« Étienne de Villaret » : différence entre les versions
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'''Étienne Godefroy Timoléon de Villaret''', né le {{date de naissance|17|février|1854}} à [[Saint-Laurent-Lolmie]] dans le [[Lot (département)|Lot]] et mort le {{date de décès|18|janvier|1931}} à [[Angers]], est un officier |
'''Étienne Godefroy Timoléon de Villaret''', né le {{date de naissance|17|février|1854}} à [[Saint-Laurent-Lolmie]] dans le [[Lot (département)|Lot]] et mort le {{date de décès|18|janvier|1931}} à [[Angers]], est un officier de l'armée française. |
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== Origine et formation == |
== Origine et formation == |
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⚫ | Le général Étienne de Villaret a été présenté comme {{citation|appartenant à une des plus anciennes et des plus illustres familles de la chevalerie gévaudanaise, qui a donné à l'[[ordre de Saint-Jean de Jérusalem]], deux de ses grands maîtres les plus célèbres : [[Guillaume de Villaret]], qui occupa le magistère de 1296 à 1305, et [[Foulques de Villaret]], son neveu, qui l'occupa de 1305 à 1319}}<ref> Abbé Léon Costecalde, «Biographie du Général Étienne de Villaret, une gloire lozérienne», Bulletin trimestriel de la Société des lettres, sciences et arts du département de la Lozère, 1931, {{p.|5-22}}.</ref>. Cette noble ascendance, apparemment basée sur une simple homonymie, est parfois discutée<ref> ''Annuaire de la noblesse de France'', t. 66, 1910, {{p.|226-227}}.</ref>. |
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⚫ | La famille Villaret, dont est issu le général, demeurait au début du {{s-|XIV|e}} dans le Quercy, comme l'attestent les registres paroissiaux des archives départementales de Tarn-et-Garonne. S'y trouve également l’acte de mariage de Louis de Villaret, son arrière-grand-père, à Lafrançaise le 30 janvier 1720. |
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⚫ | Le général Étienne de Villaret a été présenté comme {{citation|appartenant à une des plus anciennes et des plus illustres familles de la chevalerie gévaudanaise, qui a donné à l'[[ordre de Saint-Jean de Jérusalem]], deux de ses grands maîtres les plus célèbres : [[Guillaume de Villaret]], qui occupa le magistère de 1296 à 1305, et [[Foulques de Villaret]], son neveu, qui l'occupa de 1305 à 1319}}<ref> Abbé Léon Costecalde, « |
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⚫ | La famille Villaret, dont est issu le général, demeurait au début du {{s-|XIV|e}} dans le Quercy, comme l'attestent les registres paroissiaux des archives départementales de Tarn-et-Garonne. S'y trouve également l’acte de mariage de Louis de Villaret, son arrière-grand-père, à Lafrançaise le 30 janvier 1720. |
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Étienne Godefroy Timoléon de Villaret est né le {{date|17|février|1854}} au château de Floyras, à [[Saint-Laurent-Lolmie]] dans le [[Lot (département)|Lot]]. Après des premières études suivies à [[Toulouse]], il se prépara à [[École spéciale militaire de Saint-Cyr|Saint-Cyr]] et y entra le {{date|15|octobre|1872}}. Il y fut rapidement gradé et en sortit avec le {{n°|20}}, choisissant l'[[infanterie]] et plus spécifiquement les [[Chasseur à pied|chasseurs à pied]]. |
Étienne Godefroy Timoléon de Villaret est né le {{date|17|février|1854}} au château de Floyras, à [[Saint-Laurent-Lolmie]] dans le [[Lot (département)|Lot]]. Après des premières études suivies à [[Toulouse]], il se prépara à [[École spéciale militaire de Saint-Cyr|Saint-Cyr]] et y entra le {{date|15|octobre|1872}}. Il y fut rapidement gradé et en sortit avec le {{n°|20}}, choisissant l'[[infanterie]] et plus spécifiquement les [[Chasseur à pied|chasseurs à pied]]. |
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== Carrière militaire == |
== Carrière militaire == |
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Nommé [[sous-lieutenant]] le {{date|1|octobre|1874}}, il est affecté au [[17e bataillon de chasseurs à pied|{{17e|bataillon}} de chasseurs à pied]] alors en garnison à [[Alençon]]. Pendant ses premières années d'initiation militaire, il passe par l'[[camp du Ruchard|école de tir du Ruchard]] où il enlève le premier prix d'ensemble, et par l'[[bataillon de Joinville|école de gymnastique de Joinville]] où il reçoit le prix unique d'escrimes diverses. Entre-temps, il est détaché à des travaux de révision de la carte, dans la [[Sarthe (département)|Sarthe]] d'abord, en 1875 et 1876, puis l'année suivante en [[Eure-et-Loir]]. |
Nommé [[sous-lieutenant]] le {{date|1|octobre|1874}}, il est affecté au [[17e bataillon de chasseurs à pied|{{17e|bataillon}} de chasseurs à pied]] alors en garnison à [[Alençon]]. Pendant ses premières années d'initiation militaire, il passe par l'[[camp du Ruchard|école de tir du Ruchard]] où il enlève le premier prix d'ensemble, et par l'[[bataillon de Joinville|école de gymnastique de Joinville]] où il reçoit le prix unique d'escrimes diverses. Entre-temps, il est détaché à des travaux de révision de la carte, dans la [[Sarthe (département)|Sarthe]] d'abord, en 1875 et 1876, puis l'année suivante en [[Eure-et-Loir]]. |
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=== L'Afrique du Nord === |
=== L'Afrique du Nord === |
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⚫ | Dans le courant de 1877, le {{17e|bataillon}} est avisé qu'il irait en [[Algérie]], tenir garnison à [[Batna]], dans la province de [[Constantine (Algérie)|Constantine]]. À ses moments de loisirs, Villaret se consacrait à l'étude de la nature dans les forêts qui entourent Batna : entomologie, botanique, géologie où il pratiquait le dessin et la topographie. Il reçut son baptême du feu en juin 1879 pendant l'insurrection de l'Aurès. [[Lieutenant (grade militaire)|Lieutenant]] le 8 septembre 1879, Étienne de Villaret revint en France quelques mois après pour suivre à Paris, de 1880 à 1882, les cours de l'[[École supérieure de guerre]] où il venait d'être admis. Il en sortit neuvième, obtenant la mention très bien. Dans ce grade, et pourvu du brevet d'état-major, il accomplit, de 1883 à 1884, une mission scientifique en Algérie et [[Tunisie]]. |
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⚫ | Dans le courant de 1877, le {{17e|bataillon}} est avisé qu'il irait en [[Algérie]], tenir garnison à [[Batna]], dans la province de [[Constantine (Algérie)|Constantine]]. À ses moments de loisirs, Villaret se consacrait à l'étude de la nature dans les forêts qui entourent Batna : entomologie, botanique, géologie où il pratiquait le dessin et la topographie. Il reçut son baptême du feu en juin 1879 pendant l'insurrection de l'Aurès. [[Lieutenant (grade militaire)|Lieutenant]] le 8 septembre 1879, Étienne de Villaret revint en France quelques mois après pour suivre à Paris, de 1880 à 1882, les cours de l'[[École supérieure de guerre]] où il venait d'être admis. Il en sortit neuvième, obtenant la mention très bien. Dans ce grade, et pourvu du brevet d'état-major, il accomplit, de 1883 à 1884, une mission scientifique en Algérie et [[Tunisie]]. |
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=== L'Extrême-Orient === |
=== L'Extrême-Orient === |
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[[Fichier:ThirdFrenchMissionToJapan.jpg|vignette|Le capitaine de Villaret avec ses élèves japonais.]] |
[[Fichier:ThirdFrenchMissionToJapan.jpg|vignette|Le capitaine de Villaret avec ses élèves japonais.]] |
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⚫ | Au mois d'août 1884, le gouvernement japonais, qui s'occupait déjà de réorganiser son armée à l'européenne, demanda à la France quelques officiers instructeurs. Le lieutenant de Villaret fut désigné pour faire partie de la mission militaire. Il s'embarqua au Havre et, après quelques jours passés à [[New York]], il traversa les États-Unis pour atteindre [[San Francisco]], d'où il partit pour [[Yokohama]]. Peu après, il rejoignit [[Tokyo]]. Parti comme lieutenant, il fut nommé [[capitaine (France)|capitaine]] le 30 décembre 1884 et, le 28 décembre 1886, il recevait du gouvernement japonais la décoration de l'[[ordre du Soleil levant]]. Pendant les trois ans qu'il vécut au [[Japon]], il s'intéressa au pays et tenta, à la suite de voyages assez nombreux et méthodiques, une description de l'Empire du Soleil levant. Dans un volume très documenté, il indique la physionomie générale de cet État, l'histoire du développement de la nation, en ajoutant quelques indications succinctes sur la religion, la langue, les mœurs, l'organisation politique et l'armée. |
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⚫ | Au mois d'août 1884, le gouvernement japonais, qui s'occupait déjà de réorganiser son armée à l'européenne, demanda à la France quelques officiers instructeurs. Le lieutenant de Villaret fut désigné pour faire partie de la mission militaire. Il s'embarqua au Havre et, après quelques jours passés à [[New York]], il traversa les États-Unis pour atteindre [[San Francisco]], d'où il partit pour [[Yokohama]]. Peu après, il rejoignit [[Tokyo]]. Parti comme lieutenant, il fut nommé [[capitaine (France)|capitaine]] le 30 décembre 1884 et, le 28 décembre 1886, il recevait du gouvernement japonais la décoration de l'[[ordre du Soleil levant]]. Pendant les trois ans qu'il vécut au [[Japon]], il s'intéressa au pays et tenta, à la suite de voyages assez nombreux et méthodiques, une description de l'Empire du Soleil levant. Dans un volume très documenté, il indique la physionomie générale de cet État, l'histoire du développement de la nation, en ajoutant quelques indications succinctes sur la religion, la langue, les mœurs, l'organisation politique et l'armée. |
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Plus tard, en 1892, il fit paraître un autre ouvrage accompagné de 166 dessins de monnaies qu'il intitula ''Numismatique japonaise'' et qui reproduit scrupuleusement la plupart de celles dont se composait sa collection que, par la suite, il devait céder au Cabinet des médailles de la Ville de Paris. |
Plus tard, en 1892, il fit paraître un autre ouvrage accompagné de 166 dessins de monnaies qu'il intitula ''Numismatique japonaise'' et qui reproduit scrupuleusement la plupart de celles dont se composait sa collection que, par la suite, il devait céder au Cabinet des médailles de la Ville de Paris. |
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=== France === |
=== France === |
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⚫ | Revenu d'Extrême-Orient par l'[[Indochine]], les [[Inde]]s et [[Ceylan]], il fut dès son retour en France en 1887 nommé au [[Ministère de la Guerre (France)|ministère de la Guerre]], où il s'occupa particulièrement des armées étrangères. Le 22 mars 1888, à [[Toulouse]], il épousa Gabrielle Marie Madeleine Laffont et demanda peu après à rentrer dans la troupe où il exerça successivement divers commandements alternant avec le service dans les états-majors. Le 26 avril 1889, il fut nommé au [[83e régiment d'infanterie|{{83e|régiment}} d'infanterie]] à [[Saint-Gaudens]] puis, le 5 août 1890, à l'état-major de la [[33e division d'infanterie (France)|{{33e|division}}]] à [[Montauban]]. Il y prit une part active aux travaux de la Société archéologique de [[Tarn-et-Garonne]]. |
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⚫ | Le 30 décembre 1892, il fut nommé chevalier de la [[Légion d'honneur]] ; le {{date|1|octobre|1893}}, il obtint la [[médaille coloniale]], agrafe Algérie ; le 24 décembre 1894, il fut promu chef de bataillon au [[58e régiment d'infanterie|{{54e}} RI]] à [[Avignon]] et, le 18 novembre 1897, mis hors cadre et nommé à l'emploi de chef d'état-major de la [[30e division d'infanterie (France)|{{30e|division}}]]. Le 12 octobre 1901, le commandant de Villaret fut promu lieutenant-colonel et maintenu provisoirement à Avignon à la tête de l'état-major de la {{30e|division}}. Comme à Montauban, il se mêla à l'élite cultivée de la ville, l'[[Académie de Vaucluse]]. |
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⚫ | Revenu d'Extrême-Orient par l'[[Indochine]], les [[Inde]]s et [[Ceylan]], il fut dès son retour en France en 1887 nommé au [[Ministère de la Guerre (France)|ministère de la Guerre]], où il s'occupa particulièrement des armées étrangères. Le 22 mars 1888, à [[Toulouse]], il épousa Gabrielle Marie Madeleine Laffont et demanda peu après à rentrer dans la troupe où il exerça successivement divers commandements alternant avec le service dans les états-majors. Le 26 avril 1889, il fut nommé au [[83e régiment d'infanterie|{{83e|régiment}} d'infanterie]] à [[Saint-Gaudens]] puis, le 5 août 1890, à l'état-major de la [[33e division d'infanterie (France)|{{33e|division}}]] à [[Montauban]]. Il y prit une part active aux travaux de la Société archéologique de [[Tarn-et-Garonne]]. |
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⚫ | Le 2 avril 1902, il fut affecté au [[138e régiment d'infanterie|{{138e|régiment}} d'infanterie]] à [[Bellac]], puis, après un stage de six mois au [[20e régiment de dragons|{{20e|régiment}} de dragons]] à [[Limoges]], il fut nommé le 9 avril 1903 sous-chef d'état-major du [[15e corps d'armée (France)|{{15e|corps}} d'armée]] à [[Marseille]]. Il revenait en [[Provence]] où ses supérieurs le connaissaient. Il s'y était spécialisé dans les questions ayant trait à la guerre de montagne. Promu [[colonel]] le 23 juin 1907, il fut d'abord maintenu dans les fonctions de chef d'état-major du {{15e|corps}} qu'il remplissait déjà comme lieutenant-colonel depuis plus d'un an et, le 25 janvier 1908, il fut affecté au [[88e régiment d'infanterie|{{88e|régiment}}]] à [[Auch]]. |
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⚫ | Le 30 décembre 1892, il fut nommé chevalier de la [[Légion d'honneur]] ; le {{date|1|octobre|1893}}, il obtint la [[médaille coloniale]], agrafe Algérie ; le 24 décembre 1894, il fut promu chef de bataillon au [[58e régiment d'infanterie|{{54e}} RI]] à [[Avignon]] et, le 18 novembre 1897, mis hors cadre et nommé à l'emploi de chef d'état-major de la [[30e division d'infanterie (France)|{{30e|division}}]]. Le 12 octobre 1901, le commandant de Villaret fut promu lieutenant-colonel et maintenu provisoirement à Avignon à la tête de l'état-major de la {{30e|division}}. Comme à Montauban, il se mêla à l'élite cultivée de la ville, l'[[Académie de Vaucluse]]. |
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⚫ | Le 29 décembre 1910, il fut promu officier de la Légion d'honneur. Le 21 septembre 1911, le colonel de Villaret fut nommé au commandement par intérim de la {{43e|brigade}} à [[Vannes]], jusqu'au 23 mars 1912 où il fut promu général de brigade et mis à la tête de la {{79e|brigade}} d'infanterie à [[Commercy]]. |
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⚫ | Le 2 avril 1902, il fut affecté au [[138e régiment d'infanterie|{{138e|régiment}} d'infanterie]] à [[Bellac]], puis, après un stage de six mois au [[20e régiment de dragons|{{20e|régiment}} de dragons]] à [[Limoges]], il fut nommé le 9 avril 1903 sous-chef d'état-major du [[15e corps d'armée (France)|{{15e|corps}} d'armée]] à [[Marseille]]. Il revenait en [[Provence]] où ses supérieurs le connaissaient. Il s'y était spécialisé dans les questions ayant trait à la guerre de montagne. Promu [[colonel]] le 23 juin 1907, il fut d'abord maintenu dans les fonctions de chef d'état-major du {{15e|corps}} qu'il remplissait déjà comme lieutenant-colonel depuis plus d'un an et, le 25 janvier 1908, il fut affecté au [[88e régiment d'infanterie|{{88e|régiment}}]] à [[Auch]]. |
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⚫ | Le 29 décembre 1910, il fut promu officier de la Légion d'honneur. Le 21 septembre 1911, le colonel de Villaret fut nommé au commandement par intérim de la {{43e|brigade}} à [[Vannes]], jusqu'au 23 mars 1912 où il fut promu général de brigade et mis à la tête de la {{79e|brigade}} d'infanterie à [[Commercy]]. |
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=== La Grèce === |
=== La Grèce === |
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[[Fichier:PdG_14_Athènes_de_Villaret.jpg|vignette|250px|Le général de Villaret inspectant les troupes grecques.]] |
[[Fichier:PdG_14_Athènes_de_Villaret.jpg|vignette|250px|Le général de Villaret inspectant les troupes grecques.]] |
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⚫ | En avril 1914, le général de Villaret devint chef de la [[Mission militaire française en Grèce (1911-1914)|Mission militaire française en Grèce]], en remplacement du général [[Joseph-Paul Eydoux|Eydoux]]. Le général de Villaret quittait Commercy où il avait fondé une filiale de la Société des sciences, lettres et arts de [[Bar-le-Duc]]. |
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⚫ | C'est à Marseille que, le 17 avril 1914, il s'embarqua à bord de ''l'[[Équateur|Équateur]]''. Dès son arrivée à [[Athènes]], il fut nommé au commandement effectif du [[1er corps d'armée (Grèce)|{{1er|corps}}]] de l'[[Armée grecque]]. Au commencement de juillet, ses troupes avaient acquis un entraînement qui leur valait les félicitations officielles du roi [[Constantin Ier (roi des Hellènes)|Constantin]] et le 20 juillet, il recevait la croix de grand commandeur de l'[[Ordre du Sauveur]]. |
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⚫ | En avril 1914, le général de Villaret devint chef de la [[Mission militaire française en Grèce (1911-1914)|Mission militaire française en Grèce]], en remplacement du général [[Joseph-Paul Eydoux|Eydoux]]. Le général de Villaret quittait Commercy où il avait fondé une filiale de la Société des sciences, lettres et arts de [[Bar-le-Duc]]. |
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⚫ | C'est à Marseille que, le 17 avril 1914, il s'embarqua à bord de ''l'[[Équateur |
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=== La guerre de 1914-1918 === |
=== La guerre de 1914-1918 === |
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[[Fichier:EDV collection CDV.jpg|vignette|Étienne de Villaret le 10 avril 1915.]] |
[[Fichier:EDV collection CDV.jpg|vignette|Étienne de Villaret le 10 avril 1915.]] |
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==== Commandement de la {{14e|division}} d'infanterie en août 1914 ==== |
==== Commandement de la {{14e|division}} d'infanterie en août 1914 ==== |
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⚫ | Les événements se précipitant, il dut rentrer en France avec tous les officiers qui l'accompagnaient pour participer aux premiers combats de la guerre mondiale qui venait de s'ouvrir. C'est au milieu de la nuit du 8 au {{date|9|août|1914}} que la mission quitta la Grèce et fit route pour Marseille. Le 12, à onze heures, elle était au quai. Le matin du 13 août, il lui fut présenté, par le général commandant la {{XVe}} région, un ordre du général en chef lui prescrivant, sans autre détail, de partir d'urgence et en automobile pour [[Belfort]] pour s'y mettre à la disposition du général Pau. Le 14 août au soir, le général de Villaret arrivait à Belfort et apprenait le 16 qu'il était placé à la tête de la [[14e division d'infanterie (France)|{{14e|division}}]]. Il prit son commandement le jour même. Ainsi s'ouvrait pour lui la période des hostilités. |
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⚫ | Le 19 août, il entrait à [[Mulhouse]] après le combat acharné de [[Dornach (quartier de Mulhouse)|Dornach]] où se cristallisa la résistance allemande avant d'évacuer le 24. La [[Belgique]] était envahie, la porte de Paris ouverte. La {{14e|division}} transportée vers [[Amiens]] eut pour mission de la boucher sans retard. Le 29 août, c'était la bataille de [[Proyart-Vauvillers]] (Somme) où le [[7e corps d'armée (France)|{{7e|corps}}]], et particulièrement la {{14e|division}}, furent fortement engagés. Du 6 au 10 septembre, ce fut la [[Bataille de l'Ourcq (1914)|bataille de l'Ourcq]]. La {{14e|division}} y joua un rôle important et difficile, toujours sous la conduite du général de Villaret. La {{14e|division}}, attaquant et contre-attaquant à plusieurs reprises, tint bon dans la région d'[[Acy-en-Multien]], brisant sur ce point l'élan de l'adversaire. Sa résistance offensive permit d'arrêter le mouvement de retraite. Le 13 septembre, lors de la [[bataille de l'Aisne (1914)|bataille de l'Aisne]], la division du général de Villaret força le passage de l'[[Aisne (Oise)|Aisne]] à [[Vic-sur-Aisne]]. |
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⚫ | Les événements se précipitant, il dut rentrer en France avec tous les officiers qui l'accompagnaient pour participer aux premiers combats de la guerre mondiale qui venait de s'ouvrir. C'est au milieu de la nuit du 8 au {{date|9|août|1914}} que la mission quitta la Grèce et fit route pour Marseille. Le 12, à onze heures, elle était au quai. Le matin du 13 août, il lui fut présenté, par le général commandant la {{XVe}} région, un ordre du général en chef lui prescrivant, sans autre détail, de partir d'urgence et en automobile pour [[Belfort]] pour s'y mettre à la disposition du général Pau. Le 14 août au soir, le général de Villaret arrivait à Belfort et apprenait le 16 qu'il était placé à la tête de la [[14e division d'infanterie (France)|{{14e|division}}]]. Il prit son commandement le jour même. Ainsi s'ouvrait pour lui la période des hostilités. |
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⚫ | Le 19 août, il entrait à [[Mulhouse]] après le combat acharné de [[Dornach (quartier de Mulhouse)|Dornach]] où se cristallisa la résistance allemande avant d'évacuer le 24. La [[Belgique]] était envahie, la porte de Paris ouverte. La {{14e|division}} transportée vers [[Amiens]] eut pour mission de la boucher sans retard. Le 29 août, c'était la bataille de [[Proyart-Vauvillers]] (Somme) où le [[7e corps d'armée (France)|{{7e|corps}}]], et particulièrement la {{14e|division}}, furent fortement engagés. Du 6 au 10 septembre, ce fut la [[Bataille de l'Ourcq (1914)|bataille de l'Ourcq]]. La {{14e|division}} y joua un rôle important et difficile, toujours sous la conduite du général de Villaret. La {{14e|division}}, attaquant et contre-attaquant à plusieurs reprises, tint bon dans la région d'[[Acy-en-Multien]], brisant sur ce point l'élan de l'adversaire. Sa résistance offensive permit d'arrêter le mouvement de retraite. Le 13 septembre, lors de la [[bataille de l'Aisne (1914)|bataille de l'Aisne]], la division du général de Villaret força le passage de l'[[Aisne (Oise)|Aisne]] à [[Vic-sur-Aisne]]. |
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==== Commandement du {{7e|corps}} d'armée en novembre 1914 ==== |
==== Commandement du {{7e|corps}} d'armée en novembre 1914 ==== |
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Ces succès lui valurent d'être nommé [[général de division]] le 27 octobre 1914, et de recevoir le 17 novembre le commandement du [[7e corps d'armée (France)|{{7e|corps}} d'armée]]. |
Ces succès lui valurent d'être nommé [[général de division]] le 27 octobre 1914, et de recevoir le 17 novembre le commandement du [[7e corps d'armée (France)|{{7e|corps}} d'armée]]. |
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==== Le drame de Vingré en décembre 1914 ==== |
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{{Article détaillé|Martyrs de Vingré}} |
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[[Fichier:Monument des Fusillés à Nouvron-Vingré (Aisne).jpg|vignette|Monument à la mémoire des "Martyrs de Vingré", à la sortie du village éponyme sur la route de Berry]] |
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À la suite des directives données par le général de Villaret, |
À la suite des directives données par le général de Villaret, , le [[caporal]] Floch les soldats Blanchard, Durantet, Gay, Pettelet et Quinault, furent exécutés. Ces six [[soldats fusillés pour l'exemple]] ont été réhabilités le |
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⚫ | la de , sur la de aux la de pour six hommes de la {{19e|compagnie}} du {{298e}} R.I. vingt-quatre soldats de deux escouades la de à le . Ils n'avaient pourtant fait qu'obéir aux ordres de leur chef, le sous-lieutenant Paulaud. Voici ce qu'écrivit le soldat Quinault à sa femme la veille de son exécution : {{citation bloc|je t'écris mes dernières nouvelles. C'est fini pour moi. J'ai pas le courage. Il nous est arrivé une histoire dans la compagnie. Nous sommes passés 24 au conseil de guerre. Nous sommes 6 condamnés à mort. Moi, je suis dans les 6 et je ne suis pas plus coupable que les camarades, mais notre vie est sacrifiée pour les autres. Dernier adieu, chère petite femme. C'est fini pour moi. Dernière lettre de moi, décédé pour un motif dont je ne sais pas bien la raison. Les officiers ont tous les torts et c'est nous qui sommes condamnés à payer pour eux. Jamais j'aurais cru finir mes jours à Vingré et surtout d'être fusillé pour si peu de chose et n'être pas coupable. Ça ne s'est jamais vu, une affaire comme cela. Je suis enterré à Vingré…}} |
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⚫ | la jugement de , le lieutenant Paulaud fut inculpé pour faux témoignage par le ministère de la Guerre et jugé les 4 et {{date|5|octobre|1921}} devant le [[conseil de guerre]] de la {{13e|région}} militaire. Le commissaire du gouvernement requit trois ans de prison et sa destitution, mais il fut acquitté. Selon l'historien [[Nicolas Offenstadt]], c'est le seul officier qui passa en jugement pour son rôle dans une exécution<ref>[[Nicolas Offenstadt]], ''Les fusillés de la Grande Guerre et la mémoire collective (1914-1999)'', Odile Jacob, [[1999]], {{p.|76}}.</ref>. En {{date|juillet1929}}, Emile Floch, frère du caporal Floch, porta plainte pour forfaiture contre les officiers jugés responsables de la condamnation de [[1914]] : le général Étienne de Villaret, le colonel Pinoteau et le commandant Guignot, mais cette plainte fut classée sans suite. |
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⚫ | Quelques mois plus tard, le 11 mars 1915, à 16 heures, le général de Villaret fut grièvement blessé par la même balle qui atteignit son chef direct, le général [[Michel Joseph Maunoury|Maunoury]], alors qu'ils observaient ensemble les lignes allemandes à travers le créneau d'une des tranchées avancées. Il se précipite au secours du général Maunoury évanoui dans la tranchée. Comme on voulait le panser lui-même, il refusa les soins et alla rejoindre le poste voisin. Il fut alors constaté que la balle lui avait occasionné une plaie pénétrante de la région frontale au-dessus de l’œil gauche et à l’œil gauche. La trépanation que le général de Villaret dut subir, quelques heures après avoir été frappé, lui évita toute complication cérébrale dangereuse<ref>{{Lien web|titre=Soissonnais 14-18 - Des actions variées - Analyser les documents historiques, l'inspection du 11 mars 1915, deux généraux, Maunoury et Villaret, blessés par une balle allemande dans la tranchée Poncet à Vingré|url=http://soissonnais14-.fr|site=soissonnais14-18.|consulté le=2016-08-14}}</ref>. Le 14 mars 1915, le ministre de la Guerre se rendit à son chevet pour lui remettre, au nom du président de la République, la croix de commandeur de la Légion d'honneur. C'est sous le libellé suivant qu'il fut inscrit à ce grade : {{citation|officier général de haute valeur, joignant à une culture générale des plus étendues, les plus solides qualités de fermeté, de décision et d'énergie ; a brillamment commandé une division à la [[bataille de la Marne (1914)|bataille de la Marne]], a montré les plus belles aptitudes au commandement et à la tête d'un corps d'armée. Blessé grièvement en visitant les tranchées occupées par ses troupes}}. |
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⚫ | Moins d'un mois plus tard, il reprit son commandement. Il imposait à ses subordonnés une discipline stricte. Le 29 octobre 1915, quand furent définitivement closes les opérations d’offensive de Champagne, le {{7e|corps}} d'armée fut cité à l'ordre des armées dans les termes suivants : {{citation|le {{7e|corps}} d'armée comprenant les [[14e division d'infanterie (France)|14{{e}}]] et [[37e division d'infanterie (France)|{{37e|divisions}}]], sous l'impulsion énergique de son chef le général de Villaret, a enlevé le 25 septembre, sur tout le front, par un assaut, la première position ennemie composée de 4 à 5 lignes de tranchées, a poursuivi le 26 sa brillante offensive, rejetant partout l'ennemi au-delà de sa {{2e|position}} de défense, faisant dans ces deux jours de bataille 3000 prisonniers, enlevant 50 canons et recueillant un butin considérable}}. |
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⚫ | Quelques mois plus tard, le 11 mars 1915, à 16 heures, le général de Villaret fut grièvement blessé par la même balle qui atteignit son chef direct, le général [[Michel Joseph Maunoury|Maunoury]], alors qu'ils observaient ensemble les lignes allemandes à travers le créneau d'une des tranchées avancées. Il se précipite au secours du général Maunoury évanoui dans la tranchée. Comme on voulait le panser lui-même, il refusa les soins et alla rejoindre le poste voisin. Il fut alors constaté que la balle lui avait occasionné une plaie pénétrante de la région frontale au-dessus de l’œil gauche et à l’œil gauche. La trépanation que le général de Villaret dut subir, quelques heures après avoir été frappé, lui évita toute complication cérébrale dangereuse<ref>{{Lien web|titre=Soissonnais 14-18 - Des actions variées - Analyser les documents historiques, l'inspection du 11 mars 1915, deux généraux, Maunoury et Villaret, blessés par une balle allemande dans la tranchée Poncet à Vingré|url=http://soissonnais14- |
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⚫ | Moins d'un mois plus tard, il reprit son commandement. Il imposait à ses subordonnés une discipline stricte. Le 29 octobre 1915, quand furent définitivement closes les opérations d’offensive de Champagne, le {{7e|corps}} d'armée fut cité à l'ordre des armées dans les termes suivants : {{citation|le {{7e|corps}} d'armée comprenant les [[14e division d'infanterie (France)|14{{e}}]] et [[37e division d'infanterie (France)|{{37e|divisions}}]], sous l'impulsion énergique de son chef le général de Villaret, a enlevé le 25 septembre, sur tout le front, par un assaut, la première position ennemie composée de 4 à 5 lignes de tranchées, a poursuivi le 26 sa brillante offensive, rejetant partout l'ennemi au-delà de sa {{2e|position}} de défense, faisant dans ces deux jours de bataille 3000 prisonniers, enlevant 50 canons et recueillant un butin considérable}}. |
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⚫ | Le général Étienne de Villaret exerça son commandement jusqu'à la fin de décembre 1916, époque à laquelle il fut élevé à la dignité de grand officier de la Légion d'honneur pour les motifs suivants : {{citation|commandant un Corps d'Armée au cours de la [[bataille de Champagne (1915)|bataille de Champagne]] (septembre 1915) s'est fait remarquer par la méthode de sa préparation et l'impulsion vigoureuse qu'il a su imprimer à ses attaques. Placé à la tête d'une armée depuis le 3 novembre 1915, a fait preuve de la plus remarquable activité dans un secteur difficile}}. Il recevait en même temps du général [[Joseph Joffre|Joffre]] une lettre contenant le passage suivant : {{citation|je garderai toujours le souvenir de vos belles qualités militaires et vous exprime mes remerciements reconnaissants pour la collaboration dévouée que vous m'avez prêtée pendant 28 mois de guerre}}. |
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⚫ | C'est à [[Angers]], pendant un séjour chez sa fille aînée, qu'il s'alita après une crise d'angine de poitrine. Vaincu par une [[pneumonie]] foudroyante, il mourut le dimanche 18 janvier 1931 à sept heures du soir, après avoir reçu dans l'après-midi les secours de la religion de monseigneur Costes, coadjuteur de l'évêque d'Angers, avec lequel il était en relation d'amitié. Selon son vœu, il fut enterré à [[Saint-Laurent-Lolmie]], son village natal. |
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⚫ | Le général Étienne de Villaret exerça son commandement jusqu'à la fin de décembre 1916, époque à laquelle il fut élevé à la dignité de grand officier de la Légion d'honneur pour les motifs suivants : {{citation|commandant un Corps d'Armée au cours de la [[bataille de Champagne (1915)|bataille de Champagne]] (septembre 1915) s'est fait remarquer par la méthode de sa préparation et l'impulsion vigoureuse qu'il a su imprimer à ses attaques. Placé à la tête d'une armée depuis le 3 novembre 1915, a fait preuve de la plus remarquable activité dans un secteur difficile}}. Il recevait en même temps du général [[Joseph Joffre|Joffre]] une lettre contenant le passage suivant : {{citation|je garderai toujours le souvenir de vos belles qualités militaires et vous exprime mes remerciements reconnaissants pour la collaboration dévouée que vous m'avez prêtée pendant 28 mois de guerre}}. |
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{{Portail|Armée française|Première Guerre mondiale|Lot}} |
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Dernière version du 16 août 2023 à 16:30
Étienne de Villaret | ||
Le général de Villaret en 1912. | ||
Naissance | Saint-Laurent-Lolmie, France |
|
---|---|---|
Décès | (à 76 ans) Angers, France |
|
Origine | France | |
Arme | Infanterie | |
Grade | Général de division | |
Années de service | 1873 – 1917 | |
Commandement | 1897 : chef d'état-major de la 30e division. 1908 : 88e régiment d'infanterie 1911 : 43e brigade d'infanterie 1912 : 79e brigade d'infanterie 1914 : Mission militaire française en Grèce 1914 : 1er corps de l'Armée grecque 1914 : 14e division 1914 : 7e corps d'armée. 1915-1916 : VIIe Armée |
|
Conflits | Première Guerre mondiale | |
Faits d'armes | Marne Ourcq Aisne Champagne Hartmannswillerkopf |
|
Distinctions | Grand officier de la Légion d'honneur Croix de guerre 1914-1918 Médaille coloniale, agrafe Algérie Grand commandeur de l'ordre du Sauveur Ordre du Soleil levant Grand cordon de l'ordre du Bain |
|
Famille | Famille de Villaret | |
modifier |
Étienne Godefroy Timoléon de Villaret, né le à Saint-Laurent-Lolmie dans le Lot et mort le à Angers, est un officier général de l'armée française.
Origine et formation
[modifier | modifier le code]Le général Étienne de Villaret a été présenté comme « appartenant à une des plus anciennes et des plus illustres familles de la chevalerie gévaudanaise, qui a donné à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, deux de ses grands maîtres les plus célèbres : Guillaume de Villaret, qui occupa le magistère de 1296 à 1305, et Foulques de Villaret, son neveu, qui l'occupa de 1305 à 1319 »[1]. Cette noble ascendance, apparemment basée sur une simple homonymie, est parfois discutée[2].
La famille Villaret, dont est issu le général, demeurait au début du XIVe siècle dans le Quercy, comme l'attestent les registres paroissiaux des archives départementales de Tarn-et-Garonne. S'y trouve également l’acte de mariage de Louis de Villaret, son arrière-grand-père, à Lafrançaise le .
Étienne Godefroy Timoléon de Villaret est né le au château de Floyras, à Saint-Laurent-Lolmie dans le Lot. Après des premières études suivies à Toulouse, il se prépara à Saint-Cyr et y entra le . Il y fut rapidement gradé et en sortit avec le no 20, choisissant l'infanterie et plus spécifiquement les chasseurs à pied.
Carrière militaire
[modifier | modifier le code]Nommé sous-lieutenant le , il est affecté au 17e bataillon de chasseurs à pied alors en garnison à Alençon. Pendant ses premières années d'initiation militaire, il passe par l'école de tir du Ruchard où il enlève le premier prix d'ensemble, et par l'école de gymnastique de Joinville où il reçoit le prix unique d'escrimes diverses. Entre-temps, il est détaché à des travaux de révision de la carte, dans la Sarthe d'abord, en 1875 et 1876, puis l'année suivante en Eure-et-Loir.
L'Afrique du Nord
[modifier | modifier le code]Dans le courant de 1877, le 17e bataillon est avisé qu'il irait en Algérie, tenir garnison à Batna, dans la province de Constantine. À ses moments de loisirs, Villaret se consacrait à l'étude de la nature dans les forêts qui entourent Batna : entomologie, botanique, géologie où il pratiquait le dessin et la topographie. Il reçut son baptême du feu en pendant l'insurrection de l'Aurès. Lieutenant le , Étienne de Villaret revint en France quelques mois après pour suivre à Paris, de 1880 à 1882, les cours de l'École supérieure de guerre où il venait d'être admis. Il en sortit neuvième, obtenant la mention très bien. Dans ce grade, et pourvu du brevet d'état-major, il accomplit, de 1883 à 1884, une mission scientifique en Algérie et Tunisie.
L'Extrême-Orient
[modifier | modifier le code]Au mois d', le gouvernement japonais, qui s'occupait déjà de réorganiser son armée à l'européenne, demanda à la France quelques officiers instructeurs. Le lieutenant de Villaret fut désigné pour faire partie de la mission militaire. Il s'embarqua au Havre et, après quelques jours passés à New York, il traversa les États-Unis pour atteindre San Francisco, d'où il partit pour Yokohama. Peu après, il rejoignit Tokyo. Parti comme lieutenant, il fut nommé capitaine le et, le , il recevait du gouvernement japonais la décoration de l'ordre du Soleil levant. Pendant les trois ans qu'il vécut au Japon, il s'intéressa au pays et tenta, à la suite de voyages assez nombreux et méthodiques, une description de l'Empire du Soleil levant. Dans un volume très documenté, il indique la physionomie générale de cet État, l'histoire du développement de la nation, en ajoutant quelques indications succinctes sur la religion, la langue, les mœurs, l'organisation politique et l'armée.
Plus tard, en 1892, il fit paraître un autre ouvrage accompagné de 166 dessins de monnaies qu'il intitula Numismatique japonaise et qui reproduit scrupuleusement la plupart de celles dont se composait sa collection que, par la suite, il devait céder au Cabinet des médailles de la Ville de Paris.
France
[modifier | modifier le code]Revenu d'Extrême-Orient par l'Indochine, les Indes et Ceylan, il fut dès son retour en France en 1887 nommé au ministère de la Guerre, où il s'occupa particulièrement des armées étrangères. Le , à Toulouse, il épousa Gabrielle Marie Madeleine Laffont et demanda peu après à rentrer dans la troupe où il exerça successivement divers commandements alternant avec le service dans les états-majors. Le , il fut nommé au 83e régiment d'infanterie à Saint-Gaudens puis, le , à l'état-major de la 33e division à Montauban. Il y prit une part active aux travaux de la Société archéologique de Tarn-et-Garonne.
Le , il fut nommé chevalier de la Légion d'honneur ; le , il obtint la médaille coloniale, agrafe Algérie ; le , il fut promu chef de bataillon au 54e RI à Avignon et, le , mis hors cadre et nommé à l'emploi de chef d'état-major de la 30e division. Le , le commandant de Villaret fut promu lieutenant-colonel et maintenu provisoirement à Avignon à la tête de l'état-major de la 30e division. Comme à Montauban, il se mêla à l'élite cultivée de la ville, l'Académie de Vaucluse.
Le , il fut affecté au 138e régiment d'infanterie à Bellac, puis, après un stage de six mois au 20e régiment de dragons à Limoges, il fut nommé le sous-chef d'état-major du 15e corps d'armée à Marseille. Il revenait en Provence où ses supérieurs le connaissaient. Il s'y était spécialisé dans les questions ayant trait à la guerre de montagne. Promu colonel le , il fut d'abord maintenu dans les fonctions de chef d'état-major du 15e corps qu'il remplissait déjà comme lieutenant-colonel depuis plus d'un an et, le , il fut affecté au 88e régiment à Auch.
Le , il fut promu officier de la Légion d'honneur. Le , le colonel de Villaret fut nommé au commandement par intérim de la 43e brigade à Vannes, jusqu'au où il fut promu général de brigade et mis à la tête de la 79e brigade d'infanterie à Commercy.
La Grèce
[modifier | modifier le code]En , le général de Villaret devint chef de la Mission militaire française en Grèce, en remplacement du général Eydoux. Le général de Villaret quittait Commercy où il avait fondé une filiale de la Société des sciences, lettres et arts de Bar-le-Duc. C'est à Marseille que, le , il s'embarqua à bord de l'Équateur. Dès son arrivée à Athènes, il fut nommé au commandement effectif du 1er corps de l'Armée grecque. Au commencement de juillet, ses troupes avaient acquis un entraînement qui leur valait les félicitations officielles du roi Constantin et le , il recevait la croix de grand commandeur de l'Ordre du Sauveur.
La guerre de 1914-1918
[modifier | modifier le code]Commandement de la 14e division d'infanterie en août 1914
[modifier | modifier le code]Les événements se précipitant, il dut rentrer en France avec tous les officiers qui l'accompagnaient pour participer aux premiers combats de la guerre mondiale qui venait de s'ouvrir. C'est au milieu de la nuit du 8 au que la mission quitta la Grèce et fit route pour Marseille. Le 12, à onze heures, elle était au quai. Le matin du , il lui fut présenté, par le général commandant la XVe région, un ordre du général en chef lui prescrivant, sans autre détail, de partir d'urgence et en automobile pour Belfort pour s'y mettre à la disposition du général Pau. Le au soir, le général de Villaret arrivait à Belfort et apprenait le 16 qu'il était placé à la tête de la 14e division. Il prit son commandement le jour même. Ainsi s'ouvrait pour lui la période des hostilités.
Le , il entrait à Mulhouse après le combat acharné de Dornach où se cristallisa la résistance allemande avant d'évacuer le 24. La Belgique était envahie, la porte de Paris ouverte. La 14e division transportée vers Amiens eut pour mission de la boucher sans retard. Le , c'était la bataille de Proyart-Vauvillers (Somme) où le 7e corps, et particulièrement la 14e division, furent fortement engagés. Du 6 au , ce fut la bataille de l'Ourcq. La 14e division y joua un rôle important et difficile, toujours sous la conduite du général de Villaret. La 14e division, attaquant et contre-attaquant à plusieurs reprises, tint bon dans la région d'Acy-en-Multien, brisant sur ce point l'élan de l'adversaire. Sa résistance offensive permit d'arrêter le mouvement de retraite. Le , lors de la bataille de l'Aisne, la division du général de Villaret força le passage de l'Aisne à Vic-sur-Aisne.
Commandement du 7e corps d'armée en novembre 1914
[modifier | modifier le code]Ces succès lui valurent d'être nommé général de division le , et de recevoir le le commandement du 7e corps d'armée.
Le drame de Vingré en décembre 1914
[modifier | modifier le code]À la suite des directives données par le général de Villaret, six hommes, le caporal Floch et les soldats Blanchard, Durantet, Gay, Pettelet et Quinault, furent exécutés à Vingré dans l'Aisne en . Ces six soldats fusillés pour l'exemple ont été réhabilités en 1921 et un monument a été édifié à leur mémoire sur le lieu de leur exécution.
Après la prise par surprise de leur tranchée de première ligne, les soldats se replient sur la seconde avant peu après de réussir à reprendre aux Allemands la tranchée abandonnée. À la suite des directives données au Conseil de guerre du régiment par le général de Villaret pour « aider les combattants à retrouver le goût de l'obéissance » six hommes de la 19e compagnie du 298e R.I. parmi les vingt-quatre soldats de deux escouades qui se trouvaient dans la première tranchée sont désignés et sont fusillés pour l'exemple pour abandon de poste face à l'ennemi le . Ils n'avaient pourtant fait qu'obéir aux ordres de leur chef, le sous-lieutenant Paulaud. Voici ce qu'écrivit le soldat Quinault à sa femme la veille de son exécution :
« je t'écris mes dernières nouvelles. C'est fini pour moi. J'ai pas le courage. Il nous est arrivé une histoire dans la compagnie. Nous sommes passés 24 au conseil de guerre. Nous sommes 6 condamnés à mort. Moi, je suis dans les 6 et je ne suis pas plus coupable que les camarades, mais notre vie est sacrifiée pour les autres. Dernier adieu, chère petite femme. C'est fini pour moi. Dernière lettre de moi, décédé pour un motif dont je ne sais pas bien la raison. Les officiers ont tous les torts et c'est nous qui sommes condamnés à payer pour eux. Jamais j'aurais cru finir mes jours à Vingré et surtout d'être fusillé pour si peu de chose et n'être pas coupable. Ça ne s'est jamais vu, une affaire comme cela. Je suis enterré à Vingré… »
Des anciens du régiment, dont Claudius Lafloque, vont après guerre agir pour faire réhabiliter les six hommes et l'affaire est médiatisée par la presse. La Cour de cassation casse le jugement du Conseil de guerre le et réhabilite les six fusillés qui sont même décorés à titre posthume et quelques communes en France donneront même le nom de Martyrs de Vingré à une de leurs rues. À la suite de cette décision, le lieutenant Paulaud fut inculpé pour faux témoignage par le ministère de la Guerre et jugé les 4 et devant le conseil de guerre de la 13e région militaire. Le commissaire du gouvernement requit trois ans de prison et sa destitution, mais il fut acquitté. Selon l'historien Nicolas Offenstadt, c'est le seul officier qui passa en jugement pour son rôle dans une exécution[3]. En , Emile Floch, frère du caporal Floch, porta plainte pour forfaiture contre les officiers jugés responsables de la condamnation de 1914 : le général Étienne de Villaret, le colonel Pinoteau et le commandant Guignot, mais cette plainte fut classée sans suite.
Blessure au front en mars 1915
[modifier | modifier le code]Quelques mois plus tard, le , à 16 heures, le général de Villaret fut grièvement blessé par la même balle qui atteignit son chef direct, le général Maunoury, alors qu'ils observaient ensemble les lignes allemandes à travers le créneau d'une des tranchées avancées. Il se précipite au secours du général Maunoury évanoui dans la tranchée. Comme on voulait le panser lui-même, il refusa les soins et alla rejoindre le poste voisin. Il fut alors constaté que la balle lui avait occasionné une plaie pénétrante de la région frontale au-dessus de l’œil gauche et à l’œil gauche. La trépanation que le général de Villaret dut subir, quelques heures après avoir été frappé, lui évita toute complication cérébrale dangereuse[4]. Le , le ministre de la Guerre se rendit à son chevet pour lui remettre, au nom du président de la République, la croix de commandeur de la Légion d'honneur. C'est sous le libellé suivant qu'il fut inscrit à ce grade : « officier général de haute valeur, joignant à une culture générale des plus étendues, les plus solides qualités de fermeté, de décision et d'énergie ; a brillamment commandé une division à la bataille de la Marne, a montré les plus belles aptitudes au commandement et à la tête d'un corps d'armée. Blessé grièvement en visitant les tranchées occupées par ses troupes ».
Moins d'un mois plus tard, il reprit son commandement. Il imposait à ses subordonnés une discipline stricte. Le , quand furent définitivement closes les opérations d’offensive de Champagne, le 7e corps d'armée fut cité à l'ordre des armées dans les termes suivants : « le 7e corps d'armée comprenant les 14e et 37e divisions, sous l'impulsion énergique de son chef le général de Villaret, a enlevé le 25 septembre, sur tout le front, par un assaut, la première position ennemie composée de 4 à 5 lignes de tranchées, a poursuivi le 26 sa brillante offensive, rejetant partout l'ennemi au-delà de sa 2e position de défense, faisant dans ces deux jours de bataille 3000 prisonniers, enlevant 50 canons et recueillant un butin considérable ».
Chef de la VIIe armée en
[modifier | modifier le code]Le , il devenait chef de la VIIe armée. C'est alors que le prince Arthur de Connaught, cousin et aide de camp personnel du roi Georges V, se rendit sur l'est du front occidental. Il vint à Remiremont où le général de Villaret avait installé son quartier général et lui remit le grand cordon de l'ordre du Bain.
Peu de temps après, en , il participe à la bataille de l’Hartmannswillerkopf (le Vieil Armand). Les troupes françaises y firent là près de 1 400 prisonniers dont 21 officiers.
Fin de carrière en
[modifier | modifier le code]Le général Étienne de Villaret exerça son commandement jusqu'à la fin de , époque à laquelle il fut élevé à la dignité de grand officier de la Légion d'honneur pour les motifs suivants : « commandant un Corps d'Armée au cours de la bataille de Champagne (septembre 1915) s'est fait remarquer par la méthode de sa préparation et l'impulsion vigoureuse qu'il a su imprimer à ses attaques. Placé à la tête d'une armée depuis le 3 novembre 1915, a fait preuve de la plus remarquable activité dans un secteur difficile ». Il recevait en même temps du général Joffre une lettre contenant le passage suivant : « je garderai toujours le souvenir de vos belles qualités militaires et vous exprime mes remerciements reconnaissants pour la collaboration dévouée que vous m'avez prêtée pendant 28 mois de guerre ».
C'est à Angers, pendant un séjour chez sa fille aînée, qu'il s'alita après une crise d'angine de poitrine. Vaincu par une pneumonie foudroyante, il mourut le dimanche à sept heures du soir, après avoir reçu dans l'après-midi les secours de la religion de monseigneur Costes, coadjuteur de l'évêque d'Angers, avec lequel il était en relation d'amitié. Selon son vœu, il fut enterré à Saint-Laurent-Lolmie, son village natal.
Grades
[modifier | modifier le code]- Caporal () ;
- Sergent () ;
- Sous-lieutenant () ;
- Lieutenant () ;
- Capitaine () ;
- Lieutenant-colonel () ;
- Colonel () ;
- Général de brigade () ;
- Général de division ().
Décorations
[modifier | modifier le code]- Grand officier de la Légion d'honneur (19 décembre 1916)
- Croix de guerre –
- Médaille coloniale avec agrafe "Algérie"
- Ordre du Bain (Royaume-Uni)
- Grand commandeur de l'ordre du Sauveur (Grèce)
- Officier de l'ordre du Soleil levant (Japon)
Article connexe
[modifier | modifier le code]Antoine de Villaret, son frère aîné, général également.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- ↑ Abbé Léon Costecalde, « Biographie du Général Étienne de Villaret, une gloire lozérienne », Bulletin trimestriel de la Société des lettres, sciences et arts du département de la Lozère, 1931, p. 5-22.
- ↑ Annuaire de la noblesse de France, t. 66, 1910, p. 226-227.
- ↑ Nicolas Offenstadt, Les fusillés de la Grande Guerre et la mémoire collective (1914-1999), Odile Jacob, 1999, p. 76.
- ↑ « Soissonnais 14-18 - Des actions variées - Analyser les documents historiques, l'inspection du 11 mars 1915, deux généraux, Maunoury et Villaret, blessés par une balle allemande dans la tranchée Poncet à Vingré », sur soissonnais14-18.fr (consulté le )
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressource relative à la vie publique :
- Général français du XXe siècle
- Militaire français de la Première Guerre mondiale
- Élève de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr
- Grand officier de la Légion d'honneur
- Titulaire de la croix de guerre 1914-1918
- Titulaire de la médaille coloniale
- Grand commandeur de l'ordre du Sauveur
- Naissance en février 1854
- Naissance dans le Lot
- Décès en janvier 1931
- Décès à Angers
- Décès à 76 ans