteli, déporté par les autorités tsaristes, est élu président[5].
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- Naissance du poète Mirza Guélovani (décédé en 1944)[6].
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- Proclamation du soviet de Tiflis, composé de sociaux-démocrates (bolcheviks et mencheviks) et de sociaux-révolutionnaires, arméniens, azéris et géorgiens : Noé Jordania est élu président[7].
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- Proclamation du Comité spécial de Transcaucasie (Ozakom) reprenant les prérogatives du vice-roi du Caucase, chargé des territoires caucasiens et en place à Tiflis, présidé par Vasily Kharlamov (membre du Parti constitutionnel démocratique russe, dit K.D.) et composé de 4 membres (dont le Géorgien Kita Abachidzé, social-fédéraliste).
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- Rétablissement par le clergé géorgien de l'autocéphalie de l'Église orthodoxe de Géorgie, perdue durant un siècle au profit de l'Église orthodoxe russe[8].
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- Naissance de l'écrivain Vakhtang Tchélidzé (décédé en 2005).
- Expédition de la Société d’histoire et d’ethnographie de Tiflis dans les territoires de la Géorgie ancienne, conquis par l’Empire ottoman et temporairement rendus accessibles par l’avancée de l’armée russe, composée en particulier d’Ekvtime Takaichvili, Lado Goudiachvili, Mikhaïl Tchiaoureli et Ilia Zdanevitch : relevés et photographies d’églises des Xe siècle et XIe siècle[9].
- Irakli Tsereteli, vice-président du soviet de Petrograd, devient ministre des Postes et Télégraphes dans le Gouvernement provisoire russe.
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- Irakli Tsereteli est nommé ministre de l'Intérieur du Gouvernement provisoire russe.
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- Fondation de l'Institut polytechnique de Tiflis[10], qui fusionnera avec la faculté technique en 1928.
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- Mise en place d’une structure regroupant les partis politiques géorgiens, social-démocrate (menchévique, marxiste, voie parlementaire, maintien Russie), social-fédéraliste (socialiste non marxiste, maintien dans fédération russe, autonomie géorgienne) et national-démocrate (indépendantiste)[11].
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- Synode de l'Église orthodoxe de Géorgie : confirmation du rétablissement de l'autocéphalie et élection de Kirion II (Êvêque Kirion Sadzaglichvili) comme Patriarche[12].
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- Coup d'État bolchévique à Petrograd : Nicolas Tchkhéidzé est remplace par Trotsky à la tête du soviet et Irakli Tsereteli quitte le pouvoir exécutif avec la dissolution du Gouvernement provisoire russe. Le Géorgien, Joseph Djougachvili, dit Staline, rejoint le Conseil des commissaires du peuple présidé par Lénine, avec la charge des nationalités.
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- Proclamation du Haut-Commissariat à la Transcaucasie (en remplacement du Comité spécial de Transcaucasie) : non-reconnaissance du coup d’État bolchevique d’octobre à Petrograd et prise en charge de l'administration du territoire. La présidence du Comité exécutif est confiée à Evguéni Guéguétchkori par les sociaux-démocrates (mencheviks) géorgiens, les dachnaks arméniens, les moussavatistes azerbaïdjanais et les sociaux-révolutionnaires russes transcaucasiens[13].
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- Élections d’une Assemblée constituante sur le territoire de l’Empire russe : les élus des territoires arménien, azerbaïdjanais et géorgien donneront naissance à la première assemblée parlementaire transcaucasienne (Sejm).
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- Proclamation du Conseil national géorgien, composé de 329 sociaux-démocrates (mencheviks), sociaux-fédéralistes, nationaux-démocrates et indépendants : la présidence est confiée à Noé Jordania[13].
- Troubles à l'ordre public dans la région de Tskhinvali : les déserteurs ossètes de l’armée tsariste empêchent la collecte des taxes par les propriétaires terriens locaux[14].
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- Prise de l’Arsenal de l’armée russe à Tiflis par les forces du Conseil national géorgien : formation de la Garde populaire commandée par Valiko Djoughéli[15].
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- Signature de l'armistice d'Erzincan entre le général en chef de la 3e armée ottomane (Vehib Pacha) et le général en chef de l'armée russe, mettant fin aux hostilités sur le front du Moyen-Orient (Caucase et Perse): 500 000 soldats russes sont concernés et devront rentrer par le Caucase[16].
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- Décès de Kita Abachidzé, critique littéraire, ancien membre du Comité spécial pour la Transcaucasie chargé de l'Éducation.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Association géorgienne pour la Société des Nations, La Géorgie, Imprimerie de Leuville-sur-Orge, .
- Alexandre Manvelichvili, Histoire de Géorgie, Nouvelles Éditions de la Toison d’Or,
- Iliazd, Lettres à Morgan Philips Price, Éditions Clémence Hiver, .
- Nodar Assatiani, Histoire de la Géorgie, Éditions L'Harmattan, .
- Murray Bookchin, The Third Revolution. Popular Movements in the Revolutionary Era, Volume 3, Éditions Continuum International Publishing Group Ltd, , 416 p. (ISBN 978-0-8264-5054-8, lire en ligne).
- Pierre Razoux, Histoire de la Géorgie : la clé du Caucase, Paris, Éditions Perrin, , 400 p. (ISBN 978-2-262-02645-5).
- (en) Jonathan D. Smele, Historical Dictionary of the Russian Civil Wars, 1916-1926, Lanham (Md.), Rowman & Littlefield Publishers, , 1421 p. (ISBN 978-1-4422-5280-6).
- Catherine Merridale, Lénine, 1917. Le train de la révolution, Éditions Payot, , 333 p. (ISBN 978-2-228-91776-6, lire en ligne).
- Rémi Grulois, L’avenir des Républiques d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud au lendemain de la Guerre des cinq jours d’août 2008, Institut d’Études politiques de Lyon, (lire en ligne).
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Alexandre Manvelichvili 1951, p. 407.
- Pierre Razoux 2009, p. 124.
- (ka) Burusi : ლადო ასათიანი..
- Murray Bookchin 2004, p. 161.
- Catherine Merridale 2017, p. 6. Le train plombé, note 14.
- (ka) Burusi : მირზა გელოვანი..
- Jonathan D. Smele 2015, p. 1246.
- Nodar Assatiani 1997, p. 298.
- Iliazd 1990, p. 175.
- (ka) საქართველოს ტექნიკური უნივერსიტეტი
- Alexandre Manvelichvili 1951, p. 414.
- Nodar Assatiani 1997, p. 299.
- Association géorgienne pour la Société des Nations 1937, p. 93.
- Rémi Grulois 2011, p. 12.
- Association géorgienne pour la Société des Nations 1937, p. 94.
- Alexandre Manvelichvili 1951, p. 420.
- (ka) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en géorgien intitulé « 1917 » (voir la liste des auteurs).
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Vasily Kharlamov » (voir la liste des auteurs).
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Kita Abashidze » (voir la liste des auteurs).