Aller au contenu

Élections législatives de 1956 dans l'Aude

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Élections législatives de 1956 dans l'Aude
4 sièges de députés à l'Assemblée nationale
Corps électoral et résultats
Inscrits 172 043
Votants 138 911
80,74 % en augmentation 3,7
Votes exprimés 135 518
Blancs et nuls 3 393
Front républicain
Voix 63 018
46,50 %
en diminution 5,1
Députés élus 2 en diminution 1
Parti communiste français
Voix 31 914
23,55 %
en diminution 2,4
Députés élus 1 en augmentation 1
Union et fraternité française
Voix 24 341
17,96 %
Députés élus 1
Centre droit
Voix 15 305
11,29 %
en diminution 3,9
Députés élus 0 en diminution 1

Les élections législatives françaises de 1956 se déroulent le . Dans le département de l'Aude, quatre députés sont à élire.

Système électoral

[modifier | modifier le code]

Les élections législatives ont lieu au scrutin proportionnel plurinominal suivant la règle de la plus forte moyenne dans le cadre départemental, sans panachage.

Le vote préférentiel est admis, en inscrivant un numéro d'ordre en face du nom d'un, de plusieurs, ou de tous les candidats de la liste. Mais l'ordre ne peut être modifié que si au moins la moitié des suffrages portés sur la liste est numérotée (dans les faits les modifications ne dépassent jamais les 7 %). Le total des voix d'une liste correspond ainsi généralement à la moyenne des suffrages recueillis par chacun de ses membres, d'où la légère différence entre le nombre total de voix comptées et le nombre effectif de suffrages exprimés.

La loi électorale du 7 mai 1951 permet à plusieurs listes de s'apparenter entre elles avant le déroulement du scrutin, pour peu qu'elles se rattachent à un des « partis ou groupements nationaux » reconnus par le Ministère de l'Intérieur. Si la somme des voix obtenues par l'apparentement obtient une majorité absolue des suffrages exprimés, ces listes se partagent l’ensemble des sièges à pourvoir. Dans le cas contraire, les sièges sont répartis entre l'ensemble des listes, apparentées ou non, suivant la méthode de la plus forte moyenne. Les apparentements sont autorisés dans 95 des 103 circonscriptions métropolitaines, seuls les départements de la Seine et de la Seine-et-Oise en étant exclus.

Listes et candidats

[modifier | modifier le code]

Listes en présence

[modifier | modifier le code]
Liste Parti Tête de liste
Liste du Parti Communiste Français PCF Félix Roquefort
Liste du Parti Socialiste SFIO SFIO Georges Guille
Liste du Parti Républicain Radical et Radical-Socialiste RAD Alexis Fabre
Apparentement n°1
Liste d'Action Sociale Familiale et Rurale MRP Albert Gau
Liste d'Union et de Fraternité Française présentée par Pierre Poujade UFF Adrien Salvetat

À l'aune du résultat des législatives de 1951, le Front républicain peut espérer atteindre la majorité absolue dans l'Aude, et donc emporter tous les sièges. Le Parti socialiste SFIO, tout particulièrement, dispose de solides positions dans un département où il réunit constamment un tiers des suffrages exprimés depuis la Libération.

Le Parti communiste français présente une liste isolée, sa proposition d'alliance ayant été rejetée par la SFIO. Seul l'échec de l'apparentement socialiste-radical peut donc permettre l'élection d'un communiste.

Le Mouvement républicain populaire, est pour sa part le seul représentant de la majorité sortante dans le département, tant les indépendants-paysans que les républicains sociaux ayant renoncé à présenter une liste[1]. Le MRP, en déclin dans l'Aude depuis 1946, ne peut compter que sur le ralliement des électeurs de droite pour sauver le siège de son député sortant, l'abbé Albert Gau.

Parti Député sortant Groupe Parti Député élu Groupe
SFIO Georges Guille SOC SFIO Georges Guille SOC
Francis Vals Francis Vals
RAD Alexis Fabre RRRS PCF Félix Roquefort COM
MRP Albert Gau MRP UFF Adrien Salvetat UFF

Résultats par liste

[modifier | modifier le code]
Parti
Liste
Liste Sièges
Tête de liste Voix % +/- Total +/-
SFIO Georges Guille 42 650 31,47 +1,01 2 0
Liste du Parti Socialiste SFIO
RAD Alexis Fabre 20 368 15,03 −6,14 0 −1
Liste du Parti Républicain Radical et Radical-Socialiste
Apparentement n°1 63 018 46,50 −5,13 2 −1
PCF Félix Roquefort 31 914 23,55 −2,44 1 +1
Liste du Parti Communiste Français
UFF Adrien Salvetat 24 341 17,96 Nv 1 Nv
Liste d'Union et de Fraternité Française présentée par Pierre Poujade
MRP Albert Gau 15 305 11,29 −1,38 0 −1
Liste d'Action Sociale Familiale et Rurale
Somme 134 578 98,30
Votes exprimés 135 518 78,77
Votes blancs et nuls 3 393 1,97
Total 138 911 80,74 +3,73 4 0
Abstentions 33 132 19,26
Inscrits / Participation 172 043 100

Résultats par parti et coalition

[modifier | modifier le code]
Parti et coalition Voix % +/- Sièges +/-
Parti socialiste SFIO 42 650 31,47 +1,01 2 0
Parti radical 20 368 15,03 −6,14 0 −1
Front républicain 63 018 46,50 −5,13 2 −1
Parti communiste français 31 914 23,55 −2,44 1 +1
Union et fraternité française 24 341 17,96 Nv 1 Nv
Mouvement républicain populaire 15 305 11,29 −1,38 0 −1
Centre droit 15 305 11,29 −3,89 0 −1
Somme 134 578 98,30
Votes exprimés 135 518 78,77
Votes blancs et nuls 3 393 1,97
Total 138 911 80,74 +3,73 4 0
Abstentions 33 132 19,26
Inscrits / Participation 172 043 100

Résultats détaillés

[modifier | modifier le code]

Avec 46,50 % des suffrages exprimés le Front républicain n'atteint pas la majorité absolue, les pertes enregistrées par la liste radicale ayant été plus importantes que les gains socialistes. Si les deux sortants SFIO sont réélus, le député radical Alexis Fabre doit ainsi céder son siège au communiste Félix Roquefort.

L'essentiel de l'électorat de droite et une partie de l'électorat radical s'est porté sur la liste poujadiste qui, avec 17,96 % des suffrages, fait élire Adrien Salvetat aux dépens du MRP Albert Gau.

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Ministère de l'Intérieur, Les élections législatives du 2 janvier 1956, La Documentation française, 1957, p. 138-140.

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. « Aude : socialistes et radicaux peuvent espérer la majorité absolue », Le Monde,‎ (lire en ligne)