Au , Épargnes est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[3].
Elle est située hors unité urbaine[4] et hors attraction des villes[5],[6].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (82,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (42,1 %), cultures permanentes (22,8 %), zones agricoles hétérogènes (17,7 %), forêts (17,3 %)[7]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Épargnes est exposée au risque de feu de forêt du fait de la présence sur son territoire de la forêt de la Lande, un massif classé à risque dans le plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI), élaboré pour la période 2017-2026 et qui fait suite à un plan 2007-2016[11]. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par divers arrêtés préfectoraux et s’appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de 200 mètres de celles-ci. L’article L.131-1 du code forestier et l’arrêté du règlementent l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions[12]. Un autre arrêté du rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit[Note 1],[11],[13],[14].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux d'Épargnes.
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[15].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 94,4 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (54,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 489 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 489 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 57 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[16],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[17].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 2003, 2005, 2011 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[8].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[18].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[20].
En 2022, la commune comptait 925 habitants[Note 2], en évolution de +8,31 % par rapport à 2016 (Charente-Maritime : +4,04 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
La commune est au cœur d'un bassin d'emploi particulièrement attractif, la zone d'emploi de Royan (issue de la partition de l'ancienne zone d'emploi Saintonge maritime, qui regroupait de nombreuses communes du Pays Rochefortais, du Pays Marennes-Oléron et du Pays Royannais[23]), forte de 27 753 emplois en 2008[24]. La zone d'emploi de Royan est, avec celle de La Rochelle, la plus dynamique de la région Poitou-Charentes, toutes deux profitant « d'un tissu économique et d'une démographie dynamiques » (Insee)[24]. La croissance y particulièrement soutenue, du fait du développement des activités tertiaires
La commune abrite le siège social de l'éditeur de logiciels destinés aux petites et moyennes bibliothèques Microbib[25].
L'église Saint-Vincent d'Épargnes existait déjà à l'époque mérovingienne, comme l'ont révélé des fouilles pratiquées en 1952. Des colonnes, dont les bases datent du XIIe siècle, attestent une construction voûtée en berceau. De l'ancien clocher roman, détruit lors des guerres de Religion, il ne reste que les quatre énormes bases visibles dans la nef.
Dans sa partie sud, l'église abrite une chapelle placée au-dessus d'une crypte ossuaire. Pour accéder à la chapelle, il faut monter un petit escalier, nécessaire car la voûte de la crypte est située au-dessus du niveau du sol de l'église. La crypte est entourée d'un trottoir qui se poursuit par un passage sous l'église. Ce passage débouche probablement sur une crypte cultuelle.
Sur le mur sud, au sommet d'un contrefort, se trouve une sculpture du milieu du XXe siècle ayant pour sujet une tête de gaulois.
La Tombe à BernardUne tombe sur la route de la tombe Bernard, porte l'inscription : « Ici le fut enterré Bernard Sailonaok né à Bade 1780 trouvé noyé dans un puits du village des Cramail ».
De l'autre côté de la tombe, on peut lire : « Mais le cette tombe fut élevée au malheureux étranger mort loin de son pays ».
À la sortie est du village, se trouve un calvaire, dans un enclos grillagé octogonal. Sous la croix, se trouvent les statues des quatre évangélistes.
Le Bilboquet.
Le village abritait aussi une des plus anciennes discothèques de la région royannaise, le « Bilboquet », créé par M. François Lucazeau en 1970.
↑Le débroussaillement s'applique notamment aux abords de constructions, chantiers, travaux ou installations sur une largeur de 50 mètres (selon un principe du droit des assurances, tout propriétaire est tenu d’assurer la protection de ses biens), et de 7 mètres minimum de part et d’autre des voies privées y donnant accès.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.