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=== BMW et le nazisme ===
=== BMW et le nazisme ===


Selon Joachim Scholtyseck<ref>[http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5hWcOgovghtiGINPqyTcqvEjQzfeA?docId=CNG.eb14ca866f188104c325faf8b34504a0.341 Hugo Boss et les propriétaires de BMW brisent le tabou sur leur passé nazi] - François Becker, [[Google]]/[[Agence France-Presse|AFP]], 28 septembre 2011</ref>, un historien indépendant, [[Günther Quandt]], important actionnaire de BMW, ainsi que ses fils Herbert et [[Harald Quandt|Harald]], « faisaient partie du régime » nazi. Ainsi, durant la [[Seconde Guerre mondiale]], BMW a exploité plus de {{formatnum:50000}} travailleurs forcés, prisonniers de guerre ou issus de [[camp de concentration|camps de concentration]], notamment dans le camp d'[[Allach-Untermenzing|Allach]], et ce, parfois, jusqu'à la mort. Dans son enquête publiée fin septembre 2011, cet historien qualifie Günther Quandt d'« entrepreneur sans scrupules » et démontre l'origine immorale de son immense fortune, issue notamment de la spoliation des entrepreneurs juifs. BMW participe, avec 11 autres groupes allemands, à un fonds d'indemnisation des victimes du travail forcé sous le nazisme<ref>{{Lien web|langue = français|titre = Douze groupes allemands vont lancer un fonds d'indemnisation des victimes du travail forcé sous le nazisme|url = http://www.lesechos.fr/17/02/1999/LesEchos/17839-022-ECH_douze-groupes-allemands-vont-lancer-un-fonds-d-indemnisation-des-victimes-du-travail-force-sous-le-nazisme.htm|site = |date = |consulté le = }}</ref>, doté fin 1999 de 10 milliards de Deutsch Marks<ref>{{Lien web|langue = français|titre = Dix milliards de Marks pour un fonds d'indemnisation|url = http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/19991215.OBS0409/10-milliards-de-marks-pour-un-fonds-d-indemnisation.html|site = |date = |consulté le = }}</ref>.
Selon Joachim Scholtyseck<ref>[http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5hWcOgovghtiGINPqyTcqvEjQzfeA?docId=CNG.eb14ca866f188104c325faf8b34504a0.341 Hugo Boss et les propriétaires de BMW brisent le tabou sur leur passé nazi] - François Becker, [[Google]]/[[Agence France-Presse|AFP]], 28 septembre 2011</ref>, un historien indépendant, [[Günther Quandt]], important actionnaire de BMW, ainsi que ses fils Herbert et [[Harald Quandt|Harald]], « faisaient partie du régime » nazi. Ainsi, durant la [[Seconde Guerre mondiale]], BMW a exploité plus de {{formatnum:50000}} travailleurs forcés, prisonniers de guerre ou issus de [[camp de concentration|camps de concentration]], notamment dans le camp d'[[Allach-Untermenzing|Allach]], et ce, parfois, jusqu'à la mort. Dans son enquête publiée fin septembre 2011, cet historien qualifie Günther Quandt d'« entrepreneur sans scrupules » et démontre l'origine immorale de son immense fortune, issue notamment de la spoliation des entrepreneurs juifs. BMW participe, avec 11 autres groupes allemands, à un fonds d'indemnisation des victimes du travail forcé sous le nazisme<ref>{{Lien web|langue = français|titre = Douze groupes allemands vont lancer un fonds d'indemnisation des victimes du travail forcé sous le nazisme|url = http://www.lesechos.fr/17/02/1999/LesEchos/17839-022-ECH_douze-groupes-allemands-vont-lancer-un-fonds-d-indemnisation-des-victimes-du-travail-force-sous-le-nazisme.htm|site = |date = |consulté le = }}</ref>, doté fin 1999 de 10 milliards de <ref>{{Lien web|langue = français|titre = Dix milliards de Marks pour un fonds d'indemnisation|url = http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/19991215.OBS0409/10-milliards-de-marks-pour-un-fonds-d-indemnisation.html|site = |date = |consulté le = }}</ref>.


En novembre 2007, la Norddeutsche Rundfunk présente le film ''Das Schweigen der Quandts'' (''Le Silence des Quandt''). Le film montre des centaines de prisonniers devenus incapables de travailler après avoir servi dans l'usine d'accumulateurs des [[Famille Quandt|Quandt]] à Hanovre-Stöcken et logés dans une succursale du [[camp de concentration]] de Neuengamme. Ils furent déportés à Gardelegen et y furent assassinés dans la {{lien|trad=Gardelegen (war crime)|fr=Massacre de Gardelegen|texte=grange d'Isenschnibbe}}.
En novembre 2007, la Norddeutsche Rundfunk présente le film ''Das Schweigen der Quandts'' (''Le Silence des Quandt''). Le film montre des centaines de prisonniers devenus incapables de travailler après avoir servi dans l'usine d'accumulateurs des [[Famille Quandt|Quandt]] à Hanovre-Stöcken et logés dans une succursale du [[camp de concentration]] de Neuengamme. Ils furent déportés à Gardelegen et y furent assassinés dans la {{lien|trad=Gardelegen (war crime)|fr=Massacre de Gardelegen|texte=grange d'Isenschnibbe}}.

Version du 7 mars 2015 à 14:36

BMW
logo de BMW
Logo du groupe BMW

Création 1916
Fondateurs Gustav Otto
Karl Rapp
Forme juridique Société par actions
Slogan « Le plaisir de conduire »

Allemand : « Freude am fahren »
Anglais : « Sheer driving pleasure »

Siège social Munich, Bavière
Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Direction Norbert Reithofer (PDG)
Actionnaires 53,4 % de Flottant (finance) , 46,6 % pour la Famille Quandt.
Activité Automobiles, motos
Produits Véhicules particuliers, sportifs, autocars, motos
Filiales BMW M
Mini
Rolls-Royce
BMW Motorsport
BMW Motorrad
Effectif 100 041 (en 2008)
Site web www.bmwgroup.com

Chiffre d'affaires 76 Mrd (2013)
Résultat net en augmentation 5,34 Mrd (2013)
+ 4,5 % vs 2012

Bayerische Motoren Werke Aktiengesellschaft (BMW AG) Écouter ou BMW (en français : « Manufacture bavaroise de moteurs ») est une société industrielle allemande constructrice d'automobiles et de motos, après avoir été un grand constructeur de moteurs d'avions. L'entreprise a été fondée en 1916 par Gustav Otto et Karl Friedrich Rapp.

Le siège social de cette entreprise est situé à Munich (en Bavière) en Allemagne.

En 2013 les ventes de BMW ont progressé de 7,5 %, avec 1,655 million de véhicules vendus[1].

Historique

Siège actuel du groupe BMW à Munich en Bavière sur l'emplacement de la première usine historique de moteur d'avion de Gustav Otto en 1911

BMW est créée le [2], par fusion de deux entreprises de mécanique de Munich, la Bayerische Flugzeugwerke et Otto-Werke. Elle est à son origine un fabricant de moteurs d'avion, ce que rappelle l'emblème de la marque, une hélice en mouvement sur un fond bleu et blanc symbolisant les couleurs de la Bavière.

Cette origine du logo est toutefois contestée car lorsque l'entreprise devient la « Bayerische Motoren Werke », en 1917, ses dirigeants décident d'utiliser les couleurs de la Bavière. Toutefois, pour ménager les susceptibilités de la monarchie très centralisatrice à l'époque (l'Allemagne n'est unie que depuis 1871) et éviter de raviver les tendances régionalistes, les couleurs bavaroises sont inversées, le bleu passant avant le blanc. Plus tard, un lien est fait avec la symbolisation d'une hélice. Les services de marketing y voyant des avantages laissèrent la légende perdurer[3].

À la suite de la défaite de l'Allemagne lors de la Première Guerre mondiale, il lui fut interdit de produire des avions ainsi que des moteurs pour son pays, et l'entreprise fut donc forcée de se reconvertir. Elle se diversifia et produisit des moteurs pour motocyclettes (1922, avec un bicylindre à plat dessiné par Max Friz), camions et voitures. La production de motos prit de l'importance, avec un investissement important dans la compétition. En 1929, une BMW atteint 216,75 km/h, pilotée par l'allemand Ernst Jakob Henne.

En dehors d'un record d'altitude clandestin en 1920 (9 760 mètres), la production de moteurs d'avions reprit dans les années 1930, d'abord avec la fabrication sous licence de moteurs américains Pratt & Whitney, puis avec le moteur radial BMW 801 qui équipa le Focke-Wulf Fw 190. Entre 1939 et 1943, BMW développe le moteur à réaction BMW 003, considéré comme le premier turboréacteur moderne au monde avec son compresseur axial et son étage de combustion annulaire.

En 1928, BMW rachète le constructeur allemand Dixi dont les usines sont situés à Eisenach et se lance dans l'assemblage de la minuscule Austin Seven anglaise dont Dixi a acquis la licence de construction. C'est ainsi que naît en 1929 la 3/15 PS (3 vitesses, 15 ch). La principale modification aura été de passer toute la visserie et boulonnerie des pas Whitworth aux pas métriques. Une 3/15 PS gagne la Coupe des Alpes en 1929.

En 1930, sort un modèle nommé Wartburg, de 748 cm3. En 1933 sortent la 303, équipée d'un 6-cylindres de 1 773 cm3 et la 315 de 1 490 cm3.

Les activités motocyclistes continuent, puisque la 100 000e moto sort en 1938 et que le record de vitesse passe à 279,5 km/h en 1939. Le modèle R75 avec side-car équipera l'armée.

BMW et le nazisme

Selon Joachim Scholtyseck[4], un historien indépendant, Günther Quandt, important actionnaire de BMW, ainsi que ses fils Herbert et Harald, « faisaient partie du régime » nazi. Ainsi, durant la Seconde Guerre mondiale, BMW a exploité plus de 50 000 travailleurs forcés, prisonniers de guerre ou issus de camps de concentration, notamment dans le camp d'Allach, et ce, parfois, jusqu'à la mort. Dans son enquête publiée fin septembre 2011, cet historien qualifie Günther Quandt d'« entrepreneur sans scrupules » et démontre l'origine immorale de son immense fortune, issue notamment de la spoliation des entrepreneurs juifs. BMW participe, avec 11 autres groupes allemands, à un fonds d'indemnisation des victimes du travail forcé sous le nazisme[5], doté fin 1999 de 10 milliards de Deutsche Mark[6].

En novembre 2007, la Norddeutsche Rundfunk présente le film Das Schweigen der Quandts (Le Silence des Quandt). Le film montre des centaines de prisonniers devenus incapables de travailler après avoir servi dans l'usine d'accumulateurs des Quandt à Hanovre-Stöcken et logés dans une succursale du camp de concentration de Neuengamme. Ils furent déportés à Gardelegen et y furent assassinés dans la grange d'Isenschnibbe.

Après-guerre

En 1945, l'usine de Munich est presque totalement détruite et celle d'Eisenach en Thuringe est occupée par les Soviétiques. Ceux-ci vandalisent les usines et s'emparent de la technologie de BMW. La société doit alors se contenter de la production de motocyclettes et d'équipements ménagers et électroménagers.

En 1952, l'entreprise d'Eisenach est nationalisée. Jusqu'à cette période, l'usine de Munich n'avait jamais produit de voitures. En 1952, la production d'automobiles démarre avec des modèles faisant pâle figure à côté de leur concurrent direct, l'allemand Mercedes-Benz. À cette époque, BMW fabrique aussi bien un 8-cylindres (la 502) que l'Isetta, petit véhicule urbain, sous licence italienne ISO Rivolta, équipé d'un monocylindre quatre-temps issu d'une moto de la gamme de l'époque (200 000 exemplaires vendus).

La reprise en main de la gestion de la société par Herbert Quandt, fils de l'industriel Günther Quandt, qui devient un des principaux actionnaires, réoriente radicalement la stratégie de l'entreprise, axée sur des modèles plus abordables et plus proches de la demande. Il fait table rase de la hiérarchie préexistante et introduit un système basé sur la méritocratie dans la culture de l'entreprise, ce qui permet à celle-ci de connaître un essor sans précédent.

La BMW 1500 est lancée en 1961 au Salon de l'automobile de Francfort, ce qui tourne une page dans l'histoire de la marque. Motos et voitures font gagner à BMW sa notoriété lors de confrontations sportives.

En 1994, sous l'ère Bernd Pischetsrieder, la société prend le contrôle du Groupe Rover, successeur de British Leyland. Mais six ans plus tard, Rover continue à subir des pertes colossales et BMW cède Rover et Morris Garage au consortium britannique Phoenix Venture Holdings (en) (PVH).

En 1998, BMW rachète le fabricant de voitures de luxe Rolls-Royce, qui lance en janvier 2003 la Rolls-Royce Phantom, son premier modèle en tant que filiale de BMW.

En 2000, BMW vend Land Rover à Ford mais conserve Mini.

Depuis 2001, BMW commercialise une toute nouvelle version de la Mini.

En 2007, BMW rachète au groupe italien MV Agusta le constructeur de motos suédois Husqvarna que la marque intègre dans sa division moto, BMW Motorrad, et annonce poursuivre la production en Italie[7].

Le , BMW vend Husqvarna au constructeur autrichien Pierer Industrie AG, pour se concentrer sur la production de véhicules urbains et électriques[8].

Sites de fabrication et d'assemblage

En 2013, BMW compte 24 sites de production dans le monde avec Mini et Rolls-Royce dans treize pays sur cinq continents :

  • Pays dans lesquels le groupe BMW possède des sites de production
  • Ses tous-terrains sont fabriqués par Magna Steyr à Graz, Autriche.

    Site de production chez des partenaires extérieurs :

    Il existe trois implantations du groupe en France, à Saint-Quentin-en-Yvelines, Strasbourg et Miramas.

    Modèles

    Motocyclettes

    BMW R37 : la deuxième, mais tout y est déjà

    BMW commence à produire des moteurs de motos après l'interdiction de produire des moteurs d'avion stipulée par le traité de Versailles signé en 1919. Au début, BMW copie les moteurs Douglas, boxer à soupapes latérales et dont les cylindres sont montés longitudinalement. Ces moteurs sont vendus à des assembleurs comme Victoria ou Helios.

    BMW rachète Helios et redessine complètement la moto, avec un moteur 500 cm3 dont les cylindres sont cette fois orientés traditionnellement transversalement face à la route, avec une transmission par arbre sans cardan (il n'y a pas de suspension arrière), une suspension avant par ressorts à lame, et pas de frein avant : nous sommes en 1923, et c'est la R32.

    En 1924, sort la R37, à moteur culbuté, une machine très moderne pour l'époque, où l'on rencontre majoritairement des moteurs à soupapes latérales et des composants mécaniques fonctionnant à l'air libre. En 1925, sort la R39, une 250 monocylindre culbutée (il y aura des monocylindres de 200 à 400 cm3). En 1928, sort la R63, une 750 cm3.

    Dans l'avant-guerre, BMW commercialise plusieurs modèles 250 et 350 cm3 monocylindres, toujours 4-temps, avec arbre et cardan, à cadre tube ou en tôle emboutie.

    BMW sera la première marque à équiper ses motos d'une fourche télescopique en 1935.

    Pendant la Seconde Guerre mondiale, BMW sera célèbre pour sa Afrika Korps très inspirée du side-car belge FN Herstal), side-car à roue du side motrice, copié après la chute de l'Allemagne, par les soviétiques Ural. Après la guerre, la firme française CEMEC fabriquera des copies de BMW plus ou moins modifiées pour les administrations françaises.

    De 1950 à 1972, BMW continuera ses flat-twins à cardan, avec la Série 2, reconnaissable à sa fourche Earles (bras oscillant). La couleur est le noir, parfois blanc, rarement rouge. En 1954, BMW produit une moto de course, la RS « Rennsport », équipée d'une fourche Earles, qui sera fameuse sous le nom de R 54. D'une cylindrée de 500 cm3 développant 52 ch elle pouvait atteindre 205 km/h[10]. La RS sera fabriquée jusqu'en 1957. La firme restera victorieuse en compétition avec la RS et la RS Sidecar jusqu'aux années 1970.

    BMW n'abandonne pas tout de suite les monocylindres, avec des 250 cm3 à cardan : la R25 en 1953 (fourche télescopique) et la R27 en 1964 (fourche Earles), jusqu'en 1966. La fourche télescopique ne reviendra qu'avec la série 5 (déclinée en 500, 600 et 750 cm3), de 1969 à 1973.

    La Série 6 verra apparaître une 900 cm3, et une version plus puissante, la R90 S, avec une tête de fourche (1973 à 1976). La 500 disparaît.

    Le célèbre flat-twin en version série 7

    La Série 7 comportera quatre modèles de 1 000 cm3 : la R100/7, non carénée, la R100 S avec la tête de fourche tourisme de la R90 S, la R100 RS, avec carénage intégral sport et la R 100 RT avec carénage intégral grand tourisme (1976 à 1995).

    Par la suite, on verra de « petites » BMW, toujours en flat-twin, en 450 et 650 cm3 (R45 et R65) et la R75 passer en 800 cm3 (R 80/7).

    BMW ne proposera autre chose qu'un flat-twin qu'avec la série K, en 1983 : la K100 (4-cylindres de 1 000 cm3). Ce moteur avait la particularité d'être un 4-cylindres en ligne longitudinal à arbre, couché horizontalement. Puis la K75 (3-cylindres de 750 cm3)

    Le C1, sorti en 2000, est un des premiers scooters dont la conduite n'impose pas le port du casque car il est muni d'un toit, de protections latérales et d'une ceinture de sécurité.

    BMW continuera à innover en matière de suspensions, avec les nouvelles séries « R » équipées de moteur Boxer 1 100, 1 150 puis 1 200 cm3, munies d'une fourche télescopique sans effet amortisseur, associée à un combiné ressort/huile situé sur le dessus le moteur. L'avantage étant la conservation de l'assiette horizontale durant toute la phase de freinage.

    BMW sera aussi le premier à monter un ABS en série, sur sa K1.

    En 2006, BMW inaugure un tout nouveau moteur bicylindre en ligne vertical avec la F800. Il reprend le calage à 360° du flat-twin, gage d'une grande disponibilité, et développe 85 ch à 8 000 tr/min. La F800 se décline en sport GT (S), GT (ST), à transmission par courroie, et GS. Légères, vives, maniables, elles veulent élargir la clientèle BMW.

    Depuis 2007 de nouvelles innovations technologiques de premier plan sont apparues sur les nouveaux modèles de la marque : un système électronique d'anti-patinage (ASC) inauguré par la R1200R, tel qu'on le trouve sur les autos, et permettant d'affronter des conditions d'adhérence très mauvaises en toute sécurité, un système de suspensions réglables électriquement en roulant (ESA) et un système de contrôle de la pression de gonflage des pneus (RDC).

    Compétition moto

    En 2009, BMW s'engage avec la BMW S1000RR en championnat du monde de Superbike avec les pilotes Troy Corser et Ruben Xaus. Dès la saison suivante Corser monte sur le podium à Monza (Italie), et confirmera avec une pole position et une nouvelle troisième place à Misano (Saint-Marin). En 2011, Leon Haslam réalise trois podiums (trois fois troisième) et termine le championnat en cinquième position. En 2012, BMW remporte six courses avec le pilote italien Marco Melandri.

    En 2010, Ayrton Badovini est sacré champion du monde dans la catégorie Superstock 1000 (en) au guidon de la fameuse BMW S 1000RR. L'Italien assure la réussite de la marque en remportant la totalité des courses de la saison.

    Erwan Nigon remporte le championnat de France superbike sur la S1000RR devant son coéquipier Sébastien Gimbert, offrant à Bayerische Motoren Werke Motorrad France le premier doublé.

    En mars 2012, Hendrik von Kuenheim, président de BMW Motorrad, a évoqué la possibilité d'un engagement futur en Moto GP[11].

    Production

    Automobiles

    La BMW 250 Isetta
    Une BMW 700
    BMW 325 XI

    Les modèles de la marque sont identifiés par un nombre à trois chiffres, le premier correspondant à la catégorie de véhicule, les deux autres à la cylindrée du moteur (sauf exceptions) suivi d'une lettre indiquant le carburant utilisé ou le type de transmission.

    Les séries principales actuelles sont :

    À l'origine, les deux derniers chiffres indiquaient la cylindrée. Par exemple :

    • 320 = Série 3 2,0 litres.
    • 740 = Série 7 4,0 litres.
    • 330 = Série 3 3,0 litres.

    Petit à petit, pour des raisons commerciales, BMW a, au fil des années, de plus en plus fréquemment fait exception à cette règle :

    • 116d = Série 1 2 litres, puissance 116 ch.
    • 118d = Série 1 2 litres, puissance 143 ch.
    • 120d = Série 1 2 litres, puissance 177 ch.
    • 123d = Série 1 2 litres, puissance 204 ch.
    • 335i = Série 3 3 litres, (biturbo) puissance 306 ch [E90/E91/E92].
    • 745i = Série 7 3,5 litres + turbo, puissance 252 ch [E23].

    Les modèles à quatre roues motrices sont désignés par la lettre « x » (pour Xdrive), par exemple : 330 xi. Les coupés sont désignés par la lettre « c », par exemple : 650 ci (mais les coupés Série 3 et Série 6 ont désormais abandonné le « c »). Depuis 2009, BMW utilise l'appellation « sDrive » pour certains de ses véhicules à propulsion et « xDrive » pour tous ses véhicules à transmission intégrale 4x4.

    BMW i3

    Le 29 juillet 2013, BMW ajoutera la lettre « i » pour ses modèles électriques, en commençant par la présentation de la i3 puis de la i8[17] qui feront ensuite leurs premières apparition mondiale au Salon de Francfort 2013.

    Le carburant de prédilection de la marque fut d'abord l'essence. Actuellement, pour ces modèles, un « i » en fin signifie, « à injection » (exemple : 330 i). Lorsqu'un « d » vient s'adjoindre à la fin du nombre du modèle, c'est qu'il s'agit d'un modèle à moteur Diesel (exemple : 330 d). Toutefois, il y a eu quelques variantes au cours de l'histoire. Les modèles Diesel furent aussi désignés par « td » ou « tds » (exemple : 524 td ou 725 tds). Pour les modèles à essence, l'après choc pétrolier a fait apparaître des versions dites « économiques » aujourd'hui disparues et affublées d'un « e » (exemple : 525 e). La désignation « tii » a aussi existé (la 2002 tii des années 1970). Aujourd'hui, si le plus gros de la diffusion des BMW est réalisé en Diesel sur le continent européen, le constructeur vend, à l'échelon mondial, principalement des versions à essence (très peu de versions Diesel proposées aux États-Unis, aucune au Japon ou en Chine notamment).

    Depuis 1990, BMW a beaucoup travaillé sur la réduction des émissions de CO2 de ses véhicules. La consommation moyenne de ses berlines a été diminuée de presque 30 %. Aujourd'hui, à peu près une BMW sur deux vendue en Europe émet moins de 140 grammes de CO2 par kilomètre[18]. BMW vient de franchir une nouvelle étape avec les mesures Efficient Dynamics qui consistent en des solutions visant à réduire la consommation et les émissions des véhicules (pneus à faible frottement, indicateur de changement de vitesse pour changer de vitesse au moment opportun, rechargement de la batterie lors des phases de freinage et le moins possible en roulant, etc.).

    BMW est une marque aussi innovatrice en termes de concept car. L'exemple du concept GINA Light Visionary (GINA pour Geometry and Functions In N Adaptions) révélé le 9 mai 2008 est symbolique. Il a remis en question la vision dont le monde automobile se fait des véhicules modernes. La modification de la géométrie d'un véhicule pourrait permettre de grande économies en termes de consommations tout comme elles seraient encore réduites par le faible poids que pèserait une carrosserie en fibre extensible. Il s'agissait d'un concept donc d'une idée pour faire réagir, et non pas d'un réel projet.

    Autre concept cars, le BMW Concept CS, ayant lui pour but de montrer le futur de la marque en termes d'esthétique et de design, et le concept BMW Active Tourer, un projet de monospace hybride[19].

    Organisation de l'entreprise

    La direction

    Conseil de surveillance

    Le président du conseil de surveillance est Joachim Milberg[20].

    Directoire

    Le directoire comprend[20] :

    • Norbert Reithofer, président-directeur général ;
    • Harald Krüger (production) ;
    • Milagros Caina Carreiro-Andree (ressources humaines, relations industrielles) ;
    • Ian Robertson (ventes et marketing) ;
    • Friedrich Eichiner (finances) ;
    • Klaus Dräger (achats et réseaux de fournisseurs) ;
    • Klaus Fröhlich (développement).

    Actionnariat

    Flottant 53,4 %, famille Quandt 46,6 %, n.d. 4,5 %.

    Au 1er septembre 2006, Mme Quandt (veuve de Herbert Quandt) détenait 17,4 % des actions, son fils Stefan Quandt 16,7 %, et sa fille Susanne Klatten 12,5 %.

    BMW a annoncé un bénéfice avant impôt sur le 3e trimestre 2011 en hausse de 44 % à 1,72 milliard d'euros[21]

    La recherche et développement

    Depuis 25 ans, les ingénieurs de BMW cherchent à développer une voiture à moteur thermique classique propulsée par un système d'alimentation en hydrogène liquide. En effet, l'hydrogène est un combustible propre car il ne génère que de la vapeur d'eau. Néanmoins, ce n'est pas une énergie primaire, de ce fait, la question est comment le produire. À l'heure actuelle, il peut être produit selon plusieurs méthodes, mais toutes ne sont pas « propres ». Produire de l'hydrogène à partir de gaz n'a en effet aucun sens puisque celui-ci va produire de la pollution en grande quantité. Des procédés propres peuvent alors être adoptés pour produire cet hydrogène (électrolyse de l'eau à partir d'électricité propre), mais ils ne sont actuellement pas rentables. C'est sur ce terrain que BMW tente de favoriser cette production « verte » pour ses futurs véhicules.

    La BMW Hydrogen 7, voiture homologuée mais non commercialisée, est l'aboutissement de leur travail. Elle dispose de deux réservoirs : un d'essence, l'autre d'hydrogène. En mode essence, le véhicule rejette 300 g/km de CO2 alors qu'il n'en rejette que 5 g/km avec le mode hydrogène[18].

    Cependant la commercialisation des modèles à hydrogène pose encore de nombreux problèmes à la firme bavaroise. Les réservoirs d'hydrogène sont en effet très lourds ; ils pèsent 220 kg. Les ingénieurs travaillent donc sur de nouveaux réservoirs moins volumineux[18]

    Compétition

    Depuis longtemps, BMW a compris que le sport automobile est un vecteur en termes d'image et de ventes. Aussi, BMW a participé directement ou aux travers d'équipes officielles ou clientes à diverses compétitions automobiles :

    • circuit : en Allemagne, de très nombreux succès dans la fameuse série : D.T.M. (9 titres de champion).
    • participations au rallye-raid Le Dakar via le team X Raid.

    Dans les années 1970, BMW a collaboré avec Alpina pour la mise au point de la 3.0 CSL allégée, une voiture de sport qui sera utilisée en compétition[22].

    Fondation BMW

    La fondation BMW a été créée en 1985[23] sous l'égide de la Fondation de France[24]. Elle a soutenu pendant 23 ans des projets artistiques (architecture, design, restauration de patrimoine), avant de réorienter en 2008 son action vers le soutien à des projets alliant respect de l'environnement et mobilité. Elle a pour partenaire l'Association pour le droit à l'initiative économique, et soutient des personnes exclues des systèmes bancaires traditionnels pour leur permettre de créer leur activité[25].

    Par ailleurs, en 2012, en parallèle du soutien à la création d'activité liée à la mobilité et respectueuse de l'environnement, la fondation BMW s'est engagée dans le domaine de la prévention routière auprès des jeunes. Pour cela, elle a offert 350 stages post-permis à de jeunes conducteurs (titulaires du permis de conduire depuis moins de trois ans), pour leur permettre de mieux maîtriser le freinage et la trajectoire de leur véhicule[26].

    Notes et références

    1. BMW record des ventes en septembre - Le Point, 9 octobre 2013
    2. (en) « Bayerische Flugzeugwerke (BFW) is founded on 7th March 1916 and incorporates Otto-Werke. BMW acquires the BFW plant in 1922, but Bayerische Motoren Werke continues to date its foundation from the founding of BFW. » - Voir The beginnings of Bayerische Flugzeugwerke
    3. Magazine Rétroviseur, novembre 2007
    4. Hugo Boss et les propriétaires de BMW brisent le tabou sur leur passé nazi - François Becker, Google/AFP, 28 septembre 2011
    5. « Douze groupes allemands vont lancer un fonds d'indemnisation des victimes du travail forcé sous le nazisme »
    6. « Dix milliards de Marks pour un fonds d'indemnisation »
    7. BMW rachète Husqvarna : Une stratégie qui a du goût - crazymoto.net, 21 juillet 2007
    8. (en) Strategic realignment at BMW Motorrad - Communiqué de presse, site officiel, 31 janvier 2013
    9. BMW Série 5 (E12) - Indice des véhicules - E12.de
    10. (es) BMW R 54 RS « Rennsport » - La Moto, septembre 2007
    11. BMW songe à s'engager en MotoGP - Site officiel du Moto GP, 16 mars 2012
    12. Tous les modèles produits jusqu'en 2008 [PDF]
    13. Essai BMW Série 2 M235i 326 ch - Julien Marcos, Turbo, 13 mars 2014
    14. (en) X4 Sports Activity Coupe - BMW US Factory
    15. BMW X4 : Le petit frère - Antoine Arnoux, Turbo, 26 juin 2014
    16. (en) X6 Sports Activity Coupe - BMW US Factory
    17. BMW i3 : présentation le 29 juillet - Xavier Dessenoix, Turbo, 2 juillet 2013
    18. a b et c BMW croit en l'hydrogène - Alain Constant, Le Monde, 30 octobre 2007
    19. BMW Active Tourer : un monospace pour demain - Sylvain Reisser, Le Figaro, 14 septembre 2012
    20. a et b (en) Direction de l'entreprise - Site du groupe BMW
    21. Automobile : Les allemands à l'offensive aux États-Unis - Alain-Gabriel Verdevoye, La Tribune, 4 novembre 2011, p. 9 [PDF]
    22. (en) « Milestones », sur alpina-automobiles.com (consulté le ).
    23. La Fondation BMW Group France s’engage pour la « Conduite Responsable » - Communiqué de presse, BMW Group, 24 mai 2012
    24. BMW - Fondation de France
    25. BMW : une fondation liée à la mobilité « propre » - Auto Plus, 3 novembre 2008
    26. Jeunes conducteurs : la Fondation BMW Group France propose des formations post-permis - Eric Bergerolle, Challenges, 25 mai 2012

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