« Union générale des travailleurs juifs » : différence entre les versions
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L’'''Union générale des travailleurs juifs de Lituanie, de Pologne et de Russie'''<ref>{{Ouvrage|prénom1=Henri|nom1=Minczeles|titre=Le mouvement ouvrier juif: récit des origines|passage=p 149 note 14|éditeur=Éd. Syllepse|collection=Yiddishland|date=2010|isbn=978-2-84950-282-2|consulté le=2023-10-07}}</ref> ([[yiddish]] : {{lang|yi|dir=rtl|texte=אַלגעמײנער ײדישער אַרבעטער בונד אין ליטע, פוילן און רוסלאַנד|trans=algemeyner yidisher arbeter bund in Lite, Poyln un Rusland}} ; {{lang-ru|Всеобщий еврейский рабочий союз в Литве, Польше и России}}), plus connue sous le nom de '''[[Bund]]''' ({{lang|YI|בונד}}, polonais : Bund, russe : {{lang|ru|Бунд}}), est un mouvement [[Socialisme|socialiste]] [[juifs|juif]] créé au Congrès de [[Vilnius]] en {{date-|septembre 1897}}, qui s'est dissous en Pologne le 16 janvier 1949, au congrès de Wroclaw. C’est le premier parti politique juif [[Socialisme|socialiste]], [[laïc]] et [[Laïcité|séculariste]] destiné à représenter la minorité juive de l’[[Empire russe|Empire Russe]]<ref>{{Lien web |titre=Le Bund en Pologne (1918-1948) |url=https://suffrage-universel.be/eth/plpabund.htm |site=suffrage-universel.be |consulté le=2023-10-07}}</ref>. |
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| nom = Union générale des travailleurs juifs |
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| fondation = {{date|7|octobre|1897}} |
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| fusionné dans = [[Parti ouvrier social-démocrate de Russie|POSDR]] |
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| valeur-1 = [[Socialisme]] |
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Militant pour l’émancipation des [[travailleur]]s juifs dans le cadre d’un combat plus général pour le [[socialisme]], il prône le droit des Juifs à constituer une nationalité laïque de langue [[yiddish]]. Son concept d'autonomie culturelle s’oppose donc tant au [[sionisme]] qu’au [[bolcheviks|bolchevisme]], dont les bundistes critiquent les tendances centralisatrices. Ce parti est également profondément antireligieux et considère les rabbins comme des représentants de l’arriération. Le mouvement perd la plupart de ses adhérents et de son influence avec la [[Shoah]]. |
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L’'''Union générale des travailleurs juifs de Lituanie, de Pologne et de Russie'''<ref>À l'origine le parti ouvrier juif prend le nom ''Der Yiddisher Arbeter-Bund in Russland un Polyn'', le nom Lituanie n'est rajouté qu'en 1901. Voir ''Le Mouvement ouvrier juif. Récit des origines.'' Henri Minczeles. Édition Syllepse. {{p.|149}} et note 14.</ref> ([[yiddish]] : {{lang|yi|dir=rtl|texte=אַלגעמײנער ײדישער אַרבעטער בונד אין ליטע, פוילן און רוסלאַנד|trans=algemeyner yidisher arbeter bund in Lite, Poyln un Rusland}} ; {{lang-ru|Всеобщий еврейский рабочий союз в Литве, Польше и России}}), plus connue comme '''le Bund''' ({{lang|YI|בונד}}, russe : {{lang|ru|Бунд}}), est un mouvement [[Socialisme|socialiste]] [[juifs|juif]] créé à la fin du {{s-|XIX}} dans l'[[Empire russe]]. |
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Son hymne est le chant ''[[Di Shvue]]'' écrit par [[Shalom Anski]]. |
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Militant pour l’émancipation des [[travailleur]]s juifs dans le cadre d’un combat plus général pour le [[socialisme]], il prône le droit des Juifs à constituer une nationalité laïque de langue yiddish. Il s’oppose donc tant au [[sionisme]] qu’au [[bolcheviks|bolchevisme]] dont il critique les tendances centralisatrices. Le mouvement perd la plupart de ses adhérents et de son influence avec la [[Shoah]]. |
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== Débuts dans l'Empire russe == |
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Son hymne est le chant ''[[Di Shvue]]''. |
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[[Fichier:Bund Odessa 1905.jpg|vignette|Membres du Bund veillant le corps de trois de leurs camarades, tués à Odessa pendant le [[Pogroms en Russie|pogrom]] qui eut lieu durant la [[Révolution russe de 1905|révolution de 1905]].]] |
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Les précurseurs du Bund sont les cercles socialistes de [[Vilnius]] dans les années 1870. Une des personnalités qui préparent sa naissance est [[Aaron Liberman]], qui forme ses premiers cercles, diffuse la première presse socialiste juive et fait le choix du yiddish pour la propagande en direction des ouvriers<ref>{{Ouvrage|prénom1=Henri|nom1=Minczeles|titre=Histoire générale du Bund: un mouvement révolutionnaire juif|passage=p 28 à 31|éditeur=l'Échappée|collection=Collection Dans le feu de l'action|date=2022|isbn=978-2-37309-109-0|consulté le=2023-10-07}}</ref>. |
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[[Fichier:Bund Odessa 1905.jpg|vignette|Membres du Bund veillant le corps de trois de leurs camarades, tués à Odessa durant la révolution de 1905.]] |
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Le Bund est fondé à [[Vilnius]] le {{Date-|7 octobre 1897}} par des militants du cercle socialiste de la ville et le cercle social-démocrate juif connu sous le nom de [[Groupe de Vilnius (mouvement ouvrier)|Groupe de Vilnius]], comme [[Arkadi Kremer]], surnommé {{Citation étrangère|lang=yiddish|Der Tate }} (le père, דער טאַטע). Le parti cherche à unifier tous les travailleurs juifs de l'Empire russe dans le cadre d'un parti socialiste unifié. Les Juifs de l'Empire russe vivent assignés à la [[Zone de Résidence]] qui correspond aux territoires de la Pologne sous administration russe et plusieurs des provinces de ouest<ref>{{Article|prénom1=Régine|nom1=Azria|titre=Juifs d'Europe orientale: de la zone de résidence au "pletzl" parisien|périodique=Archives de Sciences Sociales des Religions|volume=63|numéro=2|date=1987|doi=10.3406/assr.1987.2530|lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/assr_0335-5985_1987_num_63_2_2530|consulté le=2023-10-07|pages=189–196}}</ref>. Cette zone correspond aujourd'hui aux terres de [[Lituanie]], [[Biélorussie]], d'[[Ukraine]] et de [[Pologne]]. A la fin du {{s-|XIX}}, près de cinq millions et demi de Juifs y habitent -la majorité de la population juive au monde- et 97% de cette population parle le yiddish. |
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=== Naissance du Bund === |
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Dès son {{3e}} congrès à [[Białystok|Bialystok]], en {{date-|avril 1901}}, le Bund formule un programme fédéraliste qui propose une transformation de l’État russe en une fédération de nationalités, parmi lesquelles les Juifs seraient reconnus comme une nationalité à part entière<ref>{{Article|prénom1=Robert|nom1=Paris|titre=En Russie : Bundisme et Sionisme.|périodique=Annales|volume=31|numéro=2|date=1976|lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/ahess_0395-2649_1976_num_31_2_293713_t1_0268_0000_000|consulté le=2023-10-07|pages=268–269}}</ref>. Cela représente l'une des réponses les plus originales à la question nationale de l'époque, étant donné que le mouvement [[Sionisme|sioniste]] né à Bâle en {{date-|août 1897}}, de son côté, revendique un territoire. En 1905, alors qu'une puissante vague de révoltes paysannes et ouvrières secoue l'Empire russe, le VIème congrès du Bund se prononce contre l'autonomie de la Pologne, alors revendiquée par le mouvement socialiste polonais. |
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Les précurseurs du Bund sont les cercles socialistes de [[Vilnius|Vilna]] dans les [[années 1870]]. Une des personnalités qui préparent sa naissance est sans nul doute [[Aaron Liberman]], qui forme ces premiers cercles, diffuse la première presse socialiste juive et fait le choix du yiddish pour la propagande en direction des ouvriers<ref>Henri Minczeles, ''Histoire générale du Bund, Un mouvement révolutionnaire juif'', éditions Denoël, Paris, 1999, {{p.|28}} à 31.</ref>. |
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Le Bund cherche à construire une Russie démocratique et socialiste. Selon [[Nathan Weinstock]], {{Citation|ce qui est juif dans le Bund, c'est le prolétariat local qu'il vise à gagner à ses idées et non le parti lui-même}}<ref>{{Ouvrage|prénom1=Nathan|nom1=Weinstock|titre=L' Europe centrale et occidentale jusqu'en 1945|passage=p 107|éditeur=La Découverte|collection=Le pain de misère / Nathan Weinstock|date=2002|isbn=978-2-7071-3811-8|consulté le=2023-10-07}}</ref>. Cependant, si le Bund participe à l’Internationale socialiste et croit à la solidarité internationale des classes ouvrières, il a une conscience identitaire, dont le yiddish représente le vecteur essentiel, très forte<ref>{{Lien web |auteur=Jean-Claude Trutt |titre=Le Bund et le yiddish |url=https://jean-claude-trutt.com/bloc-notes/le-bund-et-le-yiddish |date=27/07/2008 }}</ref>. Le parti mène un véritable combat culturel pour la langue yiddish, participant aussi à la création de cercles d’autodéfense contre les pogroms - qui recommencent au cours des années 1902 et 1903, surtout en [[Bessarabie]]. Le tristement célèbre [[Pogroms de Kichinev|pogrom de Kichinev]], le plus terrible pogrom jamais perpétré jusqu’alors en Russie, engendra l’adoption par toutes les langues du terme "pogrom" comme synonyme de "massacre"<ref>{{Ouvrage|prénom1=Henri|nom1=Minczeles|titre=Histoire générale du Bund: un mouvement révolutionnaire juif|éditeur=Denoël|date=1999|isbn=978-2-207-24820-1|consulté le=2023-10-07}}</ref>. |
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Le Bund est fondé à Vilne (forme yiddish du nom de la ville de Vilna/Wilno, aujourd'hui [[Vilnius]], capitale de la [[Lituanie]]) le {{date-|7|octobre|1897}}, par des militants du cercle marxiste de la ville et du [[Groupe de Vilnius (mouvement ouvrier)|groupe de Vilnius]], comme [[Arkadi Kremer]], surnommé {{Citation étrangère|lang=yiddish|Der Tate }} (le père, דער טאַטע). Il cherche à unifier tous les travailleurs juifs de l'Empire russe dans le cadre d'un parti socialiste unifié. L'Empire russe comprend à l'époque la Lituanie, la [[Lettonie]], la [[Biélorussie]], l'[[Ukraine]] et la plus grande partie de la [[Pologne]]. Dans ces pays vit la majorité de la population juive du monde. |
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Le Bund se répand principalement parmi les artisans et les ouvriers juifs, mais aussi parmi l'[[intelligentsia]] juive. Il agit aussi bien en tant que parti (dans les limites que permettaient les conditions politiques de l'époque) que comme syndicat. Le Bund diffuse une presse clandestine de qualité, en [[yiddish]], qui résiste à la répression tsariste : plus de 40 livraisons de son organe central, [[Di Arbeter Shtime]], entre 1897 et 1905<ref>{{Ouvrage|prénom1=Nathan|nom1=Weinstock|titre=L' Europe centrale et occidentale jusqu'en 1945|passage=p 129|éditeur=La Découverte|collection=Le pain de misère / Nathan Weinstock|date=2002|isbn=978-2-7071-3811-8|consulté le=2023-10-07}}</ref>. |
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Dès le début, le Bund cherche à s'allier avec le large mouvement social-démocrate russe afin de construire une Russie démocratique et socialiste. Bien que le terme {{Citation|juif}} soit dans le nom du parti, ses fondateurs ne veulent pas créer un parti spécifiquement juif : ils sont des sociaux-démocrates qui travaillent en milieu juif et en yiddish. Pour eux, le parti est un détachement du mouvement socialiste russe œuvrant en milieu juif. Selon [[Nathan Weinstock]], {{Citation|ce qui est juif dans le Bund, c'est le prolétariat local qu'il vise à gagner à ses idées et non le parti lui-même}}<ref>[[Nathan Weinstock]], ''Le Pain de Misère. Histoire du mouvement ouvrier juif en Europe'', {{1er|volume}}, éditions La Découverte, Paris, 2002, {{p.|107}}.</ref>. |
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Dès 1903, le Bund revendique {{Unité|30000}} membres. |
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Le Bund diffuse une presse clandestine de qualité, en [[yiddish]], qui résiste à la répression tsariste : plus de 40 livraisons de son organe central, [[Di Arbeter Shtime]], entre 1897 et 1905<ref>[[Nathan Weinstock]], ''Le Pain de Misère. Histoire du mouvement ouvrier juif en Europe'', {{1er|volume}}, Éditions La Découverte, Paris, 2002, {{p.|123}}.</ref>. |
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La [[Révolution russe de 1905|révolution de 1905]] est la période de la plus grande popularité du parti, particulièrement actif dans les villes biélorusses d'aujourd'hui. Par la suite, une forte émigration de Juifs des territoires de l'Empire russe provoqua une diminution significative de ses membres. |
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En 1910, l'organisation de jeunesse du parti, [[Tsukunft]] (L'Avenir), fut créée. |
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=== Une organisation laïque qui rompt avec la tradition juive === |
=== Une organisation laïque qui rompt avec la tradition juive === |
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Le Bund est un parti socialiste laïque, s'opposant à ce qui lui parait réactionnaire dans la vie traditionnelle juive en Russie. Le parti se heurte à l'hostilité des rabbins, qui condamnent les actions contre le tsarisme, comme ce rabbin de Krynki, pendant la grève des tanneurs de 1903 ({{Citation|De tels actes de protestation mettent le monde sens dessus dessous et votre union est une chose dangereuse. Vos leaders doivent être arrêtés.}})<ref>Cité par Henri Minczeles, ''Histoire générale du Bund, Un mouvement révolutionnaire juif'', éditions Denoël, Paris, 1999,{{p.|77}}.</ref>. |
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La naissance du Bund marque la rupture d'une tradition juive ancrée dans les communautés de Russie. Une nouvelle forme de religiosité en vient même à supplanter les anciennes croyances : {{Citation|La littérature socialiste est notre Torah}} disent les brossiers de Mezerich. Selon [[Rachel Ertel]], {{Citation|pour certains, l'[[athéisme]] devint un article de foi pour laquelle ils étaient prêts à mourir comme leurs pères pour la « [[Sanctification du nom de Dieu|Sanctification du nom]] » (Kiddoush Hashem)}}. |
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Un autre aspect de cette rupture avec la tradition juive est une stricte égalité hommes-femmes dans le Bund, non exempte de puritanisme. |
Un autre aspect de cette rupture avec la tradition juive est une stricte égalité hommes-femmes dans le Bund, non exempte de puritanisme. |
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=== Relations avec le |
=== Relations avec le === |
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Le [[Parti ouvrier social-démocrate de Russie]] (POSDR) est fondé à [[Minsk]] en {{date-|mars 1898}} à l'instigation du Bund et le Bund est reconnu comme une faction constituante de ce parti. Dans les cinq années suivantes, le Bund est reconnu comme étant le seul représentant des ouvriers juifs au sein du POSDR, même si beaucoup de socialistes russes d'origine juive, spécialement ceux vivent en dehors de la [[Zone de Résidence|zone de peuplement juif]], rejoignaient le Parti directement. Cependant au second congrès du POSDR tenu à [[Bruxelles]] et à [[Londres]] en {{date-|août 1903}}, le statut de l'autonomie du Bund à l'intérieur du parti est rejeté à la majorité. L’organisation juive réclame au congrès l’autonomie au sein du parti, avec le droit d’élire son propre comité central et de déterminer sa propre politique sur les questions concernant la population juive et également l'autonomie culturelle, notamment l’éducation en yiddish. C'est à [[Julius Martov|Martov]] et [[Léon Trotski|Trotsky]] que revient la tâche de réfuter les exigences du Bund. Le Bund annonce son retrait du parti durant le congrès de Londres |
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Le Bund soutient la faction des [[Mencheviks]] conduite par [[Julius Martov]] et s'oppose à la faction des [[Bolcheviks|Bolchéviks]] conduite par [[Vladimir Ilitch Lénine]], et ce durant toutes les luttes factionnelles qui agitent le Parti social-démocrate jusqu'à la [[Révolution russe|révolution d'{{date-|octobre 1917}}]]. |
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Créé avant le [[Parti ouvrier social-démocrate de Russie]] (POSDR), le Bund fut reconnu comme étant une faction constituante de ce parti au Congrès de [[Minsk]] tenu en {{date-|mars 1898}}. Dans les cinq années suivantes, le Bund fut reconnu comme étant le seul représentant des travailleurs juifs au sein du POSDR, même si beaucoup de socialistes russes d'origine juive, spécialement ceux vivant en dehors de la zone de peuplement juif, rejoignaient le Parti directement. |
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=== Une organisation antisioniste === |
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Au second congrès du POSDR tenu à [[Bruxelles]] et à [[Londres]] en {{date-|août 1903}}, le statut de l'autonomie du Bund à l'intérieur du parti fut rejeté à la majorité et les délégués du Bund quittèrent alors le Congrès, la première scission d'une longue série qui devait frapper ce parti dans les années suivantes. |
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Le Bund s'opposa fermement au [[sionisme]], affirmant que l'émigration en [[Palestine (région)|Palestine]] n'est qu'une forme de fuite en avant. Lors de son {{4e|congrès}}, le Bund {{Citation|considère le sionisme comme une réaction de la classe bourgeoise contre l'antisémitisme et la situation anormale du peuple juif. Le sionisme politique érigeant pour but la création d'un territoire pour le peuple juif ne peut prétendre résoudre la question juive, [...] ni satisfaire le peuple dans son ensemble}}<ref>Cité par Henri Minczeles, ''Histoire générale du Bund, un mouvement révolutionnaire juif'', Denoël, 1999, {{p.|68}}.</ref>. |
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En 1905, l'un des pères du marxisme russe, [[Gueorgui Plekhanov]], définira dans une interview accordée au militant sioniste [[Vladimir Jabotinsky]] les bundistes comme {{citation|des sionistes qui ont le mal de mer}}<ref>{{Ouvrage |langue=en |prénom1=Jonathan |nom1=Frankel |titre=Prophecy and Politics : Socialism, Nationalism, and the Russian Jews, 1862-1917 |éditeur=[[Cambridge University Press]] |date=1984-11-08 |pages totales=686 |isbn=978-0-521-26919-3 |lire en ligne=https://books.google.be/books?id=-ycwctuCSpQC |consulté le=2019-11-22}}</ref>. Le Bund n'est pas en faveur d'un séparatisme territorial de la communauté juive. Il suit les thèses de l'[[Austromarxisme|école marxiste autrichienne]], ce qui l'éloigne encore plus des [[bolcheviks]] et de Lénine. |
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Le Bund rejoignit formellement les rangs du POSDR lorsque toutes ses factions se réunifièrent au {{4e|congrès}} (de l'Unité) tenu à [[Stockholm]] en {{date-|avril 1906}}, néanmoins le parti resta fracturé autour de dissensions ethniques et idéologiques. En général, le Bund tendait à soutenir la faction des Mencheviks conduite par [[Julius Martov]] et s'opposait à la faction bolchévique conduite par [[Vladimir Ilitch Lénine]], et ce durant toutes les luttes factionnelles qui agitèrent le Parti social-démocrate jusqu'à la [[Révolution russe|révolution d'{{date-|octobre 1917}}]]. |
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Le Bund met en avant l'utilisation du [[yiddish]] comme langue nationale juive et s'oppose aux efforts des sionistes de faire revivre l'[[hébreu]]. |
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=== Une organisation antisioniste === |
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Cependant, le Bund s'allie avec les sionistes socialistes et d'autres groupes pour former des milices d'auto-défense qui se chargeaient de protéger les communautés juives des [[Pogroms antisémites en Russie|pogroms et des actions gouvernementales]] pendant la [[Révolution russe de 1905|révolution de 1905]]. |
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Le Bund s'opposa fermement au [[sionisme]], affirmant que l'émigration en [[Palestine]] n'était qu'une forme de fuite en avant. Lors de son {{4e|congrès}}, le Bund {{Citation|considère le sionisme comme une réaction de la classe bourgeoise contre l'antisémitisme et la situation anormale du peuple juif. Le sionisme politique érigeant pour but la création d'un territoire pour le peuple juif ne peut prétendre résoudre la question juive, [...] ni satisfaire le peuple dans son ensemble}}<ref>Cité par Henri Minczeles, ''Histoire générale du Bund, un mouvement révolutionnaire juif'', Denoël, 1999, {{p.|68}}.</ref>. |
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Avec la [[Déclaration Balfour de 1917|déclaration Balfour du novembre 1917]] qui légitime la constitution d'un foyer national juif en Palestine, le sionisme gagne de l'influence au détriment du Bund. |
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En 1905, l'un des pères du marxisme russe, [[Gueorgui Plekhanov]], définira dans un interview accordée au militant sioniste [[Vladimir Jabotinsky]] les bundistes comme {{citation|des sionistes qui ont le mal de mer}}<ref>{{Ouvrage |langue=en |prénom1=Jonathan |nom1=Frankel |titre=Prophecy and Politics: Socialism, Nationalism, and the Russian Jews, 1862-1917 |éditeur=Cambridge University Press |date=1984-11-08 |isbn=978-0-521-26919-3 |lire en ligne=https://books.google.be/books?hl=fr&id=-ycwctuCSpQC&dq |consulté le=2019-11-22}}</ref>. Le Bund ne défendait pas le séparatisme, fondé sur la culture, ou sur un État ou un endroit comme devant être la colle qui rassemblerait un nationalisme juif. En cela, il suivait les thèses de l'[[Austromarxisme|école marxiste autrichienne]], ce qui tendit encore plus à éloigner le Bund des [[Bolcheviks]] et de Lénine. |
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=== Dans la Révolution de 1917 === |
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Le Bund mit en avant l'utilisation du [[yiddish]] comme langue nationale juive et s'opposa aux efforts des sionistes de faire revivre l'[[hébreu]]. Beaucoup de bundistes devinrent des militants des partis socialistes en Palestine, puis en [[Israël]]. |
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En 1915, à la suite du déclenchement de la Première Guerre mondiale et de l'occupation de la Pologne par l'Allemagne, les échanges entre la Russie et la Pologne deviennent plus difficile et amènent de fait le Bund à se scinder en deux entités indépendantes : une en Russie et l'autre en Pologne. |
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Comme les autres partis socialistes de l'[[Empire russe]], le Bund russe accueille favorablement la [[révolution de Février|révolution de Février 1917]], mais ne défend pas la [[révolution d'Octobre]] menée par les bolcheviks. Comme les [[mencheviks]] et les autres partis non bolcheviks, le Bund milite pour une constituante russe. Le leader du Bund à [[Saint-Pétersbourg|Pétrograd]], [[Mikhaïl Liber]], est ainsi violemment pris à partie par [[Vladimir Ilitch Lénine|Lénine]]. Avec la [[guerre civile russe]] et l'augmentation inquiétante des [[Pogroms antisémites en Russie|pogroms antisémites]], le Bund reconnaît le gouvernement soviétique et ses membres combattent dans l'[[Armée rouge]] en grand nombre. En {{date-|avril 1920}}, le Bund se scinde, perdant son aile gauche emmenée par Heifetz au profit des bolcheviks. Ceux-ci sont vite suivis par la faction centrale conduite par Moyche Rafes. La tendance est de s'unifier avec le Parti socialiste juif unifié pour former le {{Lien|langue=en|trad=Communist Bund (Russia)|fr=Bund juif communiste|texte=Bund juif communiste}}, ou Kombund, qui, à son tour, rejoint le parti Bolshevik en [[1921]]. |
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Le Bund se répandit principalement parmi les artisans et les ouvriers juifs, mais aussi parmi l'[[intelligentsia]] juive qui se développait. Il agit aussi bien en tant que parti (dans les limites que les conditions politiques du moment permettaient) que comme syndicat. |
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Le Bund disparaît définitivement dans l'[[Union des républiques socialistes soviétiques |Union soviétique]] en 1922. Beaucoup de ses anciens militants sont victimes des [[Grandes Purges|purges staliniennes]] des années 1930. |
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Le Bund s'allia parfois avec les sionistes socialistes et d'autres groupes pour former des milices d'auto-défense qui se chargeaient de protéger les communautés juives des [[pogrom]]s ou des actions gouvernementales. Durant la [[Révolution russe de 1905|révolution de 1905]], le Bund fut à la pointe de la contestation, notamment en [[Biélorussie]]. |
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{{Infobox Organisation2|wikidata=Q5531969}} |
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=== 1918-1939 === |
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La guerre civile en Russie et la multiplication des pogroms entament le repli du Bund sur la Pologne indépendante de 1918 à 1939. Dans la Pologne qui retrouve son indépendance après 123 ans d'occupation, les 3 millions de Juifs qui vivent sur son territoire représentent 10 % de sa population. Dans certaines régions, leur proportion dépasse souvent les 20 %. Et c'est bien le Bund qui y représente l’essentiel du mouvement juif organisé, des syndicats, des journaux et de la culture yiddish. |
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En 1919, le Bund participe aux [[Élections législatives polonaises de 1919|premières élections législatives]] dans la Pologne indépendante. Lors des premières élections locales dans la deuxième République polonaise, 160 représentants du Bund furent élus aux conseils municipaux. À [[Varsovie]] et à [[Łódź]], le Bund attira plus de 20 % des électeurs juifs. |
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Le Bund crée des syndicats, des écoles, des dispensaires. Il a un mouvement de jeunesse : le [[Tsukunft|Tzukunft]], créé en 1919, qui fonde des sections professionnelles, organise des groupes sportifs, des chorales, des cercles culturels, des bibliothèques et connaît un développement considérable. Le SKIF ([[Sotsyalistisher Kinder Farband|Sotsialistisher Kinder Farband]], Union des enfants socialistes juifs) est créé en 1926 et organise de nombreuses activités et camps de vacances. Le sanatorium pour les enfants d'Otwock-Miedzeszyn est ouvert en 1926. La [[Kultur Lige]] (Ligue de la culture), créée en 1918 à Kiev, connaît son apogée en Pologne dans les années vingt. Des réseaux d'écoles mixtes et laïques sont organisés pour contrebalancer l'enseignement religieux traditionnel : Le Bund et des organisations sionistes de gauche et sionistes-socialistes y participent et le yiddish est la base de l'enseignement. |
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En 1920, deux partis socialistes juifs, le Bund et le [[Parti social-démocrate juif (Galicie)|Parti social-démocrate juif]], appelé parfois le Bund galicien, fusionnent. |
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Comme les autres partis socialistes de l'[[Empire russe]], le Bund accueillit la [[révolution de Février]] 1917, mais ne défendit pas la [[révolution d'Octobre]] menée par les bolcheviks. Comme les [[mencheviks]] et les autres partis non bolcheviks, le Bund appela à l'assemblée d'une constituante russe. Le leader du Bund à [[Saint-Pétersbourg|Pétrograd]], [[Mikhaïl Liber]], fut ainsi violemment pris à partie par Lénine. Avec la [[guerre civile russe]] et l'augmentation inquiétante des pogroms antisémites des nationalistes et des Blancs, le Bund reconnut le gouvernement soviétique et ses membres combattirent dans l'[[Armée rouge]] en grand nombre. |
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Aux [[Élections législatives polonaises de 1922|élections législatives de 1922]], le Bund remporte 87 000 suffrages ce qui en fait le premier parti juif en Pologne. Le Bund remporte 82 % des votes pour des partis juifs, alors que le [[Poale Zion|Poale Sion]] de droite obtient 3 % et [[Poale Zion|Poale Sion]] de gauche 15 %. Cependant, les votes sont dispersés dans de nombreux districts et, par conséquent, aucun membre du Bund n'entre au Parlement polonais. |
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En {{date-|avril 1920}}, le Bund se scinda, perdant son aile gauche emmenée par Heifetz au profit des bolcheviks. Ceux-ci furent vite suivis par la faction centrale conduite par Moyche Rafes. La tendance était de s'unifier avec le Parti socialiste juif unifié pour former le {{Lien|langue=en|trad=Communist Bund (Russia)|fr=Bund juif communiste|texte=Bund juif communiste}}, ou ''Kombund'', qui, à son tour, rejoignit le parti bolchévik en [[1921]]. En [[1922]], le Bund avait cessé d'exister comme parti indépendant dans la nouvelle [[Union des républiques socialistes soviétiques|Union soviétique]]. Beaucoup d'anciens militants du Bund furent les victimes des [[Grandes Purges|purges staliniennes]] des [[années 1930]]. |
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L'influence du parti commence à croître avec l'arrivée au pouvoir de [[Józef Piłsudski]] le {{date-|14 mai 1926}}. Józef Piłsudski, le "père de l'indépendance polonaise" et l'un des fondateurs du [[Parti socialiste polonais]] (PPS) qui devient le premier [[président]] ([[1920]]-[[1922]]) de la [[Pologne]] redevenue indépendante, puis son maréchal de [[1926]] à [[1935]], a une attitude résolument hostile à tout [[antisémitisme]]. C'est sous son impulsion, afin d'assimiler politiquement les Juifs et de concurrencer le Bund, qu'une section juive du PPS est mise en place en [[1901]]. |
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== Sous la Deuxième république polonaise (1918-1939) == |
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La coopération avec le [[Parti socialiste polonais]] (PPS, gauche [[nationalisme|nationaliste]]) était difficile en raison de l'[[antisémitisme]] très ancré chez de nombreux électeurs polonais. Le PPS craignait d'être étiqueté comme un {{Citation|parti judéophile}} par la propagande des ''endeks'' ([[Parti national-démocrate (Pologne)|Parti national démocratique]], droite [[antisémitisme|antisémite]]) et reporta donc pendant longtemps la coopération organisationnelle avec le Bund. |
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Très influent, le Bund n'est jamais représenté au parlement polonais ([[Diète de Pologne|Sejm]]) où les autres partis juifs ([[sionisme|sionistes]], orthodoxes d'[[Agoudat Israel]] ou [[libéralisme|libéraux]] [[laïc]]s du [[Folkspartei]]), obtiennent pourtant des sièges. |
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De son côté, [[Józef Piłsudski]] ([[1867]]-[[1935]]), un des fondateurs du PPS qui devint le premier [[président]] ([[1920]]-[[1922]]) de la [[Pologne]] redevenue indépendante, puis son dictateur de [[1926]] à [[1935]], eut une attitude clairement hostile à tout [[antisémitisme]] et favorable à un [[nationalisme]] polonais inclusif, non [[racisme|raciste]]. C'est sous son impulsion, afin d'assimiler politiquement les Juifs et de concurrencer le Bund, qu'une section juive du PPS fut mise en place en [[1901]]. |
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Lors des |
Lors des [[élection municipale ou communale|élections municipales]] avant l'occupation de la Pologne par l'Allemagne et l'[[Union des républiques socialistes soviétiques|Union soviétique]] en [[1939]], le Bund devint le plus important des partis juifs. En {{date-|janvier 1939}}, 17 des 20 élus juifs au [[Gmina|conseil municipal]] de [[Varsovie]] étaient des bundistes, 11 sur 17 à [[Łódź]]. coopération entre le Bund et le PPS s'était pour la première fois en place, sans listes communes mais avec des appels réciproques de vote pour l'autre liste là où seul l'un des deux partis de gauche se présentait. Cette alliance rendit possible une victoire de la gauche dans la plupart des grandes villes : Varsovie, Łódź, [[Lviv (Ukraine)|Lwów]], [[Piotrków Trybunalski|]], [[Cracovie]], [[Białystok]], [[Hrodna|Grodno]], [[Vilnius]] [[|]] , . |
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Les membres les plus emblématiques du Bund pendant l'entre-deux-guerres étaient, entre autres [[Victor Alter|Wiktor Alter]], Henryk Ehrlich, Maurycy Orzech, Szlomo Mendelsohn et [[Samuel Zygelbojm|Szmul Zygielbojm]]. |
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Le Bund ne fut toutefois jamais représenté au [[parlement]] polonais ([[Diète de Pologne|Sejm]]) où les autres partis juifs ([[sionisme|sionistes]], orthodoxes d'[[Agoudat Israel]] ou [[libéralisme|libéraux]] [[laïc]]s du [[Folkspartei]]), obtinrent pourtant des sièges soit en coopérant avec des partis d'autres minorités ([[Ukraine|Ukrainiens]], [[Biélorusses]], [[Lituaniens]], [[Allemands]]) ou en formant des [[coalition politique|cartels]] juifs. Après ses succès municipaux en {{date-|décembre 1938}} et {{date-|janvier 1939}}, le Bund espéra transformer l'essai aux [[Élection législative|législatives]] prévues pour septembre, mais la Pologne fut envahie le {{date-|1 septembre 1939}} conformément au [[Pacte germano-soviétique]]. |
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=== Organisations dépendantes du Bund === |
=== Organisations dépendantes du Bund === |
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Le Bund contrôlait de nombreuses organisations par lesquelles |
Le Bund contrôlait de nombreuses organisations par lesquelles exerçait son influence dans la sphère sociale. Les principales étaient les suivantes : |
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* Yidishe Arbeter-froyen Organizatsye ou YAF, l'organisation bundiste des femmes, fondée au début des années 1920. |
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* [[Tsukunft]] (L'Avenir), l’organisation de jeunesse du Bund. |
* [[Tsukunft]] (L'Avenir), l’organisation de jeunesse du Bund. |
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* Jidisze Arbeter-Frojen Organizacje ou JAF, (Organisation des femmes juives travailleuses) fondée au début des années 1920. |
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* [[Sotsyalistisher Kinder Farband]] ou SKIF, l'organisation pour les enfants jusqu'à l'âge de {{Unité|15|ans}}. |
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* [[Sotsyalistisher Kinder Farband|Socjalistiszer Kinder-Farband]] ou SKIF (Union des enfants socialistes) l'organisation pour les enfants jusqu'à l'âge de {{Unité|15|ans}}, fondée en Pologne en 1926. |
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* Tsentrale Yidishe Shul-Organizatsye ou TSYSHO (Organisation centrale des affaires scolaires juives), organisation laïque chargée de l'éducation et gérant des écoles. |
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* Centrale Jidisze Szul-Organizacje ou CISZO (Organisation centrale des affaires scolaires juives), organisation laïque chargée de l'éducation et gérant des écoles. |
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* Tsentos ou Centos (Centrale d'aide aux orphelins et aux enfants), un réseau d’établissements de secours social créé en 1940 sous l'occupation nazie. |
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* Centos (Union des associations d'aide aux orphelins et aux enfants), |
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* Morgenshtern (Étoile du matin), une association sportive. |
* Morgenshtern (Étoile du matin), une association sportive. |
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* Medem Sanatorium, institut de soin et d’éducation, créé en 1926 par la |
* Medem Sanatorium, institut de soin et d’éducation, créé en 1926 par la |
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L'[[Septembre 1939 (guerre mondiale)|invasion de la Pologne par l'Allemagne]] fut suivie par l'entrée des armées soviétiques |
L'[[Septembre 1939 (guerre mondiale)|invasion de la Pologne par l'Allemagne]] fut suivie par l'entrée des armées soviétiques Pologne orientale conformément aux dispositions du [[pacte germano-soviétique]]. Un certain nombre de dirigeants et de structures du Bund se retrouvèrent dans les territoires annexés par l'[[Union des républiques socialistes soviétiques|Union soviétique]] [[]], [[ | Alter]] et Henryk Ehrlich [[]] ' de . |
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Un représentant du Bund, [[Samuel Zygelbojm]], siégea au sein du [[gouvernement polonais en exil]] à [[Londres]] |
Un représentant du Bund, [[Samuel Zygelbojm]], siégea au sein du [[gouvernement polonais en exil]] à [[Londres]] se suicida en 1943 pour protester contre l'inaction des Alliés face à la Shoah en cours<ref>{{Lien web |langue=en |titre=The Last Letter from the Bund Representative with the Polish National Council in Exile |url=http://www.jewishvirtuallibrary.org/jsource/Holocaust/Bund.html}}.</ref>. |
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Le Bund joua également un rôle important lors du [[soulèvement du ghetto de Varsovie]] et fut une des principales composantes de l'[[Żydowska Organizacja Bojowa|Organisation juive de combat]] dans laquelle il était représenté, entre autres, par [[Marek Edelman]], Abrasz Blum et [[Michał Klepfisz]]. |
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Après la guerre, le Bund participa aux dernières élections législatives de [[1947]] sur une liste commune avec le PPS et obtint alors le seul siège de député de son histoire en Pologne, ainsi que des sièges dans des conseils municipaux, pour s'autodissoudre deux ans plus tard. |
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Décimé par les mesures prises par les Allemands et leurs alliés lors de l'[[Holocauste juif|Holocauste]], le Bund reprit ses activités presque immédiatement après la guerre. La première conférence du parti eut lieu en {{date-|novembre 1944}}. Le Bund participa aux élections législatives de 1947 sur une liste commune avec le [[Parti socialiste polonais]] (PPS) et obtint alors un siège de député, ainsi que des sièges dans des conseils municipaux. Il joua un rôle actif au sein du [[Comité central des Juifs en Pologne]]. Le parti continua à mener des activités sociales et culturelles, en ouvrant des orphelinats, des clubs, des bibliothèques, des cuisines populaires, des écoles, des salles de lecture, des dortoirs et des coopératives grâce à l'aide matérielle d'organisations du Bund à l'étranger, notamment des États-Unis et de France. |
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Le Bund existe encore formellement au {{s-|XXI}} en tant que '''Bund travailliste juif''', organisation associée à l'[[Internationale socialiste]], mais la [[Shoah]] a anéanti les populations au sein desquelles il était enraciné. New York est sa base internationale<ref>{{Lien|fr=International Jewish Labor Bund|lang=en|trad=International Jewish Labor Bund|texte=International Jewish Labor Bund}}.</ref>, seules des sections subsistent en [[diaspora]], en [[Australie]]<ref>Jewish Labour Bund, Inc, et [http://www.sholem.vic.edu.au/ Sholem Aleichem College], [[Melbourne]], qui semble être la dernière école bundiste au monde</ref>, au [[Royaume-Uni]]<ref>{{Lien|fr=Jewish Socialists' Group|lang=en|trad=Jewish Socialists' Group|texte=Jewish Socialists' Group}}.</ref>, en [[Israël]]<ref>{{Lien|fr=Arbeter-ring in Yisroel – Brith Haavoda|lang=en|trad=Arbeter-ring in Yisroel – Brith Haavoda|texte=Arbeter-ring in Yisroel – Brith Haavoda}}.</ref> ou encore en [[France]] avec le [[Centre Medem Arbeter Ring]]. |
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Les bundistes perdent leurs illusions sur la possibilité de faire renaître une vie juive quand le pouvoir communiste ordonna la dissolution de leurs organisations. Le Bund polonais se dissout le {{date-|16 janvier 1949}} lors du Congrès de Wroclaw, liquidé par les staliniens au pouvoir en Pologne. |
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== Dirigeants et responsables du Bund == |
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En 1949, une conférence internationale du Bund qui se tient à Bruxelles tente de le faire revivre. Plusieurs sections se forment alors aux Etats-Unis, en Australie<ref>Jewish Labour Bund, Inc, et [http://www.sholem.vic.edu.au/ Sholem Aleichem College], [[Melbourne]], qui semble être la dernière école bundiste au monde</ref>, en France avec le Centre Medem Arbeter Ring, au [[Royaume-Uni]] ou encore en Israël. Mais le Bund n’existe plus en tant que tel. |
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* [[Arkadi Kremer]] |
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* [[Pati Kremer]] |
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== Bund en Israël == |
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* {{Lien|trad=Raphael Abramovitch|fr=Raphaël Abramovitch|texte=Raphaël Abramovitch}} |
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Grâce aux émigrés d’Europe de l’Est disséminés aux quatre coins du monde après la Seconde Guerre mondiale, le Bund réussit à renaitre de ses cendres, au sein de l'Etat juif, créé le 14 mai 1948 lors de la réunion du Yishouv, au sein du Musée de Tel Aviv, présidée par David Ben Gourion . |
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* [[Vladimir Medem]] |
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* Adam Sznajdmil |
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En novembre 1959, le Bund participe même aux élections législatives sous le nom de l’Union Socialiste afin d’offrir aux Israéliens une alternative politique au sionisme, mais il remporte seulement 0,1 % des voix, soit moins de {{unité|1500|voix}}. Le parti compte alors près de {{unité|3000|membres}}<ref>{{Lien web |auteur=Mélodie Le Hay |titre=Le Bund d’Israël : un mouvement dissident |url=https://www.lesclesdumoyenorient.com/Le-Bund-d-Israel-un-mouvement-dissident |site=lesclesdumoyenorient.com |date=17/09/201 }}</ref>{{,}}<ref>[[Walter Laqueur]] : ''Le [[sionisme]]'', t. I & II p. 605; éd. Gallimard, Tel, 1994, {{ISBN|2070732525}}, {{ISBN|2070739929}}</ref>. |
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* [[Samuel Zygelbojm]] |
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{{article connexe|Élections législatives israéliennes de 1959}} |
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* [[Victor Alter]] |
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* {{Lien|langue=en|trad=Henryk Erlich|fr=Henryk Ehrlich|texte=Henryk Ehrlich}} |
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== Dirigeants et membres notables du Bund == |
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* [[Mikhaïl Liber]] |
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* {{Lien|langue=en|trad=Noah Meisel|fr=Noah Meisel|texte=Noah Meisel}} |
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*{{Lien|trad=Raphael Abramovitch|fr=Raphaël Abramovitch|texte=Raphaël Abramovitch}} |
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* [[Bernard Goldstein]] |
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*[[Victor Alter|Wictor Alter]] (1890–1943), ingénieur et journaliste |
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* {{Lien|langue=en|trad=Abraham Blum|fr=Abraham Blum|texte=Abraham Blum}} |
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*[[ ]] |
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*[[Marek Edelman]] (1919-2009) cardiologue |
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* Esther Frumkin |
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*{{Lien|langue=en|trad=Henryk Erlich|fr=Henryk Ehrlich|texte=Henryk Ehrlich}} (1882–1942), avocat |
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* Tsemach Kopelson |
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*Esther Frumkin |
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* Vladimir Kossovski |
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*[[Bernard Goldstein]] (1889-1959) syndicaliste |
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*[[Michał Klepfisz]] (1913-1943) ingénieur chimiste |
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*Tsemach Kopelson |
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* Vladimir Kossovski (1867–1941), enseignant, journaliste |
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*[[Arkadi Kremer]] (1865–1935), professeur et ingénieur |
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*[[Pati Kremer]] |
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*[[Mikhaïl Liber]] |
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*Izrael Mordechaj Lichtenstein (1883–1933), enseignant, pédagogue, spécialiste de l'enseignement aux sourds |
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*Józef Leszczyński (1884–1935) journaliste |
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*Aleksander Margolis (1888–1939), médecin, activiste culturel et social |
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*{{Lien|langue=en|trad=Noah Meisel|fr=Noah Meisel|texte=Noah Meisel}} |
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*[[Vladimir Medem|Włodzimierz Medem]] de son vrai nom Włodzimierz Grinberg (1879–1923), membre du comité central du Bund, théoricien du parti, l'un des fondateurs du programme national du Bund, rédacteur en chef de Lebensfragen, organisateur de l'éducation juive. |
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*Szlomo Mendelsohn |
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* John Mil (Yossef Schloïme Mil) |
* John Mil (Yossef Schloïme Mil) |
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*Emanuel Nowogródzki (1891–1967), secrétaire général du parti. Membre du comité central du Bund et du Conseil municipal de Varsovie |
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*Jekutiel Portnoj (1872–1941), enseignant |
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* Moïshe Rafes |
* Moïshe Rafes |
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* Aron Weinstein |
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*[[Anna Rozental]] |
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*Emanuel Szerer (1901–1977), juriste |
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*Adam Sznajdmil |
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*Chaim Meir Wasser (1890–1953), militant syndical |
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*Aron Weinstein |
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*[[Samuel Zygelbojm]] (1895-1943), journaliste, secrétaire général de la section juive de la Commission Centrale des Syndicats Ouvriers polonais |
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== Notes et références == |
== Notes et références == |
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* [[Poale Zion]] |
* [[Poale Zion]] |
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* [[Sotsyalistisher Kinder Farband]] |
* [[Sotsyalistisher Kinder Farband]] |
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* |
* Club laïque de l'enfance juive |
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* [[Di Arbeter Shtime]] |
* [[Di Arbeter Shtime]] |
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* [[Di Shvue]] |
* [[Di Shvue]] |
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* [[Kultur Lige]] |
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=== Liens externes === |
=== Liens externes === |
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{{Liens}} |
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* {{en}} [http://www.idc.nl/referer.php?id=282 The Bund Archive in RGASPI] disponible en microfiche |
* {{en}} [http://www.idc.nl/referer.php?id=282 The Bund Archive in RGASPI] disponible en microfiche |
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* {{en}} [http://www.idc.nl/faid.php?id=282 Finding Aid to ''The Bund Archive in RGASPI''] (en anglais et en russe) |
* {{en}} [http://www.idc.nl/faid.php?id=282 Finding Aid to ''The Bund Archive in RGASPI''] (en anglais et en russe) |
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== Bibliographie indicative == |
== Bibliographie indicative == |
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=== Bund === |
=== Bund === |
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==== Français ==== |
==== Français ==== |
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'''Ouvrages généraux ''' |
'''Ouvrages généraux ''' |
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* [[Walter Laqueur]] : ''Le [[sionisme]]'', t. I, éd. Gallimard, Tel, 1994, {{ISBN|2070732525}}. |
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* Daniel Blatman, ''Notre liberté et La Vôtre - Le Mouvement ouvrier juif Bund en Pologne, 1939-1949'', 2002 |
* Daniel Blatman, ''Notre liberté et La Vôtre - Le Mouvement ouvrier juif Bund en Pologne, 1939-1949'', 2002 |
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* Alain Brossat, Sylvia Klingberg, ''Le Yiddishland révolutionnaire'', Paris, Balland, 1983. Réédité chez Syllepse, coll. Yiddishland, 2009. |
* Alain Brossat, Sylvia Klingberg, ''Le Yiddishland révolutionnaire'', Paris, Balland, 1983. Réédité chez Syllepse, coll. Yiddishland, 2009. |
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* John Bunzl, « [http://cnt-ait.info/article.php3?id_article=322 Le Bund et le sionisme] », ''Actualité de l’Anarcho-syndicalisme'', {{date-|14 septembre 2002}} |
* John Bunzl, « [http://cnt-ait.info/article.php3?id_article=322 Le Bund et le sionisme] », ''Actualité de l’Anarcho-syndicalisme'', {{date-|14 septembre 2002}} |
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* [[Henri Minczeles]], « La résistance du Bund en France pendant l'occupation », Le Monde juif 51:154 (1995) : 138-53 |
* [[Henri Minczeles]], « La résistance du Bund en France pendant l'occupation », Le Monde juif 51:154 (1995) : 138-53 |
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* [[Henri Minczeles]], « [http://www.ecn.org/nopasaran/mai01/bund.html Un mouvement juif révolutionnaire : le Bund] », ''No Pasaran'', {{numéro|87}}, mai 2001 |
* [[Henri Minczeles]], « [http://www.ecn.org/nopasaran/mai01/bund.html Un mouvement juif révolutionnaire : le Bund] », ''No Pasaran'', {{numéro|87}}, mai 2001 |
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* [[Union des progressistes juifs de Belgique]], {{100e|anniversaire}} du Bund. Actes du Colloque, Minorités, Démocratie, Diasporas, Bruxelles, UPJB, 1997, ISSN 0770-5476 |
* [[Union des progressistes juifs de Belgique]], {{100e|anniversaire}} du Bund. Actes du Colloque, Minorités, Démocratie, Diasporas, Bruxelles, UPJB, 1997, ISSN 0770-5476 |
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* Samuel Zoberman, « [http://kropot.free.fr/Bund3.htm Les origines du Bund] », ''in'' S. Zoberman et al., ''Le Bund'', Syros, (Collection Combat pour la Diaspora {{numéro|4}}), Paris, 1980 (reproduit in: ''Actualité de l’Anarcho-syndicalisme'', {{date-|23 mai 2002}}) |
* Samuel Zoberman, « [http://kropot.free.fr/Bund3.htm Les origines du Bund] », ''in'' S. Zoberman et al., ''Le Bund'', Syros, (Collection Combat pour la Diaspora {{numéro|4}}), Paris, 1980 (reproduit in: ''Actualité de l’Anarcho-syndicalisme'', {{date-|23 mai 2002}}) |
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==== Autres langues ==== |
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* David Slucki |
* David Slucki The International Jewish Labor Bund after 1945. Toward a global history Rutgers University Press 2016. |
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* Jack Lester Jacobs |
* Jack Lester Jacobs Jewish Politics in Eastern Europe The Bund at 100 Zydowski Instytut Historyczny--Instytut Naukowo-Badawczy New York University Press 2001. |
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* Gertrud Pickhan |
* Gertrud Pickhan « Gegen den Strom ». Der Allgemeine Jüdische Arbeiterbund « Bund » in Polen, 1918-1939 Stuttgart, Munich Deutsche Verlags-Anstalt 2001. |
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* Antony Polonsky |
* Antony Polonsky The Bund in Polish Political Life 1935-1939 Essential Papers on Jews and the Left New York New York University Press 1997. |
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* Enzo Traverso |
* Enzo Traverso |=From Moses to Marx The Marxists and the Jewish question: History of a debate 1843-1943 New Jersey, Humanities Press 1996 http://www.greenleft.org.au/back/1997/265/265p20.htm |
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* Y. Peled |
* Y. Peled Class and ethnicity in the pale: the political economy of Jewish workers' nationalism in late Imperial Russia New York St. Martin's Press 1989. |
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* J. Frankel |
* J. Frankel Jewish politics and the Russian Revolution of 1905 Tel-Aviv Tel Aviv University 1982. |
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* N. Levin |
* N. Levin Jewish socialist movements, 1871-1917 while Messiah tarried Londres Routledge & K. Paul (Distributed by Oxford University Press 1978. |
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* N. Levin |
* N. Levin While Messiah tarried Jewish socialist movements, 1871-1917 New York Schocken Books 1977. |
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* A.K. Wildman |
* A.K. Wildman Russian and Jewish social democracy Bloomington Indiana University Press 1973. |
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* Henry Tobias |
* Henry Tobias |=The Jewish Bund in Russia from Its Origins to 1905 Stanford Stanford University Press 1972. |
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* Bernard K. Johnpoll |
* Bernard K. Johnpoll The politics of futility. The General Jewish Workers Bund of Poland, 1917-1943 Ithaca (New York) [[Cornell University Press]] 1967. |
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* C. Belazel Sherman |
* C. Belazel Sherman Bund, Galuth nationalism, Yiddishism Herzl Institute Pamphlet 1958 B0006AVR6U. |
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* Henry Tobias |
* Henry Tobias |=The origins and evolution of the Jewish Bund until 1901 Ann Arbor (Michigan) University Microfilms 1958. |
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=== Les Juifs sous la Deuxième République polonaise === |
=== Les Juifs sous la Deuxième République polonaise === |
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* {{Ouvrage |langue=en |auteur1=Chimen Abramsky |auteur2=Maciej Jachimczyk |auteur3=Antony Polonsky |titre=The Jews in Poland |éditeur=Basil Blackwell |année=1986 |isbn=0-631-16582-7}} |
* {{Ouvrage |langue=en |auteur1=Chimen Abramsky |auteur2=Maciej Jachimczyk |auteur3=Antony Polonsky |titre=The Jews in Poland |éditeur=Basil Blackwell |année=1986 |isbn=0-631-16582-7}} |
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* {{Ouvrage |langue=en |auteur1=Yisrael Gutman |auteur2=Ezra Mendelsohn |auteur3=Jehuda Reinharz |auteur4=Chone Shmeruk |titre=The Jews of Poland between two World wars |lieu=Hanover |éditeur=University Press of New England |année=1989 |isbn=0-87451-446-0}} |
* {{Ouvrage |langue=en |auteur1=Yisrael Gutman |auteur2=Ezra Mendelsohn |auteur3=Jehuda Reinharz |auteur4=Chone Shmeruk |titre=The Jews of Poland between two World wars |lieu=Hanover |éditeur=University Press of New England |année=1989 |isbn=0-87451-446-0}} |
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* {{Ouvrage |langue=en |auteur1=Celia S. Heller |titre=On the edge of destruction. Jews of Poland between the two World Wars |lieu=New York |éditeur=Columbia University Press |année=1977 |isbn=0-231-03819-4}} |
* {{Ouvrage |langue=en |auteur1=Celia S. Heller |titre=On the edge of destruction. Jews of Poland between the two World Wars |lieu=New York |éditeur=Columbia University Press |année=1977 |isbn=0-231-03819-4}} |
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* {{Ouvrage |langue=en |auteur1=Joseph Marcus |titre=Social and political history of the Jews in Poland, 1919-1939 |lieu=Berlin- New York - Amsterdam |éditeur=Mouton Publishers |année=1983 |isbn=90-279-3239-5}} |
* {{Ouvrage |langue=en |auteur1=Joseph Marcus |titre=Social and political history of the Jews in Poland, 1919-1939 |lieu=Berlin- New York - Amsterdam |éditeur=Mouton Publishers |année=1983 |isbn=90-279-3239-5}} |
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{{Palette |Révolution russe de 1905}} |
{{Palette |Révolution russe de 1905}} |
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{{Portail|marxisme|judaïsme|Russie|Pologne}} |
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[[Catégorie:Parti politique fondé en 1897]] |
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[[Catégorie:Parti politique de la révolution russe]] |
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[[Catégorie:Ancien parti socialiste en Europe]] |
[[Catégorie:Ancien parti socialiste en Europe]] |
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[[Catégorie:Culture yiddish]] |
[[Catégorie:Culture yiddish]] |
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[[Catégorie:Histoire des Juifs en Russie]] |
[[Catégorie:Histoire des Juifs en Russie]] |
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[[Catégorie:Parti politique socialiste juif]] |
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[[Catégorie:Histoire des Juifs en Pologne]] |
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[[Catégorie:Parti politique disparu en 1949]] |
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[[Catégorie:Révolution russe de 1905]] |
Dernière version du 23 janvier 2025 à 17:51
Fondation | |
---|---|
Dissolution |
Type | |
---|---|
Pays | |
Langue |
Membres |
34 000 () |
---|---|
Idéologie |
Bundisme (en), social-démocratie, socialisme démocratique, antisionisme, Laïcisme |
Positionnement |
L’Union générale des travailleurs juifs de Lituanie, de Pologne et de Russie[1] (yiddish : אַלגעמײנער ײדישער אַרבעטער בונד אין ליטע, פוילן און רוסלאַנד (algemeyner yidisher arbeter bund in Lite, Poyln un Rusland) ; russe : Всеобщий еврейский рабочий союз в Литве, Польше и России), plus connue sous le nom de Bund (בונד, polonais : Bund, russe : Бунд), est un mouvement socialiste juif créé au Congrès de Vilnius en , qui s'est dissous en Pologne le 16 janvier 1949, au congrès de Wroclaw. C’est le premier parti politique juif socialiste, laïc et séculariste destiné à représenter la minorité juive de l’Empire Russe[2].
Militant pour l’émancipation des travailleurs juifs dans le cadre d’un combat plus général pour le socialisme, il prône le droit des Juifs à constituer une nationalité laïque de langue yiddish. Son concept d'autonomie culturelle s’oppose donc tant au sionisme qu’au bolchevisme, dont les bundistes critiquent les tendances centralisatrices. Ce parti est également profondément antireligieux et considère les rabbins comme des représentants de l’arriération. Le mouvement perd la plupart de ses adhérents et de son influence avec la Shoah.
Son hymne est le chant Di Shvue écrit par Shalom Anski.
Débuts dans l'Empire russe
[modifier | modifier le code]Début du Bund
[modifier | modifier le code]Les précurseurs du Bund sont les cercles socialistes de Vilnius dans les années 1870. Une des personnalités qui préparent sa naissance est Aaron Liberman, qui forme ses premiers cercles, diffuse la première presse socialiste juive et fait le choix du yiddish pour la propagande en direction des ouvriers[3].
Le Bund est fondé à Vilnius le par des militants du cercle socialiste de la ville et le cercle social-démocrate juif connu sous le nom de Groupe de Vilnius, comme Arkadi Kremer, surnommé « Der Tate » (le père, דער טאַטע). Le parti cherche à unifier tous les travailleurs juifs de l'Empire russe dans le cadre d'un parti socialiste unifié. Les Juifs de l'Empire russe vivent assignés à la Zone de Résidence qui correspond aux territoires de la Pologne sous administration russe et plusieurs des provinces de ouest[4]. Cette zone correspond aujourd'hui aux terres de Lituanie, Biélorussie, d'Ukraine et de Pologne. A la fin du XIXe siècle, près de cinq millions et demi de Juifs y habitent -la majorité de la population juive au monde- et 97% de cette population parle le yiddish.
Dès son 3e congrès à Bialystok, en , le Bund formule un programme fédéraliste qui propose une transformation de l’État russe en une fédération de nationalités, parmi lesquelles les Juifs seraient reconnus comme une nationalité à part entière[5]. Cela représente l'une des réponses les plus originales à la question nationale de l'époque, étant donné que le mouvement sioniste né à Bâle en , de son côté, revendique un territoire. En 1905, alors qu'une puissante vague de révoltes paysannes et ouvrières secoue l'Empire russe, le VIème congrès du Bund se prononce contre l'autonomie de la Pologne, alors revendiquée par le mouvement socialiste polonais.
Le Bund cherche à construire une Russie démocratique et socialiste. Selon Nathan Weinstock, « ce qui est juif dans le Bund, c'est le prolétariat local qu'il vise à gagner à ses idées et non le parti lui-même »[6]. Cependant, si le Bund participe à l’Internationale socialiste et croit à la solidarité internationale des classes ouvrières, il a une conscience identitaire, dont le yiddish représente le vecteur essentiel, très forte[7]. Le parti mène un véritable combat culturel pour la langue yiddish, participant aussi à la création de cercles d’autodéfense contre les pogroms - qui recommencent au cours des années 1902 et 1903, surtout en Bessarabie. Le tristement célèbre pogrom de Kichinev, le plus terrible pogrom jamais perpétré jusqu’alors en Russie, engendra l’adoption par toutes les langues du terme "pogrom" comme synonyme de "massacre"[8].
Le Bund se répand principalement parmi les artisans et les ouvriers juifs, mais aussi parmi l'intelligentsia juive. Il agit aussi bien en tant que parti (dans les limites que permettaient les conditions politiques de l'époque) que comme syndicat. Le Bund diffuse une presse clandestine de qualité, en yiddish, qui résiste à la répression tsariste : plus de 40 livraisons de son organe central, Di Arbeter Shtime, entre 1897 et 1905[9].
Dès 1903, le Bund revendique 30 000 membres.
La révolution de 1905 est la période de la plus grande popularité du parti, particulièrement actif dans les villes biélorusses d'aujourd'hui. Par la suite, une forte émigration de Juifs des territoires de l'Empire russe provoqua une diminution significative de ses membres.
En 1910, l'organisation de jeunesse du parti, Tsukunft (L'Avenir), fut créée.
Une organisation laïque qui rompt avec la tradition juive
[modifier | modifier le code]Le Bund est un parti socialiste laïque, s'opposant à ce qui lui parait réactionnaire dans la vie traditionnelle juive en Russie. Le parti se heurte à l'hostilité des rabbins, qui condamnent les actions contre le tsarisme, comme ce rabbin de Krynki, pendant la grève des tanneurs de 1903 (« De tels actes de protestation mettent le monde sens dessus dessous et votre union est une chose dangereuse. Vos leaders doivent être arrêtés. »)[10].
La naissance du Bund marque la rupture d'une tradition juive ancrée dans les communautés de Russie. Une nouvelle forme de religiosité en vient même à supplanter les anciennes croyances : « La littérature socialiste est notre Torah » disent les brossiers de Mezerich. Selon Rachel Ertel, « pour certains, l'athéisme devint un article de foi pour laquelle ils étaient prêts à mourir comme leurs pères pour la « Sanctification du nom » (Kiddoush Hashem) ».
Un autre aspect de cette rupture avec la tradition juive est une stricte égalité hommes-femmes dans le Bund, non exempte de puritanisme.
Relations avec le Parti ouvrier social-démocrate de Russie
[modifier | modifier le code]Le Parti ouvrier social-démocrate de Russie (POSDR) est fondé à Minsk en à l'instigation du Bund et le Bund est reconnu comme une faction constituante de ce parti. Dans les cinq années suivantes, le Bund est reconnu comme étant le seul représentant des ouvriers juifs au sein du POSDR, même si beaucoup de socialistes russes d'origine juive, spécialement ceux vivent en dehors de la zone de peuplement juif, rejoignaient le Parti directement. Cependant au second congrès du POSDR tenu à Bruxelles et à Londres en , le statut de l'autonomie du Bund à l'intérieur du parti est rejeté à la majorité. L’organisation juive réclame au congrès l’autonomie au sein du parti, avec le droit d’élire son propre comité central et de déterminer sa propre politique sur les questions concernant la population juive et également l'autonomie culturelle, notamment l’éducation en yiddish. C'est à Martov et Trotsky que revient la tâche de réfuter les exigences du Bund. Le Bund annonce son retrait du parti durant le congrès de Londres
Le Bund soutient la faction des Mencheviks conduite par Julius Martov et s'oppose à la faction des Bolchéviks conduite par Vladimir Ilitch Lénine, et ce durant toutes les luttes factionnelles qui agitent le Parti social-démocrate jusqu'à la révolution d'.
Une organisation antisioniste
[modifier | modifier le code]Le Bund s'opposa fermement au sionisme, affirmant que l'émigration en Palestine n'est qu'une forme de fuite en avant. Lors de son 4e congrès, le Bund « considère le sionisme comme une réaction de la classe bourgeoise contre l'antisémitisme et la situation anormale du peuple juif. Le sionisme politique érigeant pour but la création d'un territoire pour le peuple juif ne peut prétendre résoudre la question juive, [...] ni satisfaire le peuple dans son ensemble »[11].
En 1905, l'un des pères du marxisme russe, Gueorgui Plekhanov, définira dans une interview accordée au militant sioniste Vladimir Jabotinsky les bundistes comme « des sionistes qui ont le mal de mer »[12]. Le Bund n'est pas en faveur d'un séparatisme territorial de la communauté juive. Il suit les thèses de l'école marxiste autrichienne, ce qui l'éloigne encore plus des bolcheviks et de Lénine.
Le Bund met en avant l'utilisation du yiddish comme langue nationale juive et s'oppose aux efforts des sionistes de faire revivre l'hébreu.
Cependant, le Bund s'allie avec les sionistes socialistes et d'autres groupes pour former des milices d'auto-défense qui se chargeaient de protéger les communautés juives des pogroms et des actions gouvernementales pendant la révolution de 1905.
Avec la déclaration Balfour du novembre 1917 qui légitime la constitution d'un foyer national juif en Palestine, le sionisme gagne de l'influence au détriment du Bund.
Dans la Révolution de 1917
[modifier | modifier le code]En 1915, à la suite du déclenchement de la Première Guerre mondiale et de l'occupation de la Pologne par l'Allemagne, les échanges entre la Russie et la Pologne deviennent plus difficile et amènent de fait le Bund à se scinder en deux entités indépendantes : une en Russie et l'autre en Pologne.
Comme les autres partis socialistes de l'Empire russe, le Bund russe accueille favorablement la révolution de Février 1917, mais ne défend pas la révolution d'Octobre menée par les bolcheviks. Comme les mencheviks et les autres partis non bolcheviks, le Bund milite pour une constituante russe. Le leader du Bund à Pétrograd, Mikhaïl Liber, est ainsi violemment pris à partie par Lénine. Avec la guerre civile russe et l'augmentation inquiétante des pogroms antisémites, le Bund reconnaît le gouvernement soviétique et ses membres combattent dans l'Armée rouge en grand nombre. En , le Bund se scinde, perdant son aile gauche emmenée par Heifetz au profit des bolcheviks. Ceux-ci sont vite suivis par la faction centrale conduite par Moyche Rafes. La tendance est de s'unifier avec le Parti socialiste juif unifié pour former le Bund juif communiste (en), ou Kombund, qui, à son tour, rejoint le parti Bolshevik en 1921.
Le Bund disparaît définitivement dans l'Union soviétique en 1922. Beaucoup de ses anciens militants sont victimes des purges staliniennes des années 1930.
Bund en Pologne
[modifier | modifier le code]Fondation | |
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Dissolution |
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Personnes clés |
Victor Alter Henryk Ehrlich (en) Maurycy Orzech (en) Samuel Zygelbojm |
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1918-1939
[modifier | modifier le code]La guerre civile en Russie et la multiplication des pogroms entament le repli du Bund sur la Pologne indépendante de 1918 à 1939. Dans la Pologne qui retrouve son indépendance après 123 ans d'occupation, les 3 millions de Juifs qui vivent sur son territoire représentent 10 % de sa population. Dans certaines régions, leur proportion dépasse souvent les 20 %. Et c'est bien le Bund qui y représente l’essentiel du mouvement juif organisé, des syndicats, des journaux et de la culture yiddish.
En 1919, le Bund participe aux premières élections législatives dans la Pologne indépendante. Lors des premières élections locales dans la deuxième République polonaise, 160 représentants du Bund furent élus aux conseils municipaux. À Varsovie et à Łódź, le Bund attira plus de 20 % des électeurs juifs.
Le Bund crée des syndicats, des écoles, des dispensaires. Il a un mouvement de jeunesse : le Tzukunft, créé en 1919, qui fonde des sections professionnelles, organise des groupes sportifs, des chorales, des cercles culturels, des bibliothèques et connaît un développement considérable. Le SKIF (Sotsialistisher Kinder Farband, Union des enfants socialistes juifs) est créé en 1926 et organise de nombreuses activités et camps de vacances. Le sanatorium pour les enfants d'Otwock-Miedzeszyn est ouvert en 1926. La Kultur Lige (Ligue de la culture), créée en 1918 à Kiev, connaît son apogée en Pologne dans les années vingt. Des réseaux d'écoles mixtes et laïques sont organisés pour contrebalancer l'enseignement religieux traditionnel : Le Bund et des organisations sionistes de gauche et sionistes-socialistes y participent et le yiddish est la base de l'enseignement.
En 1920, deux partis socialistes juifs, le Bund et le Parti social-démocrate juif, appelé parfois le Bund galicien, fusionnent.
Aux élections législatives de 1922, le Bund remporte 87 000 suffrages ce qui en fait le premier parti juif en Pologne. Le Bund remporte 82 % des votes pour des partis juifs, alors que le Poale Sion de droite obtient 3 % et Poale Sion de gauche 15 %. Cependant, les votes sont dispersés dans de nombreux districts et, par conséquent, aucun membre du Bund n'entre au Parlement polonais.
L'influence du parti commence à croître avec l'arrivée au pouvoir de Józef Piłsudski le . Józef Piłsudski, le "père de l'indépendance polonaise" et l'un des fondateurs du Parti socialiste polonais (PPS) qui devient le premier président (1920-1922) de la Pologne redevenue indépendante, puis son maréchal de 1926 à 1935, a une attitude résolument hostile à tout antisémitisme. C'est sous son impulsion, afin d'assimiler politiquement les Juifs et de concurrencer le Bund, qu'une section juive du PPS est mise en place en 1901.
Très influent, le Bund n'est jamais représenté au parlement polonais (Sejm) où les autres partis juifs (sionistes, orthodoxes d'Agoudat Israel ou libéraux laïcs du Folkspartei), obtiennent pourtant des sièges.
Lors des élections municipales de janvier 1939 , avant l'occupation de la Pologne par l'Allemagne nazie et l'Union soviétique en septembre 1939, le Bund devint le plus important des partis juifs. En , 17 des 20 élus juifs au conseil municipal de Varsovie étaient des bundistes, 11 sur 17 à Łódź. Par ailleurs, une coopération entre le Bund et le PPS s'était pour la première fois mise en place, sans listes communes mais avec des appels réciproques de vote pour l'autre liste là où seul l'un des deux partis de gauche se présentait. Cette alliance rendit possible une victoire de la gauche dans la plupart des grandes villes : Varsovie, Łódź, Lwów, Piotrków, Cracovie, Białystok, Grodno, Vilnius, etc. Après ses succès municipaux en et , le Bund espéra transformer l'essai aux législatives prévues pour septembre, mais la guerre qui commença le mit fin à tous ses projets.
Les membres les plus emblématiques du Bund pendant l'entre-deux-guerres étaient, entre autres Wiktor Alter, Henryk Ehrlich, Maurycy Orzech, Szlomo Mendelsohn et Szmul Zygielbojm.
Organisations dépendantes du Bund
[modifier | modifier le code]Le Bund contrôlait de nombreuses organisations par lesquelles il exerçait son influence dans la sphère sociale. Les principales étaient les suivantes :
- Tsukunft (L'Avenir), l’organisation de jeunesse du Bund.
- Jidisze Arbeter-Frojen Organizacje ou JAF, (Organisation des femmes juives travailleuses) fondée au début des années 1920.
- Socjalistiszer Kinder-Farband ou SKIF (Union des enfants socialistes) l'organisation pour les enfants jusqu'à l'âge de 15 ans, fondée en Pologne en 1926.
- Centrale Jidisze Szul-Organizacje ou CISZO (Organisation centrale des affaires scolaires juives), organisation laïque chargée de l'éducation et gérant des écoles.
- Centos (Union des associations d'aide aux orphelins et aux enfants),
- Morgenshtern (Étoile du matin), une association sportive.
- Medem Sanatorium, institut de soin et d’éducation, créé en 1926 par la CISZO
Seconde Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]L'invasion de la Pologne par l'Allemagne fut suivie par l'entrée des armées soviétiques qui occupent la Pologne orientale conformément aux dispositions du pacte germano-soviétique. Un certain nombre de dirigeants et de structures du Bund se retrouvèrent dans les territoires annexés par l'Union soviétique dont Anna Rozental, Wictor Alter et Henryk Ehrlich qui sont arrêtés par le NKVD et envoyés au Goulag, puis assassinés sur l'ordre de Staline.
Les bundistes jouèrent un rôle important dans la résistance armée des populations juives contre l'occupation nazie. Un représentant du Bund, Samuel Zygelbojm, qui participa à la défense de Varsovie en 1939 puis siégea au sein du gouvernement polonais en exil à Londres se suicida en 1943 pour protester contre l'inaction des Alliés face à la Shoah en cours[13].
Le Bund joua également un rôle important lors du soulèvement du ghetto de Varsovie et fut une des principales composantes de l'Organisation juive de combat dans laquelle il était représenté, entre autres, par Marek Edelman, Abrasz Blum et Michał Klepfisz.
1945-1949
[modifier | modifier le code]Décimé par les mesures prises par les Allemands et leurs alliés lors de l'Holocauste, le Bund reprit ses activités presque immédiatement après la guerre. La première conférence du parti eut lieu en . Le Bund participa aux élections législatives de 1947 sur une liste commune avec le Parti socialiste polonais (PPS) et obtint alors un siège de député, ainsi que des sièges dans des conseils municipaux. Il joua un rôle actif au sein du Comité central des Juifs en Pologne. Le parti continua à mener des activités sociales et culturelles, en ouvrant des orphelinats, des clubs, des bibliothèques, des cuisines populaires, des écoles, des salles de lecture, des dortoirs et des coopératives grâce à l'aide matérielle d'organisations du Bund à l'étranger, notamment des États-Unis et de France.
Les bundistes perdent leurs illusions sur la possibilité de faire renaître une vie juive quand le pouvoir communiste ordonna la dissolution de leurs organisations. Le Bund polonais se dissout le lors du Congrès de Wroclaw, liquidé par les staliniens au pouvoir en Pologne.
En 1949, une conférence internationale du Bund qui se tient à Bruxelles tente de le faire revivre. Plusieurs sections se forment alors aux Etats-Unis, en Australie[14], en France avec le Centre Medem Arbeter Ring, au Royaume-Uni ou encore en Israël. Mais le Bund n’existe plus en tant que tel.
Bund en Israël
[modifier | modifier le code]Grâce aux émigrés d’Europe de l’Est disséminés aux quatre coins du monde après la Seconde Guerre mondiale, le Bund réussit à renaitre de ses cendres, au sein de l'Etat juif, créé le 14 mai 1948 lors de la réunion du Yishouv, au sein du Musée de Tel Aviv, présidée par David Ben Gourion .
En novembre 1959, le Bund participe même aux élections législatives sous le nom de l’Union Socialiste afin d’offrir aux Israéliens une alternative politique au sionisme, mais il remporte seulement 0,1 % des voix, soit moins de 1 500 voix. Le parti compte alors près de 3 000 membres[15],[16].
Dirigeants et membres notables du Bund
[modifier | modifier le code]- Raphaël Abramovitch (en)
- Wictor Alter (1890–1943), ingénieur et journaliste
- Abraham Blum
- Marek Edelman (1919-2009) cardiologue
- Henryk Ehrlich (en) (1882–1942), avocat
- Esther Frumkin
- Bernard Goldstein (1889-1959) syndicaliste
- Michał Klepfisz (1913-1943) ingénieur chimiste
- Tsemach Kopelson
- Vladimir Kossovski (1867–1941), enseignant, journaliste
- Arkadi Kremer (1865–1935), professeur et ingénieur
- Pati Kremer
- Mikhaïl Liber
- Izrael Mordechaj Lichtenstein (1883–1933), enseignant, pédagogue, spécialiste de l'enseignement aux sourds
- Józef Leszczyński (1884–1935) journaliste
- Aleksander Margolis (1888–1939), médecin, activiste culturel et social
- Noah Meisel (en)
- Włodzimierz Medem de son vrai nom Włodzimierz Grinberg (1879–1923), membre du comité central du Bund, théoricien du parti, l'un des fondateurs du programme national du Bund, rédacteur en chef de Lebensfragen, organisateur de l'éducation juive.
- Szlomo Mendelsohn
- John Mil (Yossef Schloïme Mil)
- Emanuel Nowogródzki (1891–1967), secrétaire général du parti. Membre du comité central du Bund et du Conseil municipal de Varsovie
- Jekutiel Portnoj (1872–1941), enseignant
- Moïshe Rafes
- Anna Rozental (1872-1940) militante
- Emanuel Szerer (1901–1977), juriste
- Adam Sznajdmil
- Chaim Meir Wasser (1890–1953), militant syndical
- Aron Weinstein
- Samuel Zygelbojm (1895-1943), journaliste, secrétaire général de la section juive de la Commission Centrale des Syndicats Ouvriers polonais
Notes et références
[modifier | modifier le code]- ↑ Henri Minczeles, Le mouvement ouvrier juif: récit des origines, Éd. Syllepse, coll. « Yiddishland », (ISBN 978-2-84950-282-2), p 149 note 14
- ↑ « Le Bund en Pologne (1918-1948) », sur suffrage-universel.be (consulté le )
- ↑ Henri Minczeles, Histoire générale du Bund: un mouvement révolutionnaire juif, l'Échappée, coll. « Collection Dans le feu de l'action », (ISBN 978-2-37309-109-0), p 28 à 31
- ↑ Régine Azria, « Juifs d'Europe orientale: de la zone de résidence au "pletzl" parisien », Archives de Sciences Sociales des Religions, vol. 63, no 2, , p. 189–196 (DOI 10.3406/assr.1987.2530, lire en ligne, consulté le )
- ↑ Robert Paris, « En Russie : Bundisme et Sionisme. », Annales, vol. 31, no 2, , p. 268–269 (lire en ligne, consulté le )
- ↑ Nathan Weinstock, L' Europe centrale et occidentale jusqu'en 1945, La Découverte, coll. « Le pain de misère / Nathan Weinstock », (ISBN 978-2-7071-3811-8), p 107
- ↑ Jean-Claude Trutt, « Le Bund et le yiddish »,
- ↑ Henri Minczeles, Histoire générale du Bund: un mouvement révolutionnaire juif, Denoël, (ISBN 978-2-207-24820-1)
- ↑ Nathan Weinstock, L' Europe centrale et occidentale jusqu'en 1945, La Découverte, coll. « Le pain de misère / Nathan Weinstock », (ISBN 978-2-7071-3811-8), p 129
- ↑ Cité par Henri Minczeles, Histoire générale du Bund, Un mouvement révolutionnaire juif, éditions Denoël, Paris, 1999,p. 77.
- ↑ Cité par Henri Minczeles, Histoire générale du Bund, un mouvement révolutionnaire juif, Denoël, 1999, p. 68.
- ↑ (en) Jonathan Frankel, Prophecy and Politics : Socialism, Nationalism, and the Russian Jews, 1862-1917, Cambridge University Press, , 686 p. (ISBN 978-0-521-26919-3, lire en ligne)
- ↑ (en) « The Last Letter from the Bund Representative with the Polish National Council in Exile ».
- ↑ Jewish Labour Bund, Inc, et Sholem Aleichem College, Melbourne, qui semble être la dernière école bundiste au monde
- ↑ Mélodie Le Hay, « Le Bund d’Israël : un mouvement dissident », sur lesclesdumoyenorient.com,
- ↑ Walter Laqueur : Le sionisme, t. I & II p. 605; éd. Gallimard, Tel, 1994, (ISBN 2070732525), (ISBN 2070739929)
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Histoire des Juifs en Pologne
- Centre marxiste révolutionnaire international
- Parti ouvrier socialiste juif
- Fraternité (Briderlikhkayt)
- Poale Zion
- Sotsyalistisher Kinder Farband
- Club laïque de l'enfance juive
- Di Arbeter Shtime
- Di Shvue
- Kultur Lige
Liens externes
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- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- (en) The Bund Archive in RGASPI disponible en microfiche
- (en) Finding Aid to The Bund Archive in RGASPI (en anglais et en russe)
- (en) In Love and In Struggle: The Musical Legacy of the Jewish Labor Bund
- (en) the Bundist Voice (divers textes en yiddish ou en anglais publiés dans des revues de tendance bundiste)
- (fr) Brève histoire du Bund. Dates. On trouve également des textes sur la pensée bundiste.
Bibliographie indicative
[modifier | modifier le code]Bund
[modifier | modifier le code]Français
[modifier | modifier le code]Ouvrages généraux
- Walter Laqueur : Le sionisme, t. I, éd. Gallimard, Tel, 1994, (ISBN 2070732525).
- Daniel Blatman, Notre liberté et La Vôtre - Le Mouvement ouvrier juif Bund en Pologne, 1939-1949, 2002
- Alain Brossat, Sylvia Klingberg, Le Yiddishland révolutionnaire, Paris, Balland, 1983. Réédité chez Syllepse, coll. Yiddishland, 2009.
- Henri Minczeles, Histoire générale du Bund, Un mouvement révolutionnaire juif, Éditions Denoël, Paris, 1999.
- Henri Minczeles, Le mouvement ouvrier juif. Récit des origines, Éditions Syllepse, coll. Yiddishland, 2010.
- Claudie Weill, Les cosmopolites - Socialisme et judéité en Russie (1897-1917), Paris, Éditions Syllpse, Collection « Utopie critique », 2004.(présentation et table des matières)
- Enzo Traverso, De Moïse à Marx - Les marxistes et la question juive, Paris, Kimé, 1997.
- Nathan Weinstock, Le Pain de misère, Histoire du mouvement ouvrier juif en Europe - L'empire russe jusqu'en 1914, tome I, Paris, La Découverte, 2002, (tome I).
- Nathan Weinstock, Le Pain de misère, Histoire du mouvement ouvrier juif en Europe - L'Europe centrale et occidentale jusqu'en 1945, tome II, Paris, La Découverte, 2002.
Mémoires d'anciens dirigeants du Bund
- Vladimir Medem, Ma vie, Paris, Champion, 1969
- Bernard Goldstein, L'ultime combat. Nos années au ghetto de Varsovie, Éditions Zones, 2008. Avant-propos de Marek Edelman. Texte intégrale en ligne
- Marek Edelman, Mémoires du ghetto de Varsovie, Éditions Liana Levi, 2002.
- Marek Edelman, La vie malgré de ghetto, Éditions Liana Levi, 2010.
Articles
- John Bunzl, « Le Bund et le sionisme », Actualité de l’Anarcho-syndicalisme,
- Henri Minczeles, « La résistance du Bund en France pendant l'occupation », Le Monde juif 51:154 (1995) : 138-53
- Henri Minczeles, « Un mouvement juif révolutionnaire : le Bund », No Pasaran, no 87,
- Union des progressistes juifs de Belgique, 100e anniversaire du Bund. Actes du Colloque, Minorités, Démocratie, Diasporas, Bruxelles, UPJB, 1997, ISSN 0770-5476
- Samuel Zoberman, « Les origines du Bund », in S. Zoberman et al., Le Bund, Syros, (Collection Combat pour la Diaspora no 4), Paris, 1980 (reproduit in: Actualité de l’Anarcho-syndicalisme, )
- Nathan Weinstock, « Le Bund : rêve et réalité », in Y.L. Peretz, Les oubliés du shtetl, Édition Plomb, Terre Humaine Poche, Paris, 2007
Filmographie
- Nat Lilenstein (réal.), Les Révolutionnaires du Yiddishland, 1983, Kuiv productions & A2 (recension)
Autres langues
[modifier | modifier le code]- (en) David Slucki, The International Jewish Labor Bund after 1945. Toward a global history, Rutgers University Press, .
- (en) Jack Lester Jacobs (dir.), Jewish Politics in Eastern Europe : The Bund at 100, Zydowski Instytut Historyczny--Instytut Naukowo-Badawczy - New York University Press, .
- (de) Gertrud Pickhan, « Gegen den Strom ». Der Allgemeine Jüdische Arbeiterbund « Bund » in Polen, 1918-1939, Stuttgart, Munich, Deutsche Verlags-Anstalt, .
- (en) Antony Polonsky, « The Bund in Polish Political Life 1935-1939 », dans Ezra Mendelsohn, Essential Papers on Jews and the Left, New York, New York University Press, (ISBN 9780814755716).
- (en) Enzo Traverso, From Moses to Marx : The Marxists and the Jewish question : History of a debate 1843-1943, New Jersey, Humanities Press, (présentation en ligne)
- (en) Y. Peled, Class and ethnicity in the pale : the political economy of Jewish workers' nationalism in late Imperial Russia, New York, St. Martin's Press, .
- (en) J. Frankel, Jewish politics and the Russian Revolution of 1905, Tel-Aviv, Tel Aviv University, .
- (en) N. Levin, Jewish socialist movements, 1871-1917 : while Messiah tarried, Londres, Routledge & K. Paul (Distributed by Oxford University Press, .
- (en) N. Levin, While Messiah tarried : Jewish socialist movements, 1871-1917, New York, Schocken Books, .
- (en) A.K. Wildman, Russian and Jewish social democracy, Bloomington, Indiana University Press, .
- (en) Henry Tobias, The Jewish Bund in Russia from Its Origins to 1905, Stanford, Stanford University Press, .
- (en) Bernard K. Johnpoll, The politics of futility. The General Jewish Workers Bund of Poland, 1917-1943, Ithaca (New York), Cornell University Press, .
- (en) C. Belazel Sherman, Bund, Galuth nationalism, Yiddishism, New York, Herzl Institute Pamphlet, (ASIN B0006AVR6U).
- (en) Henry Tobias, The origins and evolution of the Jewish Bund until 1901, Ann Arbor (Michigan), University Microfilms, .
Les Juifs sous la Deuxième République polonaise
[modifier | modifier le code]- (en) Chimen Abramsky, Maciej Jachimczyk et Antony Polonsky, The Jews in Poland, Basil Blackwell, (ISBN 0-631-16582-7)
- (en) Yisrael Gutman, Ezra Mendelsohn, Jehuda Reinharz et Chone Shmeruk, The Jews of Poland between two World wars, Hanover, University Press of New England, , 574 p. (ISBN 0-87451-446-0)
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- (en) Joseph Marcus, Social and political history of the Jews in Poland, 1919-1939, Berlin- New York - Amsterdam, Mouton Publishers, , 569 p. (ISBN 90-279-3239-5, lire en ligne)
- Parti politique juif
- Ancien parti politique en Lettonie
- Ancien parti politique en Lituanie
- Ancien parti politique en Pologne
- Parti politique en Biélorussie
- Ancien parti politique en Ukraine
- Parti politique socialiste en Pologne
- Parti politique fondé en 1897
- Parti politique de la révolution russe
- Internationale socialiste
- Ancien parti politique socialiste en Europe
- Culture yiddish
- Antisionisme
- Organisation juive laïque
- Parti politique de l'Empire russe
- Bundiste
- Histoire des Juifs en Russie
- Parti politique socialiste juif
- Histoire des Juifs en Pologne
- Parti politique disparu en 1949
- Révolution russe de 1905