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Hokusai

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Hokusai
Naissance
Décès
(à 88 ans)
Edo (Japon)
Période d'activité
Nom dans la langue maternelle
葛飾北斎 ou 葛飾󠄁北齋Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Formation
Ecoles de Kano Yusen, Tsutsumi Torin et Sumiyoshi Naiki.
Maître
Lieu de travail
Mouvement
A influencé
Enfants
Katsuhika Ōi
Katsushika Tatsujo (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
signature de Hokusai
Signature
Vue de la sépulture.

Katsushika Hokusai (葛飾 北斎?)[1] est un peintre, dessinateur et graveur japonais du XVIIIe siècle, spécialiste de l’ukiyo-e, ainsi que l'auteur d'écrits populaires, surtout connu sous le nom de Hokusai (北斎?), ou son surnom de Gakyōjin, littéralement « Vieux Fou de dessin ».

Au cours de ses soixante-dix ans de carrière, il a réalisé une œuvre considérable de quelque 3 000 tirages couleur, des illustrations pour plus de 200 livres, des centaines de dessins et plus de 1 000 peintures. Il a rapidement abandonné le sujet étroit traditionnellement associé à l'école du « monde flottant » (ukiyo-e) dont il faisait partie, comme les images d'acteurs populaires et de courtisanes[2].

Les Trente-six vues du mont Fuji (18311833) comptant en réalité 46 estampes dont La Grande Vague de Kanagawa (1831) sont ses œuvres les plus connues.

Son œuvre influença de nombreux artistes européens, en particulier Paul Gauguin, Vincent van Gogh, Claude Monet et Alfred Sisley, et plus largement le mouvement artistique appelé japonisme.

Il est né le premier jour du cycle sexagésimal du neuvième mois de l'année métal-aîné-dragon de l'ère Hōreki — probablement en octobre 1760[3] à Edo (actuel Tokyo) — et mort au matin du dix-huitième jour du quatrième mois de l'ère Kaei, an II — soit en avril ou mai 1849 dans la même ville.

De parents inconnus, Hokusai naît dans le quartier de Warigesui, district de Honjō (zone rurale encore connue sous le nom de Katsushika) à Edo, ancien nom de la ville de Tokyo, sur la rive orientale du grand fleuve Sumida (隅田川, Sumida-gawa?), dans la famille Kawamura[4]. Selon le testament de sa petite-fille Shiraï Tati[5], il aurait été le troisième fils de Kawamura Iti Royémon, qui aurait été artiste sous le nom de Bunseï[6].

Il est adopté vers l'âge de trois ou quatre ans par son oncle Nakajima (中島) Ise[4], fabricant de miroirs pour la cour du shogun. Hokusai, alors appelé Tokitarō (太郎)[4],[7], manifeste très tôt des aptitudes pour le dessin et de la curiosité pour la peinture.

En 1773 – 1774, il est en apprentissage dans un atelier de xylographie et, en 1775, il grave les six dernières feuilles d'un roman humoristique de Sanchō[8]. En effet, les ateliers de gravure sont à l'époque très sollicités par les éditeurs d'Edo, qui demandent sans cesse des illustrations pour les ouvrages à publier : la plupart des apprentis se forment de cette manière[9].

Il intègre en 1778 l'atelier du maître Katsukawa Shunshō (1726 – 1792), un peintre d'estampes ukiyo-e, spécialiste des portraits d'acteurs de théâtre kabuki. Son atelier est alors notamment renommé pour la qualité de coloristes de ses membres[10]. C'est dans cet atelier que Hokusai commence son travail d'artisan du dessin et de l'estampe aux revenus modestes. Durant sa période de formation, il réalise des portraits de courtisanes, d’acteurs, des estampes commerciales à bon marché et illustre de nombreux romans populaires (Kibyoshi)[11]. Dès 1780, il adopte le pseudonyme Katsukawa Shunrô, qui prouve qu'il s'est parfaitement assimilé à l'école. Il illustre notamment les livres La Petite Violette d'Edo, Les Guerriers de Kamakura ou L'Esprit ouvert est très précieux[12].

Cependant, en 1785, il signe ses estampes d’un nouveau nom : « Gunbatei anciennement Shunrō » ce qui signifie peut-être une rupture avec l’école Katsukawa[13]. Selon Henri Focillon, Hokusai étudie alors le grand style classique de l'académie Kano, opposée à Shunshô[14]. En 1792, il quitte l’atelier à la mort du maître et décide de ne plus peindre de portraits d’artistes. Cela fait suite à un désaccord avec le successeur de celui-ci, Shunko[15], qui aurait déchiré une enseigne d'un marchand d'estampes peinte par Hokusai, la trouvant trop mauvaise[14].

Hokusai connaît alors une période de grande pauvreté durant laquelle il étudie les techniques des écoles de Kano Yusen, Tsutsumi Torin et Sumiyoshi Naiki[16]. Vers 1794, il réintègre une école classique : le clan Tawaraya de l'école Rinpa. À partir de l'année suivante, il prend le nom de Sôri II à la mort de l’un de ses maîtres, Tawaraya Sôri.

Il subit aussi l’influence de l’art occidental et découvre la perspective grâce à un artiste japonais, Shiba Kōkan, qui fréquente les Hollandais, seuls étrangers autorisés à amarrer à Nagasaki[17].

Premiers succès

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Son illustration du recueil poétique Kyôka Edo no Murasaki, en 1795, lui vaut son premier succès. Le Kyôka est une courte poésie, pastiche de poèmes classiques dont les Japonais sont très friands. Cette même année, il prend la direction de la prestigieuse école de Tawaraya[18].

De 1796 à 1799, il invente un style personnel, empreint de lyrisme, tout en subissant des influences chinoise et occidentale. Fréquentant une élite culturelle, il édite des calendriers (egoyomi) et produit un grand nombre d'albums et d’estampes en feuilles séparées, appelées surimono, estampes hors commerce, à diffusion privée, émises souvent à l’occasion du Nouvel An, accompagnées pour la plupart de courts poèmes (kyôka) et distribuées entre amis[11]. C'est à la même époque qu'il adopte pour la première fois le nom de Hokusai (« Atelier du Nord ») jusqu'en 1810, en hommage à la divinité bouddhique Myōken, incarnation de l’étoile du Nord, à laquelle il voue un culte particulier. Il se donne en 1800 le surnom de Gakyōjin, « le Fou de dessin »[17].

En 1804, il peint, dans la cour du temple d’Edo, au moyen d’un balai et d’un seau d’encre de Chine, un daruma géant de plus de 240 m2 que l’on doit hisser jusqu’aux toits pour permettre à l’assistance de l’admirer. Il réitère cet exploit en 1817 à Nagoya. Il s’affirme en tant qu’artiste indépendant et réputé, suscitant élèves et imitateurs. Parallèlement à sa production de surimono, d’estampes polychromes et de peintures, il illustre un grand nombre de yomihon, romans-fleuves inspirés de légendes chinoises[11]. Durant cette décennie, il produit également quantité de paysages, dans la veine de l'Ukiyo-e, en particulier les Cinquante-trois étapes sur la route de Tokaido[19].

À cette époque, les figures de ses personnages s'allongent et évoquent de plus en plus des états d'âme complexes. Hokusai les intègre aux paysages plutôt que de les isoler sur fond neutre. Les paysages deviennent ensuite, peu à peu, un thème à part entière[18][20].

Voyages et Manga

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Le Rêve de la femme du pêcheur
estampe érotique, 1814.

De 1811 à 1819, sous le nom de Taitô (nom également lié au culte des astres, se référant à la Petite Ourse), il commence à parcourir le pays, de l’ancienne capitale Kyoto à la ville nouvelle de Edo. Il s’arrête à Nagoya, où il rencontre l'artiste Bokusen (ja). Suivant les conseils de ce dernier, il publie deux ans plus tard, en 1814, sa Manga, un recueil de ses multiples carnets de croquis, d’études originales et marginales. Manuels didactiques et cahiers de modèles, il en publie les dix premiers volumes. Ce sera une encyclopédie imagée du Japon en quinze volumes, contenant d’innombrables croquis, fournissant aux artistes un répertoire iconographique de modèles sur tous les sujets[11]. En 1815, il publie également Leçons de danse, succession de dessins illustrant des pas de danse[21].

C'est durant cette période qu'il compose ses estampes érotiques les plus célèbres, notamment Jeune fille plongeant ravie par les pieuvres, dans le recueil Jeunes pousses de pin publié en 1814[22].

Ses contemporains ont remarqué que ce projet suivait celui de Kuwagata Keisai et son ryakuga[23]. La publication de cette série de livres d’images s'étend jusqu'en 1834 et comprend douze volumes.

Les séries célèbres

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Dragon volant au-dessus du mont Fuji
Obuse, Hokusai Museum.

Âgé de soixante ans, Hokusai prend le nom de Iitsu de 1820 à 1835, pour signifier son passage dans un nouvel âge (« Âgé à nouveau d’un an », première année du nouveau cycle astrologique de 60 ans), et s'adonne à cette période à l'illustration de livres[24].

Pour l'illustration d'un livre inédit, il crée en 1829 plus de 100 dessins. Au cours des deux années précédentes, il avait souffert de la mort de sa deuxième épouse et s'était remis d'un accident vasculaire cérébral mineur. Quelques mois seulement après la fin de ces œuvres, il déplore dans une lettre sa misère, due en partie à des dettes de jeu contractées par son grand-père. Ces dessins anciennement propriété du collectionneur et joaillier Art nouveau Henri Vever (1854-1942), ont été redécouverts en 2019, et acquis par le British Museum[2].

Les années 1830 marquent l’apogée de sa carrière. Il déploie une activité débordante, maîtrise parfaitement l’art du paysage, révélant la beauté majestueuse de la nature. Ses séries d’estampes les plus connues datent de cette époque : Trente-six vues du mont Fuji[11], Les Vues des ponts célèbres, Les Cascades de différentes provinces, ainsi que des séries d'Oiseaux et de Fantômes (cette dernière est interrompue à la fin de la cinquième planche).

1831 voit la parution d’une de ses œuvres majeures, la série d’estampes Fugaku Sanjūrokkei ou Trente-six vues du mont Fuji, qui lui vaut une reconnaissance internationale. Il se sert alors du bleu de Prusse, introduit au Japon en 1829 et dont Keisai Eisen a déjà tiré profit. Il produit dans la même période plusieurs séries d’estampes qui rompent toutes avec la tradition de l’ukiyo-e[11].

Entre 1830 et 1832, il compose une série sans titre de dix estampes de grand format horizontal, dite des Grandes Fleurs pour la distinguer de celle de plus petit format, dite des Petites Fleurs. Il reprend le thème traditionnel chinois des kachôga, « études de fleurs et d'oiseaux »[25].

De 1834 à 1849, sous le nom de Manji (« Dix mille ans ») ou Gakyō Rōjin Manji, signifiant « vieillard fou de peinture », il publie les Cent vues du mont Fuji (1834-1840), soigneusement imprimées en trois volumes dans de délicates teintes de gris, et deux séries célèbres illustrant des anthologies de poésie classique : Le Vrai Miroir des poètes et des Poèmes chinois et japonais et Les Cent poèmes expliqués par la nourrice.

Fin de carrière

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Il quitte Edo fin 1834 pour passer une année à Suruga dans la péninsule de Miura au sud d’Edo et publie l’année suivante sa série Fugaku Hyakkei ou les Cent vues du mont Fuji, qui reprend au trait tout son travail sur le paysage[24].

Vers le milieu de 1836, il retourne à Edo alors que la capitale connaît la Grande famine Tenpō. Il survit grâce à la vente de ses œuvres contre un peu de nourriture et arrête sa série de Cent Poètes et Poèmes, commencée au début de l’année, à la vingt-septième planche[26].

En 1839, un incendie dévaste son atelier, détruisant les travaux accumulés des dernières années. C'est à cette époque qu'un jeune artiste, Hiroshige Ando vient concurrencer sa célébrité[27].

Dans les années 1840, comme beaucoup d’artistes ukiyo-e en fin de carrière, il se désintéresse de l’estampe et s’adonne surtout à la peinture. Les dix années qui suivent sont calmes en matière de production. On raconte que, chaque matin, il s’efforce de produire au moins un dessin, rituel auquel il s’adonne jusqu’à sa mort. Il dessine une multitude de lions gardiens chinois (chinois : 石獅 ; pinyin : shíshī) pour conjurer le mauvais sort[28].

C'est en 1845 qu'il fait son dernier voyage à la rencontre d’un ami d'Obuse de la province de Shinano. Il exécute au cours de cette visite quelques peintures dans un temple.

Il meurt en avril ou , selon une date controversée, laissant en guise d’adieu ce poème témoignant de son goût pour la nature : « Même fantôme - J’irai marcher gaiement - L’été dans les landes. »[11].

Sur son lit de mort, il prononce ces dernières paroles : « Si le ciel m'avait accordé encore dix ans de vie, ou même cinq, j'aurais pu devenir un véritable peintre »[4]. Sur sa pierre tombale il laisse cette épitaphe : « Oh ! La liberté, la belle liberté, quand on va aux champs d'été pour y laisser son corps périssable ! »[29].

Hokusai a eu cinq enfants de ses deux épouses : deux garçons et trois filles, dont la plus jeune, Sakae, plus connue sous le nom d'Ōi ou O-Ei, a également été peintre[30].

Ses cendres ont été ensevelies à Edo dans le cimetière attenant au temple Seikiō-ji[31], dans le quartier populaire d’Asakusa, où il a passé la majeure partie de sa vie. Il laisse derrière lui une œuvre qui comprend 30 000 dessins.

Expression poétique

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On prête au très vieil Hokusai, touchant au terme de son existence terrestre, cette dernière expression poétique :

« Oh, la liberté, la belle liberté, quand on va se promener aux champs d'été, en âme seule, dégagée de son corps ! »

Cette simplicité de l'homme nu, ce dépouillement de pauvre qui n'a rien d'autre à perdre que son corps, cette métaphysique fruste, mais essentielle de l'unique absolu, enfin atteint, est la plus belle preuve de la lumière éblouissante des jours oubliés de Edo. En ce temps qui vit naître tant de beautés, la recherche de Hokusai fut sans doute la seule qui visât l'extase. La seule qui fût assez complète pour ne pas se satisfaire de l'approbation des contemporains, et ne trouver de vérité que dans son propre accomplissement[32].

Extravagance et illusion

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Le lac Suwa dans la province de Shinano.

De retour d'une chasse au faucon, le Shogun sur sa route prit plaisir à voir dessiner deux grands artistes du temps, Tani Bunchō et Hokusai. Bunchō commença et Hokusai lui succéda. Tout d'abord il dessina des fleurs, des oiseaux, des paysages, puis, désireux d'amuser le Shogun, il couvrit le bas d'une immense bande de papier d'une teinte d'indigo, et par ses élèves se fit apporter des coqs. Il plongea alors leurs pattes dans la couleur pourpre, les fit courir sur la teinte bleue et le prince étonné eut l'illusion de voir la rivière Tatsuta, avec ses rapides, charriant des feuilles d'érable.

Ainsi campé dans ce jeu d'extravagance et d'illusion, quel était donc cet artiste sans rival ? Capable des plus folles improvisations, pour qui tout pouvait être pinceau, il osa dire de lui-même :

« Après avoir étudié pendant de longues années la peinture des diverses écoles, j'ai pénétré leurs secrets et j'en ai recueilli tout ce qu'il y a de meilleur. Rien ne m'est inconnu en peinture. J'ai essayé mon pinceau sur tout et je suis parvenu à réussir. »

À soixante-quinze ans, préfaçant l'une des séries les plus délicates et les plus réussies, les Cent vues du mont Fuji, Hokusai nuançait cette appréciation, selon sa complexe nature, avec superbe, humilité, sarcasme :

« Depuis l'âge de six ans, j'avais la manie de dessiner la forme des objets, Vers l'âge de cinquante ans, j'avais publié une infinité de dessins, mais tout ce que j'ai produit avant l'âge de soixante-dix ans ne vaut pas la peine d'être compté. C'est à l'âge de soixante-treize ans que j'ai compris à peu près la structure de la nature vraie, des animaux, des herbes, des arbres, des oiseaux, des poissons et insectes. Par conséquent, à l'âge de quatre-vingts ans, j'aurai encore fait plus de progrès. À quatre-vingt-dix ans, je pénétrerai le mystère des choses ; à cent ans je serai décidément parvenu à un degré de merveille, et quant j'aurai cent dix ans, chez moi, soit un point, soit une ligne, tout sera vivant. Je demande à ceux qui vivront autant que moi de voir si je tiens ma parole. Écrit à l'âge de soixante-quinze ans, par moi, autrefois Gwakiô Rôjin, le vieillard fou de dessin. »

Élie Faure a porté sur Hokusai un jugement ambivalent : il reconnaît dans « le grand Hokusai » une exceptionnelle puissance créatrice, et voit en lui « le poète protée, l’homme aux cent noms qui remplit de sa pensée plus de cinq cents volumes, en couvrit vingt mille estampes, le vagabond distrait qui couronna l’art populaire et dispersa l’esprit japonais aux quatre coins du ciel comme un grand vent dépouille les forêts d’automne ». Il fait l’éloge de « son innombrable esprit » apte à la plus grande variété de styles artistiques pour traduire les expressions extrêmes les plus contradictoires : « Il a la passion de l’humanité prochaine et misérable, cette minutie puissante qu’on ne trouve que chez Dürer, et cet amour des paysages aériens, et cette verve cynique, ou terrible, ou gouailleuse, ou sinistre, ou déchirante avec qui Goya arrachait au monde des formes les symboles sommaires des tragédies de son cœur. Il a l’immensité du savoir et l’adresse de tous les ouvriers de sa nation […]. Il commanda à sa forme en héros, il fut à son gré et tour à tour ou simultanément lyrique et philosophe, et poète épique et poète satirique, vivant les cauchemars les plus affreux après les réalités les plus paisibles, ou en même temps qu’elles, et passant avec désinvolture de l’invention la plus malsaine à la plus noble vision. » Mais Hokusai marque aussi la fin d’une époque : « Et pourtant, par son art rapide, analytique et fiévreux et pressé — trop anecdotique souvent — il est une expression de décadence. On dirait qu’il pressent la fin du vieux Japon, qu’il veut en dresser une encyclopédie vivante, se hâter de le raconter tout entier en notes directes, immédiates, fulgurantes, comme pour en laisser — complexe, multiforme, désordonnée, immense — l’image à l’avenir. » Après Hokusai, la révolution va précipiter le Japon sur les pas de l’Occident[33].

Noms d'artiste de Hokusai

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Sur les cent vingt noms d’artiste et pseudonymes qu'il utilise, on peut en retenir six principaux qui correspondent aux six grandes phases de sa carrière :

  • de 1779 à 1794, Katsukawa Shunrô (« Splendeur du Printemps »)[11] ;
  • 1795-1798, Sôri II (nom pris à la mort de l’un de ses maîtres, Tawaraya Sôri) ;
  • 1799-1810 : Hokusai (« Atelier du Nord ») en hommage à la divinité bouddhique Myōken, incarnation de l’étoile du Nord, à laquelle il voue un culte particulier ;
  • 1811-1819 : Taitô (nom également lié au culte des astres, se référant à la Petite Ourse) ;
  • 1820-1835 : Iitsu (« Âgé à nouveau d’un an », première année du nouveau cycle astrologique de 60 ans) ;
  • 1834-1849 : Manji (« Dix mille ans ») ou Gakyō Rōjin Manji, signifiant « vieillard fou de peinture »[11].

À signaler également les noms d'Katsushika Hokusai (1805-1810). Il a aussi utilisé plusieurs noms secondaires et pseudonymes, comme Toki (1799), Raishin (1811), Kakō (1811). Cependant, il est rare qu'il ait utilisé deux noms principaux en même temps. Le tableau ci-dessous tente de recenser les signatures utilisées par Hokusai dans ses œuvres. Il ne s'agit pas toujours de noms à proprement parler, mais de formules incluant le nom de l'artiste d'une façon particulière[7],[34]. Par exemple Sōri aratame Hokusai signifie « Hokusai anciennement Sōri ». Parfois, l'artiste indique son âge : Hachijūhachirō Manji pourrait se traduire par « Manji au vieil âge de 88 ans ».

Liste des signatures utilisées par
Hokusai sur les estampes et les livres illustrés
Nom principal Dates
Katsukawa Shunrō (tsutsushinde kore wo zusu) 1779 - 1789
Katsu Shunrō 1781 - 1789
Shunrō 1781 - 1792
Gunbatei 1786
Katsushika jū Shunrō 1791
Kusamura Shunrō 1793 - 1794
Hokusai Sōri 1793 - 1797
Sōri (utsutsu) 1795 - 1798
Hyakurin Sōri 1797
Hokusai Tokimasa 1798
Sōri aratame Hokusai 1799
Saki no Sōri aratame Hokusai 1799 - 1800
Hokusai 1799 - 1818
Fusenkyo Hokusai 1799
Gakō Hokusai 1799
Hokusai Tatsumasa 1800
Tokitarō Kakō (Sorobeku) 1800
Kakō (Sorobeku) 1803
Kakō 1801 - 1804
Gakyōjin Hokusai (rōfu) 1801 - 1807
Gakyōrojin Hokusai 1804 - 1806
Hokusai Egaku 1804 - 1807
Kukushin Hokusai 1805
Katsushika Hokusai (hitsu) 1804 - 1815
Katsushika Hokusai Raishin 1811
Katsushika Hokusai Tatsumasa 1811
Shin-musashinokuni Katsushikazumi Tō Hokusai Saito 1811
Hokusai aratame Taito 1814
Hokusai aratame Katsushika Taito 1815 - 1819
Zen Hokusai Taito 1815 - 1819
Gakyōjin Hokusai Taito 1817
Furumekashiku Hokusai Taito 1817
Katsushika zen Hokusai Taito rōjin 1817 - 1818
Hokusai Taito sekijō ryaku hitsu 1804 - 1818
Katsushika saki no Hokusai aratame Taito 1818
Zen Hokusai Katsushika Taito 1819
Katsushika zen Hokusai Taito 1820
Hokusai aratame Katsushika Iitsu 1820
Hokusai Taito aratame Katsushika Iitsu (hitsu) 1820
Katsushika Iitsu 1821
Getchirōjin Iitsu 1821
Fusenkyo Iitsu 1822
Zen Hokusai aratame Katsushika Iitsu 1822
Zen Hokusai Iitsu 1823, 1824, 1828, 1830, 1833, 1835
Katsushika oyaji Iitsu 1825
Zen Hokusai Katsushika Iitsu 1825, 1833, 1834
Iitsu 1826, 1828
Hokusai aratame Iitsu 1826
Katsushika zen Hokusai Iitsu rōjin 1829
Saki no Hokusai hitsu 1831
Hokusai aratame Iitsu (hitsu) 1829 - 1834
Zen Hokusai Iitsu rōjin 1833
Saki no Hokusai Iitsu (hitsu) 1834
Hokusai Iitsu aratame Gakyō Rōjin Manji hitsu 1834
Zen Hokusai Iitsu Gakyōrōjin Manji 1834 - 1835
Zen Hokusai Iitsu Manji rōjin 1834, 1843
Saki no Hokusai Iitsu aratame Gakyō Rōjin Manji hitsu 1834 - 1844
Zen Hokusai Manji 1835, 1838
Saki no Hokusai 1835
Saki no Hokusai Manji 1835
Zen Hokusai Iitsuō 1835
Sōbō Ryokyaku Saki no Hokusai aratame Gakyō Rōjin Manji 1835 - 1836
Zen Hokusai Iitsu aratame Gakyōrōjin Manji 1836, 1840
Yowai Nanajyūni Gakyō Rōjin Manji hitsu 1837
Sōbō Ryokyaku Gakyō Rōjin Manji Yowai Hachijūichi 1840
Shihitsu Hachijūni ō Manji 1841
Gakyōrōjin Manji 1836, 1840, 1848
Katsushika Iitsu Manjirōjin Hachiemon 1843
Hachijūyonrō Manji hitsu 1843
Zen Hokusai Manjiō 1843
Hachijūgoro Manji hitsu 1844
Katsushika Iitsu Manji Rōjin 1845
Saki no Hokusai Manji Rōjin Shūzō 1845
Hokusai Iitsurōjin Hachiemon 1846
Hachijū-shichi rō Manji hitsu 1846
Gakyō Rōjin Manji shihitsu yowai hachijūshichi sai 1846
Katsushika Manjirōjin 1847
Yowai Hachijū Hachi Manji 1847
Hachijūhachirō Manji hitsu 1847
Manji Rōjin hitsu, Yowai Hachijū Kyūsai 1848
Kaeigan Tsuchinoesaru no toshi Rokugatsu Yōka Monjin 1848
Motomeni ōzu Yowai Hachijūkyū sai no Manji Rōjin hitsu 1848
Kyūjū Rōjin Manji hitsu 1849
Kaei ni tsuchinoto Tori doshi Shōgatsu Tatsu no hi, Hōreki jū Kanoetatsu no toshi shusshō, Kyūjū Rōjin Manji hitsu 1849

Œuvres de Hokusai par périodes

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1779 - 1792
Katsukawa Shunrō
  • Portraits d'acteurs en feuilles séparées
  • illustrations de romans bon marché
  • quelques estampes polychromes
1795 - 1798
Sōri
  • 1795 Illustration du recueil poétique Kyōka Edo no Murasaki
  • 1797 Yanagi no ito, Sandara kasumi
  • 1798 Otoko dōka
1799 - 1810
Hokusai
  • 1799 Azuma asobi
  • 1800 Tōto shōkei ichiran
  • 1804 Ehon kyōka yama mata yama
  • 1807-1810 Chinsetsu yumiharizuki
1811 - 1819
Taito
  • 1814-1819 Hokusai manga, volumes 1-10
  • 1816 Santai gafu
  • 1817-1819 Ehon hayabiki
1820 - 1835
Iitsu
La Cascade d'Amida derrière la rue Kiso
British Museum
  • vers 1830-vers 1835 Shokoku Takimeguri (Circuit des cascades de toutes les provinces), Shokoku meikyō kiran (Vues étonnantes des ponts célèbres à travers toutes les provinces), Setsugekka (Neige, Lune et Fleurs), Shika shashin kagami (Vrai miroir des poèmes et des poètes), Hyaku monogatari (Cent histoires de fantômes)
1834 - 1839
Manji
  • 1834-1835 Fugaku hyakkei (Cent vues du mont Fuji)
  • 1835-1838 Hyakunin isshu uba ga etoki (Cent poèmes expliqués par la nourrice)

Postérité

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Reconnaissance en Occident

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Ses Mangas le font connaître en Occident, tout autant que les Vues du mont Fuji. Le volume VI entra même dans les collections de la Bibliothèque nationale de France dès 1843, et les critiques et collectionneurs français, Philippe Burty, Théodore Duret ou encore Edmond de Goncourt, s'enthousiasmèrent pour ce « peintre de mœurs comme pas uns », « cette profusion d'images, cette avalanche de dessins, cette débauche de crayonnages, […] ces milliers de reproductions fiévreuses de ce qui est sur la terre, dans le ciel, sous l'eau » (E. de Goncourt)[36].

Sa reconnaissance explose à la fin du XIXe siècle, où il devient une source d'inspiration importante pour les peintres impressionnistes, notamment Vincent van Gogh, Claude Monet et Edgar Degas. Ils s'inspirent par exemple de ses associations d'aplats de couleur, avec des tons vifs et lumineux, mais aussi de son absence d'effet de perspective et de clair-obscur[37].

La couverture de la partition de La Mer (1905) de Claude Debussy reproduit notamment la Vague de Hokusai.

Musées et expositions

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Le Hokusai-kan (北斎館?) existe depuis 1976 à Obuse, préfecture de Nagano[38].

Le musée Sumida Hokusai (すみだ北斎美術館, Sumida Hokusai bijutsukan?) a ouvert le , près de la station Ryōgoku (Tokyo) et donc du Kokugikan, du musée d'Edo-Tokyo et de la Tokyo Skytree. Le bâtiment a été réalisé par Kazuyo Sejima (SANAA). La collection du musée comporte à son ouverture 1 500 œuvres[39].

Une grande exposition, présentant 500 œuvres en deux volets, s'est tenue à Paris au Grand Palais du au . Une grande partie des œuvres présentées font partie du nouveau musée Sumida Hokusai[40]. Cette exposition a été nommée aux Globes de Cristal en 2015 dans la catégorie meilleure exposition.

Du au , le Musée des arts asiatiques de Nice présente une importante exposition intitulée « Hokusai, Voyage au pied du Mont Fuji », et réunissant les chefs-d’œuvre de la collection Georges Leskowicz[41].

Notes et références

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  1. Katsushika Hokusai est un nom japonais traditionnel ; le nom de famille (ou le nom d'école) précède donc le prénom (ou le nom d'artiste).
  2. a et b (en) « Lost Drawings », sur British Museum (consulté le )
  3. La date exacte fluctue selon les biographies.
  4. a b c et d HOKUSAI : [exposition], Paris, Grand Palais, Galeries nationales, 1er octobre 2014-20 novembre 2014, 1er décembre 2014-18 janvier 2015, Paris, RMN, , 416 p. (ISBN 978-2-7118-6182-8), Pages 22, 23, 37 et 406
  5. Un tombeau lui a été élevé, par sa fille Shiraï Tati dans le jardin du Temple Seikiôji d'Asakousa.
  6. « Le jardin de pierre du Ryoan-ji à Kyoto : La nature et l’esprit du bouddhisme zen », sur clio.fr : « Le jardin japonais, un lieu conçu pour la méditation [...] Elle s’exprime dans les différents arts du XIVe au XVIe siècle, notamment avec des peintres tels que Mincho, Josetsu, Shubun, Sesshu ou Bunseï. »
  7. a et b Catalogue de l'exposition Le fou de peinture. Hokusai et son temps - Dessins. Estampes. Lives. Peintures. Bronzes. Kimono. Netsuke, p. 23-24, du 6 octobre 1980 au 4 janvier 1981, Centre culturel du Marais
  8. Iwao Seiichi, Iyanaga Teizō, Ishii Susumu, Yoshida Shōichirō, Fujimura Jun'ichirō, Fujimura Michio, Yoshikawa Itsuji, Akiyama Terukazu, Iyanaga Shōkichi, Matsubara Hideichi, « 95. Sanchō-ki », dans Dictionnaire historique du Japon, vol. 17 : Lettres R (2) et S (1), (www.persee.fr/doc/dhjap_0000-0000_1991_dic_17_1_939_t1_0105_0000_5), p. 105-106.
  9. Focillon, rééd. Géo Art, p. 21.
  10. Focillon, rééd. Géo Art, p. 22.
  11. a b c d e f g h et i Jocelyn Bouquillard, « L'Avènement de l'estampe de paysage », sur Exposition BNF (consulté le ).
  12. Focillon, rééd. Géo Art, p. 27.
  13. « Hokusai - dossier pédagogique », sur www.grandpalais.fr (consulté le ).
  14. a et b Focillon, rééd. Géo Art, p. 30.
  15. (en) Carol Finley, Art of Japan: Wood-block Color Prints, Lerner Publications, 1998, p. 25-26.
  16. Focillon, rééd. Géo Art, p. 33.
  17. a et b Focillon, rééd. Géo Art, p. 44.
  18. a et b Morena 2010, p. 23.
  19. Focillon, rééd. Géo Art, p. 55.
  20. Francesco Morena, pp. 31-32
  21. Morena 2010, p. 51.
  22. Morena 2010, p. 57.
  23. Matthi Forrer, Keisai, le maître du dessin abrégé. Tous les albums de style ryakuga, Hazan, (présentation en ligne), p. 2.
  24. a et b (en) Louis Frédéric, Japan Encyclopedia, Harvard University Press, , 1102 p. (ISBN 9780674017535, lire en ligne), p. 345.
  25. J. B., « Iris et sauterelle », sur Exposition BNF (consulté le ).
  26. (en) James A. Michener, The Floating World, University of Hawaii, 1983, p. 193.
  27. (en) Mark Weston, Giants of Japan: The Lives of Japan's Most Influential Men and Women, Kodansha International, 1999, p. 120.
  28. (en) Ewa Machotka, Visual Genesis of Japanese National Identity : Hokusai's Hyakunin Isshu, Peter Lang, , 256 p. (ISBN 9789052014821, lire en ligne), p. 214.
  29. Matthi Forrer et Edmond de Goncourt, Hokusai, 1998, Flammarion, Paris, p. 367 et 368.
  30. (en) Mark Weston, Giants of Japan: The Lives of Japan's Most Influential Men and Women, New York : Kodansha International, 1999 (ISBN 1-56836-286-2), p. 117.
  31. Le rouleau narre la fondation du temple Seikō-ji par Taira no Sukechika vers 1230, ainsi que les miracles qui lui sont associés. Rouleaux illustrés de la fondation du Seikō-ji.
  32. Henri-Alexis Baatsch, Hokusaï Le fou de dessin, p. 80.
  33. Élie Faure, Histoire de l’art, t. I, Jean-Jacques Pauvert, , p. 225-226.
  34. Catalogue de l'exposition Hokusai - L'Expo au Grand Palais, Réunion des musées nationaux - Grand Palais, Paris, 2014
  35. « Trente six vues du Mont Fuji », sur Exposition BNF (consulté le )
  36. Sylvie Blin, « Hokusai Manga », sur Grand Palais (consulté le )
  37. Morena 2010, p. 146-148.
  38. (en) Hokusaikan Museum, Japan National Tourism Organization.
  39. Brigitte Koyama-Richard, « Le nouveau musée Hokusai de Tokyo « The Sumida Hokusai Museum » », Nippon.com, le 22 novembre 2016.
  40. Hokusai, Grand palais.
  41. Emma Arnau et Hélène France, « La célèbre vague d'Hokusai exposée au Musée des arts asiatiques de Nice », .

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Une catégorie est consacrée à ce sujet : Hokusai.

Bibliographie

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Monographies
  • Champfleury, « La caricature au Japon » dans Le Musée secret de la caricature, 1888.
  • Iwao Seiichi et al., Dictionnaire historique du Japon, vol. 8, 1982, lettre h (2) (lire en ligne), p. 42-44.
  • Edmond de Goncourt, Hokusai, Flammarion, (1re éd. 1896) (présentation en ligne)
  • Henri Focillon, Hokusai, , rééd. chez Page éditions en 2005, puis dans la collection « Géo Art » en 2014.
  • Shōtarō Ishinomori, Hokusai (1987), Kana, coll. Sensei, .
  • Catalogue de l'exposition Le fou de peinture. Hokusai et son temps - Dessins. Estampes. Lives. Peintures. Bronzes. Kimono. Netsuke, du au , Centre culturel du Marais, p. 494
  • Kenneth White, Hokusaï ou l’horizon sensible – Prélude à une esthétique du monde, Terrain Vague (1990).
  • Seiji Nagata et Hokusai Katsushika, Hokusai: Genius of the Japanese Ukiyo-e (traduction de John Bester), Kodansha International, 1999.
  • Věra Linhartová, « Hokusai, Le char des poèmes kyôka de la rivière Isuzu. De cinquante poètes élégants, un poème. Choix de Senshûan », Arts asiatiques, t. 56,‎ , p. 180-181. (lire en ligne)
  • Jocelyn Bouquillard, Les Trente-six vues du mont Fuji de Hokusai, Seuil - BNF, 2007, 120 p.
  • Jocelyn Bouquillard, Christophe Marquet, Hokusai Manga, Seuil - BNF, 2007, 160 p.
  • Francesco Morena (trad. Catherine Bodin-Godi), Hokusai, Paris, Gründ, .
  • Aude Fieschi, Le vieil homme aux dix mille dessins - Le roman de Hokusai, Picquier, 2012.
  • Catalogue de l'exposition au Grand Palais, Galeries Nationales (Paris) du premier au et du premier au .
    • Collectifs, Hokusai : Paris, Grand Palais, galeries nationales, 1er octobre 2014 - 18 janvier 2015, Paris, RMN, coll. « RMN Arts Asiati. », , 415 p. (ISBN 978-2-7118-6182-8)
    • Eric Avocat, Le Japon vu par Hokusai : L'album de l'exposition, Paris, RMN, coll. « RMN Albums Expo. », , 48 p. (ISBN 978-2-7118-6183-5)
  • Jean-Sébastien Cluzel (dir.), Hokusai - Le vieux fou d’architecture, Paris, Editions Seuil / BnF, 2014.
  • Henri-Alexis Baatsch, Hokusai. Le fou de dessin, Paris, Hazan, coll. « Monographie », , 224 p. (ISBN 978-2-7541-0783-9)
  • Hokusaï (trad. du japonais), Haïkus : Les paysages d'Hokusai, Paris, Le Seuil, coll. « Beaux Livres », , 128 p. (ISBN 978-2-02-136957-1)
  • Matthi Forrer (trad. du japonais), Hokusai. La manga, Paris, Hazan, coll. « Beaux-Arts », , 900 p. (ISBN 978-2-7541-0707-5)
  • Amélie Balcou, Hokusai Les trente-six vues du mont Fuji, Vanves, Hazan, coll. « Beaux-Arts », , 228 p. (ISBN 978-2-7541-1051-8)
Albums jeunesses
Mangas

Plusieurs mangas japonais sont consacrés à la vie de Hokusai.

  • Folles Passions de Kazuo Kamimura (1973-1974) s'intéresse à la relation entre Hokusai et un jeune disciple, Sutehachi.
  • Le manga Sarusuberi, de Hinako Sugiura, paru entre 1983 et 1987, est consacré à O-Ei : il reconstitue la vie du peintre, mais prend pour personnage principal l'une des filles de Hokusai qui l'assista régulièrement dans son travail, sans que son talent n'obtienne de reconnaissance.
  • Le manga Hokusai de Shōtarō Ishinomori, paru en 1987, retrace la vie du peintre
    « Fiche du manga Hokusai », sur Animeland (consulté le ).

Jeux de société

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Filmographie

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Articles connexes

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Liens externes

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