Édith au Col de cygne
Décès | après 1066 |
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Conjoint | Harold Godwinson |
Enfants |
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Religion | christianisme |
Édith au Col de cygne (Edith Swanneck en anglais) est une Anglaise du XIe siècle. Elle est la première compagne d'Harold Godwinson, dernier roi anglo-saxon d'Angleterre. Bien qu'ils ne se soient jamais mariés, leur union durable donne naissance à six enfants au moins. D'après la légende, c'est elle qui aurait identifié le corps de son amant sur le champ de bataille d'Hastings, en 1066.
Biographie
[modifier | modifier le code]La relation entre Harold et Édith semble avoir débuté dans les années 1040, alors qu'il est comte d'Est-Anglie. Les historiens considèrent leur union comme un mariage more danico, « à la manière danoise », qui n'est pas reconnu par l'Église[1]. Harold épouse une autre Édith, la sœur du comte Edwin de Mercie, après 1063.
D'après la tradition de l'abbaye de Waltham, deux moines, Osgod Cnoppe et Æthelric Childemaister, auraient persuadé Guillaume le Conquérant de les laisser récupérer le corps du roi Harold après la bataille d'Hastings, le . Ils auraient fait appel à Édith pour l'identifier parmi les nombreux hommes tombés sur le champ de bataille[2]. C'est grâce à des « marques secrètes » sur le corps de Harold qu'elle l'aurait reconnu, bien que défiguré[3],[4].
Pour certains historiens, Édith au Col de cygne est la même personne que Eadgifu « la Belle » ou « la Riche », qui apparaît dans le Domesday Book comme propriétaire de 270 hides de terres en 1066[5].
Descendance
[modifier | modifier le code]Les enfants de Harold conventionnellement attribués à son union avec Édith sont les suivants :
- Godwin ;
- Edmond ;
- Magnus ;
- Gunhild, concubine d'Alain le Roux puis de son frère Alain le Noir ;
- Gytha, qui épouse Vladimir II Monomaque ;
- un enfant mort-né, inhumé à Christ Church[6].
Un autre fils de Harold, Ulf, pourrait aussi bien être le fils d'Édith au Col de cygne que celui d'Édith de Mercie[7].
Dans la littérature
[modifier | modifier le code]« Schlachtfeld bei Hastings », poème de Heinrich Heine (publié en 1851 dans Romanzero)[8], montre Édith et deux moines (Asgod et Ailrik) en quête du corps de Harold sur le champ de bataille : dans cette reprise de la légende, les « marques connues d'elle seule » grâce auxquelles elle l'identifie sont celles de morsures amoureuses.
Édith apparaît en outre dans plusieurs œuvres de fiction consacrées à son conjoint :
- Harold : le dernier des rois saxons, roman d'Edward Bulwer-Lytton (1848) ;
- Harold, pièce de théâtre d'Alfred Tennyson (1877) ;
- The Last English King, roman de Julian Rathbone (1997).
Son histoire est évoquée dans la nouvelle policière de Maurice Leblanc Édith au Cou de Cygne, publiée dans le recueil Les Confidences d'Arsène Lupin (1913).
Références
[modifier | modifier le code]- Barlow 2013, p. 77-78.
- Barlow 2013, p. 157.
- Rex 2009, p. 254.
- Mason 2004, p. 177-178.
- Williams 2004.
- Barlow 2013, p. 78.
- Barlow 2013, p. 128.
- « Schlachtfeld bei Hastings », sur Gutenberg.Spiegel.de (consulté le ).
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Frank Barlow, The Godwins : The Rise and Fall of a Noble Dynasty, Routledge, (1re éd. 2002), 198 p. (ISBN 978-0-582-78440-6, lire en ligne).
- (en) Emma Mason, The House of Godwine : The History of a Dynasty, A&C Black, , 281 p. (ISBN 978-1-85285-389-1, lire en ligne).
- (en) Peter Rex, Harold II : The Doomed Saxon King, Stroud, Tempus Publishing Limited, , 319 p. (ISBN 978-0-7524-3529-9 et 0-7524-3529-9).
- (en) Ann Williams, « Eadgifu the Fair (fl. 1066) », dans Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, (lire en ligne ).